DUPONT ET DUPONT /

JO RUGBY À 7... Finale (H)                                 France – Fidji      28 – 7

Un seul homme derrière deux doublés !

Dupont à quinze, Dupont à sept, un seul homme qui a su se dédoubler. Avec Toulouse, d’abord : champion d’Europe puis de France, au printemps. Avec le 7 de France, ensuite : champion du monde, en juin, puis olympique, samedi soir.

Il a fait plus que remporter son pari, au Stade de France, il a sublimé ces jeux, bien avant le faste de la cérémonie d’ouverture, par son éclat, son talent et sa vista hors normes. Bien entendu, il n’était pas seul et ses coéquipiers ont pris part à ce succès historique. Mais je n’ai pas peur de dire que, sans lui, le titre leur aurait sans doute échappé.

Tout avait pourtant mal commencé.

Une première journée laborieuse, mercredi, sous pression, avait accouché d’un match nul face aux États-Uniens et d’une victoire étriquée contre les modestes Uruguayens. Il fallut attendre le lendemain pour voir enfin nos Bleus hisser le niveau de leur jeu à celui des doubles tenants du titre olympique, malgré une défaite tout à fait honorable et suffisante pour conserver la seconde place du groupe et se qualifier.

Dès le quart de finale, face à des Pumas revanchards, après leur amère défaite en finale du circuit mondial, à Madrid, Antoine Dupont s’est illustré dans une seconde période qui partait à vau-l’eau. Pourtant le premier acte avait été parfait, avec trois essais fabuleux, emmené par un remuant Stephen Parez, titulaire au même poste. Seulement, la réaction des Pumas, dès la reprise, laissait craindre le pire, avant que le maître à jouer à XV ne remette de l’ordre et de la sérénité dans la défense tricolore, ouvrant l’espace à un quatrième essai qui assurait la demie, avec ses deux chances de médaille.

De quoi rêver d’une fin en apothéose !

Seulement, deux jours plus tard, la peur était encore bleue à l’entame de la demi-finale face à des Blitzboks pourtant largement prenables. Stephen Parez n’était apparemment pas dans son assiette durant un premier acte brouillon et nul (0-0). Piégé, dès la reprise, il fallut, encore une fois, l’entrée du facteur X toulousain, pour que ce 7 de France reçoive de bonnes nouvelles avec deux fabuleuses actions, en deux minutes. Une échappée de Pasquet qui servait intelligemment Rebbadj pour le premier essai. Une pénalité vite jouée par Dupont qui trouvait le Toulonnais pour un doublé imparable. Sepho ajoutait même une troisième banderille après la sirène. Ouf !

La finale allait nous faire encore plus exulter…

Quatre heures après, les Tricolores retrouvaient donc les Fidjiens, dans un Stade de France surchauffé, pour une médaille d’or tant espérée. Antoine était sur le banc, Stephen sur le pré. On n’allait pas changer une formule qui gagne. Après une première période de frayeur, chaque fois que les puissants champions avaient le cuir en mains et les cannes à leur cou, n’encaissant miraculeusement qu’un seul essai, et égalisant sur la première infiltration de Jefferson-Lee Joseph, les Bleus s’en sont remis à la vista d’Antoine qui époustoufla la finale, dès son entrée, sur son premier ballon. Une échappée incroyable de 80 mètres, il s’envolait sur l’aile avant de servir Aaron Grandidier pour le second essai.

Fabuleux !

Dès lors, la folie s’empara de ce 7 tricolore survolté et les Fidjiens ne revirent plus le ballon durant ces six belles et longues dernières minutes. Antoine, déjà passeur décisif, allait s’offrir un doublé, aux airs de Zizou en Coupe du monde de football 98. D’abord, en filou, comme face à l’Argentine, derrière une pénalité vite jouée à la main. Puis, après la sirène, juste pour l’apothéose, derrière un maul, tel un talonneur emporté par ses coéquipiers et les clameurs de la foule.

Quel final… Quelle maestria de ce joueur en or !

Merci, Antoine, pour ce premier titre olympique, au Stade de France. Ton pari est gagné. Notre Paris 2024 démarre de la plus belle des manières avec notre première médaille d’or.

Merci à toute l’équipe, évidemment : Stephen, Andy, Aaron, Rayan, Jefferson-Lee, Jordan, Jean-Pascal, Varian, Nelson, l'autre Antoine et son capitaine Paulin. 

Merci à ce groupe de copains qui décroche un doublé historique, sur le toit du monde.

Tous les résultats et classements du tournoi masculin…

Phase de poule

France – États-Unis      12-12

France – Uruguay      19-12

France – Fidji            12-19

Tous les autres résultats >>

Class. C : Fidji (9, +61) – France (6, +0) – États-Unis (6, -10) – Uruguay (3, -51)

Class. B : Australie (9, +29) – Argentine (7, +27) – Samoa (5, +3) – Kenya (3, -59)

Class. A : Nouvelle-Zélande (9, +42) – Irlande (7, +38) – Afrique du Sud (5, +27) – Japon (3, -107)

Quart de finales

France – Argentine      26-14

Nouvelle-Zélande – Afrique du Sud    7-14

Fidji – Irlande      19-15

Australie – États-Unis    18-0

Demi-finales

France – Afrique du Sud     19-5

Fidji – Australie       31-7

Finales

1^ère       France – Fidji                          28-7

3^ème     Afrique du Sud – Australie      26-19

5^ème     Nouvelle-Zélande – Irlande   17-7

7^ème     Argentine – États-Unis           19-0

9^ème     Kenya – Samoa                      10-5

11^ème   Uruguay – Japon                  21-10

PODIUM :  France – Fidji – Afrique du Sud

La semaine prochaine…

On termine la saison en beauté… avec les filles du 7 aux JO !

Rendez-vous dès ce dimanche 28 juillet pour le tournoi féminin avec :

Groupe A : Fidji – Nouvelle-Zélande – Canada – Chine

Groupe B : Irlande – Australie – Grande-Bretagne – Afrique du Sud

Groupe C : FRANCE – États-Unis – Japon – Brésil

Les Bleues affronteront le Brésil (17h) puis le Japon (20h30)

Ensuite, lundi 29 juillet :

Les Bleues termineront la phase de poule contre les États-Unis (15h30)

et enchaîneront les phases finales dans la soirée (à partir de 20h).

Les demies et les finales auront lieu le mardi 30 juillet (à partir de 15h).

Le dernier numéro de la saison des brèves d’Ovalie sortira exceptionnellement mercredi 31 juillet, avant de prendre des vacances.

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