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L E S B R E V E S D O V A L I E . C O M - l'Hebdo du Rugby par Antonio -
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23 juin 2024

Les brèves d'Ovalie - Edition n°576

BORDEAUX PASSE LA QUATRIÈME /

 

TOP 14... Demi-finales                           Stade Français – Bordeaux      20 – 22

Penaud moteur de l'UBB

L’Union fait force de son destin

 

Trente trois ans qu’ils attendaient ça ! Les Bordelais et Béglais réunis se retrouvent enfin en finale du championnat de France. Après trois vaines tentatives consécutives, ces dernières saisons, la quatrième est la bonne.

 

La première finale de l’UBB, depuis sa création en 2006. La quatrième dans les cœurs des supporters du mythique Club Athlétique Béglais, à l’origine de la fusion avec l’autre légende du rugby local, le Stade Bordelais, dont les feus aficionados des Lions d’Aquitaine ont pu s’enorgueillir d’un palmarès de sept titres sur douze finales, jusqu’en 1911. Paix à l’âme d’un rugby de feu.

 

Personne n’a oublié, ici, dans l’antre du Matmut-Atlantique qui accueillait ces demi-finales, samedi soir, la première finale du CAB, en 1967, puis son premier titre, en 1969, avant de récidiver, vingt-deux ans plus tard, avec la première mouture de la future union entre Girondins, le CABBG. Deux sacres historiques. Et contre qui ? Tenez-vous bien… Toulouse !

 

Jamais deux sans trois, a-t-on envie de croire…

 

Mais ce serait vite oublier l’époque que nous vivons, la suprématie du jeu toulousain et surtout la prestation autant inégale que laborieuse des Unionistes de Bru s’en remettant plus facilement à cette bonne vieille tortue béglaise pour surprendre leur adversaire que les fantastiques lièvres aux crochets dévastateurs de leur ligne arrière, plutôt discrets ou verrouillés par une défense parisienne intraitable. Mais revenons à cette demi-finale, incertaine jusqu’au bout, qui a tenu en haleine un public uni en force derrière son équipe pour mieux forcer, justement, son destin.

 

Après une belle entame des locaux, c’est le malheureux Joris Segonds qui ouvrait le score, d’un bon coup de botte, à défaut de le fermer, 80 minutes plus tard, sur une égalisation qui aurait amené à des prolongations insoutenables. Mais je brûle les étapes de ma narration. Car l’heureux Maxime Lucu, lui, venait de manquer d’ouvrir le score, deux minutes avant, se rattrapant par la suite, s’offrant un 7 sur 12, là où son vis-à-vis ne passait qu’un 5 sur 12, dont trois maudits poteaux.

 

Deux points qui feront « finalement » la différence !

 

Car sur le jeu, en dehors des coups de botte, ce sont des coups de pied au cul qu’il aurait fallu à nos stratèges pour emballer ce match et le hisser au niveau des demi-finalistes rochelo-toulousains. Car les pauvres Mateo Garcia et Joris Segonds n’ont pas été à la hauteur du jeu de leurs trois-quarts. Le premier, sous pression de sa jeunesse (22 ans) pour remplacer le maître à jouer Jalibert (blessé), a cumulé les maladresses et mauvais choix, tandis que le second devait composer avec les improvisations de son partenaire à la mêlée, imprévisible dans ses initiatives, je veux parler du vieux roublard Rory Kockott.

 

Alors ce sont les avants bordelais qui ont pris, les premiers, les choses en mains, portant le ballon derrière des pénaltouches, pour envoyer Lamothe à dame, poussé par toute l’équipe, et même les trois-quarts, désœuvrés.

 

Et même plutôt deux fois qu’une !

 

Mais les avants parisiens n’ont pas été en reste. Après une séquence de charges au près, Romain Briatte enfonçait le dernier rideau des girondins pour inscrire le premier essai des siens, à la demi-heure de jeu, recollant à sept longueurs (10-17). Il n’aura pas manqué grand-chose aux visiteurs pour égaliser, après plusieurs mêlées victorieuses, insistant vainement en pénaltouche, au-delà du temps réglementaire du premier acte, au lieu de réduire le score au pied. Encore des choix regrettables quand on connaît l’issue du match.

 

Pourtant l’entame du second acte des Parisiens promettait un meilleur sort, mais rien n’y a fait. D’abord, ce drop de Joris Segonds qui trouvait une première fois le poteau, puis cette chevauchée solitaire et kamikaze de Rory Kockott qui offrait une relance dantesque aux trois-quarts locaux, avec Yoram Moefana et Louis Bielle-Biarrey bien en jambes, déstabilisant une défense des soldats roses aux abois, remettant chaque fois Maxime Lucu dans le droit chemin vers l’en-but girondin, écartant jusqu’à l’aile de Damian Penaud qui offrait l’essai à son troisième-ligne Pierre Bochaton (10-22).

 

Merci Rory ! aurait-on pu lire dans la pensée de Laurent Labit, sur la touche.

 

Il restait une petite demi-heure pourtant aux visiteurs pour renverser la table. Et on a bien cru qu’ils allaient le faire, après l’essai du talonneur suppléant, Lucas Peyresblanques, sur un maul copié-collé des locaux (15-22), même si le pied coup pied de Joris se heurtait une seconde fois à un poteau. Il manquait toujours un essai transformé pour espérer des prolongations. En vingt minutes, cela était largement dans les cordes de Parisiens ragaillardis.

 

Et c’était dans les cordes des dernières minutes, à nouveau au-delà du temps réglementaire, comme en première période, que les avants de la capitale allaient cogner dur, de charges au près en mauls compresseurs en passant par des mêlées fermées dominatrices, pour un nouvel essai de Lucas, copié-collé du précédent et qui augurait, là encore, d’un meilleur sort.

 

Seulement, devinez quoi ! Bah oui, la botte de Joris, pour la transformation en coin, touchait une troisième fois du bois, sans lui porter chance. Il n’y aura pas de prolongations.

 

L’UBB signe sa première finale du rugby professionnel.

 

Une première qu'elle disputera au Vélodrome face à sa bête noire toulousaine que l’esprit des anciens pourrait bien aider à dompter, comme il y a trente trois ans.

 

 

L’autre demie du TOP 14, en bref…

 

Toulouse  La Rochelle              39-23      Deux cartons rouges, un carton plein

 

Vendredi soir, toujours au Matmut-Atlantique de Bordeaux, la première demie entre Toulousains et Rochelais a accouché d’un sabordage des chances pour les Maritimes de prendre leur revanche sur la finale gâchée l’an passée par une derrière action sublime de Ntamack, qui avait scellé la victoire des Rouge et Noir.

 

Après avoir fait jeu égal avec les champions de France en titre durant une première période disputée, les hommes d’O’Gara ont subi la foudre des cartons rouges, dès le retour des vestiaires, le premier sévère contre Atonio, le second stupide contre Wardi, pour un carton au score ensuite qui ne reflétait pas leurs niveau et intentions démontrés jusque-là.

 

Si les Toulousains ont bien démarré la partie, avec les premiers points de Ramos (3-0), les Rochelais ont aussitôt répondu avec l’arme fatale du ballon porté derrière une pénaltouche (spécialité de l’Atlantique il faut croire), Latu inscrivant le premier essai (3-7). Mais la forte pression des Haut-Garonnais a fini par pousser les Maritimes à la faute, Nowell recevant logiquement un carton jaune pour acte d’anti-jeu, offrant l’espace à Dupont derrière pour envoyer Kinghorn à dame sur une merveilleuse passe sautée, puis Mallia, de l’autre côté, par équité envers ses ailiers, Ramos manquant la seconde transformation, contrairement à Hastoy qui aura passé ses deux pénalités (15-13).

 

C’était alors à Willis de laisser ses coéquipiers à quatorze temporairement, inversant la donne et offrant l’espace aux rochelais de passer la vitesse supérieure, à leur tour, en supériorité numérique. Et on ne changeait pas une formule qui gagne, derrière une pénaltouche, un maul qui avançait et Alldritt se détachant pour le second essai des siens, histoire de mener à la pause, avec la transformation d’Hastoy (15-20).

 

Et la seconde période s’ouvrait sur ce carton rouge contre Atonio pour un plaquage de l’épaule sur la tête de Flament, bien sévère à mon appréciation. Supérieurs en nombre et en vitesse, les champions sonnèrent la charge de leurs avants et Dupont lançait ses arrières pour un essai de tableau noir, conclu par Mauvaka, malheureusement annulé pour une passe en-avant en amont. Mais ce n’était que partie remise, deux minutes plus tard, Mallia signant son doublé sur une nouvelle action décisive de son demi de mêlée (22-20).

 

La partie allait alors complètement échapper aux Maritimes. D’abord par ce mauvais choix de Kerr-Barlow qui sollicitait inutilement son arrière, Dulin, sous pression, alors contré par Chocobares qui n’avait plus qu’à filer à dame pour le quatrième essai toulousain (29-20). Ensuite par cette réponse stupide de Wardi au chambrage de Marchand après que son pack avait remporté une mêlée, le pilier Jaune et Noir voyait rouge en donnant un coup de tête au talonneur Rouge et Noir qui prenait un jaune quand Monsieur Trainini confirmait le carton rouge pour Wardi. Hastoy inscrivait les derniers points de son équipe quand les finisseurs toulousains, Costes et Lebel en tête, finissaient d’enfoncer les Maritimes, la tête sous l’eau, avec un dernier essai de l’ailier entrant.

 

Quel gâchis encore dans ce deuxième acte où les faits de jeu ont pris le dessus sur le jeu qui s’annonçait palpitant et qui augurait d’une meilleure issue pour les hommes d’O’Gara. Le manager irlandais devra à nouveau revoir sa copie pour tenter un jour de remporter ce Brennus.

 

Quant à Mola et ses hommes, il est temps d’étudier les zones de rucks et les ballons portés s’ils ne veulent pas être surpris par des Girondins, experts en la matière. Cette trentième finale de leur histoire à Marseille s’annonce explosive.

 

 

La semaine prochaine…

 

Marseille accueille la finale

 

À défaut d’y avoir vu se produire le Boss, le mois dernier, le stade Vélodrome nous offre une finale inédite depuis l’ère professionnelle du TOP 14, la première pour l’UBB, la treizième pour le Stade Toulousain.

 

Au programme* de la finale du TOP 14

vendredi 28 juin à 21h05 :  Toulouse – Bordeaux

 (*) Le match est retransmis par les chaînes de Canal+ et France TV

 

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