Des bleus mais pas de boss !

VI Nations... 1ère journée,     Italie – France     23 – 18

Je crois qu’on peut fermer l’usine et ranger les bleus de travail !

Décidément chez PSA rien ne va !

C’est pas demain qu’il va mettre sur pied son plan de relance du XV de France et encore moins produire assez de jeu pour sortir le grand Chelem au prochain salon de printemps.

C’est quoi son problème ?

Manque de compétitivité ? Des coûts trop élevés ? Une économie en pleine crise ?

Non rien de tout ça, le monde de l’Ovalie ne s’est jamais aussi bien porté dans l’effort produit sur les terrains.

Il n’y a qu’à regarder ce qu’ont fait nos voisins britanniques samedi après-midi.

Fabuleux irlandais, surprenants gallois, monumentaux anglais et valeureux écossais, ils nous ont régalés par leurs allants, leurs vitesses et leurs productions de jeu dans des ambiances survoltées, d'abord dans l’antre du Millénium Stadium de Cardiff puis dans le chaudron de Twickenham.

Alors quoi, que s’est-il passé ce dimanche à Rome pour que nos bleus répètent le cauchemar de Flaminio d’il y a deux ans, cette fois dans le grand stade Olympique du foot italien ?

Moi je vais vous le dire. C’est un problème d’organisation, de choix d’un seul homme, dans un système de management des grandes entreprises, le fruit d'une DRH incompétente et obstinée prônant la polyvalence comme le sésame de la réussite de son plan social.

On ne pouvait pas plus mal préparer un groupe en cassant comme cela a été fait l’aura d’un capitaine emblématique, meilleur joueur du monde 2011. Oui mais voilà, l’ironie du sort surgit à l’heure de jeu quand le soldat Dusautoir reprend son brassard au vieux Papé obligé de sortir sur blessure. Tout un symbole alors que la Squadra Azzurra vient de reprendre le score après un  splendide essai de l’énorme pilier Castrogiovanni.

Une rencontre en camouflet pour le sélectionneur français qui voit son XV polyvalent incapable de mettre du rythme et d’enchaîner la moindre action. Et pour cause !

Un manque d’automatismes criant qui offre deux essais aux italiens et avorte toute attaque française. A l’image de ces passes dans le vide à répétition ou encore ces chevauchées solitaires et vaines de Fofana puis de Machenaud.

Comment ne pas être en colère après ce coach de multinationale qui table son XV de départ sur des hypothèses et non sur ce qui se passe dans la vraie vie du terrain. Des centres à profusion qui débordent sur l’aile et sur le banc. Des ailiers et un arrière d’occasion, une ligne de défense et d’attaque condamnée à s’adapter et improviser, en mal de finitions, gâchant bien trop de munitions.

Au final, on se troue sur la première action italienne. On réplique avec talent et autorité. Puis on les regarde jouer, on se prend des drops de débutants, on s’endort même quand on mène à la reprise. On a tout pour tuer le match… tout oui, sauf les joueurs à leurs places. Trop d'en-avants et de curieuses marche-arrière pour trouver un coéquipier pour seulement deux essais au bout. Insuffisant !

Les entrées successives du banc clermontois n’y changeront rien, le spectre de la deuxième humiliation se profile jusqu’à la dernière minute du match, la dernière action où on aurait voulu croire à cet essai salvateur. A quoi bon ? L'évidence est là.

Je suis en colère oui… mais peut-être cette défaite, encore une fois, est un mal pour un bien et que le sélectionneur entendra les voix comme celle-ci qui s’élèvent dans les tribunes.

Car à trop manier la langue de bois on pourrait voir poindre au bout de ce tournoi… la cuiller de bois.

Les autres matchs:

• Pays de Galles – Irlande   22 – 30  Quand l’Irlande se régale… que z’est beau !
• Angleterre - Ecosse           38 - 18   Des anglais qui s'y voient déjà !

Tous les résultats et classement officiels >>

La semaine prochaine…

Le tournoi continue. Nos coqs tricolores reçoivent des gallois remontés après leur huitième défaite consécutive. Autant dire que cela ne va pas être une promenade de santé pour les bleus, pire cela pourrait être la suite de leur chemin de croix. Vous êtes prévenu PSA !

Au programme de cette deuxième journée, samedi 9 février :

• Ecosse – Italie à 15h30, des italiens pour une deuxième victoire historique,
• France – Pays de Galles à 18h, l’heure du rachat.

Dimanche, enfin :

• Irlande – Angleterre  16h, sur la route du grand chelem !

Pendant ce temps-là, le TOP 14 affichera sa 17^ème journée de championnat.

• Racing Métro – Clermont, vendredi à 20h50

• Bayonne – Perpignan samedi à 15h
• Agen – Toulouse samedi à 15h
• Bordeaux – Toulon samedi à 15h
• Mont de Marsan – Grenoble samedi à 15h
• Castres – Stade français samedi à 15h

• Montpellier – Biarritz samedi à 20h40