Mini-brèves d'Ovalie - Edition n°186 bis
On avance, c'est une évidence...
Mondial 2015... 1er tour (2), France – Roumanie 38 – 11
Mais à dos-d’âne !
Je ne sais pas qui a eu l’idée de laisser le petit Philippe conduire la Porsche. Ah oui ! … C’est papy Camou.
« Je suis un excellent conducteur, le samedi papy me laisse conduire doucement dans l’allée. Hoho ! »
Le mercredi aussi apparemment. Une pure merveille et son moteur aux trois-quarts rugissants, finaliste en 2011, aux mains d’un autiste du rugby !
Car mercredi soir, dans l’allée centrale de l’Olympic Stadium de Londres, l’équipe de France s’est tapé tous les dos-d’âne, made in Romania, pendant une demi-heure.
Au lieu de bifurquer d’entrée par les ailes, sur les voies de lancement d'une autoroute toute tracée alors que le moteur des trois-quarts ronronnait depuis un moment, l’équipe de France diesel a avancé au pas, tout droit, attendant sans doute que le voyant du starter s’éteigne.
Trente minutes pour voir un premier essai face à ce XV des Chênes, déchainé en mêlée et sans complexe en touche, qui a pris un malin plaisir à ralentir le jeu et à foirer toutes les conquêtes françaises qui calaient toutes les cinq minutes entre les mains fébriles d’un Szarzewski à côté de la plaque ou sous l'impact du pack roumain.
Trente minutes pour enfin lancer le turbo Sofiane Guitoune dans un vrombissement à tuer une boite de vitesse.
Mais passe la deuxième bordel !
Qu’à cela ne tienne, trois minutes plus tard, dans un premier excellent mouvement relayé par un non moins excellent Flanquart, Nyanga s’élance dans l’en-but pour le deuxième essai tricolore.
On se dit alors que l’entrée sur l’autoroute du bonus offensif est imminente, le temps d’une pause réglementaire pour refaire le plein d’essence.
Bah non !
« Je suis un excellent conducteur, le samedi papy me laisse conduire doucement dans l’allée. Hoho ! »
Le retour dans l’allée londonienne s’est faite avec le même mode opératoire. Vingt-cinq minutes de chauffe, embourbé dans les rucks roumains qui, à défaut d’inquiéter la défense française, ont pourri toutes les avancées de l’attaque tricolore.
Et le voyant du starter s’est tranquillement éteint, lançant le même turbo dans l’en-but pour son doublé. Parra positionne le régulateur de transformation à 100%. Et on passe la quatrième avec Fofana puis enfin la cinquième avec Fickou, non sans avoir calé devant un maul roumain que Ursache emmène dans le but français pour le seul essai des Feuilles de chêne.
38-11, bonus offensif. Que demander de plus ?
Rouler à fond les chevaux au vent, des accélérations, des cadrages débordement sur la file de gauche, des croisements en appels de phare, des excès de vitesse, des vibrations à plus de cent à l’heure, des rugissements dans l’en-but, de l’enthousiasme, du plaisir, quoi !
Mais c’est là que le bât blesse. On est arrivé à destination, oui !
Mais que ce fut long et laborieux encore pour cette équipe de France à dos d’âne depuis quatre ans.
« Je suis un excellent conducteur, le samedi papy me laisse conduire doucement dans l’allée. Hoho ! »
Mais comme le chante Souchon :
On avance, on avance, on avance. C'est une évidence.
On a pas assez d'essence pour faire la route dans l'autre sens.
On avance. On avance, on avance, on avance. Tu vois pas tout ce qu'on dépense. On avance.
Faut pas qu'on réfléchisse ni qu'on pense. Il faut qu'on avance.
All Blacks, nous voilà !
En bref…
Fini le temps des Cerises !
Ecosse – Japon (B) 45-10
Ce mercredi 23 septembre était le premier jour de l’automne.
Et nos petits chéris nippons l’ont bien senti arriver. Un tourbillon puissant, pris en pleine poire.
Le XV du Chardon, dans la fraicheur de sa préparation, a balayé les Fleurs de cerisiers, un peu flétries après leur extraordinaire exploit face aux Springboks, il y a seulement quatre jours.
Les Calédoniens ont construit patiemment leur victoire, profitant de l’indiscipline répétée de leurs adversaires en première période, sans jamais paniquer, même lorsque les Japonais inscrivent le premier essai, puis profitant de la sortie prématurée de Mafi, le Picamoles nippon, blessé dès la seconde mi-temps, laissant son équipe à bout de souffle encaisser cinq essais en trente minutes.
Le coup parfait pour les hommes de Cotter qui, avec ce point de bonus, se placent idéalement en tête de la poule avant d’affronter les américains dimanche pour en garder les commandes.
Australie – Fidji (A) 28-13
Le bonus pour quoi faire ?
Ainsi les Wallabies affichent leur entrée dans ce Mondial, sans bonus ni fanfare, avec le sentiment du travail accompli, face à des Fidjiens qui leur ont causé bien du souci pour concrétiser leurs attaques.
« Si on gagne tous nos matchs, on sera premier. Point »
Trois essais contre un pour leurs adversaires, les Australiens ont dévoilé par bribes leur efficacité, comme s’ils voulaient en garder sous le pied pour leur duel face aux Anglais dans dix jours.
Un match qu’il ne faudra pas rater le 3 octobre car sans doute le vainqueur n’aura alors que faire des points de bonus.
Tous les résultats officiels du week-end >>
Ce week-end…
La suite de la deuxième journée de premier tour avec...
Ce jeudi 24 septembre :
- Nouvelle Zélande – Namibie (C), à 21h (C+ sport) : record en vue.
Puis vendredi 25 septembre :
- Argentine – Géorgie (C), à 17h45 (C+ sport) : attention au piège géorgien.
Samedi 26 septembre :
- Italie – Canada (D), à 15h30 (C+) : conserver son rang,
- Afrique du Sud – Samoa (B), à 17h45 (C+ sport) : l’heure du rachat,
- Angleterre – Pays de Galles (A), à 21h (TF1 & C+) : le choc britannique.
Et enfin, dimanche 27 septembre :
- Australie – Uruguay (A), à 13h (C+ sport) : le match des extrêmes,
- Ecosse – Etats-Unis(B), à 15h30 (C+ sport) : ça sent bon les quarts,
- Irlande – Roumanie (D), à 17h45 (C+ sport) : solutions du casse-tête français.