Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L E S B R E V E S D O V A L I E . C O M - l'Hebdo du Rugby par Antonio -
L E S B R E V E S D O V A L I E . C O M - l'Hebdo du Rugby par Antonio -
  • Revivez ici les grands moments du rugby à XV... avec les fameuses "Brèves d'Ovalie" d'Antonio ! Retrouvez tous les résultats du TOP 14 à la CHAMPIONS CUP, en passant par le Tournoi des VI Nations et la Coupe du monde, bien sûr !
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Newsletter
42 abonnés
Jouez un match arbitré par Dédé !
TOP 7 - Le jeu de pronos du TOP 14
Le Café de la Page blanche

Bandeau le café de la page blanche v12

Facebook >> Twitter >> Instagram
9 février 2020

Les brèves d'Ovalie - Edition n°386

Des têtes brûlées

VI NATIONS... 2ème journée                       France – Italie      35 – 22

Antoine Dupont, chef d'escadrille

Mission accomplie, Pappy Boyington !

Ce dimanche, la nouvelle est tombée. Le pilote préféré de mon enfance s’est éteint, sans mystère, dans l’ouest de sa Californie, à 84 ans.

En regardant ce match, c’était comme si le ciel et le jeu de l’équipe de France avaient voulu lui rendre orage dans un combat exalté, dans le vent de celui de la semaine dernière, comme un nouvel épisode d’une bonne série au Stade de France.

Comment ne pas faire le lien avec le Major Antoine « Baby » Dupont, à la tête d'une escadrille de jeunes insouciants et rebelles pilotant au culot son French-Flair, en quête d’aventures et de Grand Chelem.

On se régale et on s’inquiète devant notre télé !

Car ces « têtes brûlées » nous ont enthousiasmés sur des séquences extraordinaires tout comme leur jeu s'est délité à trop n'en faire qu’à leurs têtes dans l’euphorie d’actions bâclées, oubliant les fondamentaux en conquête et en défense.

Mais quel flair ce Dupont en première période !

Il aurait dû être élu l’homme du match, tant il a mis cette équipe sur les rails, ou plutôt dans le couloir d’une victoire aérée, qui aurait pu l’être plus si seulement on avait pu compter sur un buteur en réussite (7 points laissés en route par N'Tamack en première période).

Dès l’entame, le demi de mêlée toulousain survole la partie, accélérant le jeu et mitraillant les ballons jusqu’à en faire perdre la tête à l’ennemi transalpin, N’Tamack concrétisant le premier temps fort par une première pénalité puis par un petit coup de pied rasant bien inspiré que Thomas n’a plus qu’à cueillir dans l’en-but pour le premier essai.

Fabuleux !

La transformation ne passe pas, mais peu importe, Dupont remet ça, dix minutes plus tard, poussant ses avants inlassablement devant l’en-but jusqu’à ce que le capitaine Ollivon s’arrache pour conclure le deuxième essai.

La transformation ne passe toujours pas, mais peu importe, Dupont remet ça, juste avant la pause, bis repetita, à gauche, à droite, puis une sautée pour Alldritt et le troisième essai qui nous fait oublier le relâchement coupable sur l’essai italien, juste avant, Thomas planant complètement dans la défense telle une carlingue sans contrôle des commandes de plaquage.

Cette fois la transformation passe, en double bandes, poteau gauche puis droit. On se dit que la chance va nous sourire en seconde période avec une bonne avance au compteur (23-10). On s'attend au carnage. Seulement, on alterne encore le bon comme le mauvais.

Le bon, toujours en attaque, avec une combinaison d’école qui leurre la défense italienne et envoie N’Tamack à l’essai du bonus offensif. Quel flair ce petit !

Le mauvais, avec ces touches encore perdues et ces relâchements qui laissent à désirer en défense, laissant la Squadra Azzurra bombarder une deuxième fois l’en-but français depuis son porte-ballon, relevant la tête dans la bataille, loin d’être terminée (28-17).

C’est alors qu’entre le banc, avec Jalibert et Serin, morts de faim !

Ce dernier, vexé de ne pas avoir joué une seule seconde du Crunch dernier, s’offre un essai en solitaire sur une pénalité rapidement jouée. Un petit bijou de numéro neuf, un petit coup de pied pour lui-même, et un ballon récupéré dans sa course effrénée jusque dans l’en-but.

Bravo petit ! Mais de là à oublier la prestation de haut-vol de Dupont, il en faudra un peu plus.

Mais c’est encore les Italiens, plus agressifs qui auront le dernier mot, pour le troisième essai par Bellini, certes pour rien, mais comme un avertissement sans frais pour la suite de la compétition.

Car ces trous d’air récurrents, totalisant près d’une demi-heure dans ce combat, pourraient bien suffire à faire perdre à ces têtes brûlées la bataille de Cardiff dans quinze jours.

Mais en attendant, savourons ce deuxième succès qui place la France à la première place du tournoi, pour la première fois depuis dix ans vraisemblablement.

Souhaitons qu'au bout la série ait le même succès que celle de mon héros disparu…  

RIP, Pappy Boyington !

 

Les autres matches...

Irlande – Pays de Galles        24 – 14

Fin de série galloise

Invaincus dans le tournoi depuis huit matches, après leur Grand Chelem l’année dernière, les Diables Rouges ont subi la loi du XV du Trèfle sur ses terres à Dublin.

Samedi après-midi, à l’Aviva Stadium, les Irlandais ont su prendre le meilleur parti des conditions climatiques propices à l’embourbement du jeu autour des rucks.

Minutieusement et patiemment, les coéquipiers de Sexton ont usé les velléités offensives galloises derrière des petits tas jusqu’à concrétiser un coup d’éclat de Larmour sur une remise de Murray. Au bout de vingt minutes, l’arrière local très en jambes enfonçait à lui tout seul une défense acculée dans ses 22.

Malgré un contre mené par Biggar qui trouvait Williams pour l’essai gallois, quelques minutes plus tard, le pack celte poursuivait son labeur de sape et inscrivait deux nouveaux essais juste avant et après la pause, par Furlong puis Van der Flier.

La seconde période, comme on pouvait s’y attendre, sera verrouillée par les stratèges locaux, avec en cerise sur le gâteau, l’essai du bonus offensif en fin de match par Conway, après une ultime charge au ras, évidemment.

La réduction du score sur la sirène par Tipuric restera anecdotique et n’empêchera pas la seconde victoire des Irlandais, seuls désormais, avec les Français, en lice pour un Grand Chelem.

Mais les Gallois n’ont pas dit leur dernier mot pour ce qui est de gagner le tournoi. Car tout reste possible.
Les Bleus seront bien reçus au Millennium dans quinze jours et auront fort à faire pour y réaliser un exploit.

Mais, après cette élimination cruelle en Coupe du monde, on veut plus qu’y croire.

 

Écosse – Angleterre              6 – 13

Et Stuart Hogg…

Pauvre capitaine du XV du Chardon !

Déjà la semaine dernière, il vendangeait un essai sous les poteaux qui aurait pu changer l’issue du match contre les Irlandais, à Dublin. Voilà qu’il se retrouve, samedi, au cœur  d’un sauvetage manqué, offrant une mêlée à cinq mètres aux Anglais, à dix minutes de la fin d’une rencontre jusque-là injouable à cause de conditions météo exécrables, alors que le score était toujours de 3-3.

Derrière la mêlée, Genge concluait des charges au ras devant l’en-but calédonien pour l’essai d’une victoire qui n’allait pas échapper aux visiteurs de sa Majesté, même une pénalité de chaque côté plus tard.

Rien à dire sur ce non match de rugby, sous une pluie battante et un vent capricieux qui semblaient les seuls à se jouer des acteurs sur la pelouse de Murrayfield, au point que les Écossais laissaient s’échapper la moitié des ballons et Farrell la moitié de ses coups de pied.

Ah si ! Comment ne pas souligner ce magistral Flower of Scotland , au son des cornemuses puis A capella, comme le veut la tradition locale, qui a été la seule action d’avant-match à couper le souffle et qui aurait mérité, à mon sens peu conventionnel du rugby, un essai de pénalité contre les Anglais d’entrée.

On était donc loin de l’extraordinaire 38-38 de l’an dernier à Twickenham qui avait permis à l’Écosse de conserver deux éditions d’affilée le trophée de la Calcutta Cup, désormais à nouveau aux mains du XV de la Rose.

Avec un deuxième point de bonus gratté, il ne reste plus qu’au XV du Chardon de laisser la cuiller de bois une nouvelle fois aux Ritals.

 

Classement :       1-France : 9 pts (+20) – 2-Irlande : 9 (+17) – 3-Pays de Galles : 5 (+32) –
                         4-Angleterre : 5 (0) – 5-Écosse : 2 (-14) –6-Italie : 0 (-55)

 

Les Bleuets et les Bleues…

France U20  – Italie         31 – 19

Pour le moins difficile !

Difficile de reconnaître nos doubles champions du monde, emmenés par un des rares rescapés de cette sacrée épopée, Jordan Joseph, tant ils ont peu maîtrisé, une fois de plus (après la défaite face à l’Angleterre la semaine dernière), laissant le pire les plomber d’entrée et le meilleur les sauver en fin de match.

Parce que ces nouveaux Bleuets sont vraiment talentueux, à l’image de Legarrec à la mêlée, de Maravat le flanker, au four et au moulin, de Tiberghien et Dridi, feu-follets virevoltants derrière ou encore le seconde-ligne Guillard*, élu « Gamin du match » vendredi soir.

(*) Et dire que ce minot yvelinois jouait à côté de chez moi, à plaquer un de mes abonnés, Bibi’bendum, aussi discret sur ce blog que sur un terrain (wouah ! comment je t’ai plaqué, là, Bibi !)

Mais collectivement, ce n’est pas encore ça. Beaucoup d’envie, ça oui, mais beaucoup de déchets et d’inattention aussi qui coûtent cher à l’arrivée. Douze minutes de jeu et 12-0 pour les Italiens qui, il faut le souligner, sont loin d’être des quiches, balle en main, à l’instar du numéro 8 explosif, Cannone, qui n’est pas sans nous rappeler un certain Parisse. Agressif et bien en place, le XV de la Squadra Azzurra a mené la vie dure à ces Bleuets, comme elle a mené au score une heure durant, et c’était mérité.

Les petits Français ont bien inscrit deux essais en première période, par Tiberghien et Farissier, mais les Italiens en ont rajouté un troisième entre temps pour mener 19-14 à la pause.

Les petits Coqs reviendront des vestiaires avec de meilleures intentions, privant leur adversaire de ballon, et de point, en les usant à petit feu. Mais que ce fut long à venir, dans le dernier quart d’heure, trois petits points de Debaes, l’ouvreur suppléant entré dès la 20ème minute, avant que Dumortier ne trouve enfin la faille grâce à ce même Debaes dont la vista offrait une belle transversale au trois-quarts entré à la mi-temps.

Et comme une bénédiction du ciel, l’entrée dans les deux dernières minutes de Peysson allait offrir l’essai d’un bonus offensif miraculeux après la sirène et plusieurs charges au ras dont la dernière de Joseph sera la bonne pour le cadeau à son coéquipier de ligne.

Que ce fut compliqué encore, mais heureux cette fois. D’autant plus que les Anglais ont peiné en Écosse (17-21) et que les Irlandais ont éteint les Gallois (36-22). De quoi espérer un faux pas des Rosbifs face aux Celtes dans quinze jours et relancer le tournoi pour nos champions du monde, troisièmes derrière eux.

 

France Féminines – Italie         45 – 10

Une bonne claque !

Rien n’aura résisté aux Filles, samedi soir à Limoges, au stade Beaublanc –rouge, j’ai envie d’ajouter tant il était comble et éclatant de Marseillaises pour soutenir nos Françaises.

Une première période parfaite, démarrée en trombe et auréolée de trois essais de belles factures, par Forlani puis un doublé de Banet, avant cette interception anecdotique de Barattin pour la Squadra Azzurra juste avant la pause.

Menant 24-10, au retour des vestiaires, les Tricolores ont remis le bleu de chauffe et tué le match d’entrée, avec l’essai du bonus offensif par Annery, transformé par Trémoulière, auteure d’un sans faute au pied (assez rare pour le souligner).

Dès lors, les Italiennes ont été étouffées dans leur camp et ont subi la loi des Françaises qui ont confisqué le ballon. C’est qu’elles n’ont pas oublié leurs désillusions – et de la semaine dernière (contre les Anglaises), et de l’année passée (contre ces mêmes Ritales). Un essai de pénalité puis un dernier de rage, par Sansus, à l’image de son équipe, en fin de match, corseront l’addition, validant une victoire rondement menée, qui valait bien un pas de danse chorégraphié devant un public enflammé.

Les Bleues se remettent dans la course derrière les Anglaises, en cas de faux pas. Mais faut pas rêver, les Écossaises risquent de prendre cher à domicile contre les Red Roses (match reporté à lundi) et les Irlandaises sont toujours devant, après leur large victoire contre les Galloises (31-12).

 

La semaine prochaine…

Le TOP 14 revient en force !

Après ces deux belles prestations au Stade de France, nos internationaux vont pouvoir se ressourcer une semaine avant l’instant de vérité de l’ère Galthié, au Millennium. L’occasion pour les Topquatorziens, bien reposés depuis quinze jours devant leurs télés, d’entrer en jeu dans d’autres stades de France.

Et le programme est alléchant, à commencer, samedi, par un choc au sommet chez le champion d’automne, motivé pour retrouver son fauteuil, pour terminer, dimanche, avec un duel somptueux à l’Arena Paris La défense entre les deux meilleures équipes du championnat, à mon sens, même privées de leurs forces vives internationales.

Au programme* le samedi 15 février :

         Bordeaux – Lyon, à 15h30 

         Montpellier – Bayonne, à 18h

         Pau – Clermont, à 18h

         Toulon – Brive, à 18h

         Stade Français – La Rochelle, à 20h45

Puis dimanche 16 février :

         Agen – Castres, à 12h30

         Racing 92 – Toulouse, à 16h45

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+

Publicité
Publicité
Commentaires
P
La semaine dernière, j'écrivais : attention à l'Italie...<br /> <br /> L'Irlande est un sacré client, aussi.<br /> <br /> La France, ce dimanche, a beaucoup cafouillé. Mais SUPER DUPONT était là.<br /> <br /> Quel adroit filou ce Serin !<br /> <br /> Vivement la suite !
Répondre
Publicité