Les brèves d'Ovalie - Edition n°226
Champion sans en rougir !
TOP 14... Finale Toulon – Racing 92 21 – 29
Un Racing au TOP… à 14 !
Qui l’aurait cru ?
Une heure en infériorité numérique avec un ailier à la mêlée et une rage de vaincre hors du commun pour venir à bout du triple champion d’Europe.
Les Racingmen l’ont fait. Et Comment !
Vendredi soir, le Camp Nou de Barcelone, où était délocalisée exceptionnellement la finale du TOP 14 (Euro en France oblige), nous a offert un dénouement tout aussi exceptionnel avec un retournement de situation surprenant et sensationnel.
Car dès l’entrée sur la pelouse où on avait déroulé le tapis rouge aux joueurs, l’émotion était palpable dans les yeux des Racingmen sur leur 31, la veste par dessus le maillot.
Se doutaient-ils de ce qui les attendait ?
Un rouge et du noir, voilà à quoi pourrait se résumer cette finale.
Car tout s’est joué à la 17ème minute quand monsieur Raynal a décidé d’expulser définitivement Maxime Machenaud pour un plaquage cathédral sur Matt Giteau qui est retombé sur la tête.
Un rouge dramatique qui se justifie par une règle qui pourtant n’a rien de juste puisqu’il n’y a pas là d’intention de faire mal et qu'elle nous prive d’une finale équitable.
Le rugby est tombé sur la tête... des Ciel et Blanc !
Un coup dur qui va pourtant déstabiliser les Rouge et Noirs, désunis après quinze minutes de prise en main du match et du score, par Halfpenny et Gorgodze, auteur d’un premier essai sur une action en bout de ligne.
Un trou noir inexplicable de la part des Toulonnais, apathiques et statiques, pourtant en surnombre, incapables de tuer ce match qu’ils tiennent pourtant en joue en première période.
Solidaires et survoltés, les Racingmen vont résister et pousser leur adversaire à la faute, de quoi donner l’occasion à Goosen et Carter de rester dans la partie jusqu’à la pause (14-12).
En seconde période, c’est un autre scénario qui s’invite sur la pelouse espagnole, tout à l’avantage des Franciliens qui dominent les mêlées et les rucks offrant autant d’occasion à Goosen et à Carter de faire passer leur équipe devant et même de prendre le large, quand, à 14 contre 14 (Chiocci a pris un jaune), Rokocoko surgit pour inscrire l’essai de l’exploit, dans une chevauchée splendide, récidive de celle en demi-finale contre Clermont.
A l’heure de jeu, le Racing mène 26 à 14... le Camp Nou exulte en vagues ciel et blanc.
C’en est trop pour Laporte qui fait sortir coup sur coup son meneur de jeu Giteau (transparent), ainsi que d’autres stars tels Tuisova (blessé) et Halfpenny (peu en vue).
Michalak, Delon Armitage et Belan vont insuffler un vent de fraîcheur et de révolte pour ces Rouge et Noir dont la finale est en train de leur échapper. Il suffit d'une action pour que Mermoz hérite d’un bon ballon et marque entre les perches.
21-26, Toulon revient à son tour dans la partie et la ola de chants et de drapeaux devient rouge et noir.
Il reste cinq minutes. On se dit que le Racing ne va pas tenir tant il souffre en mêlée et se met à la faute.
Mais dans cette fin de match intenable, les Toulonnais gâchent une occasion de recoller à 2 points en ne prenant pas la pénalité au pied mais à la mêlée. Sauf que les stratèges du Racing refont rentrer Tameifuna pour les dernières minutes dont le poids dans le pack redonne l’avantage au ciel et blanc. Un coaching gagnant pour Travers et Labit.
D’autant que Carter a l’occasion de mettre à l’abri définitivement les siens dans les dernières secondes. Le meilleur joueur de cette finale ne manque pas l’occasion et le champion du monde devient champion de France, la même saison.
Le Racing s’offre enfin son 6ème Brennus, après 26 ans d’attente, dans un stade extraordinaire (j’y étais, photo à l’appui) où le public a répondu présent à près de 99.000 personnes.
Une aubaine espagnole pour les Racingmen qu’ils ne sont pas prêts d’oublier !
En bref, les tests internationaux du week-end...
Argentine – France 0 – 27
Un XV de France serein !
Je ne commenterai pas la rencontre que je n’ai pas vue.
Ce qui est certain c’est que la longueur du championnat aura été bénéfique au staff de Guy Novès qui a pu se délecter du talent de certains joueurs comme le demi de mêlée Baptiste Serin qui a impressionné aux côtés de François Trinh Duc et Louis Picamoles.
Une belle satisfaction ! ... A suivre cet automne…
Pour les autres rencontres, les All Blacks et les Anglais semblent au dessus de la mêlée internationale en remportant tous leurs tests.
Nouvelle-Zélande – Pays de Galles 46 – 6
Australie – Angleterre 40 – 44
Japon – Ecosse 16 – 21
Afrique du sud – Irlande 19 – 13
Canada – Italie 18 – 20
La semaine prochaine…
Les Brèves d’Ovalie partent en vacances…
De retour pour la reprise du TOP14, mi-août.
Entre temps n’oubliez pas de monter votre équipe pour jouer au TOP7, le jeu de pronostics du TOP14 !