Les brèves d'Ovalie - Edition n°552
Hugo boss, la classe !
TOP 14... 12è journée Pau (6) – La Rochelle (8) 20 – 29
Voguez jeunesse !
Si ce premier succès des Maritimes à l’extérieur peut être attribué au retour en force de leur capitaine Greg Alldritt, appuyé de puissants cadres comme Skelton ou Botia, il n’en reste pas moins que les clés du camion, ou plutôt la barre du voilier rochelais, a brillamment été tenue par le champion du monde des U20, Hugo Reus, décisif au pied.
Pour ce déplacement périlleux, dans l’antre du Hameau, l’international tricolore et ancien Palois, Antoine Hastoy, a été ménagé, laissant le jeune prodige enchaîner sa deuxième titularisation, après Toulouse, tout comme le jeune centre prometteur, Simeli Daunivucu, dans les radars du groupe des Bleuets.
Dans un costume de buteur sur mesure, en taille patron, Hugo a montré toute sa classe et son efficacité dans l’exercice, auteur d’un sans-faute pour corriger celles de locaux indisciplinés, et gagner son duel sur son homologue Simmonds qui avait donné le ton, d’entrée de jeu.
En moins de dix minutes, Reus passait trois pénalités pour mener la danse (3-9) quand l’Anglais lui courait derrière, égalisant à la demi-heure, après le carton jaune contre le jeune Daunivucu, bien malheureux dans son croque enjambe involontaire.
Même après l’essai d’Ezeala qui redonnait l’avantage aux Palois, juste avant la pause (14-9), Simmonds manquant la transformation, Hugo ne manquait pas la cible, dès le retour des vestiaires, pour récompenser la révolte des siens, plus agressifs (14-12).
Aux côtés de Kerr-Barlow, entre expérience et jeunesse, l’ouvreur huilait crânement la machine offensive qui amenait le premier essai rochelais, conclu par Cancoriet, après un gros travail des avants, emmenés par Alldritt et Skelton. La transformation, loin d’être un luxe, assurait l’avance des visiteurs (14-19).
Et quand Simmonds redonnait espoir aux siens, Reus ne tremblait toujours pas pour l’éteindre derrière, pas comme l’ouvreur anglais qui, face aux poteaux, manquait la pénalité de la gagne, à dix minutes du terme (20-22).
C'est donc logiquement que le dernier mot est revenu à Hugo, après un essai plein d’opportunisme et de réussite, sur une ultime attaque des Maritimes qui a vu une passe hasardeuse de Dulin être contrée et revenir dans les mains de Latu pour se terminer dans l’en-but après une somptueuse chistéra du talonneur suppléant pour Thomas qui n’avait plus qu’à s’engouffrer dans l’intervalle et marquer.
Et Hugo, le boss du match, transformait avec classe.
Une victoire référence pour les hommes d’O’Gara, en route pour une remontada sur chaque tableau, à poursuivre la semaine prochaine, à Marcel-Deflandre, en Champions Cup.
Les autres matches, en bref…
Racing 92 (1) – Castres (7) 34-30
De la confiture à ce cochon de leader
Lorenzetti a beau acheter toutes les pointures du rugby mondial – après Kolisi, Arundell et bientôt Farrell – pour tenter d’écraser le championnat de France, comme l’avait fait jadis Boudjellal avec Toulon, il y a dix ans… les Racingmen semblent manger un rugby de riche, comme des cochons.
Et samedi, sur la pelouse de l’arena parisienne, on a été servi.
Du caviar d’essai dès la première minute, avalé par les cannes de Naituvi, sur un renversement inspiré de Le Garrec. Ça commençait fort et goulument, au point que Chat offrait la première faute à Le Brun qui allait ainsi picorer des points gratuits durant toute la rencontre. Le talonneur francilien se rattrapait, quelques minutes plus tard, sur un temps fort de son pack pour le second essai. Et un troisième, de pénalité, était accordé aux avants locaux, quelques instants après, tandis que Le Brun limitait la casse, grâce à l’indiscipline des hôtes pourtant dominateurs.
19-15, à la pause, bonus offensif en poche, le second acte voyait le Racing s’envoler avec deux nouveaux essais, forts de leur pack puissant, conclus par les ailiers Habosi et Arundell. Menant 31-15, vers l’heure de jeu, les locaux allaient éructer leur avance, dans un relâchement coupable qui permit aux Castrais de revenir dans la partie, grâce à deux essais de Hulleu et De Benedittis, arrachant même le point de bonus défensif, à défaut de mieux.
Le leader s’en sort bien, avec la victoire et le bonus offensif préservé. Mais que cela manquait de tenue et de cuisson pour dévorer proprement une équipe tarnaise dont on sait le jeu indigeste quand on le laisse trop saignant.
Bordeaux (2) – Bayonne (10) 24-23
L’UBB a eu chaud
Samedi après-midi, le public du stade Chaban-Delmas a tremblé en fin de match, avant que Lucu et Jalibert ne les libèrent sur ce troisième essai transformé salvateur.
C’est que les Bayonnais ont impressionné, tenant brillamment tête à leur hôte, répondant au pied, par Lopez, ou balle en main, inscrivant deux beaux essais conclus par leurs ailiers, un en première période, par Erbinartegaray, un autre en seconde, par Baget.
De leurs côtés, les Bordelais ont semblé moins sereins que d’habitude, et ont fini par se faire doubler à l’heure de jeu, malgré les essais du premier acte, forts de leurs avants, par Coleman et Tameifuna.
Heureusement, les avants viendront mettre à mal le pack adverse en mêlée fermée et offrir les munitions nécessaires pour aller chercher cet essai libérateur, conclu par leur capitaine, Lucu.
L’UBB a eu chaud mais a su garder son sang-froid pour l’emporter. C’est bien là le signe d’une grande équipe, à sa place sur le podium.
Stade Français (3) – Clermont (9) 14-14
Misère de dernière minute
Cela devient récurrent chez les Clermontois qui ont encore laissé filer des points, et même ici la victoire, dans les dernières minutes.
Si le match nul, avec un essai partout, reflète assez bien une partie brouillonne à Jean-Bouin, il n’empêche qu’elle avait bien tourné en faveur des Auvergnats, en seconde période, alors que les Parisiens n’arrivaient à rien, avec un Henry à côté de ses pieds.
Déjà, l’essai parisien était arrivé à la dernière minute du premier acte, par Etien, avant que Fouyssac ne réponde au début du second et que Belleau ne corse la note ensuite. Il aura donc suffit d’une dernière action, sur une pénaltouche offerte par une mauvaise mêlée, pour que Weber envoie son ailier, Dakuwaqa, à dame derrière un ballon porté.
De quoi s’arracher les cheveux, pour Urios, à défaut que ses hommes ne s’arrachent pour préserver une victoire à l’extérieur cruciale pour raccrocher le wagon du TOP 6. Samedi, c’est bien Paris qui a gagné deux points.
Toulouse (4) – Lyon (13) 45-0
Allo, le Lou ?
Inutile de vous dire que les Lyonnais n’ont pas existé dans la partie. Le Lou s’est fait dépecer après avoir été criblé de sept essais par un Toulouse criant de facilité, surtout en seconde période.
Marchand, Ramos, Meafou, Lebel, Ramos, Mauvaka et Dupont, dans l’ordre des marques.
Toulouse est bien relancé dans sa saison, prêt à confirmer son hégémonie en Champions Cup, la semaine prochaine, en Irlande du Nord. Quant au Lou,
Perpignan (11) – Oyonnax (12) 27-12
L’USAP, le moral au beau fixe
Aimé-Giral redevient une forteresse après cette cinquième victoire d’affilée à domicile des Catalans qui sortent de la zone rouge, passant même devant leur adversaire du jour.
Une rencontre dominée par les locaux, face à des Oyomen particulièrement indisciplinés (3 cartons jaunes), surtout en première période où les hommes d’Azéma ont inscrit deux essais en cinq minutes, par Veredamu et Van Tonder.
Les visiteurs ont réagi, en fin de chaque période, par Bettencourt et Bouraux, tandis que Fa’aso’o assurait la victoire, avant l’heure de jeu, avec le troisième essai maison.
Montpellier (14) – Toulon (5) 27-17
Soulagement
Les Montpelliérains ont pansé leurs plaies, dimanche soir, en clôture de cette journée, comme ils ont soigné leur jeu pour venir à bout de Toulonnais moins entreprenant qu'eux. À moins que les hommes de mignoni aient eu pitié d'eux, à l'image de la passe téléphonée de Gigashvili, dans ses 22, facilement interceptée par Serfontein qui envoyait Van Resburg à dame et libérait une partie tendue.
C'est que le MHR, lanterne rouge du championnat, jouait gros. Et malgré une belle entame, avec un bel essai de Doumayrou, l'avance n'était que de sept longueurs à la pause (13-6), serrant les rangs et les fesses en défense, face à des Toulonnais qui semblaient feindre l'agressivité. Willemse entérinait la vcitoire avec un troisième essai, pour un bonus offensif éphémère, aussitôt enlevé par Priso, sur l'action d'après. Faut pas non plus exagérer !
Comme quoi, il y avait la place pour mieux faire côté toulonnais. Quatre points logiques pour les hommes de Collazo, qui respirent un peu, à quatre points du Lou blessé.
(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)
Tous les résultats officiels du week-end >>
La semaine prochaine…
L’Europe enchaîne ses deux derniers rounds…
Place aux coupes européennes et leurs verdicts pour les qualifications en huitième de finale, sur les deux prochaines semaines.
Les quatre premiers par poule seront qualifiés. En champions Cup, chaque cinquième sera relancé en Challenge.
Les places seront chères ! Toulon, Racing 92, Stade Français et le champion en titre rochelais ont du souci à se faire. Malheur aux perdants !
Au programme* de la 3ème journée de Champions Cup, le vendredi 12 janvier :
Northampton – Bayonne (3) à 21h
Puis samedi 13 janvier :
Lyon – Connacht (1) à 14h
Exeter – Glasgow (3) à 14h
Toulon – Munster (3) à 16h15 -> FR2
Bristol – Bulls (1) à 16h15
Leinster – Stade Français (4) à 18h30
Stormers – Sale (4) à 18h30
Ulster – Toulouse (2) à 21h
Cardiff – Harlequins (2) à 21h
Enfin, dimanche 14 janvier :
Bath – Racing 92 (2) à 14h
La Rochelle – Leicester (4) à 16h15 -> FR2
Bordeaux – Saracens (1) à 18h30
S’agissant de la Challenge Cup et les 6 autres clubs du TOP 14, veuillez consulter le site officiel de l’EPCR qui vous en détaillera le programme.
Retransmission France TV, samedi 13 janvier à 14h : Clermont – Scarlets (3)
(*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de beIN Sports
Du côté de l’Élite 1 féminine
Retrouvez tous les résultats* et le programme sur : >> site FFR : competitions-elite-1-feminine
(*) Faute de suivi médiatique en direct, je ne commente plus les résultats
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