Comme des rois...

TOP 14... 15ème journée                       Montpellier – Stade Français       28 – 16

Et pis fanny !

À l’Altrad Stadium, les matches se suivent et se ressemblent. Un peu trop à mon goût.

7 bonus offensif (sur 8 possibles), quand à l’extérieur le MHR ne met pas un pied devant l’autre, sauf deux fois (sur 7), à Pau et à Castres. Allons comprendre !

Car ce Montpellier-là, que voudrait façonner le stratège Cotter, comme il l’a réussi à Clermont et en Écosse, ne propose aucun jeu à la hauteur de ses ambitions… de Vern, dépité comme si Jack White était encore aux commandes.

Ballon porté sur ballon porté, tout en puissance, usant ou roulant sur les défenses, par leurs avants ou le seul Nadolo, et toujours en réaction face à des équipes moins bien montées et souvent bien plus joueuses comme l’a remarquablement été le Stade Français samedi soir.

Et pourtant, tous ces adversaires rentrent à chaque fois bredouilles, avec le même goût amer dans la bouche. Comme un goût de frangipane, après avoir tiré les premiers et en jouant comme des rois, les Parisiens n’ont pas fait exception et ont dû avaler la fève de la victoire au lieu qu’elle les couronne logiquement.

Alors comment le MHR s’en sort il aussi bien, le ventre plein ?

Il est un facteur qui saute aux yeux, à qui veut bien les ouvrir…

Un facteur avec sa sacoche de lettres de bienveillance, toutes destinées aux fautes grossières des locaux, les excusant avec le tampon de l’imposture faisant foi, comme ce coup d’épaule brutal gratuit de Bardy qui ne lui coûtera qu’une remontrance quand d’autres prennent systématiquement un carton jaune et sont cités la semaine suivante.

Un facteur avec un sifflet de chef de gare signalant les faux départs, en hors jeu et en-avant imaginaires dès que l’adversaire s’aventure un peu trop près sur les rails d’un essai tout fait.

C’est que cela changerait la physionomie d’un match, et que menés de dix points, l’affaire serait tout autre pour les sujets de sa Majesté Altrad, et que perdre à domicile cela ferait désordre en tribune... comme au classement.

Je sais, vous allez me dire que c’est facile de critiquer toujours l’arbitrage pour justifier la défaite de son équipe. Et encore plus facile de crier au complot fomenté par le puissant entrepreneur montpelliérain. Je suis d’accord. Il m’arrive d’être de mauvaise foi, le foot m’aura au moins appris ça, mais dans ces Brèves j’ai pris le parti de ne jamais laisser transparaitre quelque politique que ce soit, des Rose, des Rouge et Noir comme des Jaune et Bleu, et encore moins quelque religion que ce soit, Asémistes modérés ou Stadistes extrémistes.

Aujourd’hui j’enrage surtout de voir que nos règles de rugby sont trop souvent interprétées pour désavantager l’équipe qui propose du jeu, au profit de l’équipe la plus sournoise, pernicieuse ou pragmatique et dont le seul réalisme consiste à bénéficier des injustices subies par son adversaire. Oui, je suis amer et un peu en colère.

Car samedi soir, les Parisiens ont sorti un grand match offensif durant une heure sans être récompensé à hauteur de leurs efforts. Certes, par leurs propres fautes, mais aussi malheureusement par des interprétations de règles qui ne devraient pas les défavoriser. Et ce, pour le bien du jeu et du spectacle.

Un seul essai au finale pour Paris qui a tenu le plus le ballon et multiplié les actions offensives, un essai construit, plein de rage de l’ex-Ciste O’Connor. Quand Montpellier en a inscrit quatre dont deux en force (Cruden et Picamoles), un sur un coup du sort (Haouas) et le dernier sur la puissance seule de Nadolo alors que le match était plié et les joueurs rincés.

Montpellier peut mieux faire. Et Vern ne dira pas le contraire, à voir sa frustration en fin de match. Je ne me fais pas de souci pour lui et ses hommes, ils trouveront bien assez tôt le jeu et la flamboyance qui va avec. Mais alors, qu’est-ce que ça va être à domicile !

En attendant, tout sourit au MHR qui reprend même les rênes du TOP 14. Car de leur côté les Rochelais sont tombés sur des Oyomen coriaces.

Les matches en bref...

Oyonnax ⁽¹⁴⁾ – La Rochelle ⁽²⁾    38 – 38

Des essais et du suspense

À Charles-Mathon, samedi après-midi, c’est un match fou qui attendait l’ancien leader du TOP 14.

9 essais dont cinq pour les visiteurs qui semblaient avoir le match en main jusqu’à la dernière minute. Quand ils n’ont pas vu venir l’ultime révolte des locaux déboulant par monts et par Veau, le trois-quart centre à la conclusion du quatrième essai qui les ramenait à 3 points seulement des Maritimes.

Trois points que Botica, très actif dans cette rencontre, allait avaler pour offrir le match nul à son équipe.

Oyonnax reste nénamoins lanterne rouge car au dessus ses principaux concurrents ont gagné.

Agen ⁽¹³⁾ – Castres ⁽⁴⁾              30 – 3

Fin de série

C’est souvent comme ça. On l'encense, on l'encense et puis pschitt, elle retombe comme un soufflet.

Il n’y aura pas de huitième victoire consécutive pour le CO qui s'est endormi sur ses lauriers pendant que les Agenais, eux, déroulaient leur rugby. Et comment !

Trois essais à rien, un joli bonus offensif qui tombe bien pour le 13^ème, plus qu’à un point de la place du maintien.

Racing 92 ⁽³⁾ – Clermont ⁽¹⁰⁾   58 – 6

Orage ô désespoir !

Que dire de ce match inégal alors que l'affiche paraissait belle à l'U Arena. Clermont est venu à Nanterre avec ses gamins et une équipe complètement désorganisée, sans repères.

Les Racingmen les ont croqué tout cru et se sont bien amusés, un peut trop... sans doute. Quand on voit le KO reçu par le cadet des Jaune et Bleu, Ezeala, sorti sur civière après que Vakatawa (son idole) lui ait roulé dessus.

Je ne vais pas me plaindre ici parce que c'est Clermont, d'autant que Vakatawa n'a pas de geste répréhensible, mais il sera temps de s'interroger sur notre sport quand on voit des dégâts pareils. Un jour, il y aura un mort parce qu'un genou aura tapé une tempe à 120 km/h.

Victoire sans appel et sans commune mesure qui place le Racing sur le podium à hauteur des Rochelais.

Quant à Clermont, le regard tourné vers l'Europe, il fait le dos rond en championnat. Il aura bien assez de temps, pendant les doublons avec le XV de France, pour remonter les 7 points qui le sépare du TOP 6. On en reparle au mois de mars.

Pau ⁽⁹⁾ – Toulouse ⁽⁶⁾               11 – 10

Petitement mais sûrement

En une mi-temps, les Palois ont marqué tout ce qu’ils ont pu après l’essai précoce de Lespiaucq (7è). Ensuite, les Toulousains, emmenés par un Dupont intenable, se sont emmêlés les passes pour revenir au score, incapable de passer devant malgré l’essai de Mjekevu et une domination évidente.

Beaucoup de déchets et un point de retard à la fin, équivalant un point de bonus défensif. Quand Pau peut savourer sa victoire heureuse qui le place à trois points du graal.

Brive ⁽¹²⁾ – Toulon ⁽⁵⁾               13 – 12

Embourbés

Les Toulonnais n’ont pas réussi à pratiqué le moindre rugby sur une pelouse impraticable, se contentant du pied de Trinh Duc, pas toujours inspiré et adroit au but.

À force de combat et d’engagement dans ce match des plus fermés, les Coujoux, eux, ont tout de même trouvé la solution dans la dernière seconde pour arracher l’essai de la gagne au bout du bout… et de la boue.

Un point de bonus défensif qui tient tout juste les Varois dans le TOP 6, tandis que Brive reste toujours en dehors de la zone relégable. Mais pour combien de temps ?

Bordeaux ⁽⁸⁾ – Lyon ⁽⁷⁾            19 – 10

Brouillon de janvier

Pour finir, le match d’ouverture de cette première journée de l’année avait déjà donné le ton, samedi, des brouillons qui allaient suivre.

Seul Jalibert sortait du lot côté Bordelais, buteur et passeur décisif quand du côté lyonnais on cherche encore. Pourtant les visiteurs avaient la possession en première période, sans rien en faire.

Un essai partout en fin de match pour une victoire sans brio des locaux. L’hiver semble bien installé dans le TOP 14… Vivement la semaine prochaine !

 (entre parenthèses, le rang du nouveau classement après cette journée)

Tous les résultats officiels du week-end >>

La semaine prochaine…

L’Europe revient dans sa dernière ligne droite…

L’occasion pour les Rochelais et les Clermontois de valider leur qualification avant de la conforter avec le meilleur des quarts à domicile.

Montpellier, le Racing et Toulon ont encore leur destin en main, ce qui est moins vrai pour le CO. Urios devrait faire tourner son effectif sur ces deux journées à venir afin de préserver ses forces pour le championnat.

A suivre, à partir de samedi 13 janvier :

• Ulster – La Rochelle, 14h (beIN) : Décrocher le premier ticket,

• Exeter– Montpellier, 16h15 (beIN) : Prendre au minimum un point,
• Northampton– Clermont, 18h30 (beIN) : Décrocher le second ticket.

Puis, dimanche 14 janvier :

• Toulon – Trévise, 14h (beIN) : Le plein obligatoire !
• Racing 92 – Munster, 16h15 (Fr2) : Franchir l’obstacle,
• Castres – Leicester, 18h30 (beIN) : Pour une maigre chance.

Tous les matches >>

S’agissant de la Challenge Cup et les 8 autres clubs du TOP 14, veuillez consulter le site officiel de l’EPCR qui vous en détaillera le programme.