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L E S B R E V E S D O V A L I E . C O M - l'Hebdo du Rugby par Antonio -

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  • Revivez ici les grands moments du rugby à XV... avec les fameuses "Brèves d'Ovalie" d'Antonio ! Retrouvez tous les résultats du TOP 14 à la CHAMPIONS CUP, en passant par le Tournoi des VI Nations et la Coupe du monde, bien sûr !
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TOP 7 - Le jeu de pronos du TOP 14
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1 décembre 2024

Les brèves d'Ovalie - Edition n°596

LAFAGE, C'EST DU BRETON ARMÉ ! 

 

TOP 14... 11è journée                                    La Rochelle (6) – Vannes (14)   14 – 23

Maxime Lafage plombe Marcel-Deflandre

Des Maritimes dans le dur  

 

Samedi après-midi, les Vannetais ont causé une « déflandration » historique du stade rochelais, à coup de boulets de canon à poudre réactive d’un certain buteur en béton au nom bien connu : Lafage !

 

À cela vous ajoutez une défense de fer, un collectif en ciment et un grain de sable dans la mécanique huilée rochelaise et vous obtenez un jeu armé pour la victoire.

 

Les Bretons ont su faire déjouer les Maritimes qui ont fini par couler, dans le dernier quart d’heure, plombés par des fautes lourdes de conséquence, aussitôt punies par le pied bétonné du buteur de Colomiers qui a également passé une saison à La Rochelle (2018-2019) avant de faire monter Bayonne (2022) puis Vannes (2024) en TOP 14.

 

Pourtant, on ne donnait pas cher de la peau des hommes de Spitzer face à l’armada du capitaine Atonio, avec le retour de Botia aux côtés des Dulin, Nowell, Seuteni, Danty, ou encore Haddad, Skelton et Wardi.

 

Le ton était donné, au bout d’un quart d’heure, avec un ballon porté d’école, derrière une touche, emmené par le talonneur Lespiaucq, pour le premier essai maison. Mais aussi patients que les locaux restaient maladroits (même en supériorité numérique), les coéquipiers de Ruru et Lafage ont fini par répondre, un quart d’heure plus tard, plein de détermination sur une rare attaque bretonne, le demi de mêlée australien envoyant Pedemonte à dame.

 

Dos à dos à la pause (7-7), les Maritimes revenaient sur le pré avec de meilleures intentions, avec plus d’efficacité. D’entrée, derrière une mêlée conquérante, un premier essai de Jegou, se faisant la belle sur le côté fermé, leur était refusé pour une faute d’Iribaren. Une minute plus tard, les locaux s’en remettaient alors à leur arme fatale du ballon porté derrière une touche pour le doublé de Lespiaucq. Seulement, comme je vous disais...

 

L’abnégation et la combativité forment le ciment breton…

 

Et huit minutes plus tard, sur une attaque saillante de Saili, les Morbihannais perçaient la défense rochelaise, Lafage lançant Costossèque qui servait Camou d’une belle chistéra, bloqué à deux mètres de la ligne d’en-but, avant que Ruru ne fasse les bords de ruck pour aplatir le second essai des siens. Fabuleux !

 

Lafage égalisait sur la transformation (14-14) avant de couler le béton, à coup de bottes, sur l’indiscipline des Maritimes, dans une fin de match catastrophique pour les locaux, notamment en mêlée, point fort démonté par le pack breton. Trois pénalités de Lafage en coups de canons, qui ont sonné le glas de la défaite rochelaise, ébranlant la forteresse de Marcel-Deflandre que l’on pensait imprenable, depuis un an d’invincibilité.

 

Enfin récompensé, après un 29-0 infligé, la semaine dernière à la Rabine, à des Bordelais auteurs d’une remontada dramatique pour lui (29-37), le RC Vannes peut largement espérer dans ce championnat, à seulement trois longueurs du LOU et avant de recevoir l’Aviron Bayonnais dans trois semaines.

 

La Bretagne, ça vous gagne… enfin !

 

 

Les autres matches, en bref…

 

Racing 92 (8)  Toulouse (1)      17-21

Un leader à deux vitesses

Samedi, en début d’après-midi, à Créteil, les Toulousains ont joué à se faire peur après un premier acte maîtrisé, à sens unique mais peu récompensés (0-11), Ramos laissant jusqu’à huit points au pied. Ils ont longtemps déjoué dans une seconde période qui a permis aux Racingmen de passer devant.

 

Willis avait pourtant donné l’exemple, en bon capitaine, en inscrivant le premier essai haut-garonnais, avant que Tarrit et Joseph ne lui volent la vedette, au retour des vestiaires, pour les locaux. Le Garrec pensait même tenir le match après avoir creusé l’écart (17-11), mais c’était sans compter le banc de Mola, Merkler concluant un ballon porté trop puissant pour être arrêté avant la ligne. Les dernières minutes seront pour les visiteurs et la précision de tir retrouvée de Ramos pour valider une quatrième victoire à l’extérieur.

 

Le Racing se cherche toujours face à une équipe toulousaine référence, pourtant remaniée, sans Dupont, Meafou, Flament et Mauvaka. Lancaster va devoir trouver d’autres solutions et laisser un peu plus son fils au vestiaire s’il veut espérer produire un jeu plus ambitieux.

 

Bordeaux (2)  Montpellier (9)      9-6

Le dauphin à la peine

Pas un essai à Chaban-Delmas, samedi après-midi, du jamais vu. Le public girondin pourrait demander à se faire rembourser. Mais heureusement pour lui, la victoire s’est dessinée au bout, laborieuse, inquiétante même !

 

Certes, les Montpelliérains ont été appliqués et, fort d’une domination inattendue, ont tenté de créer la surprise. Mais en Hérault, on n’a pas la niaque de la Bretagne pour faire la nique à plus fort que soi. Alors ce triste match s’en est remis aux pieds des buteurs, entre Lucu et Coly, malgré un essai de Retière refusé pour un en-avant de passe. Les Cistes s’en tirent donc bien avec un point de bonus défensif.

 

Quant à l’UBB et la bande à Jalibert, même avec le retour de la pépite Bielle-Biarrey, rien ne va plus. L’attaque girondine semble avoir attrapé un mauvais virus, comme Penaud à Marcoussis.

 

Clermont (3)  Castres (7)      54-10

Le Michelin exulte encore

Clermont était encore à la fête, samedi après-midi, décrochant un quatrième bonus offensif à domicile, pour 28 points sur 30 possibles.

 

C’est bien simple, les Jaunards ont étouffé d’entrée toute velléité tarnaise, avec leur nouvelle force retrouvée, un pack monstrueux, usant du ballon porté comme jamais pour un doublé de Massa et cinq autres essais d’avants tranchants : Ceyte, Ficher, Lee, Hemery et un essai de pénalité sur un maul. Seul Tauzin inscrira un essai de trois-quarts, en fin de partie pour le huitième et dernier essai clermontois. Les Castrais sauveront l’honneur, par Collier, juste avant la pause, et puis plus rien.

 

Le monstre à seize pattes a refait surface au Michelin et hisse l’ASM à la troisième place du podium.

 

Perpignan (11)  Toulon (4)      13-22

Toulon s’exporte de nouveau

Après leur première victoire à l’extérieur à Jean-Bouin, en septembre, les Varois ont récidivé, à Aimé-Giral, samedi soir, en dominant des Catalans sous pression et sans solution.

 

Si les hommes d’Azéma ont aussitôt répondu à l’essai de Priso par celui d’Oviédo, l’indiscipline locale aura eu raison de la victoire des visiteurs, plus puissants et constants, Hervé récompensant au pied les efforts de ses coéquipiers.

 

Toulon se frotte au haut du tableau quand Perpignan reste à la lutte au maintien.

 

Pau (10)  Lyon (13)      29-15

La Section se rebiffe

Avant dernier, avant le match, les Palois se devaient de réagir, tout comme les Lyonnais, défaits à domicile, la semaine passée. Après une heure de jeu égal, avec un essai de Maximin et quatre pénalités de Simmonds pour les locaux, contre un doublé de Niniashivili et un seul but de Berdeu pour les visiteurs (16-15), le banc béarnais a fait la différence en fin de partie, sur l’essai de Papidze et une dernière pénalité de l’ouvreur anglais.

 

La perte de Couilloud, le facteur X et meilleur marqueur du LOU, à la demi-heure de jeu, aura pesé sur les débats et amené son équipe à une cinquième défaite de rang inquiétante qui la place à la 13è place, à une longueur de son adversaire du jour.

 

Bayonne (5)  Stade Français (12)      21-13

Jean-Dauger toujours imprenable

Dimanche soir, en clôture de cette journée, les Basques ont fini par distancer les Parisiens en seconde période, après une égalité parfaite en première (10-10), avec un essai de part et d'autre (Carreras à la 11è et Marchant à la 13è).

 

Dès l'entame du second acte, Capilla concluait le second essai bayonnais, avant que Segonds ne gagne son duel avec Carbonel pour sceller une victoire logique et maîtrisée. L'Aviron remonte dans le TOP 6 quand le Stade Français reste empêtré au fond du classement.

 

 

(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)

Tous les résultats officiels du week-end >> 

 

 

 

La semaine prochaine…

 

Les coupes d’Europe font leur rentrée !

 

Avec les mêmes formules que la saison dernière, soit 3 ou 4 poules de six équipes (selon qu’il s’agisse de la petite ou de la grande compétition). Pour rappel, durant la phase régulière, sur 4 journées, chaque club ne rencontrera qu'une seule fois les adversaires issus des autres championnats que le sien.

 

Au programme* de la 1ère journée de la Champions Cup :

Vendredi 6 décembre

à 21h :  Bath – La Rochelle (2)

 

Samedi 7 décembre

 à 14h :   Clermont – Trévise (2)

Sharks – Exeter (1)

à 16h15 (FR. TV) :  Stormers – Toulon (4)

Northampton – Castres (3)

   à 18h30 :  Munster – Stade Français (3)

Saracens – Bulls (3)

à 21h :  Racing 92 – Harlequins (4)

Glasgow – Sale (4)

 

Dimanche 8 décembre

à 14h :   Bordeaux – Leicester (1)

à 16h15 (FR. TV) : Toulouse – Ulster (1)

   à 18h30 :  Bristol – Leinster (2)

(entre parenthèses, le numéro de poule)

 

S’agissant de la Challenge Cup et les 6 autres clubs du TOP 14, veuillez consulter le site officiel de l’EPCR qui vous en détaillera le programme.

 

Retransmission France TV, dimanche 8 décembre à 14h : Pau – Newcastle (2)

 

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de beIN Sports

 

 

Du côté de l’Élite 1 féminine :

 

Retrouvez tous les résultats* et le programme sur >> site FFR : competitions-elite-1-feminine

 

(*) Faute de suivi médiatique en direct, je ne commente plus les résultats

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25 novembre 2024

Les brèves d'Ovalie - Edition n°595

DES PUMAS EN CAGE... /

 

TEST AUTOMNE (3)                                        France - Argentine   37-23

Ramos, maître dompteur

Et des Bleus au domptage !

 

Vendredi soir, pour le troisième et dernier acte de cette tournée automnale, le Stade de France nous a présenté un numéro de domptage des fauves argentins que l'on avait vu particulièrement mordants en Italie jusqu'à faire claquer des dents les ogres irlandais.

 

C’est que notre XV dompteur tricolore a su trouver les maux du jeu sud-américain pour le pousser à la faute et obliger les Pumas à rester en cage, malgré leur envie féroce d’en découdre. Là où ils pêchaient jusque-là, en mêlée, au sol, dans les rucks, les hommes de Galthié ont su piéger leur adversaire, lui laissant la possession pour mieux le plaquer et le contrer derrière, avec la vista d’une charnière inspirée, des avants efficaces, et les cannes d’un Bielle-Biarrey redoutables.

 

Première penaltouche, à la neuvième minute, et première combinaison gagnante entre Mauvaka, Flament et Dupont qui transmettait à Moefana bien lancé pour une finition de Flament dans l’en-but. Implaquable ! (7-0).

 

Mais les Pumas n’allaient pas se laisser dompter sans rugir, avec leurs feux-follets aux ailes et leurs avants loin de feuler faux sur chaque charge au près, dans les 22 français. Oviedo était à deux griffes d’inscrire le premier essai argentin. Albornoz bonifiait ce temps fort par une pénalité entre les perches (7-3). Mais aussitôt le maître à dompter, Ramos, lui répondait fermement au pied, après une faute au sol, pour ramener la bête dans sa cage. Vingt minutes de dressage qui allaient donner le dernier mot à nos Bleus sur une longue séquence offensive qui a fait plier une patte, puis quatre, à terre à la défense sud-américaine, encaissant un deuxième essai par Villière (20-9).

 

La charnière allait achever la bête, sur un double coup de patte !

 

Après une récupération du précieux cuir dans leur camp, les Bleus lançaient une attaque de première main derrière un ruck. Un premier coup de pied par-dessus de Dupont alertait son compère Ramos qui enfumait à son tour le reste de la défense adverse par un second coup de botte millimétré pour la fusée girondine, Bielle-Biarrey. Le troisième essai tout fait, illicitement avorté par un en-avant volontaire de Gonzalez, sera de pénalité, assorti logiquement d’un carton jaune contre l’Argentin. Ramos, maître du jeu et du match, corsait même l’addition d’une nouvelle pénalité, avant la pause (30-9).

 

Le second acte laissera la part belle à la réaction d’orgueil des Pumas, sortant par deux fois de leur cage, pour mordre férocement la ligne d’en-but française, par Gallo, puis Ruiz, tout en puissance, dans la dernière partie du match.

 

Entre temps, comme il nous y a habitué dans cette tournée, le petit Louis nous a régalé de sa spéciale. Sur un énième ballon récupéré par un grand Ollivon, ce soir, Ramos transmettait une munition à Bielle-Biarrey qui, d’un coup de pied rasant, s’envoyait tout seul à dame. On adore !

 

Galthié a réussi son pari, en réalisant un 3 sur 3 dans cette tournée, n’hésitant pas à faire tourner son effectif, à écarter volontairement des cadres (comme Jalibert, Alldritt) et donnant tort à ses détracteurs sur sa stratégie de jeu et de gestion des hommes, balayant le triste tournoi et la débâcle en Argentine, avec de la fraîcheur et des résultats…

 

Vivement le prochain tournoi !

 

 

Les autres test-matches internationaux, en une phrase…

 

Irlande  Fidji      52-17

Les Irlandais sans trop forcer

Pays de Galles  Afrique du Sud     12-45 

Et la série de revers continue pour les Gallois

Italie  Nouvelle-Zélande     11-29 

Des Italiens vaincus avec honneur

Écosse  Australie     27-13

Grosse performance des Écossais

Angleterre  Japon     59-14 

Des Anglais faciles

Espagne  États-Unis     23-26 

Les Américains confirment encore leur retour

Roumanie  Uruguay     21-23 

Ce sera deux sans trois pour les Roumains

Géorgie  Tonga     22-3 

Les Lélos solides

 

La 10ème journée de TOP 14, en une phrase aussi…

 

Toulon (4)  Bayonne (7)      39-19  (5-1 essais, BO)

Triplé pour Dréant et bonus offensif pour Toulon

Castres (5)  La Rochelle (3)      28-24  (3-2 essais, BD)

Le CO stoppe la remontada des Maritimes

Lyon (12)  Clermont (6)      22-30  (3-3 essais)

Première victoire à l’extérieur pour les Jaunards

Montpellier (9)  Pau (13)      30-3  (3-0 essais, BO)

Les Cistes se donnent de l’air, la Section sombre

Toulouse (1)  Perpignan (11)      41-9  (6-0 essais, BO)

Victoire facile pour les champions

Vannes (14)  Bordeaux (2)      29-37  (4-5 essais)

La remontada spectaculaire de l’UBB

Stade Français (10)  Racing 92 (8)      40-24  (6-3 essais, BO)

Paris se relance enfin

(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)

Tous les résultats officiels du week-end >> 

 

 

La semaine prochaine…

 

Le championnat revient sur le devant de la scène…

 

Avant de laisser la place aux coupes d’Europe pour les deux suivantes semaines.

 

Au programme* de la 11ème journée de TOP 14 :

Samedi 30 novembre

 à 14h30 :   Racing 92 – Toulouse

à 16h30 :  Bordeaux – Montpellier

Clermont – Castres

La Rochelle – Vannes

Pau – Lyon

   à 21h05 :  Perpignan – Toulon

 

Dimanche 1er décembre

à 21h05 :   Bayonne – Stade Français

 

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+

 

 

Du côté de l’Élite 1 féminine :

 

Retrouvez tous les résultats et le programme sur >> site FFR : competitions-elite-1-feminine

17 novembre 2024

Les brèves d'Ovalie - Edition n°594

UN POINT D'ORGUE /

 

TEST AUTOMNE (2)                                      France - Nouvelle-Zélande    30-29

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Dupont et les siens font déjouer les All-Blacks

Des Bleus héroïques !

 

Samedi soir, au Stade de France, dans une ambiance folle, après une Marseillaise a capella vibrante et un haka paré de blanc spectaculaire dans le noir, nous avons vécu un match de très haut niveau avec des All Blacks, en ténors dramatiques, qui nous ont offert un récital offensif fabuleux, exécuté à deux cents à l’heure, obligeant nos Bleus à donner de la voix en défense, plaquant en chœur à tour de bras, comme en contre-attaque, renversant le rapport de force, avant de tenir la note finale dans un point d’orgue qui a fait exulter tout le stade.

 

Waouh ! Quelle abnégation, quel courage et quel panache !

 

Personne n’aurait misé un centime sur ce XV de France, avant la rencontre. Même pas moi ! Et on craignait le pire durant toute la première période tant les Tricolores ont subi le jeu des Néo-Zélandais, dominateurs dans tous les secteurs, et surtout en conquête, avec plus de 60% de possession.

 

Pourtant, sur leur première possession, les hommes de Galthié ont réalisé deux premières minutes de bonne facture qui auraient pu être mieux payées. Une entrée en mêlée adverse illicite offrira même les premiers points à Ramos, sans savoir qu’ils ne seront pas les derniers. Parce que pendant les vingt-cinq longues minutes qui ont suivi, les cavaliers blancs du rugby impérial d’hémisphère sud ont envahi le camp tricolore qui a pris des airs de Waterloo après que Lakai et Roigard sont entrés dans notre défense comme l’armée de Wellington dans la Garde impériale française. 3-14, après quelques centaines de plaquages heureux, on s’en tirait plutôt bien, loin d’une débâcle napoléonienne !

 

Le pauvre Villière, il a plaqué autant dans ce match que durant toute la saison dernière à Toulon. Quel entraînement défensif intensif !

 

Et puis, il y a eu ces deux nouvelles minutes de grâce…

 

Une longue séquence de jeu au ras, derrière une première bonne mêlée, avec toute la vista et la sérénité d’un Dupont en chef de troupe. De droite à gauche, il envoie ses gros conquérir chaque mètre, avant d’écarter sur Ramos qui lance Buros dans un infime intervalle pour l’essai de l’espoir, avant la pause, non sans avoir ensuite une nouvelle fois tenu en défense sous la menace permanente des All-Blacks, ne cédant que trois points à Bauden Barrett (10-17).

 

Le second acte sera tout simplement fabuleux. Un renversement de rapport de force incroyable, dès les premières minutes, qui allait surprendre les hommes de Robertson. Derrière une penaltouche, un ballon capté et porté par Boudehent était poussé par un paquet d’avants survoltés jusque dans l’en-but, tout en puissance. Une égalisation qui allait faire douter plus encore l’adversaire, diminué par la sortie prématurée d’un des frères Barrett (le trois-quarts-centre Jordie).

 

Un autre match démarrait alors d’une intensité inégalable en TOP 14 et qui nous fera frémir jusqu’à son terme, avec l’issue que l’on connaît. Un plaquage décisif de l’inoxydable Boudehent, au milieu du terrain, offrait un ballon de contre à Ramos dont la vista de son coup de pied lançait la fusée Bielle-Biarrey en orbite vers le deuxième essai des Bleus qui prenaient pour la première fois les commandes de cette rude bataille, loin d’être terminée (24-17).

 

L’orgueil ramenait aussitôt les Néo-Zélandais dans le camp tricolore, répliquant par une pénalité de McKenzie, tout juste entré, pour une position de hors-jeu des locaux. Quand Ramos lui répondait, à son tour, par sa botte impeccable depuis le début de la partie, pour une faute contre un maul dangereux de nos Bleus (27-20). Mais les All-Blacks pressaient de plus belle et ravageaient encore tout sur leur passage, poussant les Français hors du jeu et à la faute. Deux nouvelles pénalités de McKenzie ramenaient les siens à un petit point, à moins d’un quart d’heure de la fin (27-26).

 

Quand l’arbitrage décidait enfin de nous sourire…

 

Sur une attaque tricolore dans les quarante mètres adverse, l’assesseur vidéo intervenait auprès de l’arbitre central géorgien pour signaler un plaquage illicite sur Bielle-Biarrey, donnant l’occasion à Ramos d’éloigner le danger. Une aubaine, quand on sait que deux minutes plus tard Mckenzie rebottait le derrière du XV de France avec une pénalité qui aurait pu être celle de la défaite des nôtres. À la place, nous allions vivre les cinq dernières minutes les plus irrespirables et grandioses depuis l’élimination des Bleus dans leur coupe du monde.

 

Cinq minutes de défense héroïque à plaquer à tour de bras, à repousser les cavaliers blancs dans leur camp jusqu’à les y faire mourir avec le ballon, au-delà du temps réglementaire, coffrés par un Flament colossal, aidé de ses coéquipiers, jusqu’à la libération du coup de sifflet final.

 

Quel exploit de nos Bleus !

 

Bravo à eux, bravo au sélectionneur dont la stratégie a été la bonne, je le dis d’autant plus fort que je n’y croyais pas au fond de moi. Tout a fonctionné au-delà de ses espérances, sur un terrain miné par la vitesse de jeu et la puissance d’un adversaire au-dessus du lot, comme il s’y attendait.

 

La vista de Dupont, le pied de Ramos, les jambes de Bielle-Biarrey, l’entrée du banc, la détermination des avants, l’abnégation et la solidarité de tous, et de tous les instants, ont fait la différence. Il ne reste désormais, au XV de France, qu’à terminer cette tournée en beauté et plus fort encore, vendredi prochain, face à des Pumas qui ont donné bien du fil à retordre aux Irlandais.

 

Seulement après, on pourra rêver de Grand Chelem !

 

 

Les autres test-matches internationaux, en une phrase…

 

Le Nord ne convainc toujours pas !

 

Irlande  Argentine                   22-19

Le XV du Trèfle de justesse

Angleterre  Afrique du Sud     20-29 

Le XV de la Rose n’y arrive toujours pas

Italie  Géorgie                        20-17 

La Squadra Azzurra à la peine

Pays de Galles   Australie     20-52

Les Wallabies continuent d'impressionner

Japon  Uruguay                   36-20 

Du réconfort pour les Nippons

Espagne  Fidji                     19-33 

Pas de miracle pour les Lions espagnols

Écosse  Portugal                59-21 

Encore moins pour les Loups portugais

Roumanie  Canada          35-25 

Le XV du Chêne ne passe pas pour un gland

États-Unis  Tonga           36-17 

Les Américains confirment leur retour

 

 

La semaine prochaine…

 

Un petit doublon pour finir la tournée…

 

Au programme* des tests internationaux d’automne :

Vendredi 22 novembre

à 21h10 :   France – Argentine (France TV)

 

Samedi 23 novembre

 à 12h45 :   Espagne – États-Unis

 à 16h10 :   Irlande – Fidji

à 17h :   Roumanie – Uruguay

   à 18h40 :  Pays de Galles – Afrique du Sud

à 21h10 :   Italie – Nouvelle-Zélande

 

Dimanche 24 novembre

à 14h40 :  Écosse – Australie

à 15h :  Géorgie – Tonga

à 17h10 :  Angleterre – Japon

 

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+

 

 

Au programme* de la 10ème journée de TOP 14 :

Samedi 23 novembre

 à 14h30 :   Toulon – Bayonne

à 16h30 :    Castres – La Rochelle

Lyon – Clermont

Montpellier – Pau

Toulouse – Perpignan

   à 21h05 :  Vannes – Bordeaux

 

Dimanche 24 novembre

à 21h05 :  Stade Français – Racing 92

 

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+

 

 

Du côté de l’Élite 1 féminine :

 

Retrouvez tous les résultats et le programme sur >> site FFR : competitions-elite-1-feminine

11 novembre 2024

Les brèves d'Ovalie - Edition n°593

LES BLEUS À LEURRE D'UN PREMIER TEST /

 

TEST AUTOMNE (1)                                              France – Japon    52 – 12

Le petit Louis homme du match

Ne nous emballons pas !

 

Samedi soir, au Stade de France, pour le premier test-match d’automne, nos Tricolores n’ont rien montré d’extraordinaire face à une faible équipe nippone en reconstruction, avec ce pauvre Eddy Jones en chef de chantier, sans claire stratégie depuis la coupe du monde au Japon.

 

Et pour cause ! La semaine prochaine, on joue les All-Blacks.

 

La stratégie de Galthié, elle, ne laissait aucun doute quant à sa finalité sur cette première confrontation : masquer toute justesse et automatisme pour laisser court à un libre jeu où chacun pouvait y aller de ses initiatives aléatoires, comme à l’entraînement, pour un hourra rugby qui trouverait toujours l’en-but comme un gamin de riche ses multiples cadeaux au pied du sapin de Noël.

 

Déjà, quand tu laisses Jalibert sur le banc pour décaler Ramos à l’ouverture afin de placer à l’arrière un Parisien de la plus mauvaise défense du championnat, on aurait pu se croire mal barré. Même si après le curieux forfait de notre sérial-marqueur, Penaud, on pouvait s’en remettre à un Bielle-Biarrey en réussite, pour ne pas dire heureux, dont les petits coups de pied à suivre feront le malheur des défenseurs nippons, pas en veine.

 

Que dire des inhabituelles erreurs de notre Dupont national, qui faisait son grand retour en XV depuis la dernière coupe du monde ? Un premier ballon contré qui a failli coûter un essai et une passe dans le vide, un peu plus tard, qui nous faisait reculer. Trop gros pour être vrai ! Même les Japonais n’y ont pas cru et ont redonné le ballon aux Tricolores pour se faire battre…

 

Une bonne fessée comme on leur devait !

 

Non mais ! Il s’agit de respecter l’adversaire. Dès la troisième minute, le petit Louis, et son immanquable casque rouge, grattait à la course un défenseur Rouge et Blanc, derrière son propre coup de pied pour ouvrir le score. Ramos manquait la transformation, afin de masquer, là encore, sa justesse et sa perfection.

 

Neuvième minute, une offensive de Bielle-Biarrey mettait sur orbite Moefana avant que la double vista de Dupont et Ramos ne renversent le jeu sur Gailleton, seul sur l’autre aile, pour le second essai tricolore (12-0).

 

Neuf minutes plus tard, le petit Louis, encore lui, opérait un copié-collé de son coup de pied à suivre pour lui-même qui profitait, cette fois, à Roumat, à la limite de l’en-avant dans l’en-but, l’arbitre n’y voyant rien d’illicite (19-0).

 

Neuf minutes encore plus tard, à croire que le jeu des Bleus était réglé comme une horloge, une pénalité dans notre camp, vite jouée par Dupont, lançait une attaque d’envergure, relayée par Ramos, d’une aile à l’autre, par une transversale au pied sur Bielle-Biarrey, incontournable ce soir, qui signait son doublé après un une-deux avec son compère girondin, Moefana. Imparable ! (26-0).

 

Trente-troisième minute, une combinaison de touche osée entre Mauvaka et Dupont, comme à un entraînement toulousain, envoyait le talonneur haut-garonnais à dame pour le cinquième et dernier essai d’un premier acte aussi offensif que facile (31-0).

 

Au retour des vestiaires, Galthié nous promettait un jeu plus juste et léché, dans un mensonge assumé, tant la seconde période aura été encore plus brouillonne et moins efficace, après l’essai d’entrée du pilier toulonnais, Gros, qui transperçait la trop fondante défense nippone comme dans du beurre (38-0).

 

Trop faciles, nos Tricolores ont fini, ensuite, par lâcher prise sur le match, après l’essai refusé à Dupont (pour un réel en-avant de passe), et ont subi une réaction inattendue des Japonais, depuis leur camp, une attaque dantesque de première main qui trouvait l’ouvreur Tatekawa en bout de ligne pour leur premier essai, transformé par le Toulousain Saito (38-7).

 

Aussitôt, le XV de France se remettait en selle pour corriger ce relâchement, emmené par un Dupont aux commandes et qui trouvait Boudehent à la conclusion (45-7). Mais cette réaction d’orgueil n'en était pas moins un leurre, puisque cinq minutes plus tard, même effet, même conséquence. Après un essai refusé aux visiteurs du pays levant, le suivant sera accordé sur une interception de passe téléphonée de Jalibert par le troisième ligne bordelais Tatafu, coursé par son coéquipier de club, Bielle-Biarrey, trop juste. Boudehent rectifiait une nouvelle fois le tir derrière, avec son doublé pour conclure un second acte plus poussif que festif.

 

Sans son compère de club sur l’autre aile, c’est le petit Louis qui aura les honneurs du match, dans une partie d’entraînement qui n’aura leurré personne…

 

Surtout pas les All Blacks, invités la semaine prochaine !

 

 

Les autres test-matches internationaux, en une phrase…

 

Quand l’hémisphère Sud refroidit le Nord.

 

Irlande  Nouvelle-Zélande   13-23

Les Blacks cueillent le Trèfle dans son jardin

Angleterre  Australie           37-42 

Les Wallabies arrachent les lauriers à la Rose

Italie  Argentine                18-50 

Les Pumas dévorent la Squadra Azzurra

Pays de Galles  Fidji           19-24 

Les Fidjiens déploient leur zèle au-dessus du Diable

Écosse  Afrique du Sud    15-32 

Les champions du monde, forcément

 

Quand les absents du dernier Mondial se rebellent.

 

Canada  Chili                    14-44 

Les Condores chiliens survolent l’Amérique

Espagne  Uruguay            33-24 

Les Lions espagnols ne sont pas morts !

Roumanie  Tonga            25-15 

Le Chêne résiste à l’abattage tongien

Portugal  États-Unis        17-21 

Les Américains prennent leur revanche

 

 

La semaine prochaine…

 

Le vrai test des Bleus ou comment broyer du noir…

 

Au programme* des tests internationaux d’automne :

Vendredi 15 novembre

 à 21h10 :   Irlande – Argentine

 

Samedi 16 novembre

 à 14h30 :   Japon – Uruguay

 à 15h :   Espagne – Fidji

à 16h10 :   Écosse – Portugal

à 17h :   Roumanie – Canada

à 17h30 :   États-Unis – Tonga

   à 18h40 :  Angleterre – Afrique du Sud

 

à 21h10 :   France – Nouvelle-Zélande (France TV)

 

Dimanche 17 novembre

à 14h40 :  Italie – Géorgie

à 17h10 :  Pays de Galles – Australie

 

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+

 

 

Du côté de l’Élite 1 féminine :

 

Retrouvez tous les résultats et le programme sur >> site FFR : competitions-elite-1-feminine

3 novembre 2024

Les brèves d'Ovalie - Edition n°592

UNE GOUTTE FROIDE DANS UN CHAUDRON... /

 

TOP 14... 9è journée                                Perpignan (9) – Vannes (14)    32 – 13

Des Vannetais pris dans la tempête catalane

Et les Catalans douchent les Bretons !

 

Le problème du rugby vannetais c’est qu’il se refroidit intensément dès qu’il se déplace hors de son cocon, vers des zones plus chaudes, comme la Méditerranée. Du coup, samedi après-midi, à Perpignan, sa masse d’air froid s’est littéralement retrouvée prisonnière d’une atmosphère bouillonnante dans le chaudron d’Aimé-Giral.

 

Le jeu des Bretons s’est alors réduit à une goutte froide dans un tourbillon de vents contraires et de précipitations, subissant les attaques des Catalans, poussés par un public chauffé à blanc. Habitués aux climats humides et aux vents violents de l’Atlantique, les hommes de Spitzer ont résisté une mi-temps, après avoir été douchés d’entrée, sur le premier essai catalan, conclu par De La Fuente, dans un une-deux de footballeur avec Veredamu, alors qu’une minute auparavant, Ruru avait vu son essai refusé.

 

Mais cela n’était rien à côté des deux éclairs simultanés de Buliruarua et Ruiz, qui ont foudroyé ensuite la défense bretonne, au plus fort de la domination des locaux, pour se voir annihilés par le paratonnerre de l’arbitrage vidéo. Menés seulement 10-3, à l’abri des vestiaires, Vannes allait se découvrir, en seconde période, et reprendre la foudre de Buliruarua qui passait entre les gouttes de la défense bretonne, par l’extérieur.

 

Dix minutes plus tard, c’était au tour de Granell de fuiter cette défense perméable, par son aile, pour l’essai du bonus offensif, laissant les visiteurs dans l’expectative de voir leur jeu embourbé jusqu’au cou (25-6). Se retroussant alors les manches pour ne pas sombrer plus encore, et bien décidés à recoller au score, les Morbihannais mordirent dans le ballon et pilonnèrent la ligne catalane jusqu’à libérer le cuir sur l’aile de Rayasi pour sauver l’honneur de la Bretagne (25-13).

 

Tonnerre de Vannes !

 

C’est que l’enjeu était de taille. Avant cette rencontre, Perpignan et Vannes se tenaient à trois longueurs, en bas du classement, avec Pau et Montpellier comme autres concurrents dans cette lutte précoce pour le maintien. Mais les hommes d’Azéma n’allaient pas laisser passer l’occasion de prendre le large, dans des conditions atmosphériques idéales, dans leur chaudron.

 

Deux minutes avant le terme, les Catalans reprirent leur dû, à savoir le point de bonus offensif, après une réplique de leurs avants qui envoyèrent Fa’aso’o à dame, tout en puissance, à l’image de cette averse d’essais, drue, tombée sur la tête des Bretons, plus derniers que jamais. Tandis qu’à Perpignan, on se réjouissait du match….

 

Il y avait longtemps qu’il n’avait pas autant plu !

 

 

Les autres matches, en bref…

 

Toulon (5)  Lyon (10)      21-10                                        Une éclaircie dans le Var

 

À quelques encablures de là, sur la côte méditerranéenne, les Toulonnais prenaient le meilleur sur des Lyonnais pas encore remis de leur revers à domicile face à Bayonne.

 

Cela a semblé presque trop facile pour ces Varois, largement dominateurs en première période, avec deux essais d’avants pleins d’autorité, conclus par Priso et Baubigny, pour mener 14-0, à la pause. Trop faciles, c’est sans doute ainsi que les coéquipiers de Serin ont abordé le second acte, se laissant punir à la première pénalité jouée à la main, William trouvant facilement la faille pour l’essai rhodanien. Berdeu ajoutait même trois points au pied pour revenir à quatre longueurs des locaux (14-10).

Il aura fallu la vista de Garbisi, juste avant l’heure de jeu, pour envoyer à dame, d’une belle transversale, le feu-follet Wainiqolo qui semait quatre défenseurs lyonnais sur un fabuleux cent mètres. Le dernier quart d’heure verra les visiteurs prendre le dessus sur leurs hôtes qui mettront les barbelés devant leur en-but, à défaut de produire le même jeu offensif qu’en première période.

 

Une victoire sans bonus précieuse mais finalement frustrante pour le public de Mayol.

 

Clermont (6)  Bordeaux (2)      32-27                              Le Michelin donne des ailes

 

L’ASM vient d’engranger 23 points sur 25, à domicile, quand elle enregistre un pitoyable 0 sur 20, à l’extérieur. Ce doit être l’effet du stade Marcel-Michelin, il faut croire, encore plein ce samedi après-midi, en ouverture de cette neuvième journée.

 

Les Jaunards ont entamé la rencontre tambour battant, surprenant les Girondins sur leur point fort, la dimension physique, les acculant d’entrée dans leur camp pour marquer dès la première minute par Jurand, puis à deux autres reprises, par Fouyssac et Delguy, dans un premier acte offensif quasi parfait, en dehors du pied exceptionnellement carré d’Urdapilleta (17-3).

 

Au retour des vestiaires, l’UBB, quelque peu remanié, avec Lucu aux commandes, allait réagir et même priver son hôte du point de bonus offensif pour se mettre en poche celui défensif, sur le fil, grâce à trois essais (Swinton, Lamothe et Matiu) contre seulement deux côté clermontois (Darricarrère et Massa). Une dernière fausse note qu’Urios a préféré balayer devant la porte des vestiaires pour ne garder que les bonnes intentions et manières qui ont fait l’essentiel, une nouvelle victoire au Michelin.

 

Clermont reste dans le TOP 6, comme Bordeaux en tête du classement, avec Toulouse.

 

Castres (7)  Montpellier (11)      30-26                              Quel cul, ces Castrais !

 

Dominés toute la première période et menés quasi toute la rencontre, les Tarnais ont renversé son cours sur une dernière action au bout du bout, après de longues séquences devant l’en-but héraultais, à la sirène, un essai du capitaine Babillot, tout un symbole.

 

Pourtant les Montpelliérains avaient pris la main sur le match avec un premier essai de Moustin, puis un second, de Tambwe, Théo Vincent punissant l’indiscipline locale au pied pour mener 20 à 3 au bout d’une demi-heure. Les Castrais ont réagi avant la pause par Palis puis Dumora pour rester au contact (13-23).

 

Dans un second acte éprouvant, il faudra attendre la fin pour voir les locaux aller au bout de leur remontada, avec un essai de Botitu puis de Bobillot, arrachant la victoire au nez et à la barbe des Cistes, dépassés. Une belle leçon de courage et de détermination qui place le CO dans le peloton de haut de tableau tandis que le MHR devra se contenter d’un point de bonus défensif bienvenu pour sortir la tête du fond du trou.

 

Pau (12)  Racing 92 (8)      23-33                                     Gibert efface Farrell

 

Toujours samedi après-midi, les Racingmen ont su également être patients pour piéger les Palois dans leur antre du Hameau. Durant trente minutes compliquées, sous la baguette de Farrell, avant que ce dernier ne se blesse et cède la place à Gibert, les Franciliens ont subi l’agressivité locale, encaissant un essai de Piquette, après avoir été réduits à treize, et des pénalités de Simmonds pour se voir menés 13-6, à la pause.

 

En seconde période, les rôles se sont inversés et l’indiscipline locale a offert une double supériorité numérique aux coéquipiers de Gibert qui en ont profité, bien emmenés par leur ouvreur suppléant, inspiré. Deux essais simultanés, de Palu et Naituvi, mettaient les hommes de Lancaster devant (13-20). Les Palois égalisaient aussitôt derrière, grâce à une redoublée entre Decron et Simmonds, l’ouvreur transformant son propre essai.

 

Mais Gibert allait faire la différence, presque à lu seul, offrant une passe millimétrée pour l’essai de Tuisova, avant de réaliser un somptueux drop pour répondre à Simmonds et accentuer l’écart (23-28). L’accélérateur Tuisova enfumera la défense paloise pour offrir le quatrième essai des siens à James, à cinq minutes du terme.

 

Cette deuxième victoire à l’extérieur, après celle à Vannes, permet au Racing de recoller au peloton.

 

La Rochelle (3)  Stade Français (13)      35-18              Des Maritimes à réaction

 

Samedi soir, à Marcel-Deflandre, les Rochelais ont eu du mal à démarrer leur machine offensive face à des Parisiens particulièrement appliqués en défense et un Carbonel impeccable au pied pour punir l’indiscipline locale. Menés 11-15, après le seul essai du premier acte, conclu par Thomas, les Maritimes sont revenus des vestiaires avec de meilleures intentions et surtout une meilleure concrétisation de leurs temps forts, grâce notamment à de grandes prestations de Dulin et de Skelton.

 

Latu, Jégou et le grand Skelton ajouteront trois essais qui éteindront toute velléités adverses et assureront le point de bonus offensif, permettant au Stade Rochelais de revenir sur le podium. Tandis que le Stade Français ne décroche pas du fond du classement, trois longueurs seulement devant Vannes.

 

Bayonne (4)  Toulouse (1)      12-8                         Maqala, héros de Jean-Dauger 

 

Quatrième victoire de rang pour les Basques. Et quel rang ! Le quatrième derrière le trio de favoris rochelo-bordelo-toulousain. Il s'en est fallu de peu que le champion de France mette fin à la série, mais Maqala a signé un doublé, un premier essai, dès le premier quart-d'heure, qui a donné le ton, et un second, à deux minutes du terme, qui a clôt les ébats, âpres, à Jean-Dauger, tandis que les Toulousains revenaient forts après l'essai de Bitunyata.

 

Un point de bonus défensif qui place néanmoins Toulouse au premier rang, avec une longueur d'avance sur son dauphin girondin.

 

(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)

Tous les résultats officiels du week-end >> 

 

 

 

La semaine prochaine…

 

Les Bleus entrent en piste…

 

La tournée d’automne a démarré, ce samedi, avec les All Blacks qui l’ont emporté, sur le fil, chez des Rosbifs plus disciplinés mais moins offensifs et réalistes (22-24, 1 essai à 3). Un drop manqué de Ford n’aura pas su faire la différence, après le troisième essai des Néo-zélandais sur un exploit de Telea (auteur d’un doublé) qui venait de leur redonner l’avantage. Une victoire qui aura coûté cher aux hommes de Robertson, privés de leur ouvreur Bauden Barrett pour la suite de la tournée.

 

Un peu plus tard, le XV du Chardon a roulé sur les Fidjiens (57-17) dans l’autre rencontre internationale.

 

Le XV de France, quant à lui, est prêt à recevoir les Japonais, samedi prochain, au Stade de France, avec un XV de départ dans la continuité du dernier match du tournoi des VI Nations face aux Anglais, toujours sans Ntamack, blessé, mais avec Dupont, cette fois, et Ramos à l’ouverture, Barré derrière, Jalibert et Lucu (ou Serin) sur le banc.

 

Pendant ce temps, le TOP 14 s’octroie deux semaines de repos.

 

Au programme* des tests internationaux d’automne :