Les brèves d'Ovalie - Edition n°471
De quoi soulever d'autres montagnes
VI NATIONS (F)... 1ère journée France – Italie 39 – 6
Une balade transalpine en trompe-l’œil...
Dimanche après-midi, au stade des Alpes de Grenoble, en clôture de cette première journée du tournoi féminin du VI Nations, les Bleues ont eu fort à faire face à des Italiennes au moins aussi affamées qu’elles, si ce n’est plus.
Car il ne faut pas se laisser berner par le score…
Les Transalpines ont longtemps malmené nos Tricolores, sans être récompensées de leurs efforts, surtout en première période, où elles auraient dû marquer trois fois, avec un peu plus de réussite dont n’a pas manqué ce XV de France pour sa première.
Car, après un coup de pied de chaque côté, par Caroline Drouin et Michela Sillari, pour une parité de 3 partout, les Françaises ont pu s’appuyer sur le travail de sape de leurs avants pour prendre les devants, à l’image de la néo-bordelaise Madoussou Fall qui concluait une bonne séquence tricolore, bien servie par sa commère de cage blagnacaise Audrey Forlani.
Huit minutes plus tard, c’était au tour de la troisième ligne centre montpelliéraine, Émeline Gros de bonifier un temps fort, en ramassant avec détermination un ballon derrière un regroupement pour marquer seule sous les perches. 17-6 après la transformation de Caro, c’était bien payé au vu de ce premier acte dominé par ces Italiennes pas en veine.
En seconde période, il aura fallu l’entrée de Laure Sansus, à la place de la Grenobloise Alexandra Chambon pour mettre de la vitesse dans le jeu tricolore et le feu dans la défense italienne. Léa Murie profitait aussitôt d’un bon ballon sur son aile pour finir le travail des avants, servie par Émeline Gros, sur tous les coups.
Le coaching d’Annick Hayraud sera gagnant avec les entrées successives de Jessy Trémoulière, à l’ouverture, et Émilie Boulard, au centre, qui signera l’essai du bonus, sur une percée fantastique de Jessy. Laure Sansus en amènera même un cinquième, conclu par l’arrière lyonnaise, Chloé Jacquet, impeccable.
Un départ parfait de nos Bleues dans cette nouvelle édition du tournoi qui a repris son format normal (pour rappel, l’an passé, les Françaises n’avaient pas joué les Italiennes, placée dans l’autre poule, avant de jouer la finale, perdue contre les Anglaises).
On notera que les absences remarquées des Pauline Bourdon, Safi Ndiaye et Caroline Boujard, blessées, auront vite été oubliées par les prestations majuscules des Laure Sansus, Madoussou Fall (élue femme du match) et Chloé Jacquet.
On ne devrait pas avoir de mauvaises surprises d’ici le Crunch final face aux Red Roses pour un septième sacre et un sixième grand Chelem, le dernier datant de 2018…
Quatre ans déjà !
En attendant, il s’agira d’être sérieuses face aux Irlandaises, à Ernest-Wallon, samedi prochain.
Les autres matches en bref…
Écosse – Angleterre 5 – 57
Irlande – Pays de Galles 19 – 27
Les Red Roses en patronnes
Les championnes en titre ont donné le ton dans cette nouvelle édition du tournoi en écrasant les modestes Écossaises, à Édimbourg, par neuf essais à un, dont un triplé de Marlie Parker, la troisième-ligne anglaise, élue femme du match.
Dans la dernière rencontre, les Galloises ont fini par remonter leur retard après avoir été menées 14-5 à la pause, chez des Irlandaises dépassées en seconde période, qui encaisseront quatre essais supplémentaires, pour cinq contre trois finalement.
Clsst : 1-Angleterre, 5 pts (+52) – 2-France, 5 (+33) – 3-Pays de Galles, 5 (+8) –
4-Irlande, 0 (-8) – 5-Italie, 0 (-33) – 6-Écosse, 0 (-52)
La 21ème journée de TOP 14 en bref…
Toulon (9) – Clermont (8) 32 – 22
Que du vent !
Les internationaux et d’autres cadors de l’infirmerie ont eu beau faire leur retour sur les feuilles de match respectives, on n’a vu que du vent.
Celui qui soufflait fort à Mayol, ça n’a pas aidé, et ceux qu’ont pris les bons ballons de part et d’autre. Que de gâchis et d’occasions manquées. Que de ballons rendus et de points donnés.
Ainsi se résume ce choc d’une autre époque où les Varois ont pris le dessus sur les Clermontois, plus maladroits et indisciplinés, et d’où ont néanmoins émergé quelques rares belles actions, de premières mains, parmi les sept essais de la rencontre (Etzebeth, Gros, Luc et Hériteau pour le RCT, Barraque, Raka et Moala pour l’ASM).
Pourtant, les hommes de Gibbes avaient de quoi prendre ce match à leur compte en première période, seulement, ils ont préféré faire des cadeaux à leurs hôtes, menant 20-8 à la pause. Les nouveaux hommes d’Azéma avaient de quoi assoir leur victoire bonifiée, dans le second acte, seulement, ils ont préféré faire des cadeaux à leurs invités et laisser filer le bonus offensif. Va comprendre Charles !
Ce qui est sûr, c’est que ces deux-là ne devraient pas toucher un billet de phase finale à la fin du bal.
La Rochelle (4) – Racing 92 (7) 19 – 0
Rien ne sert de courir…
On connaît le dicton et les Rochelais l’ont appliqué à la lettre. Concentrés en défense, maladroits dans leurs attaques, sans se précipiter, sûr de la gâchette de West qui a pris le score au pied levé, les Maritimes ont attendu la dernière minute pour sceller leur victoire avec un magnifique essai (le sel de la partie), signé Berjon.
Les Racingmen, eux, ont pataugé dans leur semoule de jeu, comme d’ahb’, revenant fanni de leur virée (en) charentaise(s).
Ce qui est sûr, c’est que ces deux-là n’ont pas fini de jouer au yoyo pour savoir lequel des deux conservera sa place dans le TOP 6. Pour l’instant, La Rochelle y est bel et bien perché.
Brive (12) – Castres (5) 28 – 12
Olding sur le CO
Pas folichon encore ce match où la maladresse et l’indiscipline ont régné en maîtres, gâchant les actions qu’Olding a su racheter par son pied précieux, sans qu’Urdapilleta ne puisse renchérir pour peser sur le sort de la partie (4 pénalités chacun).
D’autant que les Coujoux gardaient la lucidité et la réussite en inscrivant trois essais, par Abadie et un doublé de Fa’aso’o, pour un bonus offensif bienheureux.
Le CO devra se montrer plus solide en défense et ambitieux en attaque pour rester dans les six.
Montpellier (1) – Biarritz (14) 37 – 22
Grosse frayeur pour le leader
Recevant la lanterne rouge, le MHR a subi la loi des Basques pendant une mi-temps, réagissant par à-coup aux assauts de visiteurs sans pression, grâce notamment à son capitaine international, Willemse, auteur d’un doublé décisif en première période.
O’Callaghan, Peyresblanque et Hirigoyen ont fait taire le GGL Stadium, pour mener 22-14 avant de se faire reprendre en seconde période, à cause de l’indiscipline biarrote et de l’essai de Galletier, en fin de match, qui viendra sceller la victoire des Cistes… dans la douleur.
Pas de quoi être rassuré pour le leader, à la peine depuis quelques semaines.
Pau (10) – Perpignan (13) 27 – 22
La Section en deux temps
Dominateurs en première période, les Palois ont rapidement pris les devants (20-10) grâce au pied d’Hastoy et un doublé de Joseph auxquels Tedder et Dubois auront timidement répondu. Le troisième-ligne champion du monde des U20 inscrira même un triplé, au retour des vestiaires, pour porter le score à 27-10.
Puis, les Catalans se sont réveillés, dans les dix dernières minutes, inscrivant deux nouveaux essais, par Faasalele et Pelepele Lemalu, pour revenir dans le clou du bonus défensif.
Toujours un point qui pourrait compter à la fin, dans le match à distance entre Perpignan et Brive, pour éviter la place de barragiste au maintien.
Stade Français (11) – Bordeaux (2) 18 – 31
Le retour de l’UBB
À l’image des prestations remarquables des internationaux Lucu et Woki, grands artisans de la victoire des Girondins à Jean-Bouin, Bordeaux a retrouvé de sa superbe et de la confiance surtout pour finir ses actions, enfin ! contrairement à leurs cinq dernières rencontres où ils ont enchaîné les défaites.
Pourtant les Parisiens pensaient avoir fait le plus dur en réagissant après l’essai tonitruant de Mori dès l’entame, Waisea inscrivant un doublé avant la pause pour donner l’avantage aux siens (15-13).
Mais c’était sans compter la détermination de ce duo néo-grand-chelemiste, Lucu pour Woki et l’UBB revenait dans la partie, presque à faire oublier la dépendance avec Jalibert (absent pour un moment) pour en nouer une nouvelle avec la classe de ces champions-là.
Et puis, logiquement, l’ailier Cros (à ne pas confondre avec le troisième-ligne international toulousain) tuait les derniers espoirs de Paris, de remporter le match et d’espérer jouer un jour les barrages.
Toulouse (3) – Lyon (6) 27 – 19
Le Lou n'est plus cette bête noire
Les Toulousains ont enfin vaincu leur démon rhodanien, dimanche soir, non sans mal, grâce à l'entrée des héros Grand-Chelemards, Marchand, Dupont et Ntamack, renversant la rencontre que venaient de reprendre à leur compte les Lyonnais, au retour des vestiaires (16-19).
Pourtant, en première période, les champions de France semblaient avoir fait l'essentiel, en inscrivant deux essais d'entrée, par Arnold et Mauvaka, et mener la danse, 16-9, à la pause, malgré les ratés au pied de Ramos. Repris dès l'entame du second acte, grâce à un essai de Couilloud, les Toulousains ont dû s'en remettre à leur banc pour s'imposer, Ntamack relançant à tout-va pour offrir le troisième essai salvateur à Ramos, dans l'intervalle. Même si le buteur maison manquait une nouvelle fois la transformation, deux pénalités lui ont suffi pour assurer la victoire.
Toulouse est de retour sur le podium et ne devrait pas tarder à occuper une des deux premières place.
(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)
Tous les résultats officiels du week-end >>
La semaine prochaine…
Les « Affamées » passent aux hors d’œuvre !
Après cette mise en bouche d’antipastis, un peu épicés, les Bleues de la Toulousaine Hermet devraient avoir moins de fil à retordre pour avaler toutes crues les Celtes dans leur antre d’Ernest-Wallon.
Au programme de la 2ème journée du VI Nations féminin, samedi 2 avril :
France – Irlande, à 15h15, à Toulouse (France TV)
Le TOP 14 se poursuit en parallèle, avant d’entamer les huitièmes de finale des coupes d’Europe pour les clubs.
Au programme* de la 22ème journée, dès le samedi 2 avril :
Castres – Toulouse, à 15h
Biarritz – Pau, à 17h
Clermont – Brive, à 17h
Lyon – Toulon, à 17h
Perpignan – Montpellier, à 17h
Bordeaux – La Rochelle, à 21h05
Puis dimanche 3 avril :
Racing 92 – Stade Français, à 21h05
(*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+