Un patron à réaction !

CHAMPIONS CUP... 4ème journée                Clermont – Exeter     42 – 10

Rien de tel qu’une pirouette…

Tout en chanson, et en canon, pour retomber sur ses pieds quand jusque là tout partait... en cacahouète.

Voilà comment j'ai envie de résumer ce soir le club du Michelin, en drôle de patron du rugby français, depuis la fin de la Coupe du monde.

Exaspérant… Enthousiasmant.

Il était un Bibendum, pirouette, cacahouète

Il était un Bibendum...
qui était un drôle de patron (bis)

Sa maison fait un carton, pirouette, cacahouète 
Sa maison fait un carton...
plein d’abonnés tous enflammés. (bis)

Le prochain qui s’y rendra, pirouette, cacahouète 
Le prochain qui s’y rendra...
se prendra une bonne raclée. (bis)

Les Toulonnais y sont allés, pirouette, cacahouète 
Les Toulonnais y sont allés...
et lui ont mis une bonne raclée. (bis)

Il s’en est raccommodé, pirouette, cacahouète 
Il s’en est raccommodé...
en battant Brive à Amédée. (bis)

La victoire s'est envolée, pirouette, cacahouète 
La victoire s'est envolée...
à Exeter, l’week-end dernier. (bis)

Ce patron à réaction, pirouette, cacahouète 
Ce patron à réaction... 
s’est rattrapé à coups d'essais. (bis)

L’histoire n’est pas terminée, pirouette, cacahouète 
L’histoire n’est pas terminée.

Voyez, moi aussi je sais jouer au con... en bon auvergnat !

Plus sérieusement…

Dans la poule 2, dimanche après-midi, seul match que j’ai pu voir sur notre chère chaine nationale, plus accrochée à sa publicité qu'à un bon commentaire, Clermont a disposé donc des anglais d’Exeter avec la manière et le bonus offensif (42-10). Wouahou !

5 essais de belle facture qui ont effacé d’un trait la belle entame des Rosbifs, plus agressifs, avant que Strettle, insaisissable et éblouissant, ne donne le « la » d’une leçon de rugby à venir à la mode auvergnate. Lapandry, parfait tout le match, Vahaamahina, élu homme du match pour France 2 (mouais), Fritz Lee, indispensable franchisseur, puis Davies, centre généreux de retour parmi les siens, complèteront la récolte d’essais des Clermontois qui reprennent enfin leur destin en mains.

Dans l’autre match, la veille, Bordeaux a également brillé pour sa première à Chaban-Delmas face aux Ospreys (33-27), non sans quelques frayeurs en fin de rencontre, laissant son adversaire prendre le bonus offensif après l’avoir décroché dix minutes plus tôt, singeant ainsi son compatriote Clermontois face à ces mêmes Gallois.

Une prestation de qualité, pleine d’envie, de combativité et de folie, paraît-il, qui relance les Bordelais dans cette poule et va obliger les Jaunards à s’employer lors du prochain rendez-vous à Chaband-Delmas, début janvier, pour le compte du match en retard de la première journée.

En attendant ce sont les Ospreys, avec un match de plus qui conservent la tête provisoirement devant les Clermontois.

Dans la poule 1, dimanche, Toulouse a craqué chez lui à Ernest Wallon face aux Irlandais de l'Ulster (23-25), se privant de toute chance de disputer un quart de finale au printemps. Les Toulousains ont couru après le score toute la rencontre, les essais de Fickou puis de Picamoles ne suffisant pas à compenser leur indiscipline et une défense perméable qui a encaissé trois essais.

Dans l’autre rencontre, samedi après-midi, Oyonnax a pris une belle raclée chez les Saracens (55-13), se délitant petit à petit pour exploser complètement en seconde période, encaissant 8 essais dont un triplé de Ashton en pleine forme. Si l’honneur a été sauf par l’essai de Vainikolo, la qualification est d’ores et déjà hors d’atteinte pour les Oyomen, avec trois défaites, comme pour les Toulousains.

Les Sarries font désormais la course en tête, un pied et demi en quart de finale avec seuls les Ulstermen à leurs trousses.

Dans la poule 3,  le Racing 92 a bien géré son match retour vendredi soir face à son principal concurrent Northampton (9-9), décrochant un nul qui place les Franciliens en tête de leur poule, avec un match en retard et leur destin bien entre les mains.

Une rencontre néanmoins fermée et ennuyeuse qui montre combien l’effet Carter n’a été que de courte durée.

Quant aux  Scarlets, déjà éliminés, ils n’ont mis qu’un petit point d’orgueil (de bonus défensif) pour éviter que Glasgow ne l’emporte plus largement en terre galloise (6-9).

Décidément, cette poule n’aura pas pondu de beau jeu, et pas même un essai à se mettre sous ses dents.

Dans la poule 4, samedi, le Stade Français a définitivement enterré Trévise à Jean-Bouin (40-14) en une heure de jeu, inscrivant 8 essais avant de se relâcher et laisser les italiens sauver l’honneur par deux fois.

Dimanche, Leicester a enchainé sa quatrième victoire consécutive face au Munster (17-6), se plaçant ainsi largement en tête de la poule, un bon pied en quart de finale, obligeant les parisiens à un sans faute pour espérer lui couper l’herbe sous le pied.

Enfin, dans la poule 5, samedi en début de soirée, Toulon a montré qu’il avait de la ressource pour venir à bout en terre dublinoise du Leinster (16-20). Menés une bonne heure durant par des Irlandais qui ne s’avouaient pas vaincu, les Toulonnais ont pilonné leur défense en seconde période, ne récoltant à regret que trois essais au final quand le quatrième leur tendait les bras.

Dommage car ce point laissé en route risque de manquer au bout du compte pour rattraper les Wasps, seuls en tête, après s’être vengés de leur défaite la semaine passée chez eux face à leurs compatriotes de Bath, les guêpes londoniennes l’emportant à l’extérieur à leur tour (10-36).

Une lutte à trois va s’opérer jusqu’au bout pour décrocher la première place directement qualificative, car la seconde ne risque pas de se positionner parmi les meilleures.

Verdict dès le match en retard du 10 janvier 2016 entre Toulon et Bath, le perdant se voyant quasi éliminé.

Tous les résultats officiels du week-end >> 

En ce qui concerne la Challenge Cup, vous trouverez également tous les résultats sur le site officiel de l’EPCR.

Tout ce qu’il faut retenir, c’est que nos 7 clubs tricolores engagés ont plutôt la tête tournée au championnat et un maintien qui passe souvent par des impasses en Coupe d’Europe.

Seul Grenoble semble jouer le jeu et être à niveau avec une réelle chance de se qualifier.

Pour Castres, Montpellier et Brive, avec des prestations en dents de scie, c’est très compromis.

Quant à Pau, Agen et La Rochelle, circulez y a rien à voir, il sont déjà éliminés.

La semaine prochaine…

C’est Noël, oui d’accord !

Mais le rugby ne s’arrête pas pour autant de rebondir.

Le TOP 14 profite de l’entre deux fêtes pour nous offrir son traditionnel Boxing Day, ce dimanche d’après-Noël que Canal+ transforme en rugby-cocooning pour le bien de ses abonnés mâles, une série de cadeaux qui se déballent à 14h pour se ranger 9 heures plus tard, sans bouger son cul du canapé, ni toucher à la télécommande.

Elle n’est pas belle la vie ?

Ca commence dès 14h donc, ce dimanche 27 décembre, sur Canal+ avec :

• Oyonnax – Stade Français : ça sent le gouffre.

Pour enchainer ensuite dès 16h, et toujours sur Canal+ (en multiplex) ou bien sur Rugby+ par canal :

• Pau – La Rochelle : pour un bon bol d’air.
• Montpellier – Agen : à chacun son destin.
• Castres – Brive : inversons les rôles.
• Bordeaux – Grenoble : carrément devant.

Terminant la soirée, sans changer de chaîne, par deux affiches de haut de tableau, une vraie guerre des chefs à ne rater sous aucun prétexte, plateau repas requis :

• Clermont – Racing 92, 18h : se faire la peau d'un leader.
• Toulouse – Toulon, 21h : en rouge et noir de prestige.

 Quelle journée mes amis !