Sur le fil...

TOP 14... 22ème journée,                  Racing Métro – Montpellier     24 – 24

« En avril, ne te découvre pas d’un fil ! »

... qu’on vous dit tout le temps. En TOP 14, depuis quelques saisons on ne cesse de le répéter tant le fil du championnat est difficile à suivre !

Car on le sait... le premier qui le lâche pourrait prendre un gros coup de froid dans le dos !

L’avertissement a valu pour l’ensemble des acteurs de cette journée où l’enjeu a pris le pas sur le jeu, les rendant tous un peu frileux.

Ca a été le cas des racingmen samedi après-midi. Mais pas que !

Incroyable !

Toutes les équipes (ou presque) qui ont reçu ce week-end ont vu la victoire ou la défaite...  
sur le fil... leur tomber dessus contre le cours du jeu.

Le Racing Métro donc, dans une récidive maladive inquiétante, laisse échapper une nouvelle fois la victoire en fin de rencontre alors que le match semblait sous contrôle.

Un scénario invraisemblable. 4 essais splendides, 14 points d’avance à l’heure de jeu et un Machenaud en forme internationale qui, comme Claassen, y est allé de son doublé, de quoi être serein quant à l'issue du match.

Vingt minutes ont suffi aux montpelliérains pour revenir avec un essai transformé de Nagusa et trois pénalités de Lucas, dont la dernière pourrait faire ravaler la langue de Machenaud sur ses reproches contre le malheureux Fabrice Metz coupable de la pénalité de la gagne des Sarries dimanche dernier en coupe d'Europe. Car le demi de mêlée francilien a été fautif à une minute du terme, offrant à son tour bêtement l’égalisation au pied de Lucas.

Et comble d'ironie, quelques secondes plus tard, sur le fil… Goosen manque complètement celle de la victoire.

C'est le thème du week-end, je vous disais !

La veille, à La Rochelle, sur le fil donc… Le Bail manquait la même pénalité de la gagne concédant un nul à domicile malvenu pour les Maritimes. Alors que cinq minutes auparavant le Stade Français était tout heureux d’égaliser grâce à un essai transformé de Danty.
(La Rochelle – Stade Français    19-19)

A Toulouse, samedi après-midi encore, les bayonnais n’ont pas été heureux à l’issue de la rencontre, après l’avoir menée tout du long. Car sur le fil… monsieur Chalon aurait pu accorder cette pénalité qui aurait logiquement récompensé les efforts des basques en mêlée et repartir avec un match nul comme précédemment. D’autant que l’essai de Picamoles dans les dernières minutes a évité une défaite douloureuse aux hommes de Guy Noves.
(Toulouse – Bayonne    20-17)

Pendant le même temps à Clermont, la défense d’Oyonnax a été sur le fil... du rasoir tout le match, répondant à la domination des suppléants aux vainqueurs européens par une application exemplaire et efficace. Urdapilleta offrant, à cinq minutes du terme, la pénalité d’une troisième victoire improbable chez un ténor du championnat, après le Racing et Paris.
(Clermont – Oyonnax    10-11)

A Brive, c’est l’avenir du LOU dans l'élite qui tenait sur un fil... avant le mach… et après. Les brivistes ont pu compter sur leur buteur, Germain, pour passer devant à dix minutes du terme et filer vers une courte victoire… heureuse tant les lyonnais méritaient bien mieux avec autant de coeur et d'ambitions affichées.
(Brive – Lyon    22-20)

A Castres, samedi soir en clôture de cette folle journée, la victoire précieuse du CO a tenu également sur un fil dans une fin de match aussi folle où les bordelais dans la dernière minute ont eu le temps de marquer et transformer un essai et même de relancer une dernière action qui a failli faire taire le stade Pierre-Antoine. Mais les visiteurs fauteront pour un écran à quarante mètres du but. Ouf ! Les castrais respirent !
(Castres – Bordeaux    22-20)

Et comme toute règle qui se respecte, cette journée a son exception. Les stars toulonnaises de retour (Giteau, Habana, Halfpenny) ont dominé les grenoblois chez eux malgré une entame parfaite des locaux. Michalak a encore été très inspiré.
(Grenoble – Toulon    24-35)

Juste ce qu’il faut aux varois pour tenir le fil du championnat, seul en tête.

En bref…

Ce qu’il faut retenir à J-4 du dénouement final !

Cette 22^ème journée aura eu le mérite de rebattre les cartes en haut comme en bas du classement.

La nouvelle donne complique les affaires de Clermont pour décrocher une deuxième place, le Stade Français étant plus que jamais bien placé pour la lui reprendre, un point derrière avec un calendrier favorable sans coupe d'Europe, quand Toulon garde trois points d’avance et la main sur son fabuleux destin.

La réception du leader au mois de mai sera décisive pour les clermontois, mais il faudra également récupérer les points perdus à l’extérieur.

Dans la bataille à l’accession aux barrages, les bordelais et les grenoblois ont peu de chance d’y croire, ce destin-là n’est plus entre leurs mains.

Par contre les oyomen ont pris une belle option, trois points devant devant les montpelliérains. Et comme dit Urios :

« Si personne ne veut y aller, on va la prendre, la place ! »

Quant aux toulousains, ils peuvent espérer un barrage à domicile si les racingmen continuent leur descente en enfer.

Pour ce qui est du maintien, le LOU n’a plus guère à espérer avec sept points de retard, quand les castrais ressortent enfin de la zone relégable, laissant la mauvaise place aux bayonnais, à même hauteur de points toutefois.

Brive, La Rochelle et même Bordeaux ou Grenoble, devront prendre deux victoires à minima pour ne pas être concerné par la relégation.

Plus que quatre journées pour faire la différence, dont trois au mois de mai, après l’aventure européenne que l’on souhaite heureuse pour Toulon ou Clermont.

De quoi nous promettre une fin palpitante à 100% TOP 14.

Alors que Pau y assurait sa montée samedi après sa victoire bonifiée sur Montauban (31-5). Bienvenue !

Tous les résultats officiels du week-end >>

La semaine prochaine…

En route pour Twickenham !

La Champions Cup nous offre deux demi-finales à domicile exceptionnelles, pour nos deux leaders de TOP 14 extraordinaires, dans deux stades sensationnels :

• le majestueux Vélodrome à Marseille pour les toulonnais et
• le chaudron de Geoffroy-Guichard à Saint-Etienne pour les clermontois.

Face à eux, deux adversaires d’envergure :

• le triple champion d’Europe irlandais pour Toulon et
• le bourreau anglais de sa demie de l’an passé pour Clermont qui aura à cœur d’effacer cette humiliation pour revenir sur la pelouse de Twickenham avec la peau des rosbifs en premier trophée.

A suivre donc, dès samedi 18 avril :

• Clermont – Saracens, à 16h15 (beIn) : juste se venger !

Puis dimanche 19 avril avec :

• Toulon – Leinster, à 16h15 (France 2) : à une étoile près !