Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L E S B R E V E S D O V A L I E . C O M - l'Hebdo du Rugby par Antonio -
L E S B R E V E S D O V A L I E . C O M - l'Hebdo du Rugby par Antonio -
  • Revivez ici les grands moments du rugby à XV... avec les fameuses "Brèves d'Ovalie" d'Antonio ! Retrouvez tous les résultats du TOP 14 à la CHAMPIONS CUP, en passant par le Tournoi des VI Nations et la Coupe du monde, bien sûr !
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Newsletter
42 abonnés
Jouez un match arbitré par Dédé !
TOP 7 - Le jeu de pronos du TOP 14
Le Café de la Page blanche

Bandeau le café de la page blanche v12

Facebook >> Twitter >> Instagram
14 mai 2017

Les brèves d'Ovalie - Edition n°265

Les dents de l'amer

CHAMPIONS CUP... Finale                       Clermont – Saracens            17 – 28

Les Sarries montrent les dents...

Cruel ?

Non, c’était juste monstrueux.

Quand certains serraient une nouvelle fois les dents après cette finale intense, ravalant l’amertume d’une troisième défaite devant une pinte de bière à peine entamée, telle la coupe restée pleine depuis trop longtemps, moi je me demandais juste devant la télé du pub, si on était sur BeIn Sport ou bien sur Nat Geo Wild, la chaine des documentaires animaliers.

Parce que c’était pas humain !

Les Saracens sont cette espèce de requin blanc, à la tunique tâchée du sang de leur proie, dont la vitesse d’attaque est plus furtive qu’un clin d’œil, surgissant par dessous un ruck ou derrière une mêlée. Les Sarries vous enserrent de leurs mâchoires Vunipolaires puissantes et ne vous lâchent pas jusqu’à ce que mort s’en suive.

C’est ce qui s’est passé, samedi après-midi à Édimbourg, dans cette finale sensationnelle, aussi éprouvante que terrifiante, et plein de suspense comme un bon film d’horreur à la Spielberg. Seulement, il s’agissait de la vraie vie d’un monstre sous-marin, au nom de Vunipola, qui allait piéger sa proie de façon effroyable.

Dès la première action du film documentaire, le ton était donné. Sur le coup d’envoi de Lopez, le requin Vunipola réceptionnait impeccablement le cuir et permettait à son demi de mêlée de renverser la pression sur Spedding, pauvre surfeur imprudent sur sa vague, qui allait concéder une première touche, comme un premier coup de dents qui aurait déjà pu être fatal.

Car sur le lancer de George, un premier lancement de jeu mettait Ashton en orbite pour le premier essai qu’on croyait imparable. C’était compter sans Abendanon, en patrouilleur de « Alerte à Murrayfield », pour sauver in-extrémis les siens dans cette première minute.

Mais le combat ne faisait que commencer, le monstre avait sa stratégie.

Épuiser sa proie blessée pour l’attaquer inlassablement durant plusieurs minutes. Seulement les Clermontois allaient se défendre, repoussant ce prédateur coûte que coûte, au prix d’efforts démesurés, sans voir quasiment la rive des 22 mètres adverses, pendant les vingt premières minutes.

Les quelques tentatives de relance de Spedding et Yato, très actifs, ressemblaient à des coups de pieds dans l’eau, insuffisants pour espérer se sauver.

Quand, à la 12ème minute, un coup de pied de Farrell, dans le dos de notre surfer épuisé, allait trouver Ashton pour la première morsure mortelle de la partie. L’ailier international anglais s’offrait alors le record de Vincent Clerc, avec son 37ème essai en coupe d’Europe. Farrell manquait la transformation qui trouvait le poteau. 

On aurait pu y voir un signe, d’autant que cinq minutes plus tard, il manquait à nouveau une pénalité, au coup de pied trop court. Mais que dalle !

À la 21ème minute, après des vagues hawaïennes qui déferlaient sur la défense clermontoise, à bout de force, le seconde ligne Kruis concluait le deuxième essai des Anglais. Avec la transformation, à 12-0, la mort de l’ASM semblait toute proche.

Elle allait sombrer d’une minute à l’autre. Que dalle !

Cinq minutes plus tard, les Jaune et Bleu allaient se révolter et intégrer enfin les 22 des Sarries, les poussant à la faute. Lopez choisissait la pénal-touche, contre l’avis du coach. Et en deux mouvements, cela allait payer. Un ballon porté d’abord, jusque dans l’en-but, offrait une nouvelle mêlée qui allait déboucher sur l’essai plein de détermination de Lamérat, après un petit coup de pied ingénieux de Lopez et un relais de Rougerie. Clermont revenait à cinq longueurs après la transformation de Parra.

Mais comme ce fut le cas à chaque fois que les Sarries étaient touchés, ils répondaient par de nouvelles vagues d’attaques encore plus fulgurantes dont les Jaunards allaient se sauver, plus par instinct que stratégie de défense, Parra et Yato se sacrifiant tour à tour, dans une fin de mi-temps des plus intenses.

Au retour des vestiaires, le mode opératoire du requin blanc reprenait comme en première période, en mettant la pression sur sa proie dès le coup d’envoi de Farrell. Mais l’ASM tenait bon, à l’image de Vahaamahina répondant à Itoje, les deux seconde-lignes impressionnants dans cette partie de chasse à l’homme.

Il s’en fallut de peu que les Auvergnats remettent la main sur ce match... 

après de nouvelles actions de grande classe et un drop de Lopez (à côté). Mais cela n’était qu’illusion et la sortie de Vahaamahina sur blessure marquera la fin de ce temps fort clermontois et le retour d’un pilonnage incessant des Sarries dans les 22 français.

Farrell creusait logiquement le score avec une nouvelle pénalité sous les poteaux, un moindre mal, vu les occasions. Mais l’ASM n’abdiquait, bien au contraire. Elle ne voulait pas mourir là, tant qu’elle respirait encore. Et sur une relance désespérée de Spedding, depuis sa ligne d’en-but, l’incroyable se produisit, le fabuleux même.

Un essai de 100 mètres conclu par Abendanon après les relais somptueux de Parra, Lopez, Lee et enfin Yato qui lançait parfaitement l’ailier anglais pour le deuxième essai clermontois. Parra transformait, la partie aussi, se transformait.

Ce match devenait complètement fou.

Mais la réalité était toute autre. Les Saracens tenaient la partie entre leurs mâchoires acérées. Et il lui suffit d’un nouveau coup de dents pour faire à nouveau vaciller sa proie dans ses 22, après un nouveau raid offensif. Farrell rajoutait trois points, patiemment, attendant que son adversaire s’épuise.

Mais Clermont se débattait toujours, et bien, évitant le pire. Quand à l’heure de jeu, Parra ramenait son équipe à nouveau à un petit point, telle une bouée à laquelle tous voulaient s’accrocher (17-18).

Le combat était féroce mais inégal. Il aurait fallu une aide divine pour faire basculer la rencontre. Mais Dieu était pris dans une commémoration d’un centenaire au Portugal.

Alors ce diable de Vunipola en profitait pour faire reculer de dix mètres chaque avancée clermontoise, jusqu’à obliger sa proie à lui céder le cuir pour mieux lui faire la peau.

Côté français, les organismes étaient touchés. Lee dut céder sa place, tout comme Parra et Spedding souffrant de crampes. Lopez perdait son sang froid sur une pénalité qui aurait pu les faire espérer un peu plus. Pour quel espoir ? Quelques minutes plus tôt, monsieur Owens, l'avait pris en pitié en ne lui infligeant pas de sanction sur un en-avant qu’il aurait vu volontaire dans d’autres circonstances.

Il avait déjà bien suffit du rouleau compresseur Vunipola pour porter le coup de grâce dans un ultime pilonnage, appuyé de l’infatigable Itoje. Une fois la bête à terre, Farrell avait sorti la balle pour ouvrir un intervalle à son arrière Goode qui n’avait plus qu’à transpercer la ligne française sans défense. Une dernière pénalité, à deux minutes du terme, achevait définitivement tout espoir de survie de la victime française, comme une dernière morsure qui crunchait sous la dent anglaise.

L’ASM est tombée, mais n’a jamais sombré. Comme elle n’a jamais pu installer son jeu dans cette rencontre, une fois les crocs des Sarries plantés dans sa chair.

C’est toute la force de cette équipe anglaise qui mérite amplement son titre.

C’est toute sa monstruosité, aussi, dans sa manière effroyable de tenir son adversaire à l’agonie pendant 80 minutes, jusqu’à sa mort. Mais Clermont n’a pas à rougir de cette défaite, car cette équipe a su se battre et tenir tête au monstre, et même par quelques belles étincelles, à se sublimer.

Une finale qui n’aura pas son étoile au Michelin, mais qui nous en aura mis plein les yeux.

Merci à tous les acteurs pour ce finale de très très haut niveau, dirigé par un Nigel Owens que j’ai trouvé très à la hauteur et que je veux saluer ici pour son centième match européen. Un niveau de jeu de Clermont qui devrait élever celui de sa demi-finale à Marseille s'il reste conscient de ce qu’il vient de réaliser. Chapeau !

Le Brennus pourrait alors être une belle et juste récompense.

 

L’autre finale... de Challenge Cup

Gloucester – Stade Français           17 – 25 

Premier titre européen pour Paris

Renversant !

Ils sont fous ces Parisiens. Qui les aurait vu une coupe entre les mains, il y a encore trois mois ?

Oui mais voilà, la fusion est passée par là. Que serait-il arrivé si Savare et Lorenzetti l’avaient annoncée en fin d’année dernière ? Personne ne le saura.

Tout ce que je sais c’est que ces Parisiens ne font rien comme les autres, jusqu’à cette finale. Partis tambour battant face à ces Anglais acculés dans leurs 22, les Stadistes français se faisaient surprendre sur une interception pour être menés 10-0 au bout d’un quart d’heure.

C’était juste ce qu’il leur fallait pour se relancer et égaliser à la pause après un essai du capitaine Parisse. Au retour des vestiaires, cette fois c’était Camara qui profitait d’une interception pour offrir sur un plateau l’essai de contre à Danty et mener enfin dans la partie. Mais les Parisiens n’allaient pas en rester là, après vingt minutes de combat défensif face aux ardeurs anglaises, ce fut au tour de Doumayrou de réaliser un exploit en transperçant seul la défense adverse et s’assurer presque déjà le titre à dix minutes de la fin.

L’essai de dernière minute de Moriarty n’y changera rien, c’est bien le Stade Français qui est sacré champion de la petite coupe d’Europe, son premier titre européen, qui sauve une saison bien mal engagée, mais qui surtout permet de faire rêver à son futur repreneur, allemand ou français (avec les anciens internationaux).

Mais qu’ils savent nous faire vibrer ces Parisiens, chaque fois qu’on ne les attend pas. Bravo !

 

Les demies de PRO D2...

Montauban – Mont-de-Marsan         24 – 13

Agen – Biarritz                                26 – 14

Une finale entre le deux receveurs, à suivre dimanche prochain (15h15) à Bordeaux, pour savoir qui suivra Oyonnax en TOP 14. Avantage aux Lot-et-Garonnais.

Quand la finale de Fédérale 1 a vu Nevers se hisser au niveau professionnel. Le club nivernais s’est défait facilement de Chambéry (35-9) et accompagnera Massy en PRO D2.

 

La semaine prochaine…

Le TOP 14 affiche des barrages aux faux airs de finales.

Après une saison plus que chaotique et un suspense incroyable lors de la dernière journée de la saison régulière, le champion de France a obtenu le droit de défendre son titre dans ce premier round des phases finales.

À l’Altrad Stadium, samedi après-midi, le public et les Montpelliérains sauront recevoir l’équipe la plus mal aimée de France, avec un autre duel en tribune entre présidents pro FFR et pro LNR. Pas sûr que la chance suffise, cette fois, aux Franciliens.

La veille, au Stade Mayol, la tâche sera rude pour le CO de créer l’exploit face à l’armada toulonnaise. Mais les hommes d’Urios n’ont peur de rien, emmenés par la fougue d’un gamin phénoménal comme Antoine Dupont.

À suivre dès le vendredi 19 mai :

  • Toulon – Castres, à 21h (C+)

Puis samedi 20 mai :

  • Montpellier – Racing 92, à 17h (C+) 
Publicité
Publicité
Commentaires
P
J'ai espéré jusqu'au bout, mais en me voilant la face, pour ne pas voir que les Saracens étaient nettement un cran au-dessus de ces vaillants Clermontois. <br /> <br /> 80 minutes, c'est trop long pour l'AMS. Je suis triste pour eux, qui, à l'image de l'équipe de France, finissent toujours succomber.
Répondre
Publicité