SIX ÉTOILES PLEIN LES YEUX /

CHAMPIONS CUP... Finale              Leinster – Toulouse      22 – 31

Toulouse impérial !  

C’est une finale dantesque, âpre et complètement folle, que nous ont offert Toulousains et Leinstermen, samedi après-midi, dans le superbe écrin du stade de Tottenham.

Les hommes de Mola ont réalisé une entame parfaite en prenant à leur propre jeu les Irlandais, piégés au sol, en contre-rucks et grattages efficaces. Kinghorn, encore titulaire à la place de Ramos, a été impérial dans les airs et au pied, donnant un avantage aux Toulousains qu’ils ne cèderont jamais à l’adversaire durant cent minutes. Un exploit.

Pourtant les Irlandais ont eu maintes occasions de concrétiser leur domination, gâchant des penaltouches stériles au lieu de prendre les points au pied. Fébriles et maladroits dans leurs temps forts, stoppés par une défense française héroïque et bien organisée, les hommes de Cullen n’ont cessé de reculer, avant de passer enfin leurs premiers points, après vingt minutes (3-6).

La deuxième moitié du premier acte nous a offert un jeu d’attaque-défense très rude, de part et d’autre, Dupont créant la panique à bord des 22 celtes, nous gratinant tantôt d’un contre, tantôt d’un superbe 50-22, quand le talonneur Shehan se prenait pour un trois-quarts, après avoir intercepté le cuir pour filer à dame, avant que Kinghorn ne s’interpose in-extremis pour sauver les siens.

Les plaquages ont été rugueux, ça tapait fort comme sur un ring !

Heureusement, Kinghorn rajoutait trois points sur une pénalité gagnée en mêlée fermée, pourtant largement dominée par les avants Irlandais (3-9). L’arrière toulousain a même eu l’occasion de creuser encore plus l’écart, mais il échouait quand Dupont offrait une nouvelle munition au Leinster en relançant le jeu au lieu de taper en touche. Résultat : Byrne obtenait trois points faciles et recollait au score à la mi-temps (6-9).

Le second acte a d’entrée redonné espoir aux Irlandais qui poursuivaient leur domination et égalisaient après un hors-jeu français (9-9). Seulement les penaltouches suivantes débouchaient sur des mauls improductifs et une défense de fer avec un Willis plaquant à tour de bras tout sur son passage.

Les Toulousains réagissaient et la course-poursuite des points au pied s’est poursuivie jusqu’à la fin du temps réglementaire, entre Kinghorn et Byrne puis Ramos et Frawley (15-15). Un essai de Lebel aurait pu empêcher les prolongations, mais l’ailier français avait malheureusement mis un pied en touche. Frawley aurait également pu sceller la rencontre, à la dernière minute, sur un drop qui a frôlé le poteau, à l’extérieur. Ouf !

À peine une minute de ce temps supplémentaire que Lowe écopait d’un carton jaune pour un en-avant volontaire. Si Ramos manquait la pénalité, Lebel se faisait la malle, deux minutes plus tard, sur une attaque splendide emmenée par Ntamack et relayée par Ramos et Chocobarès. Ramos transformait et rajoutait même trois points de plus, face à des Irlandais usés et débordés (15-25).

Et puis il y a eu ce renversement, un déblayage à la tête impulsif et violent d’Arnold qui lui a valu un rouge et inversé les forces. Les Irlandais, en supériorité numérique, n’ont pas attendu longtemps pour enfoncer la défense toulousaine et inscrire un essai par Van der Flier, revenant à trois longueurs (22-25).

Dans les dernières minutes de la prolongation, la chance souriait aux Français. Sur une faute irlandaise, le vent ramenait entre les perches un coup de pied mal parti de Ramos. Et quand Marchand grattait un ultime ballon, la messe semblait dite, avec une nouvelle pénalité passée par le buteur international (22-31).

Rien n’y fera, les Leinstermen seront à nouveau défaits, pour la troisième fois consécutive, telle une malédiction qui leur colle à la peau face à ces satanés Frenchies, qu’ils soient Maritimes ou du bord de la Garonne.

Toulouse brille pour la sixième fois au firmament du rugby européen.

La finale de Challenge Cup, sans commentaires…

Gloucester – Sharks    22-36      

La semaine prochaine…

Le TOP 14 termine sa phase régulière

À deux journées de la fin, le suspense ne tient désormais qu’entre la troisième et la douzième place pour accéder au TOP 6 ou TOP 8 selon.

Car c’en est fini pour Oyonnax et Montpellier, condamnés respectivement à la PRO D2 et au barrage pour l’éviter. Quant aux leaders, Toulouse et Paris, ils sont quasi qualifiés pour des demies directes, à moins que Bordeaux ne fasse un carton plein et que Paris perde ses deux matches.

Bordeaux et Toulon ont surtout besoin d’une victoire pour valider un barrage à domicile, tout comme La Rochelle pour rester dans le TOP 6. En revanche, il en faudrait deux au Racing 92 pour conserver son billet, tout comme à Pau et Clermont s’ils veulent espérer voir les phases finales. Le TOP 8 sera plus accessible aux Palois et Clermontois, avec une seule victoire, si aucun de leurs poursuivants (Perpignan, Castres, Bayonne et Lyon) ne fait un carton plein.

Bref, vous l’avez compris, tous les matches de la prochaine journée vont être déterminants pour les qualifications, avec deux beaux duels, aux airs de phases finales, à Mayol et Paris-la-Défense Arena. Malheur aux perdants !

Au programme^* de la 25^ème journée de TOP 14, 

Samedi 1er juin à 15h :           Toulon – Clermont

à 17h :         Oyonnax – Bayonne

    Castres – Stade Français

    Montpellier – Lyon

    Perpignan – Bordeaux

   à 21h05 :              Racing 92 – Pau

Dimanche 2 juin à 21h05 :   Toulouse – La Rochelle

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+

Du côté de l’Élite 1 féminine

Les demies auront lieu samedi 1er juin, à Ernest-Wallon :

Bordeaux-Blagnac à 14h30 et Toulouse-ASM Romagnat.à 16h30

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