Les brèves d'Ovalie - Edition n°198
Alléluia ! Le jeu du Racing est vivant !
CHAMPIONS CUP... 3ème journée Racing 92 – Northampton 33 – 3
Louanges à toi, Seigneur Carter !
Source de génie éternel,
Ton jeu ouvert a fait rejaillir
Des flots d’essais sur Colombes.
Ils sont venus nombreux les pèlerins franciliens, samedi après midi, à la grande messe du stade de Colombes pour célébrer ce premier miracle du prodige Dan Carter sur l’autel qu’on lui a élevé depuis son arrivée en France.
Une résurrection extraordinaire qui a sorti le jeu parisien de sa maladie défensive que l'on croyait incurable, qui l’a relevé même de son fauteuil où il se laissait mourir en ballon mort.
Rien qu’en apposant ses mains sur chaque ballon, le jeu du Racing s’est relevé et a marché droit, devant un peuple émerveillé, criant de joie en ce jour nouveau d’espérance.
Durant 80 minutes, Dan Carter a multiplié les passes parfaites, transformé les essais en points, dans un esprit sain, une sérénité hors du commun qui a métamorphosé ses compagnons de route, unanimes :
« Par Dan Carter, nous sommes sauvés, l'Esprit du jeu nous anime. »
Le premier d’entre eux, le plus fidèle, Henry Chavancy, a été le premier justement à recevoir son offrande au bout d’un quart d’heure d’office.
Cinq minutes plus tard, Eddy Ben Arous concluait avec une foi inébranlable une procession de pick-and-go, péché mignon des avants franciliens que Dan Carter absolvait d’un signe de pied divin.
Et quand les Racingmen ont été en difficulté, sur un temps fort anglais, Hanrahan inscrivant alors les seuls points des siens sur une pénalité, l’aura du prodige a suffi pour voir Brice Dulin intercepter miraculeusement le ballon à deux mètres de sa ligne et traverser tout le terrain dans une course folle pour inscrire le troisième essai d’un Racing qui marche sur l’eau.
En seconde période, la cour des miracles du stade Yves du Manoir nous a offert deux nouvelles illuminations.
Une première dès l’entame, par Tameifuna, un jeune pilier néo-zélandais prometteur, qui avec ses 140 kilos a résisté aux charges de tous les Saints pour adresser une passe après contact sublime à Brice Dulin qui n’a eu plus qu’à entrer dans l’en-but pour son deuxième essai, celui du bonus offensif pour le Racing.
Une seconde en fin de rencontre, alors que le messie Carter n’était plus sur la pelouse, par Rokocoko, le vieux roublard fidjien à l'aile, qui a attiré à son tour sur lui la défense des Saints pour offrir un caviar à Imhoff qui croisant sa course n’a eu plus qu’à filer entre les perches pour aplatir le cuir.
5 essais à rien, la messe est dite.
« Alléluia ! Le jeu du Racing est vivant ! ... Louange à toi, Seigneur Carter ! »
Que l’on voudrait nous faire croire !
Car derrière la lumière du prodige All Black, Dieu vivant descendu sur la terre de l’hémisphère nord apporter la bonne nouvelle au Racing, il est une tout autre réalité de ce match où seuls des hommes de l’ombre ont produit un travail éblouissant.
Comme ce pilier hors norme, sans doute futur All Black en devenir, Ben Tameifuna qui n’a cessé d’avancer balle en main et a largement contribué à l’essai de son compagnon de ligne, Eddy, comme le reste du pack avant.
La beauté du jeu offensif local n’est pas venue uniquement du jeu éclairé de Carter, mais surtout des multiplications des courses incessantes de Rokocoko qui avec le flair et la vista d’un Chavancy ou d’un Dulin, a mis le feu dans la défense anglaise.
N’empêche qu’il aura quand même fallu l’arrivée de Carter pour qu’il trouve l’interrupteur du jeu des Racingmen et leur allume la lumière.
Et là on peut dire que samedi on y a vu plus clair… Whaou !
En bref…
Dans la poule 1, Toulouse et Oyonnax ont pris chacun une leçon de rugby, ce week-end, qu’ils ne sont pas prêts d’oublier, encaissant chacun sa deuxième défaite, lourde de conséquence.
Le premier a subi vendredi soir la loi des Irlandais de l’Ulster (38-0) sans exister une minute après les sorties prématurées sur blessure du talonneur Flynn et de l’homme à tout faire Picamoles.
Le second a déclenché dimanche après-midi devant son public la foudre des Saracens (10-45) qui font désormais seuls la course en tête dans cette poule.
On voit mal comment l’un de nos deux clubs tricolores pourrait ici accrocher une deuxième place qualificative, à moins d’un miracle.
Dans la poule 2, samedi soir, Clermont a été incapable de se hisser au niveau de son adversaire à Exeter (31-14). Les anglais ont imposé leur puissance et leur rythme après avoir été mené contre le cours du jeu en première période (2 essais clermontois). Trop de placages manqués, une errance défensive et surtout une ligne d’arrières orpheline de créativité offensive avec un Strettle bien seul. Quant à cette suffisance au point de laisser une fois encore l’adversaire repartir avec un bonus offensif, c’est abusé !
Dans l’autre rencontre, au même moment, Bordeaux a limité la casse chez les Ospreys (19-16) en décrochant un point de bonus défensif, dans un match qui n’était pas beau à voir paraît-il. Tant mieux, je ne l’ai pas vu.
Avec un match en moins (qui les opposera début janvier), les Clermontois et les Bordelais, ferment la marche dans cette poule et jouent désormais gros dès le match retour la semaine prochaine à domicile.
Dans la poule 3, le Racing 92 est en tête avec un match en retard et deux victoires bonifiées, juste devant son adversaire du week-end. Le pied !
Quant aux Scarlets, les gallois sont d’ores et déjà éliminés après une troisième défaite consécutive à Glasgow (43-6). Les Ecossais, eux, restent dans la course aux quarts de finale avec leur match en moins qui se jouera en janvier à Colombes.
Dans la poule 4, samedi, le Stade Français n’a fait qu’une bouchée, comme on pouvait s’y attendre, de Trévise en Italie (17-50). Un succès bonifié qui arrive à point nommé pour repartir dans cette compétition et espérer décrocher une deuxième place qualificative derrière les anglais qui semblent intouchables.
Car dans l’autre rencontre, Leicester est allé s’imposer au Munster (19-31), une deuxième déconvenue dans l’antre dite imprenable de Thomond Park après Clermont l’an dernier. Rien de rassurant pour les provinces irlandaises quand on sait que la plus prestigieuse d’entre elles vient d’être éliminée.
Car dans la poule 5, dimanche après midi, un triple champion d’Europe en a masqué un autre.
Toulon a fait subir une troisième défaite éliminatoire à la province du Leinster (24-9) dans un match fermé où le pack d’avant toulonnais s’est illustré à l’image de Stefen Armitage qui a inscrit un doublé.
Le rugby irlandais est au plus mal, ce qui n’augure rien de bon pour le XV du Trèfle au prochain Tournoi des VI nations. Par contre le XV de la Rose promet, lui, quand on voit les clubs anglais dominer toutes les poules de la Coupe d’Europe.
C’est au tour cette fois des anglais de Bath de rejoindre leurs compatriotes des Wasps en tête de cette poule après les avoir battus sur le fil dimanche en clôture de cette troisième journée (23-25), une victoire à l'extérieur qui va obliger le tenant du titre varois de faire un sans faute désormais jusqu’au bout.
Tous les résultats officiels du week-end >>
En ce qui concerne la Challenge Cup, vous trouverez également tous les résultats sur le site officiel de l’EPCR.
La semaine prochaine…
On prend les mêmes et on recommence…
"Mais cette fois, on va chez toi !"
La Champions Cup nous propose les matches retour de ceux de ce week-end pour une quatrième journée qui nous promet des combats sans merci.
A suivre, pour commencer vendredi 18 décembre :
- Northampton – Racing 92, 20h45 (beIN) : on en redemande !
Puis samedi 19 décembre :
- Saracens – Oyonnax, 14h (beIN) : l’autre joue ou la fesse ?
- Stade Français – Trévise, 16h15 (beIN) : attention à trop de facilité !
- Leinster – Toulon, 18h15 (beIN) : une question d’honneur sans doute,
- Bordeaux – Ospreys, 18h15 (beIN) : une dernière chance.
Enfin, dimanche 20 décembre :
- Toulouse – Ulster, 14h (beIN) : taper fort,
- Clermont – Exeter, 16h15 (Fr2) : tant à se faire pardonner.
S’agissant de la Challenge Cup et les 7 autres clubs du TOP 14, veuillez consulter le site officiel de l’EPCR qui vous en détaillera le programme.