Les brèves d'Ovalie - Edition n°452
Oh! les belles Bleues !
Tournée d'automne... Test-match (2) France – Nouvelle-Zélande 38 – 13
De la poudre à ballon pour jeu d’artifice…
Samedi après-midi, à Pau, nos Françaises ont illuminé le stade du Hameau avec un jeu d’artifice spectaculaire plus vrai que nature qui a littéralement éteint les artificières championnes du monde en la matière, pendant 80 minutes.
Si nos Bleues avaient le cœur à la fête, les Black Ferns avaient encore le leur à la défaite, depuis les deux raclées que leur ont infligées les Anglaises, les semaines passées, les Red Roses leur chipant alors la première place au classement mondial.
C’est que les Néo-Zélandaises reviennent seulement sur la scène internationale, après deux ans sans avoir pu jouer à cause de la pandémie. Il faut croire que leurs automatismes avaient encore la forme de pétards mouillés.
De mauvais augure pour les championnes du monde, à un an de remettre en jeu leur titre, chez elles.
Pourtant, ce n’est pas l’envie et la détermination qui leur a manqué, au vu de ce haka, après les hymnes, aussi impressionnant que celui des mâles, dans une version que je ne connaissais pas, sous les râles stridents commandés par sa meneuse, auquel ont répondu aussitôt les « Affamées » par une seconde marseillaise monstrueuse, a capella.
Le ton était donné et l’avantage dans le camp français.
Parce que nos Tricolores avaient les jambes en feu pour allumer un jeu de joie, distillant le cuir à la sulfateuse telles de belles Bleues qui s’envoient et explosent six essais haut en couleurs.
Waouh !
Un premier quart d’heure à charger la poudre à ballon, porté dans les 22 adverses ou tiré au millimètre par le pied de Gabrielle Vernier, avant que la fusée Cyrielle Banet ne s’envole, par deux fois, dans l’en-but pour répondre à la botte de Kendra Cocksedge qui venait de punir l’enthousiasme indécent des Françaises (12-6).
Une première période haletante, à se régaler des relances d’Émilie Boulard et des crochets de Caroline Boujard qui allait devoir céder la place, trop tôt, à la fougue de Chloé Jacquet, auteure du troisième essai tricolore sur une feinte de dernière passe après une action qui venait de balayer le terrain de long en large.
19-6 à la pause, on peinait à y croire tellement les Black Ferns ont subi la pyrotechnie des belles Bleues pendant quarante minutes.
Et ce n’était pas fini. Au retour des vestiaires, un nouveau ballon porté, arme fatale des « Affamées », débordait la défense néo-zélandaise, pour l’essai d’Émilie Boulard, implacable (26-6). Un travail des avants qui bonifiait chaque conquête, en mêlée et en touche, pour écraser l’adversaire, en infériorité numérique, comme sur ce ballon emmené par Agathe Sochat, au lancer et à la conclusion du cinquième essai (31-6).
Si Pauline Bourdon aura été l’artificière efficace du jeu détonant de la première heure, sa suppléante, Laure Sansus, n’aura pas été en reste, dans le dernier quart d’heure, époustouflante de culot sur le sixième essai, copie conforme du précédent, au détail que la demie de mêlée toulousaine bluffait tout son monde en contournant le maul, ni vue ni connue (38-6).
L’essai pour l’honneur des Black Ferns, dans les dernières minutes, sera aussi anecdotique que celui des Bok Women la semaine passée, un relâchement coupable annonçant une euphorie générale, au coup de sifflet final, après cette victoire lumineuse qui a ravi le public palois.
Et comment !
« Oh ! Les belles Bleues ! »
Reste à confirmer la semaine prochaine, à Castres, face à ces mêmes Néo-Zélandaises, mais cette fois averties et le cœur revanchard.
Une seconde victoire et nos Tricolores, au quatrième rang mondial, derrière les Canadiennes, pourraient ravir la seconde place à leur adversaire et envoyer un bon signal aux Red Roses, avant le tournoi des VI Nations… et la coupe du monde.
Vivement 2022, au féminin !
Le 2ème test-match des « mecs » en bref…
France – Géorgie 41 – 15
Qu’ils sont taquins !
Vous avez lu ? Aujourd’hui, j’ai mis les filles à la une. Question d’équité.
Du coup, les « mecs » sont restés dans la lune, le flou artistique pendant une demi-heure, dimanche à 14 heures, heure habituelle des « gonzesses » (oups! ça m'a échappé... ah! ces rebonds de brève ovale !).
« ‘Tain, on n’est pas en prime time ! — Même sur les brèves d’Ovalie ! — Tout se perd ! »
Même ce match, les gars, si vous continuez à cogiter au lieu de jouer. Ça fait presque une demi-heure qu’il a commencé et on est toujours à 3-3. C’est les Géorgiens, en face, je vous rappelle. C’est que l’Italie, en un peu plus costaud, des teignes du jeu au près, des piliers de la mêlée, des Coujoux aguerris, quoi !
Bref, on ne va attendre que Ntamack fasse une passe à Jalibert, quand même… si ?
Ben, voilà, c’est fait, à la 33ème minute, premier essai français, si on omet celui offert par monsieur Murphy, plus impatient que nous qu’un essai survienne. Cadeau de l’arbitre ? Bon d’accord, les Lélos ont mis du leur, je veux dire du leurre dans la défense du ballon porté de nos Coqs embourbés dans ce début de match.
Wahou ! C’est parti ! Nos Bleus ont mis la deuxième, on peut espérer qu’ils passent en troisième rapidement.
Merci Damian ! Un qui suit et qui prend l’intervalle comme un vrai trois-quarts centre. Lui aussi peut le faire. Alors ton jeu de taquin, il est bien gentil Fabien, mais franchement ton dix qui pousse l’autre en douze qui pousse le quinze dehors, ça finit par nous barber. Et je ne parle même pas du troisième-ligne qui redescend dans la cage pour pas grand changement au fond.
Ton jeu de patience a ses limites ! et si on jouait avec nos forces à leurs vrais postes ?
À la mi-temps, le coach a dû vous montrer les temps forts des filles, non ? Parce que l’essai de Mauvaka, c’est du copier-coller de ballon porté de Sochat, et le doublé de Penaud, celui de Boulard, ou je ne m’y connais pas.
C’était bien la peine de faire tout un fromage de l’association Jalibert-Ntamack toute la semaine dans l’Equipe ! Le journal n’a même pas été fichu d’analyser le choc du match des filles et encore moins de le suivre en direct, samedi. Parce que l’association Trémoulière-Drouin, la semaine prochaine, ça vaudrait peut-être la peine d’en débattre, non ? Et ça se veut spécialiste.
Bref, tout ça pour un Toulouse – Brive qu’on a déjà vu, avec un peu de Jalibert, Woki et Lucu (pour sa première cape, comme Lebel), histoire de faire plaisir au public du Matmut Atlantique de Bordeaux.
On retiendra aussi les deux essais, de belles factures, des Coujoux géorgiens, Lobzhanidze et Tabutsadze, en seconde période, en espérant que la facture ne sera pas trop salée, la semaine prochaine face à des All-Blacks remontés après leur défaite en Irlande.
Il se pourrait qu’ils soient plus taquins que nous au Stade de France.
Les autres Test-Matches Masculin de la tournée d’automne…
Écosse – Afrique du Sud 15 – 30 La loi des champions du monde
Italie – Argentine 16 – 37 Des Pumas enragés
Irlande – Nouvelle-Zélande 29 – 20 Nouvel exploit d’un Trèfle à quatre feuilles
Portugal – Japon 25 – 38 Les Nippons, non sans mal
Angleterre – Australie 32 – 15 Les Rosbifs, sans briller
Pays de Galles – Fidji 38 – 23 Toujours épique !
Barbarians français – Tonga 42 – 17 Des Baa-baas faciles !
La semaine prochaine…
Un samedi All Black !
On espère ne pas tout voir en noir pour ces troisièmes tests face au meilleur rugby du monde, au masculin comme au féminin. Avec ce que l'on a vu ce week-end, il y a de l'espoir.
Au programme de la tournée d’automne, le samedi 20 novembre :
France Féminin – Nouvelle-Zélande, à 15h (France TV)
Écosse – Japon, à 14h
Italie – Uruguay, à 14h (L’Équipe 21 TV)
Angleterre – Afrique du Sud, à 16h15 (L’Équipe 21 TV)
Roumanie – Tonga, à 16h30
Géorgie – Fidji, à 18h
Pays de Galles – Australie, à 18h30
France Masculin – Nouvelle-Zélande, à 21h (France TV)
Puis le dimanche 21 novembre :
Irlande – Argentine, à 15h15