Les brèves d'Ovalie - Edition n°350
Suspense à tous les étages
TOP 14... 22è journée Bordeaux – Castres 12 – 16
Le film du week-end
Cette 22ème journée de TOP 14 a été complètement folle.
Avec des retournements de situations incroyables et des résultats monstrueux, à plus de six essais, jusqu’à treize à La Rochelle. Hou !
Un suspense insoutenable qui a souri à leurs hôtes, sauf pour Bordeaux, décidément en mal de phase terminale de la phase régulière.
Tout a commencé à Chaban-Delmas, justement, ce samedi après-midi, où les Castrais ont joué les « pénibles » comme à leur habitude, une stratégie bien rodée à l’extérieur qui presse, agace, agresse, use l’adversaire, l’empêchant de respirer et de mettre en place son jeu.
Et ça marche encore !
Pour la 7ème fois le CO l’a emporté hors de ses terres, inscrivant deux essais sans en encaisser un seul avec une charnière Kockott-Urdapiletta parfaite à la baguette. Serin et Broke James n’ont pas existé, ni même Jalibert quand il est entré.
Castres a mis un pied en barrages, comme Lyon qui, trois heures plus tard, a explosé des pauvres Catalans au rugby courageux mais à poil.
Lyon – Perpignan 47 – 9
Il n’y a pas eu photo tant le Lou était supérieur dans tous les secteurs du jeu, prenant de vitesse la lanterne rouge après une demi-heure brouillonne pour l’éteindre complètement en seconde période.
Six essais à rien, tout est dit. La note aurait pu être plus salée avec un peu plus de maîtrise, comme à Marcel-Deflandre, dans le même temps.
La Rochelle – Pau 71 – 21
Les Rochelais sont entrés dans la défense paloise comme dans du beurre, tartinant les essais, en veux-tu en voilà, face à un adversaire en déconfiture totale, apathique mais qui trouvera néanmoins trois fois l’en-but local quand les Maritimes auront déjà pris le large.
Dix essais à trois et un record de points pour La Rochelle qui revient enfin à hauteur des Bordelais, à cette sixième place tant convoitée.
Stade Français – Agen 25 – 22
Les parisiens n’avaient pas le droit à l’erreur pour rester dans la course aux barrages. Et ils ont tout fait pour, malgré l’acharnement de monsieur Cardona à vouloir appliquer strictement une règle, même si elle avait largement de quoi être sujet à interprétation.
Oui mais... un bras ou un coude sur le visage, c’est carton rouge, selon le réglement, qu'il nous dit, même si l’action ne semble pas dangereuse. Point.
Et mieux vaut deux fois qu’une !
Alors que le lendemain, à Toulouse, monsieur Poite argumentait exactement le contraire sur une action bien plus dangereuse qui privera Clermont de son talonneur un bon moment.
Voilà donc Paris à treize, dans un match compliqué, malgré son avance à deux essais contre un. Et pourtant, malgré cet avantage, les Agenais ont perdu tous leurs moyens, laissant Paris creuser l’écart avant de se ressaisir enfin et de décrocher le bonus défensif in-extrémis.
Drôle de match, avec trois essais de chaque côté, qui aura coûté cher aux Stadistes, perdant coup sur coup leurs deux arrières Hamdaoui et Ensor après un télescopage impressionnant.
À un point de cette fameuse sixième place, Paris peut encore y croire, quand Pau n’en finit pas de sombrer, s’invitant à la course aux barrages pour ne pas descendre.
Grenoble – Toulon 19 – 18
Les Grenoblois peuvent s’estimer heureux à la fin de la rencontre avec ce point supplémentaire synonyme de victoire et d’espoir pour éviter cette indésirable 13ème place.
Car les Toulonnais ont sabordé ce match à leur portée, sur un coup de poing aussi stupide que malheureux de Lakafia, privant les siens d’un essai (refusé à cause de son geste) et d’une équité numérique qui aurait compliqué la tâche des locaux, pas très inspirés et ne tenant que par la botte de Germain.
Deux essais pour les Varois (Savea, dont c’était le retour après sa punition, et Ikpefan) contre un pour les locaux (Visinia).
Grenoble se rapproche d’Agen, à deux longueurs, et peut encore y croire.
Racing 92 – Montpellier 26 – 25
Montpellier n’est pas passé loin d’un exploit à l’Arena de Paris La Défense et il n'y aurait rien eu à redire, comme le résume très bien Vern Cotter.
« Il n'y a rien à dire sur l'engagement physique, sur l'envie, même si sur les 10 premières minutes on les regarde un peu trop jouer. On a le match en main avant la mi-temps, et puis avec deux erreurs, ils passent devant. On répète la même chose en fin de deuxième mi-temps. Ce sont deux cartons jaunes qui nous coûtent très cher. »
Deux cartons jaunes qui permettent les deux seuls essais franciliens. Merci monsieur Ruiz ! Toujours là pour sauver ces chouchous….
Oh lala, le Clermontois est démasqué derrière sa plume, mince !
Certes, les fautes y sont, c’est comme si je n’avais rien écrit. Le Racing s’en sort bien et cela compensera sa malchance de la semaine passée au Michelin.
Mais tout de même, quelle maîtrise des Héraultais qui sont vraiment très bien dans cette dernière ligne droite de la phase régulière. Seulement, cela risque d’être très juste pour décrocher un barrage… mais pas impossible, avec ces talents-là (notamment Ngandebe et Paillaugue, auteur de deux essais sur les trois).
Le Racing, lui, a fait un bon pas vers sa qualifaction.
Toulouse – Clermont 47 – 44
Et pour terminer cette folle journée de championnat, quoi de mieux qu’un affrontement entre ce qui se fait de mieux en terme de rugby offensif français.
Et les spectateurs, en tribunes ou devant leurs télés, n’ont pas été déçus.
Quel spectacle ! Quel scénario !
Et dire que Clermont était venu au Stadium de Toulouse avec une équipe bis, mais bien encadrée.
Le retour de Penaud à lui seul valait le déplacement, comme la titualrisation de Kolbe côté toulousain. Quels essais somptueux. Cinq de chaque côté, et un nouveau triplé de l'ailier clermontois.
Et malgré 11 points d’avance et une supériorité numérique, les Jaunards ont vu les Toulousains revenir et l’emporter dans un finish explosif…
Vivement la finale au Stade de France avec ces deux-là !
À se demander pourquoi on fait des barrages. En attendant, direction Dublin pour l’un, et le Michelin pour l’autre, afin d'accéder chacun à sa finale de Coupe d’Europe.
Tous les résultats officiels du week-end >>
La semaine prochaine…
L’Europe nous livre ses demies !
On salive déjà devant les affiches…
Au programme de la Champions Cup :
- Saracens – Munster samedi 20 avril à 16h (beIN Sports)
- Leinster – Toulouse, dimanche 21 avril à 16h15 (France 2)
Au programme de la Challenge Cup samedi 20 avril:
- La Rochelle – Sale à 18h30 (beIN Sports)
- Clermont – Harlequins à 21h (France 4)
Du côté du TOP 16 féminin,
Retrouvez ici le programme de la dernière journée : >> site FFR : competitions-elite-1-feminine