Les brèves d'Ovalie - Edition n°217
Le Racing en haut de scène...
CHAMPIONS CUP... Demi-finales Leicester – Racing 92 16 – 19
Hit the road, Jacky !
Le président Lorenzetti peut jubiler.
La route est toute tracée (jusqu’à Lyon tout du moins) pour que son club y dispute enfin sa première finale européenne, dans le but de succéder alors à son meilleur ennemi (triple détenteur du titre suprême) qu’il a évincé quinze jours plus tôt, avec la même intensité et curieusement… le même score.
Certes, il reste une marche à gravir et pas n’importe laquelle (on va le voir plus loin), mais une finale c’est déjà une belle performance avant de rêver à… la cerise sur le gâteau !
Car à Nottingham, pays de Robin des Bois, la tâche des Racingmen ne paraissait pas simple au premier abord pour se défaire des griffes du Leicester, le Sherkan tout puissant local.
Si le city Ground Stadium se tenait loin de la forêt de Sherwood, le match en lui-même a été proche des lois de la jungle où seul le plus fort en défense allait sortir vainqueur.
Heureusement les Ciel et Blanc ont eu la bonne idée de frapper fort d’entrée, par Machenaud dès la troisième minute, bénéficiant d’une bonne percée de la défense anglaise par Rokocoko, pour terminer le travail en force dans l’en-but.
Il ne fallait donc pas rater les cinq premières minutes, tout comme il ne fallait pas partir avant les cinq dernières pour vivre les meilleurs moments de la rencontre et ses deux seuls essais.
Entre les deux le cœur du match a balancé...
entre jeu au pied et défense intense, laissant peu de place au beau jeu que l’entame nous laissait présager.
Au contraire, beaucoup de déchets dans le jeu et quelques fautes ont vu les deux équipes se neutraliser par leurs buteurs respectifs (Carter et Burns, puis Williams en suppléant juste avant la pause), laissant le Racing profiter de sa courte avance d’un essai transformé.
Jusqu’à ces cinq dernières minutes. Alors que les visiteurs semblaient tenir leur finale avec 10 points d’avance et même deux essais refusés par monsieur Owens pour deux en-avant très limites, le Tigre se réveillait enfin. Sortant les griffes et déchirant le rideau défensif francilien, à moins d’une minute du terme, pour un essai de Veainu qui remettait les siens à 3 points d’un retournement inespéré.
La dernière séquence, après un renvoi très long de Carter, nous tiendra en haleine une minute supplémentaire, en vain, les Anglais ne parvenant pas à remonter le terrain, commettant même une ultime faute que monsieur Owens ne leur pardonnera pas.
Ouf ! Il s’en est fallu de peu. Mais le Racing est bien en finale.
Et Lorenzetti peut jubiler, je vous disais. Alors…
Hit the road, Jacky... and don’t you come back no more… si c’est pour revenir sans ce titre !
Et avec les Sarries… ça risque de ne pas être du gâteau !
En bref...
Saracens – London Wasps 24 – 17
Un bras de fer !
Invaincus depuis le début de la compétition, les Saracens impressionnent par leur puissance.
Et si leurs voisins londoniens des Wasps les ont fait un peu douter en début de rencontre après l’essai éclair de Robson, les favoris ne se sont pas laissés démonter à partir de la demi-heure de jeu, répondant par Rhodes pour reprendre les commandes.
Le reste du match a consisté à étouffer leur adversaire et le pousser à la faute pour que l’artificier maison se charge de le corriger, au pied et même à la tête, Farrell se montrant coupable d’un plaquage haut sur Robson qui aurait du valoir plus qu’un simple carton jaune à l’ouvreur international de sa Majesté qui n'en est pas à son premier attentat.
Mais le match ne s’est pas joué sur ce fait d’anti-jeu, tant les Sarries ont semblé au dessus du lot, repoussant avec maitrise jusqu’à la dernière minute les offensives des Wasps tout près de l’essai égalisateur, après celui de Johnson qui venait de relancer le match.
Une finale qui s’annonce alléchante du côté de Lyon, un nouveau Crunch avec ce qui se fait de mieux dans les championnats respectifs anglais et français.
Vivement le 14 mai !
La Challenge Cup en bref...
Harlequins – Grenoble 30 – 6
Net et sans bavure !
Les Grenoblois ne disputeront pas une première finale dans leur région avec un public de rêve.
Dommage mais sans regrets !
Car il n’y a pas eu photo entre les Français et les Anglais. De Crunch, il n’y a eu que le bruit sous la dent de l’écrasante domination des Harlequins à la maison.
Trois essais, par Roberts, Evans et Lowe à rien. « Isère quand tu t’éteins ! »
Voilà en résumé ce qu’il y a à retenir de cette première demi-finale.
Montpellier – Newport 22 – 12
Même pas peur !
Montpellier n’a pas eu à sortir un grand match pour sortir des Gallois modestes, même si en fin de rencontre Amos et Meyer, avec leurs essais, ont redonné un peu de couleur à leur équipe qui semblait sombrer à la pause.
Pourtant les locaux n’inscriront qu’un seul essai en seconde période par l’efficace seconde ligne Du Plessis, se contentant du pied de Catrakilis pour enquiller les points de pénalité et tenir leur adversaire à distance.
Les Montpelliérains s’offrent donc une belle finale à Lyon, le 13 mai, pour un autre Crunch qui aura autant de saveur que celui du lendemain, car les Harlequins devraient montrer une toute autre opposition.
Réservez votre week-end !
La semaine prochaine…
Le TOP 14 reprend ses droits et ses peurs !
A J-5, rien n’est joué… Seuls Clermont, Pau et Agen semblent déjà fixés quant à leur avenir.
Le premier sera en demie, le second en TOP 14 l’an prochain, le dernier en PRO D2.
Pour les autres, le suspense est à son comble !
La 22ème journée démarre samedi 30 avril (pas de match vendredi soir) avec :
- Toulon – Toulouse, à 14h45 (c+) : plus près d’une demie,
- Agen – Brive, à 18h30 (r+) : pour un coup des Coujoux,
- Montpellier – Grenoble, à 18h30 (r+) : redescendre du nuage européen,
- Castres – Pau, à 18h30 (r+) : s’accrocher au TOP 6,
- Oyonnax – La Rochelle, à 18h30 (r+) : plus le droit à l’erreur,
- Bordeaux – Stade Français, à 20h45 (c+ sport) : enterrer le champion.
Enfin, dimanche 1er mai avec :
- Racing 92 – Clermont, à 16h15 (c+) : comme une finale !