Les inséparables !  

TOP 14... 25ème journée,                  Oyonnax – Toulouse    19 – 19
                                                           Grenoble – Bayonne    21 – 21

Tout semblait les réunir
pour le meilleur et pour le pire !

Bayonne et Oyonnax ne se lâchent pas d’une semelle depuis des mois qu’ils se disputent cette première place non relégable.

A toi, à moi, chacun tirant l’autre vers le bas, vers cette treizième place porte malheur, synonyme de descente aux enfers de la PRO D2 où Biarritz a déjà pris ses quartiers depuis quelques temps déjà.

A deux journées du dénouement, on le sait, l’un ou l’autre devra tomber. Avec une réception et un déplacement chacun, mais inversés, c’est à qui fait mieux que l’autre.

Et les Oyo à gorge rouge, les premiers, avaient la lourde tâche de se défaire du plus Brennusien de tous, le quadruple champion d’Europe, en mal de points pour espérer disputer les phases finales.

Il s’en est fallu d’un rien, d’un cheveu sur le pied de Beauxis qui rate l’immanquable, la pénalité de la gagne sur la sirène, délivrant d’une défaite amère les oyomen, d’autant que juste avant, l’arbitre refusait (justement) un essai pourtant splendide des locaux. L’égalisation viendra in extrémis au pied par Urdapilleta avant l’échec heureux de l’ouvreur suppléant toulousain qui n’en est pas à sa première maladresse, de quoi irriter Guy Novès qui ne serait pas contre de laisser sur place le garçon, si sensible à la cause locale, pour la saison prochaine.

« Gardez-le, on vous en fait cadeau ! »

Pour le reste, le match a été haché, sans grandes envolées toulousaines, rude dans les rucks, âpre dans les mauls, maladroit en conquêtes, l’entrée de Clerc n’apportant pas la décision qu'était en droit d'attendre le staff haut-garonnais.

Un match nul presque heureux donc pour Oyonnax, si plus tard, à Grenoble, les autres zozos du pays basque, tels des perroquets, à gorge blanche et bleue, n’avaient pas à leur tour arraché également le match nul, collant alors toujours de près, mais toujours devant, les Oyos au classement.

Egalité parfaite en points, cinquante précisément, mais un avantage à la confrontation directe toujours pour les bayonnais.

Mais ce qui rend l’histoire belle plus que tragique de ce couple d’inséparables, c’est que le TOP 14 sourit aux tourtereaux.

Car ce samedi après-midi, un imprévu a ramené dans la cage à la relégation un autre oiseau, au col orange celui-là, Perpignan, défait sans conteste à Barcelone par le nouveau leader du championnat et demi-finaliste européen, Toulon (31-46). Les catalans sont les nouveaux relégables !

Et à bien le regarder, la larme à l’œil, devant se déplacer dans l’antre inviolable de Marcel Michelin, là où les clermontois tiennent autant à leur record qu’à disputer un barrage à domicile, un moindre mal vu leur saison, nos deux inséparables peuvent presque s’étreindre de l’ultime tâche qui les attend, à leur portée :

Prendre un point à Brive pour les Oyomen et à domicile face au champion de France pour les zozos basques.

De quoi leur donner des ailes pour voler à nouveau dans le ciel du TOP 14 !

En bref…

Avec cinquante points chacun, Oyonnax, Bayonne et Perpignan jouent leur maintien lors de la dernière journée avec les configurations suivantes en cas d’ex-aequo :

• Si personne ne ramène de points, ou si les trois en ramènent chacun le même nombre, c’est le statu quo et Perpignan descendra.
• Si seul Bayonne parvient à en prendre, alors dans la confrontation directe entre les deux autres, c’est toujours Perpignan qui en fera les frais et retrouvera la PRO D2.
• Dans le cas où seul Oyonnax prend des points, alors dans la confrontation directe entre les deux autres, c’est Bayonne qui quittera le TOP 14.
• Et dans le cas improbable où les trois équipes l’emporteraient, Grenoble descendrait, même s’il prenait un point de bonus à Toulouse auquel cas incroyable les quatre équipes seraient toutes à égalité avec un désavantage aux points terrains pour le club isérois.

A J-1, seuls Biarritz et Brive n’ont plus rien à jouer dans ce championnat après leur affrontement plus qu’amical à Aguilera (19-13).

Une chance pour les oyonnaxiens donc et une toute petite également pour les bordelais qui pourraient en cas de défaite du Stade Français à Nice et d’un bonus offensif contre les biarrots reprendre la septième place aux parisiens.

Car le Stade Français a fait carton plein contre Bordeaux à Jean Bouin, bonus offensif à la clé (37-23), mais pas tout à fait aussi bien que les béglo-bordelais à l’aller, d’où l’avantage des girondins à la confrontation directe.

La sixième place qualificative n’est plus accessible aux bordelais, mais le reste mathématiquement aux parisiens qui peuvent la chiper aux toulousains ou aux castrais si par miracles cumulés Paris bat Toulon à Nice (possible si les varois subissent une déconvenue face au Munster) et que Toulouse ou Castres perdent respectivement à domicile face à Grenoble (impensable !) et à Bayonne, avec ou sans bonus (plus probable !).

Avec des si on mettrait Paris en bouteille, et un Brennus dedans !

Car Castres n’a pas tremblé face à Montpellier (22-15) qui avait le vent en poupe, moins nerveux et plus pragmatique, notamment avec le pied de Teulet fraîchement entré et qui a suppléé avec réussite le buteur castrais. Une belle fin pour ce petit grand bonhomme à qui Pierre Antoine pour sa dernière avait réservé une belle fête.

Ciao Robocop !

La bonne affaire du week-end a été pour le Racing Métro qui a reçu avec efficacité et discipline, à défaut de jeu ambitieux, un Clermont remanié et décidément pas dans son match, peu appliqué et encore moins discipliné (22-6). Les entrées de James, Parra et Bonnaire à l’heure de jeu ne suffiront à réveiller les spectateurs dont je faisais partie et qui s’emmerdaient grave.

Je suis convaincu que cette défaite à l'extérieur en augurera malheureusement une autre, cruciale, elle, samedi prochain. Car on ne gagne pas sans une dynamique éprouvée, surtout dans un stade comme Twickenham.

Au classement de ce TOP 6, Toulouse et Paris, sixième et septième avec 64 points, ne sont qu’à deux longueurs du cinquième, Castres, et à une victoire bonifiée des barragistes à domicile que sont les troisièmes ex-aequo, Clermont et le Racing Métro, deux places difficiles d’accès.

Toulon en tête avec quatre points d’avance sur les clermontois semble assuré de sa qualification directe en demi-finale. Il lui manque mathématiquement un point à prendre face aux parisiens au cas ou Clermont aurait la mauvaise idée de décrocher un bonus offensif face aux catalans.

Montpellier, lui, a son destin en mains, deux points devant les auvergnats pour préserver cette deuxième place et s’économiser un barrage. Défaite interdite face aux Racingmen donc !

Voilà, vous savez tout. Une dernière journée palpitante et qui jouera surtout avec nos nerfs nous attend dans quinze jours !

Tous les résultats officiels du week-end >> 

La semaine prochaine…

Place aux demi-finales de H CUP, le fruit du travail de toute une saison pour nos deux ténors français dont l’un est dans une meilleure dynamique que l’autre et a en plus l’avantage de recevoir.

Autant dire que pour les auvergnats, il est temps de se réveiller et de passer la vitesse supérieure.

On a hâte !

A suivre en deux temps sur France 2 :

• Saracens – Clermont, samedi à 16h40, Twickenham Stadium : comment se refaire la cerise !

• Toulon – Munster, à 16h30, Stade Vélodrome : du hard-ruck derrière les oreilles !

Question du week-end (votre réponse en commentaire ci-après) :

• Qui selon vous, au delà de vos pronostics, mérite le plus de rester en TOP 14 au vu de sa saison, entre nos trois protagonistes concernés (j'enlève Grenoble d'office) et a fortiori qui devrait descendre ?