Des Bleus à la belle étoile, le seul mondial de Novès
On ne saura jamais !
Combien d'entre nous pestent devant le fiasco des Bleus depuis l'éviction ubuesque de Guy Novès ?
On ne saura jamais ce qu'il aurait fait au Japon !
Par contre, personne ne se fait d'illusions sur ce qu'il adviendra de la sélection de jacques Brunel au mondial nippon.
Toute ressemblance avec l'épopée des Bleus de Philippe Saint-André en Angleterre ne saurait être fortuite... mais plutôt fort de café.
Nous voilà repartis pour un mauvais tour, une nouvelle humiliation.
Merci Laporte, merci Simon !
Si seulement Pedro avait réellement enlevé les Coqs de Saint-André, ce 15 juillet 2015, Novès serait sans doute du voyage au pays du soleil levant, les Bleus auraient relevé la tête autrement depuis quatre ans, Camou serait encore vivant, qui sait...
On ne saura jamais !
Il ne nous reste que nos yeux pour pleurer... ou pour lire !
Car dans la fiction des Bleus à la belle étoile, Novès aura eu, malgré tout, sa coupe du monde.
Comme un ultime hommage... Merci Antonio !
(extraits)
Mercredi 12 août 2015, du côté de Casteljaloux.
Quatre semaines plus tard, la nouvelle tombe. En direct de BFM TV, Pierre Camou annonce que l’équipe de France participera à la Coupe du monde avec un nouveau groupe mené par Bernard Laporte. Une proposition de Mourad Boudjellal qui a convaincu le comité de direction de la fédération, tous s’accordant à dire que Guy Novès n’était pas encore prêt pour relever le défi. [...]
Ça bout dans les têtes au Café des sports.
« Bah, je ne comprends pas. Pourquoi c’est pas le nouveau sélectionneur, celui qui prend la relève de Saint-André, là ? Merde, c’est qui déjà ?
— Novès, Michel ! On en a débattu tout le mois de juin. C’est vrai que c’est curieux.
— C’est un coup de Camou, ça !
— Hein ? Je ne comprends pas, Robert.
— Bah, réfléchis ! Qui c’est qui se représente l’année prochaine à la présidence de la fédé ?
— Euh…
— Camou ! Suis un peu, Michel !
— Ah bon ? Encore ?
— Comme tu dis ! Si les dinosaures avaient inventé la Fédé ils n’auraient jamais disparu, j’te le dis moi.
— Ahah ! T’es con, Robert !
— N’empêche, qui c’est qui se présente face à lui pour le faire tomber ?
— Laporte !
— Exactement ! Au moins toi tu suis, Dédé ! Si Laporte se plante avec son équipe bis, il en sera à son deuxième échec en Coupe du monde après 2007. Et ça, c’est tout bon pour Camou.
— ‘tain ! Mais il est con Boudjellal d’avoir proposé Laporte !
— Il n’est pas con, il est fou, je t’ai déjà dit. Il y croit dur comme fer… que Laporte va y arriver. C’est un doux rêveur ce Mourad !
Les Bleus y croient. Au Café des sports aussi.
« Ils vont le faire ces cons ! »
Il reste un quart d’heure. Mais les organismes sont touchés et les efforts à produire sont colossaux, voire inhumains. Et quand le plus gros des Vunipola explose deux défenseurs, Louis se sacrifie pour le pousser en touche avant qu’il n’offre une nouvelle balle d’essai à son ailier qui n’attendait que ça.
Le Toulousain doit sortir sur civière, une côte cassée sans doute. Guy Novès opère alors un changement curieux puisqu’il place Mathieu Bastareaud en troisième ligne centre.
« Mais ce n’est pas mon poste, coach !
— Joue comme d’habitude, ça fera l’affaire ! » le rassure le nouveau sélectionneur.
Embarrassés, ne sachant comment rebondir, les interviewers se tournent alors vers Guy Novès.
« Guy ! Pour votre première en tant que sélectionneur des Bleus, une finale de Coupe du monde, c’est presque déjà la consécration. »
Un livre à lire ou à relire avant la prochaine coupe du monde.
Histoire (drôle) de sortir de la sinistrose et voir le destin des Bleus en rose.
Histoire de se réconcilier avec eux et nos valeurs une fois pour toute !