Les brèves d'Ovalie - Edition n°431
Un jeu de chaises musicales
TOP 14... 24è journée Bordeaux – Castres 20 – 16
4 fauteuils pour 7 prétendants…
Soit 3 perdants… Paris, Lyon et Bordeaux n’ont toujours pas posé leur cul sur un des quatre sièges des barrages tandis que la musique de cette 24ème journée continue de les faire tourner autour.
Mais, pour l’UBB, ce n’est qu’une question de calendrier. Avec ses deux journées en retard sur ses concurrents, elle compte bien s’y assoir avant la fin du mois de mai.
3 matches en 10 jours pour s’installer carrément dans un fauteuil de barragiste à domicile !
[dont un déplacement tout bonus à Agen, avant de recevoir un Montpellier, la tête encore à sa finale européenne, quelle qu’en soit l’issue.]
Mais les Girondins n’auront pas attendu jusque-là, sommant le CO de lever ses fesses du dernier strapontin pour lui céder la place.
Du balai, les Tarnais ! Ce n’est plus la même musique !
Sous une pluie battante, Bordelais et Castrais se sont battus à coups de pieds et de points à aller chercher pour rester devant et ne pas se faire battre.
Dans des conditions climatiques exécrables et dans un climat de phase finale, personne ne semblait vouloir garder le ballon dans son camp pour lancer le jeu, chacun préférant le rendre au pied de son buteur. Un match tendu et chiant pendant une demi-heure.
Quand les visiteurs se mirent à accélérer, contre toute attente, sur une relance de Nakosi depuis son camp, relayée par Kockott pour son centre Combezou qui n’eut plus qu’à filer dans l’en-but de l’UBB pour inscrire le premier essai du match.
Menés d’un petit point (9-10), les locaux n’eurent pas d’autre choix que d’aller au charbon et répondre par leur centre Uberti, dans le doute et la douleur, juste avant la pause.
La transformation manquée de Jalibert laissait l’espoir aux Tarnais, à seulement quatre longueurs derrière, pour reprendre les commandes de ce semblant de huitième de finale, indécis, en seconde période.
Mais Jalibert allait d’entrée donnait de l’air à son équipe avec une première pénalité qui récompensait l’envie de ses avants. Mais sur l’action suivante, Kockott grattait un ballon pour qu’Urdapilleta réduise à nouveau l’écart.
Le second acte sera aussi tendu que le premier avec encore des visiteurs à la manœuvre dans le camp bordelais, obtenant une nouvelle pénalité qui les ramenait à un point des locaux.
Mais ce seront finalement ces derniers qui auront le dernier mot, par Jalibert, à quelques minutes de la fin, même si la balle de match sera castraise, gâchée par une penaltouche manquée dans les 22 girondins.
Le CO repart avec un point de bonus défensif et une énorme frustration...
désormais out, à deux points de la sixième place que se partagent Paris et Toulon, le premier heureux, et le second beaucoup moins après avoir perdu son pari d’aller chercher des points cette semaine lors de ses deux déplacements.
Les autres matches en bref…
Stade Français (6) – Montpellier (10) 32 – 10 [Montpellier – Toulon 29 – 10]
Paris déjà dans le TOP 6
Je vous le disais, la semaine dernière, les Parisiens sont en passe de réaliser l’exploit d’accéder aux phases finales, partis de très loin.
Certes, ils ont été bien aidés par le choix des Montpelliérains de cibler le match de mardi contre Toulon, un succès bonifié qui les assurait pratiquement du maintien. Tandis qu’ils se sont déplacés samedi avec une équipe largement remaniée afin de ménager leurs cadres avant la finale du Challenge européen.
Une aubaine pour les Stadistes français, morts de faim, qui ont dû tout de même batailler une petite heure avant de se défaire de cette jeune équipe héraultaise, réduite à quatorze au bout d’une trentaine de minutes.
Après deux essais de Naivalu et Hall en première période, les Cistes ont répondu en seconde par Macurdy avant de sombrer sous l’envie des locaux déchaînés, ajoutant trois essais, par Veainu, Arrate et Gray.
Mais rien n’est joué pour les Parisiens qui recevront dans deux semaines des Lyonnais pour un nouveau match couperet aux airs de phase finale. Le perdant sera définitivement out.
Clermont (4) – Toulon (7) 25 – 16
Toulon a tout faux
Qu’est-ce qui leur a pris aux Varois de maintenir leur équipe-type sur ces deux déplacements en quatre jours ? Auraient-ils pris de haut, Montpelliérains puis Clermontois, pour s’imaginer qu’ils allaient tout rafler cette semaine ?
Les voilà repartis à nouveau à vide, après avoir été largement dominés par les Cistes mardi.
Pourtant Toulon, par l’intermédiaire de sa pépite Villière, a frappé le premier au Michelin, Parra grappillant petit à petit les points de l’indiscipline récurrente varoise.
Menée d’un petit point à la pause, l’ASM a rongé son frein, après un nouvel écart engrangé au pied par Carbonel (12-16), et a su relever la tête pour repasser devant grâce à son buteur Parra, particulièrement serein, avant que Naqualevu ne tue le suspense, par sa puissance et sa détermination en fin de match, pour le seul essai clermontois, celui de la gagne.
Comme Bordeaux, Clermont a fait un grand pas vers la qualification, en montrant un meilleur visage, avec un grand Parra qui, en patron à défaut de capitaine évident, semble avoir trouvé les maux du jeu de son équipe et les mots pour les expliquer à ses coéquipiers qu’il a su remobiliser au bon moment.
De là, à en faire un champion, il y a encore beaucoup à montrer lors des deux prochaines confrontations face à nos finalistes européens.
Lyon (9) – Brive (11) 24 – 7 [Brive – La Rochelle 24 – 12]
Un Lou poussif
Les Brivistes avaient fait l’essentiel, mardi soir, en battant, avec le bonus, une équipe rochelaise qui avait fait l’impasse sur cette rencontre, préférant préparer sa finale européenne avec ses cadres contre Agen.
Le Lou n’avait plus qu’à faire une bouchée des Coujoux, pratiquement assurés du maintien.
Seulement, si la première période a semblé à sens unique, les locaux n’ont que trop peu profité de leur supériorité numérique (après trois cartons jaunes contre les visiteurs), bâclant leurs occasions et ne parvenant qu’à inscrire deux essais, par Ivaldi et Rodda.
Le second acte sera encore plus laborieux, tout juste de quoi décrocher un bonus offensif par Berdeu, dès la reprise, avant de le perdre à dix minutes du terme, après l’essai de Chauvac.
Un point de perdu qui pourrait coûter cher à l’arrivée aux Lyonnais. Encore faut-il aller à Jean-Bouin avec plus de mordant pour espérer rêver de barrage.
La Rochelle (2) – Agen (14) 59 – 0
Les Maritimes sont prêts
L’entraînement à Marcel-Deflandre, avant leur finale européenne à Twickenham, a permis aux Rochelais de travailler leur gamme offensive sereinement, tout en s’amusant, avec neuf essais, tandis que les visiteurs les ont regarder faire en bon sparring-partner.
Pas sûr que ce soit le match test idéal avant d’affronter l’armada toulousaine. Encore faudrait-il qu’elle se soit entraînée, elle.
Toulouse (1) – Bayonne (13) 28 – 32
L’impasse de trop ?
Après Toulon, la semaine dernière, les Champions de France ont encore ménagé leurs cadres pour ne prendre aucun risque (Covid ou blessure) avant la finale européenne.
Résultat : deuxième défaite de rang pour les seconds couteaux toulousains.
Car les Basques ont saisi leur chance à Ernest-Wallon, rivalisant avec leur hôte en première mi-temps, menés d’un petit point, après deux essais (Luc, Baget) pour répondre aux trois locaux (Tekori, Ramos et Tolofua).
Mais en seconde période, Lafage puis Ordas, allaient prendre le score et mener la danse des pénalités quand les locaux restaient incapables de scorer sur leurs temps forts, Delibes marquant un quatrième essai juste avant la sirène, en vain, si ce n'est un point de bonus défensif, sans grand intérêt.
Une deuxième défaite consécutive, certes sans conséquence au classement, tant Toulouse est sûr de participer aux phases finales. Mais à jouer au con, le leader pourrait descendre de son piedestal et passer par les barrages avant de tout perdre.
À commencer par la finale européenne, la semaine prochaine.
Pau (12) – Racing 92 (3) 29 – 35
Pas de pot !
Vendredi soir, en ouverture de cette 24ème journée, les Racingmen se sont défaits, non sans mal, d’une vaillante équipe paloise qui aurait au moins mérité un point de bonus défensif, pas loin en fin de rencontre de jouer l’essai de la gagne sur une ultime touche, perdue dans les 22 franciliens.
Mais le Racing était le plus fort avec ses internationaux derrière qui ont fait le show. Thomas, Fickou, Vakatawa et Taofifenua nous ont régalé, bien emmenés par Beale et un Russel très inspiré.
Quatre essais de Diallo, Beale, Baubigny et Taofifenua auront suffi pour venir à bout d’une solide section, où Kuffner aura brillé en première période, après son premier essai, suivi plus tard par celui de Manu, exceptionnel sur une passe au pied lumineuse de Daubagna.
Le second acte verra même Pau passer devant grâce au pied de Jantjies (29-28). Mais le coaching et l’adresse de Taofifenua auront eu raison de ce beau match au demeurant.
(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)
Tous les résultats officiels du week-end >>
La semaine prochaine…
Une nouvelle étoile pour la France !
Place aux finales européennes ! Et ça se passe à Twickenham...
Au programme*, de cette grande finale de Champions Cup, samedi 22 mai :
Toulouse – La Rochelle, à 16h45
La veille, vendredi 21 mai, celle de la Challenge Cup opposera :
Leicester – Montpellier, à 21h
(*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de BeIN Sports
En parallèle, le TOP 14 en profitera pour rattraper son retard de la J21 avec :
Agen – Bordeaux, vendredi 21 mai à 20h45 (sur C+)
Du côté du TOP 16 féminin
Les Play-Off reprennent jusqu’à fin mai pour les trois dernières journées que je ne commente plus,
faute de couverture médiatique en direct.
Cependant, il ne fait aucun doute que Montpellier et Toulouse seront une nouvelle fois en finale.
Blagnac et l’ASM Romagnat sont bien parties pour leur servir de sparring-partner en demies.
Retrouvez résultats et calendrier sur : >> site FFR : competitions-elite-1-feminine