Les brèves d'Ovalie - Edition n°332
Le Racing fait son cirque d'hiver
CHAMPIONS CUP... 3ème journée Racing 92 – Leicester 36 – 26
Quand les Tigres sortent de leurs cages...
L’enceinte du Paris La Défense Arena avait des allures de chapiteau dimanche après-midi. L’entrée du maître des lieux, en dresseur de tigres impérial, a enthousiasmé son public durant 80 minutes, pour un troisième succès consécutif dans sa tournée européenne.
Le numéro du Racing face aux terribles fauves de Leicester nous en a mis encore plein les yeux, autant avec ses figures incroyables que ses clowneries inattendues.
Dès la sortie de leurs cages, les Anglais ont feulé une envie de mordre à faire frémir les spectateurs sur leurs sièges. Le XV français s’est alors contenté de serrer les fesses et les dents, attendant que l’instant propice lui sourisse.
Huit minutes ont suffi. Le temps pour Nigel Owens d’assister le numéro parisien par un carton jaune contre Tuilagi, pour un en-avant volontaire, et le maître à jouer a fait le reste.
Une penaltouche, un maul bien exécuté et, un temps de jeu plus loin, Iribaren lance Vakatawa pour le premier essai.
Cinq minutes plus tard, toujours en supériorité numérique, une nouvelle touche et Le Roux dévie un ballon pour Vakatawa qui décale Dulin qui sert Imhoff sur son aile. Un essai de première main imparable. La foule applaudit.
Pas pour longtemps, les poils dans les tribunes se hérissent quand Holmes surgit dans l’intervalle et signe le premier essai anglais de sa griffe, sans qu’aucun francilien ne parvienne à le plaquer. Coup de froid dans les tribunes.
Tout cela pour exulter à peine dix minutes plus tard sur une chistera après-contact de grande classe de Russel pour Zebo et le troisième essai maison de la partie qui s’emballe.
Dulin déboule à cent à l’heure, pousse au pied pour Imhoff qui feint l’essai du bout des doigts, tel un Argentin au football. Owens ne se laisse pas prendre. Mais que c’est chaud !
Le maître a plus d’un tour dans son sac.
Avec sa meilleure carte sur le terrain, en la personne de Chouzenoux, très présent et précieux en touche comme dans le jeu courant, il va réaliser l’essai du bonus offensif en un tour de main, en contre sur une incursion incisive de Nakarawa.
Pour le show et l’effroi, une nouuvelle réaction anglaise aboutit après une longue séquence offensive partie d’un ballon porté, Kalamafoni concluant en plongeant par dessus le regroupement. Malgré une pénalité manquée par le stratège Russel, le Racing mène sereinement à la pause (26-14).
Seulement au retour des vestiaires, rien ne va se passer comme prévu. Un incident sort Ben Arous sur blessure (cervicales) perturbant la vigilance du jeu adverse. Tuilagi déchire alors le rideau francilien tenu par le seul Nakarawa pour le troisième essai des Tigers.
La réaction du maître ne se fait pas attendre, mais la finition n’est pas au rendez-vous, cafouillant une balle d’essai par trop de précipitation alors qu’une pénalité sous les poteaux s’offrait à lui. Mais heureusement, il se rattrape sur la suivante, Russel aussi, en la passant, tenant les fauves à dix longueurs derrière.
Puis un nouvel éclat de Russel, à l’heure de jeu, trouve la porte du cinquième essai. L’ouvreur écossais s’infiltre dans la défense adverse, sur une course de 40 mètres, avant de servir Vakatawa, repris, mais qui peut libérer son ballon pour Clemenczak qui s’arrache avec pour l’aplatir dans l’en-but.
Dès lors, les turn-over s’enchainent à cent à l’heure. Le Racing contre-attaque le premier, à une passe de marquer à nouveau dans les 22 adverses, avant de se faire intercepter par Ford qui poursuit au pied jusque dans les 22 français, Zebo sauvant la maison in-extrémis. Seulement Ford joue rapidement la touche pour son ailier Thompstone qui part inscrire l’essai du bonus offensif sous les poteaux. Complètement dingue ce numéro !
Les cinq dernières minutes se déroulent sous le feu des projections anglaises dans le camp du Racing qui s’en sort in extrémis, avec des turn-over heureux encore une fois…
Quel cirque ce match !
J’en ai encore des frissons. Le match retour, la semaine prochaine promet une rencontre tout aussi spectaculaire.
Le Racing prend la tête de la poule 4, cinq points devant l’Ulster qui a arraché la victoire chez les Scarlets d’un petit point (24-25). Comme les Franciliens chez les Gallois.
La course pour la première place est loin d’être acquise pour nos Français qui auront à se déplacer chez les Irlandais en janvier.
Les autre matches en bref…
Wasps (4) – Toulouse (1) 16 – 24 Bath (3) – Leinster (2) 10 – 17
Un Stade Toulousain au plus que parfait
Dans la poule 1, comme pour le Racing, Toulouse domine les débats avec une troisième victoire sur trois. Et, comme pour le Racing, le match chez les Irlandais du Leinster vaudra son pesant de cacahuètes, pour le spectacle et la première place du groupe.
Les Wasps, samedi, n’y ont vu que du feu, face à la robustesse défensive des Français et le talent irrésistible de leurs trois-quarts. Kolbe, dans un numéro sensationnel en première période, puis Guitoune en seconde, sous l’impulsion d’un Dupont toujours aussi actif, offraient les deux essais toulousains quand les Anglais ne parvenaient en inscrire qu’un.
De leur côté, les Anglais de Bath n’ont pas pu arrêter la machine irlandaise et se sont incliné comme leurs compatriotes de poule, quasiment out d’une éventuelle qualifcation.
Munster (1) – Castres (3) 30 – 5 Exeter (4) – Gloucester (2) 19 – 27
Oh hisse c’est… trop haut !
Dans la poule 2, le champion de France n’a pas fait le poids face au troisième ténor irlandais qui n’a pas vu grand monde le battre à Thomond Park, si ce n’est bien sûr… (bon ok, je me tais).
Pourtant les Munstermen n’ont pas réussi à prendre le bonus offensif, faute d’avoir démarrer le match en deuxième période, inscrivant trois essais contre un seul pour le CO par Laveau. Les Tarnais ne sont pas encore éliminés mais il va falloir crapahuter au match retour et se défaire des anglais de Gloucester qui ont le vent en poupe, vainqueur à Exeter.
Une poule assez ouverte, ma foi, derrière le favori irlandais.
Lyon (4) – Glasgow (2) 22 – 42 Saracens (1) – Cardiff Blues (3) 51 – 25
Circulez les Bizuts, y a plus rien à voir !
Dans la poule 3, Lyon fait ses classes dans l’élite européenne, prenant claque sur claque.
Trois matches, trois défaites, zéro point au compteur, zéro essence dans le moteur. Pourtant ce n’était que Glasgow, une équipe solide et d’expérience, certes, mais pas plus terrifiante que nos écuries du TOP 14 que le Lou ne semble pourtant pas craindre du haut de sa quatrième place.
Va comprendre, Charles !
Les Écossais ne se sont pas fait prié pour inscrire les quatre essais du bonus (quand nos Français en marquaient trois parArnold, Nakaitaci, McLeod) et s’installer derrière les Saracens, épouvantail de cette poule, invaincus et faciles vainqueurs des Gallois de Cardiff.
Toulon (4) – Montpellier (3) 38 – 28 Edimbourg (1) – Newcastle (2) 31 – 13
Même combat
Dans la poule 5, nos deux clubs français s’opposaient pour s’échanger la dernière place dans un chassé croisé qui ne devrait pas les mener plus haut.
Depuis sa victoire contre Grenoble, Toulon semble métamorphosé et en confiance avec un jeu plus efficace. Montpellier en a fait les frais, dans une dynamique inverse de défaites, plus inquiétante.
Pourtant les visiteurs ont fait presque jeu égal avec quatre essais aussi et un bonus offensif qui les laissent autant dans la course avec le même nombre de points. Seulement, celui qui perdra un des trois matches restants pourra dire adieu à la qualification.
Et ça commence entre eux dès la semaine prochaine au GGL Altrad Yves-du-Manoir Stadium.
(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après cette journée)
Tous les résultats officiels du week-end >>
En ce qui concerne la Challenge Cup, vous trouverez également tous les résultats sur le site officiel de l’EPCR.
15 sur 15 pour Clermont et La Rochelle, qui dit mieux ? Personne, évidemment.
Pau se remet dans la course aux qualifs, comme Grenoble qui s’est défait difficilement d’Agen, en péril, quand Paris, Bordeaux et Perpignan sombrent définitivement.
Le TOP 16 des Féminines... 9ème journée.
Poule 1
Montpellier (1) – Rennes (5) 55 – 5
Lons (6) – ASM Romagnat (3) 0 – 8
Paris (4) – Rouen (7) 38 – 7
Blagnac (2) – Villelonguet (8) (reporté au 13/01/2019)
Poule 2
Grenoble (4) – Bobigny (3) 12 – 20
Lille (6) – Caen (7) 24 – 12
Toulouse (1)– Bayonne (2) 50 – 7
Bordeaux (5) – Tarbes (8) 27 – 7
(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après cette journée)
Montpellier et Toulouse sont toujours invaincues, quand Villelonguet et Tarbes n’ont toujours pas remporté le moindre match. Entre ces deux mondes un TOP 12 bataille dans l’espoir d’une demi-finale.
Tous les résultats et classements >>
La semaine prochaine…
Cette fois on va chez toi !
La quatrième journée de Champions Cup ressemblera à une revanche dans les matches retour de la troisième journée.
De belles affiches et sans doute l’occasion pour Toulouse de s’assurer une qualification et pour le Racing de grappiller des points précieux pour faire de même.
Montpellier aura l’occasion de se relancer, enterrant alors les espoirs des Toulonnais. Quant au champion de France et à Lyon, les têtes seront sans doute déjà au TOP 14.
Au programme* à partir de samedi 15 décembre :
- Glasgow – Lyon, 14h : du tourisme en Écosse
- Cardiff Blues – Saracens, poule 3
- Toulouse – Wasps, 16h15 : direction les quarts !
- Leinster – Bath, poule 1
- Castres – Munster, 18h30 : se montrer en champion
- Gloucester – Exeter, poule 2
Puis dimanche 16 décembre :
- Leicester – Racing 92, 14h : une revanche déjà saignante
- Ulster – Scarlets, poule 4
- Montpellier – Toulon, 16h15 (FR2) : le perdant condamné
- Newcastle – Édimbourg, poule 5
S’agissant de la Challenge Cup et les 8 autres clubs du TOP 14, veuillez consulter le site officiel de l’EPCR qui vous en détaillera le programme.
(*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de BeIn Sports
Du côté du TOP 16 féminin,
Retrouvez ici le programme de la prochaine journée : >> site FFR : competitions-elite-1-feminine