Les brèves d'Ovalie - Edition n°155
Un prompt rétablissement !
TOP 14... 13ème journée, Montpellier – Toulouse 23 – 20
Apparemment, guérir c'est contagieux !
Après le stade toulousain, il y a quelques semaines, c’est au tour du MHR de sortir de son lit d’hôpital, après une épidémie de défaites, ce samedi, recevant un avis favorable du médecin en chef monsieur Gaüzère, arbitrant une première victoire encourageante.
« Vous pouvez regagner le TOP6 ! »
Mais l’état de santé du club montpelliérain reste néanmoins fragile et il faudra bien se couvrir, surtout à l’extérieur, car dehors tu risques d'avoir si froid, l’hiver du TOP 14 s’annonçant très rude.
Car le MHR revient de loin !
Après avoir pris en grippe cette série de défaites, demandant même une radio complète de son staff, le président montpelliérain, monsieur Altrad, un vrai chirurgien en affaires, a opéré l’ablation du Ledesma et mis sous traitement intensif les boules du Galthier qui remontaient anormalement au fond de la gorge du club qui avait du mal à respirer dans ce TOP 14.
« On a bien cru qu’on allait les perdre ! »
D’autant que le chirurgien a bien chercher à greffer un Lièvremont ou un Berbizier après une ablation totale du staff en place. Mais la garantie de résultat restait bien faible.
Pas sûr que le jeu montpelliérain aurait retrouvé ses couilles de début de saison.
Et il a bien fait ! Puisque, non sans douleurs, samedi après-midi, les joueurs ont donné raison à leur staff en plus de leur soutien quelques jours plus tôt.
Montpellier s’est remis sur pied face à l’autre malade toulousain que l'on savait guéri depuis un mois mais que l’on a vu encore bien fragile en mêlée, s’écroulant à la moindre poussée du pack héraultais, très solide, lui... voire impressionnant, s'appuyant sur sa force pour dominer la conquête et le match.
En une période, Paillaugue enquillait au pied les pénalités quand Olivier inscrivait un essai, successivement par des mêlées qui mettaient à mal la défense toulousaine.
On aurait pu penser que les visiteurs fiévreux allaient boire le bouillon quand ils se sont retrouvés à quatorze en fin de première et en début de seconde mi-temps.
Au contraire, en deux éclairs de génie et de passes, c'est l'unique Clerc international qui aplatissait dans l’en-but par deux fois, remettant sur pied des toulousains ragaillardis par un Imanol Harinordoquy enore impérial.
Menés, les montpelliérains allaient remettre une couche, ou une balle, dans leur arme favorite qu’est la mêlée, d’autant que les visiteurs se retrouvaient une nouvelle fois en infériorité numérique dans le pack, ce qui amena logiquement un essai de pénalité après avoir subi plusieurs fois l’impact de la poussée.
« Pan ! » et Montpellier repassait devant.
McAlister dans un sursaut parvenaient à égaliser sur une des rares incursions de fin de match qui lui offrait une pénalité.
Là où dans une seconde tentative, il manquera la cible, ce ne sera pas le cas du jeune demi d’ouverture montpelliérain entrant, Iribaren, qui offrait sur la fin trois points précieux aux siens, comme trois points de suture qui recousait une victoire douloureuse mais surtout refermait enfin une plaie trop longtemps ouverte et qui a déjà fait couler trop de sang et d’encre.
Mais pour combien de temps ? ... Peu importe …
« Puisqu’on vous dit que vous pouvez regagner le TOP 6 ! »
Pour l'heure, c’est bien là, l’essentiel !
En bref…
Toulon est champion d’automne !
Comme Clermont l'an passé. Vu comme ça, je ne savais pas que cela me ferait tant plaisir !
Toulon a assuré juste ce qu'il fallait son titre face à Lyon à Mayol (30-6), décrochant même un bonus sur le fil après avoir balbutié son jeu en première période. Masoe y sera allé de son doublé quand Mitchell inscrira le deuxième essai du match.
Mais allez dire à ces talents varois qu'il y a plus fantastiques qu'eux, encore ! ... C'est la stratégie d'un président fantasque à l'égo démesuré, à des années lumières de tout projet et psychologie sportifs !
De son côté Clermont recevait sa bête noire, Castres (19-10), celle-là même qui avait mis fin à la série de 77 victoires à domicile au Michelin et du même coup la course au Brennus. Autant dire que les clermontois avaient la pression. Et ça s'est vu !
Incapables de franchir le rideau défensif castrais, ce sont les visiteurs qui ont donné le ton en première période par Sivivatu et Grosso qui permettaient à Castres d'ouvrir le score et de mener la danse dans un match tendu. Tellement tendu que Bardy n'a rien trouver de mieux que de prendre un rouge après un coup de tête crétin qui a mis en difficulté son équipe toute la seconde période. Heureusement que les clermontois ont de la ressource et les castrais l'esprit de Noël. Guildford prend volontiers le cadeau offert et s'en va aplatir le seul essai clermontois qui permet aux siens de remettre la main sur le match, jusqu'au bout. Il s'en est fallu de peu que Castres récidive !
La bonne surprise est venue du côté du Stade Français qui est allé cherché une belle victoire, vendredi à Grenoble (43-30), jusque-là invaincu dans son stade des Alpes. Un match enlevé et dominé par les parisiens avec cinq essais à trois et un suspense haletant d'un bonus offensif acquis puis perdu trois fois.
Un moindre mal, le spectacle aura été ce bonus que n'auront pas eu les deux protagonsites.
Pour compléter le carré de tête, le Racing Métro a dessiné sa victoire en seconde période face à La Rochelle dans un match à domicile bien maitrisé (27-8), grâce notamment au duo Audrin-Dulin parachevant un bonus offensif qui échappera malheureusement aux locaux en fin de match. Dommage ! Mais les supporters franciliens avaient déjà la tête aux cadeaux de Noël avec un certain Carter au pied du sapin !
Un carré de ténors au dessus du lot que l'on ne devrait pas voir quitter le TOP 6 jusqu'au bout.
Ce n'est pas le cas de leurs poursuivants dont le doute s'installe épisodiquement quand ce n'est pas la fièvre d'une série de défaites.
Bordeaux, comme Grenoble, Montpellier et Toulouse, poursuit sa tranquille désillusion, quittant le TOP 6 après une nouvelle défaite à Bayonne (12-15), courte, certes, avec un bon point de bonus à la clé, mais défaite quand même. D'autant que les bordelais semblaient tenir le match avant le retour des basques sur la fin et ce drop magistral de Fernandez qui scellait la victoire des siens.
Des basques qui jouent crânement leur chance pour titiller le peloton de la course à la phase finale. Tout comme Brive, solide vainqueur d'Oyonnax (19-6), grâce au pied de Germain mais surtout à un numéro prodigieux de Masilevu qui offre un essai à Mafi et permet aux coujoux de prendre le dessus sur les oyomen pourtant entreprenants mais trop maladroits.
Soit sept équipes (avec les oyomen) qui se tiennent à sept points, pour deux places seulement dans le TOP6.
Par contre, pour Castres, le LOU et La Rochelle, l'écart se creuse petit à petit et la bataille pour le maintien s'annonce longue et pénible !
Tous les résultats officiels du week-end >>
La semaine prochaine…
La deuxième période du TOP 14 donne son coup d’envoi dimanche prochain, jour de fête, ce fameux « Boxing Day » d’après Noël qui nous offre une quatorzième journée enrubannée d’enjeux dans un paquet de pression.
La première journée des matches retour donnera le ton des intentions, tensions des uns, maîtrise des autres, avec un quatuor de tête au dessus du lot quand tout le reste n’est sûr de rien.
Une quatorzième journée qui nous promet donc du jeu, de l’engagement et encore des surprises !
Tous les matches se jouent dimanche 28 décembre :
- Toulouse – Racing Métro, à 14h45 (C+) : pour un nouveau départ.
- Bordeaux – Brive, à 17h (r+) : affirmer sa différence,
- La Rochelle – Grenoble, à 17h (r+) : question de survie,
- Oyonnax – Bayonne, à 17h (r+) : aller titiller les grands,
- Castres – Montpellier, à 17h (r+) : un vrai barrage… à la relégation !
- Lyon – Clermont, à 19h (C+) : au plus pro des deux !
- Stade Français – Toulon, à 21h (C+) : reprendre les rênes au roi.