Les brèves d'Ovalie - Edition n°516
Petit tour de chauffe
VI NATIONS (F)... 1è journée Italie – France 12 – 22
Le XV de nos Dames en chantier
Déjà, lors du quart de finale de la dernière coupe du monde, nos Bleues avaient accouché au forceps d’une pourtant large victoire face à ces coriaces Italiennes (lire ici >>).
Mais là, il y a de quoi rester perplexe, au regard du score (sans bonus offensif) et de la qualité de l’adversaire (largement dominé en conquête), nos Tricolores ont peiné à élever leur niveau, dimanche après-midi, à Parme.
En cause : une revue de staff et d’effectif, à des postes clés, comme Arbaz, Berthoumieu, Feleu, Banet et Boujard, absentes de la dernière aventure en Nouvelle-Zélande qui avait décoré de bronze notre XV de France. Des nouvelles recrues qui ont démarré avec une grosse envie, certes...
mais trop peu d’automatismes et d’efficacité.
Finalement, ce sont les Italiennes qui en ont profité les premières, en marquant le premier essai par Franco, avant que l'on voie enfin la réaction française par la femme du match, Vernier, la seule remuante d’une première période plus que poussive.
Arbez marquera le deuxième essai, dix minutes plus tard, profitant des largesses défensives italiennes pour s’infiltrer dans un intervalle et porter le score à 7-15 à la pause.
On pouvait s’attendre à ce que nos Bleues tuent le match au retour des vestiaires, mais, là encore, ce sont les Transalpines qui ont frappé les premières pour leur deuxième essai, signé D’Inca, après de longues séquences devant la ligne française.
Il faudra donc attendre les entrées des capées Hermet et Trémoulière pour voir nos Tricolores remettre la main sur le ballon, avec un peu plus de vista et de sérénité – mais à peine ! … et permettre de marquer un troisième essai, à cinq minutes du terme, par Boujard qui signait là son retour en force, en Bleue.
Si l’essai du bonus offensif attendu n’est jamais venu, la victoire était là, et c’était bien le minimum syndical que l’on pouvait attendre de la troisième nation mondiale du rugby féminin.
Chers Gaëlle Mignot et David Ortiz, vous avez du pain sur la planche pour retrouver, à minima, le niveau de jeu de la dernière coupe du monde. Et ce n’est pas en envoyant au feu des « bleues » sans expérience qu’elles vont apprendre sur le tas, comme battre les Red Roses dans un mois.
Surtout en jouant contre des leurres, à venir, comme l’Irlande, l’Écosse et le Pays de Galles dont on sait le niveau en-dessous encore de celui des Italiennes.
Je dis ça, je dis rien… Notre-Dame ne s’est pas refaite en un jour !
(D’ailleurs, le chantier est toujours en cours)
Les autres matches en bref…
Pays de Galles – Irlande 31 – 5 Angleterre – Écosse 58 – 7
Logiquement…
Comme ces matches n’ont pas été retransmis par France TV (contrairement au tournoi Messieurs) – et on ne peut leur en vouloir, tant la disparité de niveau est flagrante entre, d’un côté, les Anglaises et les Françaises et, de l’autre… les autres – je ne vais pas m’étendre sur leurs contenus, hypocritement.
Les Red Roses, archi-favorites pour un cinquième grand chelem consécutif, ont logiquement écrasé les faibles Écossaises, quand les modestes Galloises ont eu facilement raison des plus modestes encore irlandaises.
Deux non-matches quoi ! On a hâte désormais d’en découdre avec le Crunch... Quoi que !
Clsst. : 1-Angleterre, 5 pts (+51) – 2- Pays de Galles, 5 (+26) – 3- France, 4 (+10) –
4-Italie, 0 (-10) – 5-Irlande, 0 (-26) – 6- Écosse, 0 (-51)
La 21ème journée de TOP 14 en bref…
Castres (11) – Toulouse (1) 27 – 17
Le retour des derbys
Cette nouvelle journée a démarré par le derby de la Garonne qui affichait une urgence de victoire pour les Castrais, au plus mal, en bas de classement, tandis que le leader, sans pression, se contentait, une fois de plus, de ses seconds couteaux, laissant au repos leurs héros internationaux, avant la quinzaine européenne.
Les locaux se sont donc appliqués à défendre et à concrétiser leurs temps forts pour prendre rapidement les devants, en première période, grâce d’abord aux pieds d’Urdapilleta et de Dumora, avant que l’arrière tarnais n’inscrive le premier essai de la partie qui allait offrir une belle avance à la pause (19-3).
Dès le retour des vestiaires, les Toulousains ont réagi, par Chocobares, mais l’homme du match, Dumora, a aussitôt répliqué pour son doublé et ne laisser aucun espoir au leader dont la fin de match à sa main n’offrira qu’un deuxième essai à Lebel, sans conséquence.
Le CO s’est enlevé une belle épine du pied, d’autant que l’USAP a chuté à domicile, et peut enfin respirer.
Clermont (10) – Brive (14) 38 – 10
Des Coujoux condamnés
Dans le derby du Massif central, les nouveaux hommes d’Urios ont enfoncé un peu plus ceux de Collazo, un pied et demi en PRO D2.
Malgré des approximations, au pied de Belleau et dans la finition des offensives, les Clermontois n’ont laissé que des miettes aux visiteurs, indisciplinés à souhait, rugueux, un peu trop parfois, avec seulement deux cartons rouges, ralentissant le jeu dans un match haché et souvent laborieux.
Mais les Jaunards ont marqué, par trois fois, dans chaque acte, logiquement, par Falgoux, Belleau pour un doublé, Lanen, Delguy, le Penaud argentin, et Tiberghien. Les Coujoux se contenant d’un essai de pénalité en fin de rencontre.
Bayonne (8) – Pau (12) 20 – 30
Des Palois revigorés
Maintenant on le sait, Jean-Dauger est l’antre porte-bonheur des Bayonnais qui ont eu la mauvaise idée, samedi, de délocaliser le derby pyrénéen au stade Anoeta de San Sebastian.
Mal leur en a pris, car les Palois y sont allés avec plus de cœur et d’armes pour remporter ce choc des montagnes, comme à la maison. Avec un Henry inspiré, des avants gonflés à bloc, et un Gailleton au diapason, la Section a fait la course en tête, après le premier essai signé du jeune trois-quarts centre.
Les Basques ont couru derrière, marquant par Bosch, avant de reprendre le score, au retour des vestiaires, par Ceyte (17-16), mais pour pas longtemps.
Laporte, puis Papidze, pour les visiteurs, auront le dernier mot, sortant même leur hôte du bonus défensif en fin de rencontre.
Perpignan (13) – Montpellier (9) 22 – 23
Des Cistes revenus de loin
Les Montpelliérains ont décroché une précieuse victoire, sur le fil, à Aimé-Giral, alors que les Catalans ont mené pendant tout le match.
Après une première période ennuyeuse, malgré une entame tonitruante qui a amené l’essai de Joly, les locaux ont gentiment mené à la pause (8-3). Le deuxième acte sera plus animé, grâce notamment au troisième-ligne centre Lemalu, à l’origine du deuxième essai d’Oviedo, après une chevauchée fantastique.
Reinach a répliqué mais Pelepele a renchéri pour garder l’écart au score en faveur des Perpignanais (22-10). Mais l’entrée de Coly aura pesé dans la balance finale, un essai du demi de mêlée ciste a relancé le match, avec l’appui de la botte de Garbisi pour la pénalité de la gagne, à trois minutes du terme. Dur !
L’USAP voit la Section Paloise lui passer devant, à cinq journées de la fin, qui promettent un duel à distance entre les deux clubs pour éviter cette place de barragiste pour le maintien. Quant à Montpellier, l’espoir d’un TOP 6 renaît.
Lyon (4) – Toulon (6) 23 – 27
Le gros coup des Varois
Bien plus solides en défense et en mêlée, les Toulonnais ont fait plier les velléités offensives des Lyonnais, pourtant bien armés, comme on les connaît avec Tuisova, Dumortier, Niniashvili, sous la baguette de la charnière Berdeu-Couiloud.
Mais les visiteurs étaient les plus forts, avec l’incontournable Paia’aua, auteur du premier essai, auquel a répondu aussitôt l’international tricolore Dumortier. Puis, c’était au tour de Kolbe de faire son show, juste avant de sortir sur blessure, en larmes, dans un premier acte équilibré et de haute intensité (14-13).
La deuxième mi-temps repartira également sur des chapeaux de roue, avec un essai de Waisea auquel répondra encore aussitôt Botha, avant que le duel de buteurs entre Salles et Berdeu ne complète cette course-poursuite haletante.
23-24, à l’heure de jeu, à l’avantage des Varois, dominateurs dans le dernier quart d’heure et dont le dernier ballon porté leur apportera la pénalité de la gagne, à deux minutes du terme. Toulon peut enfin croire en une qualification aux barrages.
Bordeaux (5) – La Rochelle (2) 6 – 36
La revanche des Maritimes
Après le premier acte manqué, la veille de Noël, à Marcel-Deflandre, où ils avaient fait cadeau de la partie à leurs visiteurs, les Maritimes ont corrigé le tir, au stade Matmut de Bordeaux, dans le match retour du derby de l’Atlantique.
Sans Jalibert, blessé à la cheville, les Girondins n’ont pas existé face à la vague rochelaise, emmenée par une équipe au top avant la coupe d4europe, notamment en seconde période, avec l’entrée de l’indispensable Alldritt.
Menant 6-9, à la pause, après un duel de buteurs entre Lucu et Favre, les hommes d’O’Gara ont accéléré, inscrivant trois essais, coup sur coup, tout en puissance, par Botia, Sclavi et Boudehent, décrochant un bonus offensif qui ne laissait rien aux locaux.
Une belle claque pour l’UBB qui va devoir s’accrocher pour rester dans le TOP 6 quand le Stade Rochelais assure sa deuxième place derrière le leader toulousain.
Stade Français (3) – Racing 92 (7) 13 – 17
Un hourra-derby
Fallait-il que les Parisiens soient particulièrement mauvais pour encaisser deux essais, en supériorité numérique pendant près d'une heure, après le carton jaune, puis le rouge contre le même second-ligne du Racing, Poloniati, en étant juste capable d'en inscrire un, à la dernière minute. Pitoyable !
Depuis la sortie de Parra sur blesure, sur le premier essai opportuniste de Wade (20è), le jeu de l'équipe locale a semblé en deuil autour d'un XV sans inspiration, ni solution. Contrairement aux Franciliens, au retour des vestaires, qui n'ont pas semblé souffrir d'un homme en moins pour surprendre une deuxième fois les Stadistes, par Spring, et les laisser leur courir après, en resserrant leur défense...jusqu'à l'essai de Dakuwaqa, sur le fil, pour un bonus défensif heureux.
Le drop complètement raté de Volavola, dans les arrêts de jeu (inutile puisque le bonus était déjà acquis) et dont la réception manquée de Barrée mettait fin à la partie, résume assez bien cette piètre partie de hourra-rugby.
Le plus triste derby de la soirée qui amorce la chute du Stade Français, je vous le dis.
(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)
Tous les résultats officiels du week-end >>
La semaine prochaine…
L’Europe et encore l’Europe…
Le Tournoi des VI Nations féminin partagera les affiches de sa deuxième journée avec celles des huitièmes de finale des coupes d’Europe au masculin
France TV nous concoctera un samedi après-midi copieux avec, en amuse-bouche un appétissant Toulon – Cheetah, puis en hors-d'oeuvre, un léger Irlande – France, avant de nous combler avec le plat de résistance, La Rochelle – Gloucester.
Quand dimanche la chaîne nous contentera avec un autre choc des Rouge et Noir face à une autre province sud-africaine, Toulouse – Bulls.
Le reste est à suivre sur BeIn Sports.
Au programme de la 2ème journée du VI Nations, samedi 1er avril :
Irlande – France, à 16h15 (diffusion France TV)
Écosse – Pays de Galles, à 18h30
Puis, dimanche 2 avril :
Angleterre – Italie, à 16h
En parallèle, la Champions Cup nous offrira* ses huitièmes de finale, dès le vendredi 31 mars :
Leicester – Édimbourg, à 21h
Puis, samedi 1er avril :
Sharks – Munster, à 13h30
Stormers – Harlequins, à 16h
La Rochelle – Gloucester, à 18h30 (diffusion France TV)
Leinster – Ulster, à 18h30
Enfin, dimanche 2 avril :
Exeter – Montpellier, à 13h30
Toulouse – Bulls, à 16h (diffusion France TV)
Saracens – Ospreys, à 16h
Tout comme la Challenge Cup avec au programme*, dès le vendredi 31 mars :
Bristol – Clermont, à 21h
Scarlet – Brive, à 21h
Puis, samedi 1er avril :
Toulon – Cheetah, à 13h30 (diffusion France TV)
Stade Français – Lyon, à 16h
Trévise – Connacht, à 16h
Lions – Racing 92, à 18h30
Glasgow – Newport, à 18h30
Cardiff – Sale, à 21h
(*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de BeIn Sports