Les brèves d'Ovalie - Edition n°179
Le rugby en rose !
TOP 14... Demi-finales, Toulon – Stade Français 16 – 33
Quand le jeu parisien enchante, le champion déchante !
Vendredi soir, dans le Nouveau Stade de Bordeaux, les hommes de Quesada ont fait valser les ambitions des triples champions d’Europe, tout frais, en 80 minutes de pure beauté.
C’est bien simple, c’était tellement beau, tellement entraînant que je ne peux m’empêcher de vous le fredonner, ce rugby qui voit la vie en rose dans les bras du Stade Français depuis le début de ces phases finales.
« Pitié ! pas d’envolée sur un air de Piaf ! »
Qui a dit ça ?
Pourtant, mettez-vous à sa place… cette belle de cuir quand elle passe de mains en mains, cette sensation sous la pression des paumes viriles, ce plaisir d’une chistera de Parisse, préliminaire jouissif avant l’éclate dans l’en-but par Lakafia. C’est clair que l’homme du Stade sait y faire avec la balle !
« Quand il me prend dans ses bras, qu’il me presse tout bas… »
Ok ok ! Je n’insiste pas.
Vendredi donc, le quinze toulonnais n’a pas réussi à tenir la mesure du jeu qui est le sien et qui nous a enchanté toute la saison. Vingt minutes, le temps d’un essai éclair de Mitchell et d’une pénalité de Halfpenny, les deux hommes décisifs de la dernière finale européenne. Et puis plus rien.
La musique varoise s’arrête, comme si le DJ du nouveau stade venait de changer de disque.
« Un jeu qui fait baisser le sien, un cuir qui se perd sur sa touche… »
Ok ok, j’avais promis, désolé !
La musique change donc de main, plus de « pilou pilou » d’avant match à l'avant gloire des champions sur terrain neutre (curieuse initiative des organisateurs !), ni de Mitchell à la finition, ni de Halfpenny cent pour cent de réussite, l’arrière gallois manquant étonnamment une tentative sur deux.
C’est Paris qui au fil du match donne le tempo pour un retour programmé au Stade de France, en deux temps trois essais.
Le premier, une séquence incroyable des avants stadistes qui se prennent pour des trois-quarts, sauté de Slimani, chistéra de Parisse, essai en coin de Lakafia. Somptueux !
Le second, juste avant la pause. Mitchell se troue devant Burban, l’homme du match sans conteste (voir photo), de quoi donner des regrets à PSA de ne pas l’avoir pris dans la sélection, qui s’infiltre dans la défense adverse comme dans du beurre.
Le troisième d’Arias, sur la sirène, est anecdotique, tant il est heureux, suite à une pénalité de Steyn qui trouve le poteau et dont le rebond est favorable à l’ailier parisien, sous l’impassibilité des toulonnais qui ne parviennent à s’en saisir.
Tout le symbole de l’absence des champions de France !
Notamment en mêlée, ils ont subit la puissance monstrueuse du pack parisien qui les a mis à la faute et a permis à Morné Steyn de s’illustrer encore une fois dans un sans faute au pied.
Les toulonnais viennent de laisser leur titre sur la pelouse bordelaise et ne s’offriront pas un nouveau doublé qui aurait marqué un peu plus l’histoire du club, et sa suprématie dans notre championnat depuis quelques années.
Est-ce la fin d’une époque ? Ou est-ce, juste, que ce vendredi soir, le rugby a voulu voir la vie en rose ?
En tout cas, à voir les visages heureux des joueurs parisiens, c’est comme un air qui dirait…
qu’il est entré dans leurs cœurs une part de bonheur dont on connait la cause.
Je dis ça, je ne chante rien !
Clermont – Toulouse 18 – 14
Les toulousains ratent le coche !
Samedi après-midi, dans ce même Nouveau Stade, à défaut de voir un grand match de rugby, on a pu constater que les joueurs toulousains avaient à cœur de bien terminer la dernière saison de leur mythique entraineur.
A défaut d’une place en finale, qu’ils n’auraient pas volée, tant les clermontois ont été peu efficaces dans leur jeu avec autant de possession de balle, les haut-garonnais ont offert le seul essai du match à leur coach partant, un des rares éclairs, conclu par Medard, dans ce match triste à mourir.
Le jeu, de part et d'autre, s'est trainé dans un corbillard jusqu'au cimetière de l'ennui, menés par les deux animateurs toulousains et clermontois peu inspirés qu'on été Doussain et Lopez.
Jusqu'au dernier quart d'heure australien, où l'entrée de Broke James allait enfin donner du relief au jeu clermontois. En deux coups de pieds, l'ouvreur clermontois remplaçant remet les siens sur la route du Stade de France.
La classe !
Une pénalité assez difficile, suite à une mêlée écroulée par Jonhston (décision contestée et contestable, mais pas vérifiable à la vidéo), et voilà le buteur franco-australien qui fait repasser Clermont deux points devant.
Insuffisant. Qu’à cela ne tienne ! … Il trouve une touche parfaite dans les 22 mètres et s’assure derrière un drop tout aussi parfait qui oblige les toulousains à s’employer pour marquer un nouvel essai dans les cinq minutes qui restent.
Merci Broke !
On se dit, mais bon sang, mais c'est bien sûr !
Pourquoi l'avoir mis sur le banc et attendre les cinq dernières minutes pour s'offrir une finale alors que le reste du temps avec un Lopez insignifiant pour ne pas dire dépressif (depuis son retour du tournoi des VI nations) on n'a vu que des auvergnats souffrir pour concrétiser la moindre action.
Espérons que Franck Azéma saura placer Broke sur la voie d'un sacre qu'il saura mener j'en suis sûr de main de maître, comme on l'en sait capable.
Mais face à des parisiens très solides et le vent en poupe, il va falloir hausser le niveau de jeu et ne pas se contenter de gérer. Car le retour du Stade Français en finale après huit ans d'absence semble déjà augurer d'un nouveau titre.
Le treizième.. un 13 juin… serait-ce un signe ?
Quant aux toulousains, la page Novès se tourne… et quelle page !
26 ans au Stade Toulousain… 10 Brennus, 4 coupes d’Europe, imbattable ! …
Un grand monsieur ... Merci Guy ! …
Si tu pouvais nous en écrire une aussi belle en équipe de France.
Tous les résultats officiels du week-end >>
Super XV – 17ème journée
A J-1 de la phase finale…
On connaît déjà les six qualifiés avec à sa tête la province néo-zélandaise des Hurricanes, assurée de jouer une demi-finale, avec seulement deux défaites à son compteur.
Derrière, se tiennent, au coude à coude, deux autres provinces voisines, les Chiefs et les Highlanders en concurrence avec les australiens des Waratahs et des Brumbies ainsi que les Stormers, seule province sud-africaine représentée dans ce finish très serré pour déterminer les matchs de barrages.
A suivre, la semaine prochaine, la dernière journée qui augurera de la phase de play-off que nous suivrons dans l’hiver d’hémisphère sud sous notre soleil estival.
La semaine prochaine…
Comme on se retrouve !
La première finale de l’ère Cotter, souvenez-vous…
Ce sera donc la première de l’ère Azéma… tout un symbole.
A toi de réécrire l’histoire autrement. Parce que je te préviens, Franck, je n’attendrai pas 2110 pour le prochain Brennus !
A suivre donc, samedi 13 juin à 21h, sur Canal+ ou France 2 :
- Clermont – Stade Français