Les brèves d'Ovalie - Edition n°481
Mignoni, Azéma, les cocus du dernier soir
TOP 14... 26è journée Lyon (9) – La Rochelle (5) 26 – 29
Racing 92 (6) – Toulon (8) 21 – 16
Comme un avant-goût de barrage…
Si on met de côté les préoccupations de riche, pour l’accession directe aux demies entre nos premiers de la classe, Montpellier, Bordeaux et Castres, déjà qualifiés et qui se déplaçaient respectivement à Clermont, Perpignan et Pau
– avec un net avantage aux Tarnais chez des Palois qui ne jouaient plus rien, tandis que la tâche des deux premiers s’avérait plus compliquée chez des Auvergnats en quête d’une place en Champions Cup et chez des Catalans en lutte pour le maintien, autre enjeu qui concernait également les Brivistes sous la menace à Jean-Bouin –
et si on enlève, bien évidemment, l’improbable qualification clermontoise, conditionnée par au moins une défaite des Toulousains chez eux contre Biarritz,
le principal enjeu de cette dernière journée résidait dans ces deux rencontres qui offraient une dernière opportunité à nos challengers lyonnais et toulonnais, récents finalistes européens, de s’inviter à la fête des phase finales nationales
– véritables huitièmes de finale pour en décrocher les deux dernières places qualificatives.
Respirez ! cette première phrase à couper le souffle vous a mis dans le bain !
Car ce dimanche soir, en multiplex sur Canal+ et sur les deux terrains, Mignoni et Azéma ont retenu leur respiration pendant 80 minutes avant de voir leurs équipes respectives éliminées des barrages et, surtout, leur future association au RCT, la saison prochaine, privée de Champions Cup.
Pourtant le Lou n’a pas traîné sur le pré de Gerland pour croquer d’entrée les Maritimes avec un premier essai conclu par Cretin.
– C’est qu’il lui en fallait trois d’écart avec son adversaire du soir pour lui ravir sa place dans le TOP 6.
Dans l’antre spectaculaire du Paris-La-Défense Arena, le XV varois n’a pas beaucoup plus attendu pour prendre les devants et faire le show devant un public altoséquanais médusé durant une première période intense, digne d’un barrage, à son "trop" léger avantage.
– C’est qu’il lui suffisait de gagner pour échanger son rang avec le Racing.
Les hommes d’Azéma ont mis l’engagement qu’il fallait pour étouffer les velléités des locaux, maladroits et poussés à la faute, que n’a pas manqué de corriger d’entrée Carbonel, de son pied adroit, pour mener 6-0 avant que Tanga ne remette les Racingmen dans la partie avec un véritable essai d’ailier en bout de ligne.
Mais la pression et la maîtrise étaient du côté des Varois plus entreprenants et c’est logiquement que Paia’aua concluait un joli coup de pied par-dessus de Carbonel, maintenant l’écart jusqu’à la pause (8-13).
Du côté de Gerland, on encaissait le coup après le magnifique essai rochelais de Bosch, insistant avec les avants pour libérer un espace à Tuisova qui enfonçait la défense maritime et aplatissait derrière la ligne. Dans les deux camps, on a voulu jouer, souvent trop vite, quitte à gâcher des munitions du côté des visiteurs, comme on les avait vus faire face au Leinster.
C’est le Lou qui aura le dernier mot, juste avant la mi-temps, avec l’essai de Couilloud, plein d’opportunisme et d’espoir, à une marque de la qualification, que la seconde période devait parachevait, tant les Maritimes avaient subi le premier acte.
Seulement, le père O’Gara avait bien garni son banc dans un scénario écrit à l’avance. Atonio, Bourgarit, Priso, Skelton, Lavault, le pack entrant avait de quoi effrayer celui lyonnais dont les forces s’atrophiaient au fil des minutes qui s’étiraient. Sans parler de l’entrée de West qui allait changer la configuration de la rencontre aux mains de l’ouvreur néo-zélandais.
Trois essais en dix minutes (Sclavi, Favre et Atonio) assuraient la qualification des Jaune et Noir quand un dernier, par Botia, leur donnait la victoire, inattendue, malgré la réplique de Charcosset et les dernières séquences vaines à un mètre de la ligne.
Tout un symbole de ce dernier match qui venait d’échapper aux Lyonnais, comme la qualification dans ce second acte manqué.
Le retour des vestiaires des Toulonnais allait déboucher sur la même desillusion, face à des Racingmen plus incisifs après l’entrée de Le Garrec, même si son pied défaillant a bien failli coûter cher à son équipe.
Seulement, les Varois n’y étaient plus, après l’exclusion dix minutes de leur capitaine Ollivon, et les faméliques trois points passés par Carbonel, leurs derniers de la partie.
Imhoff trouvait de nouveau la faille dans la défense toulonnaise, grâce à un rebond heureux et après un coup de pied à suivre pour lui-même qui l’envoyait dans l’en-but. Les vingt dernières minutes seront un calvaire pour les visiteurs courant après le score, mais sans jus, tandis que Le Garrec tentait par deux fois la mire, sans justesse, maintenant le suspense jusqu’au bout.
Pire, pour le RCT, Clermont lui volait la septième place.
Toulon, huitième, mais devant le LOU, son bourreau qui lui a soufflé le titre du Challenge européen, la semaine passée – et donc automatiquement qualifié en Champions Cup – ne la jouera pas, la saison prochaine, pour la seconde fois d'affilée.
Une double peine pour Mignoni et Azéma, ce dimanche soir !
Les autres matches en bref…
Clermont (7) – Montpellier (2) 20 – 15
Pau (10) – Castres (1) 16 – 26
Perpignan (13) – Bordeaux (3) 22 – 15
Stade Français (11) – Brive (12) 17 – 33
Toulouse (4) – Biarritz (14) 80 – 7
Le CO, hissé haut et l’USAP, un exploit pour rien...
Dans la lutte au maintien, Perpignan a livré une partie de haut vol face au leader girondin pour tenir sa victoire qui aurait pu le sauver d’un prochain barrage pour le maintien, si seulement le Stade Français avait su s’offrir une victoire à Jean-Bouin face à Brive.
Mais les Coujoux ont attendu la dernière journée pour s’offrir, eux, leur première victoire à l’extérieur, si importante, et sans partage, face à des Parisiens autant indisciplinés que peu concernés par ce baroud final.
Du coup, Bordeaux est redescendu de son piédestal et devra jouer un barrage à domicile, ce qui a eu le don d’énerver Urios, mais pas le public de Chaban qui s’en réjouit certainement.
C’est Castres qui a profité des défaites simultanées de ses concurrents aux deux premières places, Clermont ayant bataillé jusqu’au bout contre les Cistes, et l’insistance de Monsieur Poite à lui refuser tous les essais, afin de décrocher une place qualificative en Champions Cup. Heureusement, la défaite de l’UBB suffisait à qualifier les Montpelliérains en demie.
Les Tarnais ont assuré au Hameau, terminant premiers, grâce à leur défense et au pied d’Urdapilleta, toujours aussi précieux, comme le drop bienvenu de Dumora,
Quant à Toulouse, le score parle de lui-même.
Sinon, il y a eu beaucoup d’émotions dans les stades, pour les dernières de Parra, Lopez, Hastoy, Thomas… et bien d’autres, dans ce jeu annuel de chaises musicales.
(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)
Tous les résultats officiels du week-end >>
Les résultats des finales de PRO D2 et du TOP 14 Féminin…
Mont-de-Marsan – Bayonne 20 – 49
Cruel
« C'est cruel car leaders de la phase régulière durant presque toute la saison, les Montois se sont lourdement inclinés, à Montpellier, face à une équipe bayonnaise très généreuse, inspirée, vive et offensive, en témoignent les six essais inscrits par Galarza et ses coéquipiers, dont un doublé pour le centre Maqala (63e, 69e) qui mit l'Aviron hors de portée. Mont-de-Marsan affrontera Perpignan ou Brive, dimanche prochain, en barrage d'accession. », rapporte le pigiste de l’Équipe.
Bravo aux futurs coéquipiers de Lopez qui, du coup, reste en TOP 14.
Toulouse – Blagnac 16 – 10
« Quel dénouement incroyable !
Menées d'un petit point alors que le temps réglementaire était terminé, les Toulousaines ont réussi à renverser la vapeur dans le temps additionnel avec un essai de Reulet. Elles s'imposent donc finalement 16 à 10 et remportent leur premier titre national », nous dit brièvement le porte-parole du Midol.
La semaine prochaine…
Les choses sérieuses commencent…
Place aux phases finales avec les barrages du TOP 14 :
Pour une place en demie
Toulouse – La Rochelle, samedi 11 juin à 21h05
Bordeaux – Racing 92, dimanche 12 juin à 21h05
Pour l’accession ou le maintien
Mont-de-Marsan – Perpignan, dimanche 12 juin à 17h45