Les brèves d'Ovalie - Edition n°85
Une histoire de contres de fait !
TEST-MATCH, deuxième Nouvelle-Zélande – France 30 – 0
Il pleure dans mon coeur comme il pleut sur la ville… de Christchurch !
Quelle est cette langueur qui pénètre… nos joueurs ?
J’ai beau plagier Verlaine, je ne saurais dire à quoi rimait ce second test face aux All Blacks. Une histoire de contres de fait, devant tant d’impuissance et de ballons rendus !
On nous avait promis de travailler la conquête !
Et dès la première action, alors que la pluie et le public s'étaient tus, les bleus ont été pris sur leur point faible. En avant de Picamoles suivi d’une touche perdue et d’un premier contre payant, petite balle au pied de Nonu pour Savea et 5-0 à cinq minutes de jeu seulement. Puis 7 avec la transformation d’un Crudden appliqué cette fois.
Une première période embourbée dans le camp français, d’en avants qui font reculer et de ballons rendus comme on vomit ses temps forts, nos coqs les pieds dans les emmerdes, sont incapables encore une fois de sortir des ballons propres et mieux, de concrétiser leurs quelques relances jusqu’à cette pénalité de Michalak qui ne paye même pas les efforts de ses coéquipiers. Poteau qui rend le ballon à l’adversaire pour un nouveau contre du capitaine Read qui déchire le rideau et contraint Picamoles à la faute. Crudden s’exécute. 10-0 !
La dernière action de Swarzewski pour son ailier, trop planté sur ses canes pour espérer passer en vitesse une défense néo-zélandaise bien en place, ne donnera rien.
Le score est néanmoins flatteur pour les bleus, sachant que Crudden a raté une pénalité et que monsieur Rolland est impitoyable avec la mêlée locale. Tant mieux !
A la reprise, Medard un peu trop fou fou au goût du sélectionneur cède sa place à Dulin et nos coqs hardis donnent le ton de la seconde période. Enfin !
Une séquence de cinq minutes devant l'en-but néo-zélandais, avec pas moins de 26 phases de jeu, se conclut de la pire des manières. Injuste ou stupide ? En dépit de ne pouvoir passer une défense hermétique, on tente le drop avec Michalak qui s’apprête comme une femme dans une salle de bain « oui, oui, j’arrive ! ».
Sauf que trop tard, le capitaine des blacks a bien lu dans son jeu et lance un contre, trois passes trois mouvements et l’essai de Smith sous les perches met une claque aux espoirs de nos coqs qui déchantent.
S’en suit un long pèlerinage après le score qui enfle comme un bleu qui fait mal. 20, puis 23 à zéro, Crudden ne s’embarrassant pas de savoir s’il faut jouer les pénalités à la main. Il botte, et bien !
Et pour finir, le coaching de PSA sera vain , remettre Michalak à la mêlée, faire entrer Talès, rafraichir les avants qui ont beaucoup donné, à l’image d’un Domingo excellent, malgré un nouveau temps fort qui fait espérer une fin heureuse, prometteuse tout du moins.
Oui mais… devinez !
Un nouveau contre, oui... sur la mêlée décidée par les français pour tenter de marquer enfin. Ranger, le futur black montpelliérain, casse un plaquage et permet une contre-attaque qui en deux temps trois mouvements, encore, fait valser la défense française et donne l’occasion à Barrett d’inscrire le troisième essai à deux minutes du terme.
Rien à dire, c’est beau comme une rime de Verlaine, ça sonne, ça résonne dans les têtes comme le coup de sirène de la fin d’un match qui vire à la déculottée alors que le sélectionneur des bleus rêvait du casse du siècle.
Il n’a pas tout à fait tort. Fannis, on sent dans cette équipe quelques cassures à l’image des blessures de Picamoles puis de Michalak, points névralgiques de la rampe de lancement du jeu tricolore.
Difficile de voir comment PSA va remanier son XV de départ la semaine prochaine, à moins de rappeler Parra et Trinh Duc, pour l’instant la meilleure charnière que l’on ait connu depuis la dernière coupe du monde.
Peut-être serait-il temps de remettre des ailiers finisseurs comme Nakaitaci et arrêter de collectionner tantôt des centres, tantôt des arrières polyvalents à tous les postes.
Allez je suis sympa, je vois que tu as du mal Philippe, je te donne les 23 pour samedi prochain. Pas facile avec ta sélection, mais tout bon chef devrait pouvoir cuisiner avec tout ingrédient.
Alors qu'est-ce qu'on a de bon ?
Dulin, Huget, Fofana, Fritz, Nakaitaci, Tales, Doussain, Claassen, Nyanga, Dussautoir, Flanquart, Maestri, Mas, Kayser, Domingo
Remplaçants : Swarzewski, Ducalcon, Debaty, Vahaahamina, Chouly, Machenaud, Bastaraud, Andreu
Ben voilà, faut m'appeler quand tu sais pas !
La semaine prochaine…
On prend ce qu'on peut et on sert les fesses :
- Samedi 22 juin à 9h35 toujours contre la Nouvelle-Zélande à Newplymouth (dernier round)