Aux diables le Grand Chelem !

VI nations, le match du week-end :   Pays de Galles – France        16 – 9

C’est sans surprise mais non sans frayeur que les gallois empochent leur onzième grand chelem du tournoi, à une performance près des anglais qui en détiennent douze quand nous, français, en tenons seulement neuf !

Les bleus n’ont pas réussi à transpercer le rideau défensif des diables rouges bien décidés à repousser toute attaque des tricolores. Ce n’est pas faute d’avoir eu des occasions et de belles, ma foi, pour qui voulait bien croire en un miracle du XV de France.

Fofana, Fritz, Buttin et même Harinordoquy ont failli, à tour de rôle, donner tort à tous les détracteurs de mon espèce qui ne voyaient pas comment cette équipe chamboulée à tout bout de champ pourrait se sortir de la fougue galloise. Oui mais ils ont failli, du verbe faillir, échouer ou tomber dans les vapes, celles du Millénium Stadium de Cardiff en ébullition. Ils ont même gâché les quelques munitions intéressantes de la partie, et notamment celle de notre meilleure arme en troisième ligne qui a bouffé littéralement la feuille de match à vingt minutes de la fin.

Alors je ne vais pas blâmer plus les joueurs d’autant que leur prestation n’a pas été totalement mauvaise. Loin de là ! L’entame des bleus est même des plus satisfaisantes du tournoi, malheureusement  pas récompensée à sa juste valeur par manque de lucidité et d’efficacité sans doute. En face, le XV du Poireau n’a pas su beaucoup mieux renverser la défense française bien en place. Un seul essai dans la rencontre contre trois dans les précédentes. C’est déjà une victoire pour nous, et je ne vais pas cracher dessus, rassurez-vous !

Mais bon, il faudra juste qu’un jour quelqu’un m’explique tout de même ce coaching. Il me laisse… Quoi, je me suis déjà exprimé dessus ? Oui mais là, ça me démange encore ! Que Beauxis démarre avec Yachvili en charnière, pourquoi pas, j’aime bien le biarrot, d’autant que son jeu se lit bien et me permet de bien comprendre ce qui se passe dans la mêlée ou dans les rucks. Je regarde à gauche, je regarde à droite, je regarde à nouveau à gauche, je regarde à nouveau à droite, ben… qui c’est qui a piqué le ballon ? Non, mais je l’aime bien pour de vrai Yach’ ! Cela dit, je comprends mieux maintenant pourquoi il a les faveur de PSA, notre auto manager. Ben oui, Yach c’est le demi de mêlée Hybride du XV de France, un coup diesel, un coup avec du jus !

Quant à Beauxis, il me laisse perplexe. Ce doit être son regard livide, imperturbable dans toutes ses actions qui semblent aussi automatisées que la machine X33 au poste d’ouverture des portières de la nouvelle C3 à l’usine d’Aulnay. Premier ballon, je tente le drop, deuxième ballon, je tape devant à plus de cinquante mètres. Ah oui, j’oubliais... ! Il faudrait peut-être lui changer le programme, coach !

Mais ce qui me fait sourire, à défaut de me faire dresser les poils sur les bras – le match était sans enjeu je vous le rappelle et puis ça peut être dangereux pour mon entourage – c’est la stratégie des dominos à laquelle s’est livré mon sélectionneur préféré. Poitrenaud se blesse, je fais rentrer Buttin à l’arrière, que je décale ensuite à l’aile pour laisser la place à Trinh Duc, l’ouvreur, avant que Parra, le demi de mêlée,  ne remplace, lui, Beauxis à l’ouverture. Tiens, curieux, cela me rappelle quelqu’un !

Ok, j’arrête d’être mauvaise langue et je vais traîner les guêtres de mes diatribes ailleurs !

BRAVO aux gallois pour ce beau grand Chelem qu’ils méritent amplement même s’ils n’ont pas livré ici leur meilleur match. Ils rejoignent les anglais sur la plus haute marche du palmarès du tournoi avec 36 victoires, alors que les français n’en comptent que 25 (oui mais ils n’ont pas participé depuis le début, voir article du 7 mars).

Bravo aux anciens bleus qui ont fait leurs adieux sur cette fausse note mais avec beaucoup d’émotion. On n’oubliera pas leur parcours avec l’équipe de France, de grands hommes qui ont effleuré le sublime en Nouvelle-Zélande. Rien que pour ça, MERCI ! … Merci, Nallet, Bonnaire, Servat, Picamoles… ah, non, pas Picamoles !

Quant à notre XV tricolore de demain, la route est encore longue avant ce mondial en Angleterre. Reste plus pour PSA qu’à fabriquer la bonne bécane qui roulera dessus avec la meilleure mécanique de jeu qui soit. Pour cela, il a les meilleurs ouvriers de France et la tournée en Argentine pour regagner ma confiance.

En attendant, moi, je reste avec ma Renault et ma mauvaise humeur ! :)

Italie – Ecosse                        13 – 6

Les italiens ont réalisé un match sans bavure pour tenir à distance des écossais assez maladroits et peu entreprenants. Un essai aura suffi pour les ritals qui infligent la deuxième cuiller de bois au XV du Chardon qui n’a pas été dans le coup durant tout le tournoi.

C’est donc mérité et cela récompense le long travail de la Squadra Azzurra entamé depuis la dernière coupe du monde par Nick Mallett et poursuivi par notre Jacques Brunel national.

Angleterre – Irlande              30 – 9

Mais non, mais non, ils ne sont pas morts, les rosbifs pour qui en douterait encore depuis leur victoire au Stade de France !

Les irlandais ont payé cher à Twickenham la bonne forme retrouvée des anglais. Le pack anglais était décidément trop fort à tel point que les irlandais à la faute encaissent un essai de pénalité. Le deuxième n’est pas loin mais ne sera pas nécessaire car Youngs parviendra à passer la défense irlandaise assommée par une domination locale évidente.

Trop fort le XV de la Rose qui s’est piqué de voler la vedette au XV du Trèfle le jour de sa Saint Patrick !

L’Angleterre prend la deuxième place quand la France se place seulement quatrième derrière l’Irlande qui a un meilleur goal-average.  Misère !

Tous les résultats officiels du week-end >>  

La semaine prochaine…

Le TOP XIV reprend ses droits... de télé avec tous ses internationaux, enfin !

Au programme, à 6 journées du dénouement final pour les places de barrages et de reléguables :

Vendredi soir

v      Bordeaux – Toulouse  (C+ sport, 20h45) : Bordeaux pour ne pas descendre !

Samedi

v      Clermont – Perpignan  (R+, 14h15) : des catalans à la merci des jaunards !

v      LOU – Biarritz  (R+, 14h15) : le match de tous les dangers ou de la dernière chance !

v      Castres – Montpellier  (R+, 14h15) : pour un barrage à domicile !

v      Paris – Agen  (R+, 14h15) : pour une place au soleil du top 6 !

v      Toulon – Racing Métro  (C+, 16h15) : préserver sa place ! 

v      Bayonne – Brive  (C+ sport, 20h45) : pas le droit de perdre !