Les brèves d'Ovalie - Edition n°161
Hit the road Jack !
TOP 14... 17ème journée, Montpellier – Bordeaux 34 – 24
... and won’t « he » come back no more no more no more !
Taille ta route, Jack !
T’inquiètes, qu'il ne reviendra plus jamais, jamais, jamais… Fabien Galthié !
La méthode White a frappé un grand coup ce samedi à Montpellier. Après une longue errance des joueurs, tâtonnant leur rugby sous la canne d’un coach qui se heurtait à trop d’obstacles causant des chutes à répétition dont il devenait de plus en plus difficile de se relever, le MHR a retrouvé avec son nouveau manager la voie de la victoire sans pour autant y voir plus clair dans son jeu.
Car personne n’est aveugle !
Si Montpellier semble avoir fini de déchanter sous la baguette de son nouveau magicien blanc, deuxième victoire consécutive à domicile, on n’a pas vu non plus un jeu avec de grandes envolées comme les héraultais avaient pris l’habitude de nous régaler sous l'ère Galthié.
C'était une autre époque, pas si lointaine… avant le drame : la blessure grave de Trinh Duc.
Le match, samedi, s’est résumé curieusement à une réaction hors-norme des montpelliérains après que leur demi de mêlée, Paillaugue, ait pris un carton rouge dès la vingtième minute de jeu.
Jusque-là, les bordelais avaient entamé tambour battant la rencontre dominant leur sujet dans un hourra rugby qui ne leur profitait pourtant pas.
Un signe pour la suite ?
Car allez savoir ce qui a bien pu se passer dans leurs têtes après ce rouge qui aurait du leur faciliter la tâche.
Au contraire ! ... Ca a plutôt eu l'effet d'un rouge qui tâche alors que l'on pensait déguster un jeu d'un grand cru bordelais.
Les montpelliérains ne se sont pas fait prier et ont bu les occasions que leurs adversaires leurs servaient sur un plateau, enfilant les points comme des canons sous le pied de Lucas avant que Ranger n'engloutisse la défense bordelaise cul-sec et n'envoie Qera à l’essai, changeant complètement la physionomie du match.
Si Lucas ne transforme pas, Pélissié ajoutera trois points pour donner un avantage de huit points aux siens.
Pourtant, à la sirène de la première période, les bordelais par Guitoune, ou plutôt Madaule après la vidéo, inscrivent un essai qui les remet sur les rails d’une victoire qui leur tend les bras, à trois points derrière (17-14).
La seconde période démarre alors en trombe pour Bordeaux qui est récompensé d’un exploit personnel de Lesgourgues qui revoit en solo toute la défense montpelliéraine et s’en va inscrire le second essai bordelais dont la transformation de Beauxis permet enfin aux siens de repasser devant (21-20).
Seulement à l’heure de jeu, les locaux se donnent à fond et, grâce à une solide mêlée et un courage sur tous les fronts de ses avants, ils mettent à mal la défense adverse totalement dépassée. Un essai de Selponi puis le doublé de Qera priveront même du bonus défensif des visiteurs hors-sujet.
Finalement cet avantage numérique d'une bonne heure aura fait plus de mal que de bien à l’Union Bordeaux-Bègles qui laisse revenir dans la course aux barrages ce nouveau Montpellier qui n’en demandait pas moins, désormais à un point du graal.
De bon augure pour le nouveau manager qui reprend du crédit aux yeux de son président même si le jeu de Montpellier est loin de nous rassurer.
Mais pour l’heure, Jack, tranquillement, taille sa route avec dans son rétroviseur un Galthié bien loin et pas prêt de revenir, même s’il reste officiellement toujours le manager du MHR.
A suivre…
En bref…
Toulouse est de retour, Castres sombre et les leaders se font peur.
Si les montpelliérains sont encore à la porte du TOP 6, derrière les bordelais, sixièmes, ce n’est pas le cas de Toulouse qui a profité du faux pas de Grenoble à Brive (0-23) pour y accéder grâce à une victoire appliquée à Castres (13-9).
Les hauts-garonnais, désormais cinquièmes, ont dominé des tarnais en perdition sur leur pelouse et dans le championnat, lanterne rouge inquiétante quand on sait le calendrier compliqué qui les attend. L’essai de Flood en première période a permis aux toulousains de tenir ce match sans jamais le lâcher, face à des castrais impuissants.
Les isérois, eux, sont curieusement passés à côté d’un match qui auraient pu leur sourire en première période avant de craquer et repartir fanni de Brive. Une belle claque !
En bas du classement, La Rochelle a évité le pire en décrochant au courage une victoire sur le fil face au leader Clermont (16-12), grâce à un essai de Hingano.
Les auvergnats se sont laissé doubler sur le gong alors qu’ils semblaient tenir le match sans jamais réussir à prendre le large. Encore le même scénario qu’au LOU il y a quelques semaines.
Lyon, par contre, n’aura pas réussi à récidiver cet exploit face au Racing Métro et s’incline au Matmut Stadium dans la douleur (11-13). Les racingmen confirment, quant à eux, leur aura européenne.
Les lyonnais se retrouvent à deux points des premiers relégables, comme Bayonne après sa défaite à Toulon, vendredi soir (17-24).
Les basques se sont pourtant bien battus face à l’ogre varois, en dedans, mais repartent de la rade sans le moindre point.
Un statu quo sur le podium puisque le Stade français s’est fait surprendre par Oyonnax (13-15) à Jean-Bouin, seul stade encore invaincu jusqu’alors.
Une défaite bonifiée, comme pour les clermontois, qui voit le trio à égalité parfaite avec un avantage terrain pour l’heure aux parisiens, en attendant la confrontation retour dans la capitale avec les auvergnats.
Les oyomen n'en finissent pas de se régaler de leurs déplacements en région parisienne qui leur sourient encore une fois, après la victoire à Colombes à la Toussaint.
Le prochain affrontement du club de l’Ain sera contre le futur club d'Urios qui aura sansn doute du mal à se régaler d’une nouvelle défaite des futurs siens, synonyme de relégation assurée. Un vrai cas de conscience pour lui et son buteur, Urdapilleta, aussi futur castrais.
En attendant Oyonnax se frotte aux grands !
Tous les résultats officiels du week-end >>
La semaine prochaine…
Le TOP 14 cède la place au tournoi des VI nations !
Pas de doublon et c’est heureux, pour les clubs comme pour les joueurs non sélectionnés, désormais en vacances pour deux semaines, le temps que les Bleus s’illustrent dans les deux premières journées du tournoi.
Un premier rendez-vous à domicile pour le XV de France, à ne pas manquer, face à des modestes écossais, sous peine de jouer les dernières places comme l’an passé avec trois déplacements à venir, et pas des moindres : le premier en Irlande, le second aux Pays de Galles et le dernier en Angleterre.
Mais attention, la sélection de Cotter a montré de réelles ambitions lors des derniers tests de novembre. Un match qui promet du jeu… j’espère des deux côtés !
Le programme de ce week-end débute dès vendredi 6 février avec une belle affiche :
- Pays de Galles – Angleterre, à 21h05 (fr2) : pour un signal fort.
A suivre samedi 7 février :
- Italie – Irlande, à 15h30 (fr2) : un seul chemin mène au grand chelem,
- France – Ecosse, à 18h (fr2) : chiche ! faites-moi mentir.