Poison d'avril !

TOP 14... 20ème journée                      Castres – Toulouse        15 – 9

C’est une plaisanterie ?

Toulouse n’en finit pas d’être le dindon de la farce, plus encore en ce week-end de 1er avril, laissant des regrets et des nouveaux points en route.

Après une transformation facile manquée par Doussain pour décrocher le nul face à Montpellier (29-31), souvenez-vous...

Après un deuxième échec encore plus étonnant, cette fois par Bezy, pour prendre les 4 points de la victoire à Brive (21-21), incroyable, rappelez-vous ! ...

Après une domination écrasante mais vaine face à Bordeaux (13-13), c'était pas si vieux... voilà que les Toulousains récidivent et se font botter le cul, cette fois par des Castrais tout heureux de passer un drop qui enlève le point de bonus défensif à leur adversaire.

Ca fait cher à l’arrivée (7 points), surtout quand on sait que les Tarnais sont désormais des concurrents directs à l’accession à la phase finale, à quatre points derrière.

Mais était-ce vraiment un match de rugby ou bien un poisson d’avril ?

On peut se poser la question quand on voit son résultat. Pas un essai et que des points au pied… par Urdapilleta, en vrai poison, lui !

Pourtant tout semblait vrai, à première vue, sur les intentions des deux équipes.

Du jeu debout des Toulousains, des relances ambitieuses des Castrais, mais des fautes en bout de course, à chaque fois, qui ne laissèrent place qu’aux pieds de Bezy et d’Urdapilleta pour scorer.

Mais lorsqu’à 12 à 9 pour les locaux, à un quart d’heure de la fin, on voit les hommes de Ugo Mola insister en pénal-touches pour inscrire un essai qui ne viendra pas, on se dit qu’ils cherchent tout de même un peu ces Toulousains… le ballon pour se faire battre.

Et c’est Urdapilleta qui s’en est chargé, à la sirène, sur un drop vicieux bien ajusté, punissant sévèrement les visiteurs qui perdaient le point de bonus défensif et pouvaient refaire les 80 km qui les séparaient de chez eux, la queue entre les jambes et leur bourreau dans le rétroviseur.

Merci Toulouse, la course aux barrages est relancée.

Mais un autre locataire du TOP 6 semble avoir également du souci à se faire…

En bref...

Bordeaux – Racing 92                       20 – 28

Un rebond pour une rechute…

Bordeaux a répété le scénario de la semaine passée face à Clermont.

Mais au lieu que le décor soit celui de Chaban-Delmas, cette fois le drame a pris le cadre du grand stade du Matmut Atlantique face à une autre grosse écurie, le Racing 92.

Un scénario heureux en première période, un essai rapide de Talebula à la 6^ème minute, suivi d’une pénalité de Beauxis pour faire face aux trois pénalités de Goosen et mener à la pause d’un petit point, alors qu’un drop valable de l’ouvreur francilien Talès n’a pas été pris en compte par monsieur Marchat.

Mais le rebond du Racing ne va pas se faire attendre, aidé dans un premier temps par un arbitre plein de remords qui accorde pénalité sur pénalité aux visiteurs. Seulement Goosen n’en profite pas, il attendra son heure de gloire.

Car l’arrière sud-af du Racing a ébloui de sa classe cette deuxième période, sur tous les coups après que Claassen ait inscrit l’essai de la révolte francillienne à la 51^ème minute. Goosen va non seulement transformer cet essai mais également son équipe, en inscrivant deux essais coup sur coup, en moins de dix minutes.

Le Racing a pris le large et ne sera rattrapé, à cinq minutes de la fin, que par un essai de pénalité accordé par monsieur Marchat qui tente de rééquilibrer son arbitrage comme il peut. Pas brillant !

En vain, une fois de plus pour les Bordelais, défaits devant leur public et désormais à la merci des Castrais pour espérer conserver leur place dans le TOP 6, à hauteur des Toulousains.

Les Racingmen, eux, reprennent leur place sur le podium sur le même fauteuil que celui des Montpelliérains, derrière les Clermontois et les Toulonnais.

Toulon – Clermont                            18 – 19

Pour un point...

Je ne peux m'empêcher de penser à cette finale à Dublin où les Clermontois ont laissé un titre pour un point. L'histoire s'est inversée dimanche après midi au stade du Vélodrome de Marseille.

Les Toulonnais ont perdu un match qu'ils ont entamé tambour battant sans scorer à la hauteur de leurs efforts. Dommage !

Les Auvergnats ont su être patients et profiter des blessures dans le camp adverse pour coller au score grâce à un Morgan Parra concentré et précieux qui a répondu parfaitement à Pélissié, tout aussi appliqué.

Mais le match se dénouera dans les toutes dernières minutes avec l'entrée du banc (James, Rougerie, Domingo...) qui mettra sur orbite l'intenable Raka offrant une passe décisive à Chouly, auteur du seul essai du match.

Clermont, avec une 8ème victoire d'affilée, prend le large en tête, avec une semaine de repos en vue... Autant dire que la fin de saison s'annonce sous les meilleurs auspices pour les Jaunards.

Toulon reste au pied du podium, tourné dorénavant vers son quart de finale.

Montpellier – Brive                            19 – 3

Sans éclat !

Qu’il a été long à se mettre en route ce match !

20 minutes pour 3 petits points de Paillaugue après un interminable "tennis-ballon" entre Steyn et Germain. Presque une mi-temps pour le premier essai montpelliérain par l’international Marvin O’Connor.

Les Brivistes ont subi et défendu bec et ongle pour n’encaisser le deuxième essai qu’à un quart d’heure de la fin, empêchant les locaux de décrocher un point de bonus offensif à leur portée.

Les Héraultais étaient ils déjà à leur match de Challenge Cup, à Sale, vendredi soir ?

Peu importe, ils empochent leur sixième victoire consécutive et se placent sur le podium à hauteur des Racingmen quand les Coujoux voient s’éloigner un peu plus l’espoir d’un barrage. Mais tout peut encore arriver !

Oyonnax – Grenoble                          20 – 27

Tu fais chier, Poite !

Un match fou, une phrase folle et Oyonnax peut dire adieu au TOP 14.

Oyoyo ! Qu’est-ce qu’il lui a pris à Silvere Tian de dire cela à l’arbitre, Romain Poite ?

« Tu fais chier ! » alors que l’arrière d’Oyonnax recevait un carton jaune pour une faute signalée par le maître du jeu. Le carton et l’arbitre ont aussitôt viré au rouge et la victoire a viré de camp après une fin de match folle qui a vu le second essai grenoblois crucifier les Oyomen.

Et pourtant les locaux avaient entamé de belle manière la rencontre, par un essai de Codjo, avant de récidiver par un essai de pénalité avant la pause, pour espérer, avec une troisième concrétisation par le fautif Tian à l’heure de jeu.

Et puis à la 71^ème minute, c’est le carton rouge puis la pénalité de Wisniewki qui égalise avant l’essai fatal, un contre de 100 mètres suite à une pénalité de Lespinas qui ne trouvent pas la mire. Cruel !

Quel dommage pour ces Oyomen, décidément maudits et désormais condamnés, à moins que les Parisiens ne sombrent plus encore qu’eux.

La Rochelle – Stade Français             21 – 18

Peur sur la capitale !

Rien ne va plus pour Paris. Incapable de retrouver son jeu et le chemin de l’en-but, s’en remettant à la botte de Plisson pour coller au score et faire illusion, encore.

Mais c’est bien les Maritimes qui avaient le match en main, puissants et efficaces, inscrivant deux essais par Aguillon dès l’entame puis par Botia à l’heure de jeu.

De là à parler de barrages, le rêve est permis mais le scénario bien compliqué pour ces Rochelais, sûrs de rester dans l’élite la saison prochaine.

Quant aux Parisiens, la tête tournée vers l’Europe la semaine prochaine, ils auront forcément un œil sur leur rétroviseur en revenant à Jean-Bouin la semaine suivante. Car leur maintien tient surtout aux mauvais résultats des deux reléguables qui jouent pour eux.

Agen – Pau                                         26 – 33

Aux fraises !

Les Agenais avaient changé la couleur de leur maillot pour l’occasion. Blanc avec des fraises dessus.

Quelle idée prémonitoire !

On est loin de l’image du pruneau d’Agen qui donne du tonus et vous promet la victoire. Les locaux ont donc été aux fraises chez eux face à des Palois qui les ont ramassés à la petite cuillère en seconde période, une fois revenus à 15 contre 15.

Un match plein et équilibré (une mi-temps chacun) avec trois essais de part et d’autre, mais un buteur local moins précis que son vis-à-vis.

Agen sait qu’il ne peut éviter la PRO D2 désormais. Reste à bien finir, pour l’honneur, devant Oyonnax qui sait.

Pour Pau, on peut affirmer que le club est définitivement sauvé. 

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La semaine prochaine…

Place aux quarts de finale des Coupes d’Europe !

Seuls 5 clubs français sont concernés, les autres auront une semaine de récupération appréciable pour aborder la fin de championnat avec plus de fraicheur.

En Champions Cup, Toulon et le Racing 92 vont s’affronter à Colombes dans un choc franco-français dont la répétition en TOP 14 la semaine passée a donné raison à une équipe varoise remaniée.

Ca promet donc, quand on a vu les Racingmen sans Carter à Bordeaux !

Le Stade Français, lui, aura la lourde tâche de se déplacer en Angleterre, chez les Tigres du Leicester que les Parisiens connaissent bien pour les avoir joués en poule et avoir perdu déjà chez eux (33-20). L’enjeu pour le champion de France est bien de faire oublier sa déroute en championnat, en retrouvant un jeu ambitieux et efficace.

On leur souhaite !

Au programme, samedi 9 avril :

• London Wasps – Exeter, à 16h15 (beIN Sport)

• Saracens – Northampton, à 18h45 (beIN sport)

Puis dimanche 10 avril :

• Leicester – Stade Français, à 14h45 (beIN Sport)

• Racing 92 – Toulon, à 17h15 (France 2)

En challenge Cup,

Montpellier se déplacera à Sale, vendredi soir 8 avril, à 20h45 (beIN Sport)

Grenoble recevra les Irlandais de Connacht, samedi 9 avril, à 21h (France 4)

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