CHAMPIONS CUP, 2è journée                           Ulster (6) – Bordeaux (2)   19 – 40

La marche de l’UBB vers la qualif !

Samedi après-midi, à Belfast, des Unionistes venus du continent ont marché sur le vieux pré du Ravenhill Stadium avec des revendications claires : écarter les Nationalistes nord-irlandais de leurs droits aux phases finales.

En effet, l’Union-Bordeaux-Bègles a affronté avec véhémence des Ulstermen que l’on avait vu très pacifistes à Ernest-Wallon, dimanche dernier, et qui, ce samedi, ont réagi avec force et détermination pour faire entendre leur voix au chapitre des qualifications.

Cueillis à froid par un ballon porté, tapi derrière une penaltouche et conclu par Tatafu, les locaux ont aussitôt protesté en lançant une contre-attaque fulgurante, forçant les barricades unionistes par des charges au près de leurs avants afin d'inscrire l’essai de l’égalisation par leur flanker Izuchukwu. Dix minutes durant, les Nord-Irlandais ont acculé les visiteurs dans leurs 22, les poussant à la faute et au carton jaune (contre Gazzotti), libérant ainsi les espaces et l’opportunité d’un second essai, de filou, par l’autre flanker, Timoney, feintant la passe, derrière un ruck, pour s’infiltrer dans l’intervalle et aplatir dans l’en-but (14-7).

Malmenés, les hommes de Bru se sont ressaisis et ont repris la marche en avant, avec le même mode opératoire. Une penaltouche et un ballon porté fatal dont l’écroulement illicite par Mccann, pris par la patrouille de la police arbitrale, s’est traduit par une double peine : au frigo dix minutes et essai de pénalité, offrant l’égalisation à l’UBB.

Mais qui dit même mode opératoire, dit mêmes fautes et mêmes sanctions. Quelques minutes plus tard, Poirot et Moefana écopaient également d’un carton jaune chacun, ouvrant alors la voie à une troisième rafale de jeu au près, libérant les espaces et envoyant une bombe au large que Kok, sur son aile, s’est fait un plaisir de faire exploser en coin d’en-but. La transformation de Doak ne passant pas, les Ulstermen ont regagné la chambre parlementaire du vestiaire avec une courte avance (19-14). Seulement…

Ce n’était que le premier acte d’une révolte en marche.

Le second volet allait terrasser les locaux et les laisser sans voix. Les Unionistes bordélo-béglais, portés par leurs ailes d’une envergure incroyable, avec un Retière et un Penaud intenables, ont balayé le terrain de long en large pour canarder leurs adversaires avec quatre essais imparables et signer une victoire bonifiée incontestable.

Penaud s’est illustré le premier, dans ce nouvel acte, à l’heure de jeu, bien servi par Retière en bout de ligne, Carbury transformant parfaitement en coin pour remettre les siens devant (19-21). Cinq minutes plus tard, l’ailier international français nous régalait d’une chistéra qui envoyait Petti à dame dans un parfait intervalle pour l’essai du bonus. Dans la foulée, sur une action magistrale de trois-quarts et une percée de Fofana, l’incontournable Bielle-Biarrey portait le cinquième coup de massue sur la tête des Nord-Irlandais avant que Boniface ne conclue en force cette série d’attentats, sans pitié.

Une marche victorieuse qui place l’UBB en tête de file de cette poule particulièrement relevée, aux côtés du champion en titre, avec chacun déjà un pied en huitième de finales.

Vive l’Union des forces de ce rugby si occitan !

Tous les autres matches par poule, en bref…

Poule 1  (de Bordeaux)

Exeter ⁽⁵⁾ – Toulouse ⁽¹⁾      21 – 64 (BO)

Leicester ⁽³⁾ – Sharks ⁽⁴⁾     56 – 17 (BO)

Monstrueux Toulousains !

Dimanche, en clôture de cette deuxième journée, le champion en titre a encore fait parler la poudre de son artillerie, faisant exploser la forteresse anglaise d'Exeter, avec cinq essais par mi-temps, un feu d'artifice époustouflant, ne laissant que des miettes à son adversaire, privé du point de bonus offensif en guise de consolation.

Dix essais donc, initiés par Dupont, capitaine exemplaire, en fer de lance, suivi par ses trois-quarts, avec un doublé de Lebel, un autre de Barassi et deux autres de Kinghorn et Graou. Les avants n'ont pas été en reste avec trois essais conclus par Cros, Flament et Théo Ntamack.  Juste énorme pour le leader incontestable de ce groupe de la mort.

Les Tigres du Leicester se sont également fait plaisir face aux Sud-Africains et grimpent sur le podium, derrière notre duo de choc français.

Poule 2

Leinster ⁽²⁾ – Clermont ⁽³⁾     15 – 7

La Rochelle ⁽¹⁾ – Bristol ⁽⁶⁾   35 – 7 (BO)

Trévise ⁽⁴⁾ – Bath ⁽⁵⁾             22 – 21 (BO)

Les Jaunards résistent, les Maritimes en profitent

Quelle performance des Clermontois, samedi après-midi, qui ont privé le Leinster du point de bonus offensif dont s’est emparé le Stade Rochelais, un peu plus tard, à Marcel Deflandre, face aux Anglais de Bristol, pour ravir la première place aux Irlandais.

Les hommes d’Urios, arrivés à Dublin avec une équipe « drôlement » remaniée (Simone démarrant à l’ouverture), ont surpris le public de l’Aviva Stadium, en marquant les premiers, par Raka, et en tenant la dragée haute aux locaux tout le match, méritant presque d’avoir ce point de bonus défensif au bout de leurs efforts. Impressionnants en mêlée et en touche, profitant des maladresses irlandaises, les Jaunards auraient pu en marquer plus, mais le sort s’est acharné sur eux, perdant Moala, au bout de vingt minutes, puis Fouyssac après avoir encaissé deux essais dont le dernier contre le cours du jeu, pour être menés seulement 12-7, à la pause. Le second acte sera de bravoure en défense, avec une seule pénalité encaissée, tandis qu’il y avait la place pour surprendre encore cette fébrile équipe celte. Dommage !

Samedi soir, les Rochelais en ont profité pour faire le plein face au leader de Premiership, assurant le bonus offensif, en un peu plus d’une heure, pour cinq essais à l’arrivée contre un seul pour leur adversaire. Un essai acrobatique de Nowell puis un autre de Latu, derrière un ballon porté, pour la première période, deux essais en force, de Botia puis Seuteni, derrière des mauls dévastateurs, au retour des vestiaires, avant que Berjon ne conclue le festival, dans le money-time.

La victoire bonifiée des Trévisans sur Bath place l’ASM sur le podium derrière le Leinster et le Stade Rochelais.

Poule 3

Castres ⁽⁴⁾ – Munster ⁽³⁾           16 – 14

Stade Français ⁽⁶⁾ – Saracens ⁽²⁾   17 – 28

Bulls ⁽⁵⁾  – Northampton ⁽¹⁾     21 – 30 (BO)

Le CO se reprend, Paris sombre

Vendredi soir, le CO a bien réagi, dans son antre de Pierre-Fabre, et décroche sa première victoire face aux terribles Irlandais du Munster. Une première période quasi parfaite qui a récompensé la domination des Castrais avec deux essais tout en puissance, signés Papali’i et Walcker, pour un sec 10-0 atténué par les échecs de Fernandez au pied et le retour en force des Celtes, profitant d’une supériorité numérique (carton jaune contre Walcker), juste avant la pause, pour envoyer Hodnett à dame (10-7). En seconde période, la puissante mêlée tarnaise prendra le dessus, offrant deux pénalités salvatrices à son équipe dont l’indiscipline avait remis les visiteurs devant, à dix minutes du terme, avec un deuxième essai du même Hodnett, pour son doublé. Après la sirène, Crowley manquait le coche en cherchant une penaltouche, sauvée in-extremis par Palis, à défaut de tenter la pénalité de la gagne, au milieu du terrain, face au poteau. Une aubaine pour le CO !

Dimanche après-midi, les Parisiens se sont sabordés tout seul, à Jean-Bouin, après avoir mené 10-0 d’entrée, grâce à l’essai du véloce Dakuwaqa, sur une belle passe sautée d’Henry qui a ajouté une transformation et une pénalité avant le drame. Macalou a perdu les pédales en crochetant Van Zyl et le frappant à la tête involontairement au sol, amenant l’arbitre à voir rouge. Une infériorité numérique fatale qui rendra la tâche défensive compliquée, amenant plus d’indiscipline et d’autres infériorités numériques pour trois essais des Sarries contre un deuxième de Barré, en fin de partie.

Bref, du gâchis qui laisse le Stade Français fanny, à la dernière place, tandis que Northampton décrochait une seconde victoire bonifiée pour occuper seul la tête du groupe.

Poule 4

Toulon ⁽¹⁾  – Glasgow ⁽²⁾    30 – 29 (BO + BD pour Glasgow)

Sale ⁽⁴⁾  – Racing 92 ⁽⁵⁾     29 – 7 (BO)

Harlequins ⁽³⁾  – Stormers ⁽⁶⁾    53 – 16 (BO)

Un RCT frustrant et un Racing absent

Dimanche après-midi, les Toulonnais ont trop souvent déjoué pour ramener la victoire bonifiée qui leur tendait les bras et, surtout, priver leur concurrent direct de s’octroyer les deux points des bonus, offensif et défensif. Tout semblait bien parti, pourtant, avec l’essai d’entrée de Fainga’anuku. Mais la faute cynique de Serin, écopant d’un carton jaune, tout comme Ludlam écroulant un maul qui allait à dame, accouchaient d’un essai de pénalité et d’un autre de Mckay, heureusement non transformé, laissant les Varois devant à la pause (13-12). Un seul petit point d’un écart qui allait se creuser, dans le second acte, avec le doublé du centre néo-zélandais et un troisième essai du seconde-ligne Alainu’uese (27-12). Mais la défense varoise, trop laxiste, était à nouveau transpercée, avant que l’indiscipline locale n’offre sur un plateau le quatrième essai aux Glaswégiens, tout heureux de repartir avec deux points, les plaçant à la seconde place derrière le leader provisoire toulonnais.

Vendredi soir, les Racingmen sont complètement passés à côté de leur match, chez des Anglais, faciles, empochant le bonus offensif en une heure de temps, tandis que les hommes de Lancaster, avec toujours son fils à l’ouverture, en place de Gibert (va comprendre Sir Charles !), n’ont pu inscrire qu’un seul essai, avant la pause, par leur pilier Gogichaschvili, après une longue séquence de pick and go. Laborieux ! Les Franciliens restent dans la course avec l’obligation de remporter les deux derniers matches.

(entre parenthèses, le rang du nouveau classement, par poule, après cette journée)

Tous les résultats officiels du week-end >> 

La 2^ème journée de la Challenge Cup, en bref…

Poule 1

Zèbre ⁽⁶⁾ – Lyon ⁽²⁾              19 – 21

Perpignan ⁽⁴⁾ – Connacht ⁽¹⁾   18 – 31 (BO)

Cardiff ⁽³⁾ – Cheetahs ⁽⁵⁾    26 – 10 (BO)

Le Lou enchaîne, l’USAP à la traîne

Après leur victoire bonifiée à Gerland, les Lyonnais ont dû encore batailler pour l’emporter à Parme, samedi après-midi, grâce à un dernier essai de Saghinadze, à huit minutes du terme, s’ajoutant à ceux de Gonzalez et Ioane pour répondre aux trois banderilles italiennes. Une bonne opération qui hisse le club rhodanien à la deuxième place de la poule.

Le lendemain, les Catalans n’ont pas réussi à s’imposer, à la maison, face à de coriaces Irlandais. La faute à un mauvais départ, avec deux essais encaissés, avant de réagir timidement par Boyer Gallardo pour être menés 8-19, à la pause. L’essai de Joseph, en seconde période, restera aussi anecdotique que le premier, le Connacht tuant le match avec cinq essais. Cela semblait trop facile pour le leader celte, laissant Perpignan à la traîne avec seulement deux petits points au compteur.

Poule 2

Montpellier ⁽¹⁾ – Ospreys ⁽⁵⁾   59 – 15 (BO)

Lions ⁽⁴⁾ – Pau ⁽²⁾          43 – 35 (BO x2)

Newcastle ⁽⁶⁾ – Newport ^(3).   14 – 22

Le MHR et la Section en tête

Samedi après-midi, les Montpelliérains n’ont fait qu’une bouchée des Gallois d’Ospreys, dans leur antre du GGL Stadium, avec pas moins de neuf essais contre deux pour leur adversaire. Martins, Duguid, Uelese, Coly, Akrab, Moustin, Cadot, Forletta et Tambwe, tout le monde, ou presque, y est allé de son essai, Coly, puis Hogg, transformant à tour de pied. Une seconde victoire, cette fois bonifiée, qui place les Cistes en tête du groupe.

Les Palois n’ont pas démérité chez les Lions sud-africains, ramenant un précieux point de bonus offensif, grâce à leurs quatre essais (Jooste, Desperes, Ruffenach et Bouhier), à un cheveu de ramener également l’autre point du bonus défensif. Suffisant néanmoins pour se hisser à la seconde place, à la barbe de leur adversaire.

Poule 3

Vannes ⁽²⁾ – Gloucester ⁽⁵⁾          43 – 19 (BO)

Édimbourg ⁽¹⁾ – Bayonne ⁽⁶⁾        52 – 12 (BO)

Scarlets ⁽³⁾ – Black Lion ⁽⁴⁾         36 – 18 (BO)

Les Bretons sont à la fête et les Basques à la défaite

Trois essais en moins de dix minutes, samedi après-midi, les spectateurs de la Rabine ne devaient pas arriver en retard pour jubiler de l’entame en trombe de leur équipe. Benmegal, dès l’engagement, puis un doublé de Ruru, mettaient les Bretons sur le cap d’une première victoire historique en coupe d’Europe. 19-7, à la pause, avant de récidiver, dès le retour des vestiaires, par le même Benmegal, l’ailier vannetais s’offrant un doublé, en bonus offensif. Château et Blanchard rajoutaient deux essais pour rendre la fête encore plus belle, tandis que les Anglais échouaient à un essai du point de bonus.

La veille, Bayonne s’est fait étrillée par les Écossais d’Édimbourg, après avoir tenu une mi-temps (12-7), grâce à l’essai de Martin. Mais, en seconde période, le jeu et la défense basque se sont délités, malgré une bonne entame, avec l’essai de Germain, encaissant huit essais, dans un second acte à sens unique. Rien n’est perdu pour l’Aviron bayonnais qui aura à cœur de se rattraper, à nouveau, à Jean-Dauger.

(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après cette journée)

Tous les résultats officiels du week-end >> 

La semaine prochaine…

Retour au TOP 14 pour les fêtes !

Au programme^* de la 12^ème journée de TOP 14 :

Samedi 21 décembre

 à 14h30 :   La Rochelle – Clermont

à 16h30 :    Montpellier – Racing 92

Stade Français – Perpignan

Toulon – Pau

Vannes – Bayonne

   à 21h05 :  Castres – Bordeaux

Dimanche 22 décembre

à 21h05 :  Lyon – Toulouse

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+

Du côté de l’Élite 1 féminine :

Retrouvez tous les résultats^* et le programme sur : >> site FFR : competitions-elite-1-feminine

(*) Faute de suivi médiatique en direct, je ne commente plus les résultats