Les brèves d'Ovalie - Edition n°466
La flamme et la victoire d'abord !
TOP 14... 18è journée Toulon (12) – Perpignan (13) 29 – 18
Stade Français (7) – Biarritz (14) 65 – 19
Sauve qui peut !
Il y a les promus qui s’accrochent, tant bien que mal, comme les Catalans, et ceux qui, promis à l’enfer, lâchent complètement, comme les Biarrots.
Il y a surtout ceux qui s’arrachent pour ne pas sombrer, se jetant à la mer pour remonter le classement à la force des bras et du courage, comme les Parisiens et les Varois, ces derniers sortant tout juste la tête de l’eau, quand les Stadistes français continuent de crawler comme des malades, s’approchant du port du TOP 6.
Cette 18ème journée marquera un tournant dans la course au maintien, notamment pour le club toulonnais, à l’image de sa semaine éprouvante à régler ses affaires de famille que deux de leurs enfants chéris vont quitter à la fin de la saison.
L’aîné Etzebeth aurait le mal du pays, demandant à rentrer en Afrique du Sud, quand le benjamin Carbonel aurait été invité à en voir, du pays, là où le jeu n’est pas en rade et retrouve même de sa superbe. Il aurait été ainsi bien vendu au MHR pour prendre la place d’un autre Springbok, en perte de vitesse (Pollard), et espérer devenir le héros de la saison prochaine devant Garbisi.
C’est beau de rêver, gamin, en attendant prends place sur le banc !
Du coup, Azéma a changé son fusil d’épaule et titularisé le futur Clermontois, Belleau, à l’ouverture, afin de redynamiser son groupe et son jeu dans cette longue ligne droite qui les attend pour d'abord assurer le maintien puis rêver ensuite d'exploit d’une hypothétique qualification.
On ne peut pas dire que le jeu des Toulonnais a vraiment enflammé Mayol, samedi après-midi, tout juste une énorme chistéra de Serin a fait retenir le souffle du public pour redescendre aussitôt comme un soufflé, devant l’échec de Kolbe. Mais le pragmatisme varois a été constant, en première période, grâce à Isa, insatiable pourvoyeur de ballons, en relais derrière une touche, offrant d’entrée le premier essai à Hériteau, ou se servant lui-même, derrière une mêlée conquérante, pour mener 17-6 à la pause.
Même son de cloche dès le retour des vestiaires.
D’entrée, les Catalans étaient sonnés. Isa, encore, derrière un regroupement faisait la différence. Serin écartait au large pour Kolbe qui s’illustrait enfin, décalant Cordin pour l’essai d’un bonheur et d’un bonus provisoires (24-6).
Car le réveil de l’USAP ne s'est pas fait attendre. Trois minutes plus tard, sur un mouvement d’école, Delguy trouvait la faille dans une défense locale relâchée. Tedder manquait heureusement la transformation (24-11). Vingt minutes de flottement varois auront raison des temps forts des visiteurs, animés par Tedder et un Acebes très remuant, pour un essai refusé à ce dernier et un autre accordé à l’ouvreur catalan, à dix minutes du terme (24-18).
Tout était possible, les fantômes de la défaite planant sur Mayol.
Et ce sera l’enfant prodige, sur le départ, entré à l’heure de jeu à l’ouverture, qui libèrera tout un stade grâce à une belle offrande à son seconde ligne, Roux, d’une chistéra magistrale, pour le quatrième essai d’un autre entrant, le demi de mêlée Danglo, scellant la victoire, malheureusement sans le point de bonus.
Dans un autre match sous tension, à Jean-Bouin, Paris n’a pas fait sans la dentelle et s’est libéré d’entrée, étouffant son adversaire en moins d’une demi-heure, avec pas moins de cinq essais pour mener 34-0.
Cinq autres suivront, quand les Basques feront illusion à trois reprises dans ce match, par Dyer (avant son 2è carton, donc rouge à la 51è), Cronin et Stark.
Les artilleurs parisiens dans l’ordre de tir s'appellent : Coville, Naivalu, deux fois, Hamdaoui, Waisea, Macalou, Laumape et Azagoh (le nouvel appelé de Galthié), sans oublier les deux essais de pénalité en sus.
On voit mal Biarritz se sortir de ce bourbier, un pied enlisé dans l’ornière de la PRO D2, tandis que Perpignan, à la place de barragiste pour le maintien, compte bien livrer bataille jusqu’au bout pour la céder au premier malheureux venu, entre le 7è, Paris, et le 12è, Toulon.
La course au maintien reste plus que jamais ouverte !
Les autres matches en bref…
Brive (11) – Montpellier (2) 16 – 16
Aïe Garbisi !
Carbonel a marqué des points samedi pour la prochaine saison au MHR car son futur rival a échoué là où le minot de la rade a offert la victoire à son équipe, en entrant. Tout un symbole.
En effet, Garbisi a eu la transformation de la gagne au bout du pied, après que l’entrant Guirado venait de marquer pour égaliser, après la sirène, stoppant une série de huit victoires consécutives.
Mais ce match nul n’était que justice tant aucun des deux protagonistes ne méritait de l’emporter plus que l’autre. Une partie brouillonne, de part et d’autre, qui a accouché d’un essai partout en première période (Hirèche puis Serfontein) à l’avantage des visiteurs (10-11), avant que les Coujoux ne le reprennent dans un second acte à leur main, et au pied de leur buteur, Hervé (16-11).
Jusqu’à cette dernière action, venue de nulle part, pour frustrer et nourrir les regrets des deux équipes.
Statu quo au classement, Montpellier est toujours dauphin et Brive toujours sous la menace de la relégation.
La Rochelle (8) – Clermont (10) 31 – 27
Du berger à la bergère
Rochelais et Clermontois se sont rendus coup pour coup dans un match à rebondissements.
Une première période parfaitement équilibrée où le pied de Parra, exceptionnellement à l’ouverture, a répondu à celui de Popelin, et où l’essai de Boudehent a donné la réplique à celui de Lavanini (10-10).
Quand Parra donnait l’avantage au retour des vestiaires, les locaux allaient hausser le ton, grâce à Botia, tout juste entré, puis Kerr-Barlow, vingt minutes plus tard, pour mener 24-13 à dix minutes du terme.
Dix minutes folles qui allaient nous offrir trois nouveaux essais. Un quatrième des locaux, synonyme de bonus offensif, sur un cadeau de Parra à Berjon. L’ouvreur auvergnat, coupable et vexé, allait se rattraper avec brio en livrant un caviar de passe au pied pour Rozière puis en transformant l’essai en coin, sur le fil, de Barraque pour offrir le point de bonus défensif à son équipe.
Un bon point, malgré tout, pour les Jaunards, amputés de nombreux cadres, pas à cause du tournoi (sauf pour Penaud) mais d’une infirmerie bien pleine. Quant aux Maritimes, ils recollent au peloton du TOP 6.
Pau (9) – Toulouse (6) 27 – 22
Quel Pau !
Rien ne sert d’être quinze quand on en a très envie.
Cela pourrait résumer la victoire héroïque de la Section contre les Toulousains, réduite à treize dès la 50è minute alors qu’elle menait 27 à 3, le bonus offensif en poche après trois essais de Cummins, Manu et Roudil.
Rien à dire sur la domination locale sur le XV champion, certes amoindri, mais pas dépourvu de jeu et de talents (avec Ramos, Lebel, Tolofua, Chocobares, Mallia, les frères Arnold), tant les Palois y ont mis de l’intensité avec une efficacité optimale.
Et puis, il y a eu ces deux cartons rouges, justifiés, contre les deux centres. Une droite hallucinante de Manu en règlement de compte, puis un tampon malheureux, tête contre tête, de Vatubua sur le pauvre Chocobares, envoyé à l'hôpital.
Il n’en fallait pas plus pour que les trois-quarts Haut-Garonnais profitent des espaces et reprennent le match à leur compte en moins de dix minutes. Trois essais, coup sur coup, un doublé de Delibes et un dernier de Lebel. On ne donnait alors pas cher de la peau des locaux.
Sauf que les visiteurs ont gâché un nombre invraisemblable d’occasions avec des ballons portés improductifs ou encore des maladresses coupables, pas aidés non plus par une défense maison héroïque de tous les instants dans le dernier quart d’heure.
Pau a tenu bon et s’offre un autre cador (après Clermont) pour grimper à la 9ème place, quand Toulouse subit sa sixième défaite consécutive, en nouveau triste record du club.
Castres (4) – Lyon (3) 19 – 17
Combat au sommet
Le CO et le LOU n’en finissent pas d’impressionner dans le carré de tête de ce championnat.
Le premier a durement combattu pour décrocher la victoire en dominant son adversaire, et en ne parvenant à marquer qu’une seule fois, par Combezou, juste avant la pause, tant le second a concentré tous ses efforts à défendre bec et ongle après avoir inscrit plus tôt le premier essai de la partie par son pilier, Rey.
À égalité, 7-7, au retour des vestiaires, Urdapilleta a fait le nécessaire pour punir des Lyonnais indisciplinés, dominés en mêlée (16-7), avant que le coaching de Mignoni ne redonne la possession aux visiteurs et permette à Sapoaga de réduire l’écart et Laporte d’inscrire l’essai pour passer devant (16-17).
Le dernier mot sera donné au buteur argentin, à trois minutes de la fin pour signer une victoire précieuse du CO, désormais à hauteur du LOU, sur le podium.
Bordeaux (1) – Racing 92 (5) 13 – 16
Petite vengeance
Le Racing remporte sur le fil son bras de fer chez le leader, en clôture de cette journée, après l'humiliante défaite à domicile au match aller.
Une guerre des nerfs et d'occasions manquées, de part et d'autre, pour une égalité parfaite, avec deux pénalités et un essai partout, de Tameifuna en première période, puis de Imhoff en seconde, jusqu'à la sirène et cette faute de trop de Dubié qui offrait la pénalité de la gagne à volavola.
Le leader subit sa première défaite à domicile, sans conséquence au classement (avec ce point de bonus défensif) mais pas dans les têtes. Quant au Racing, il intégère enfin le TOP 6 devant Toulouse.
(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)
Tous les résultats officiels du week-end >>
La semaine prochaine…
Le Tournoi revient !
Après une pause d’une semaine, les Bleus s’apprêtent à défier le XV du Chardon à Murrayfield, là où, il y a deux ans, les Écossais avaient brisé leur rêve de Grand Chelem.
Autant dire que le XV de France aura préparé ce rendez-vous crucial, comme une nouvelle finale sur les trois restantes.
Au programme* de la 3è journée du VI Nations, dès le vendredi 25 février, avec les Bleuets :
Écosse – France U20, à 21h (L’Équipe TV)
Puis le samedi 26 février :
Écosse – France, à 15h15
Angleterre – Pays de Galles, à 17h45
Puis dimanche 27 février :
Irlande – Italie, à 16h
(*) Tous les matches (sauf U20) sont retransmis par les chaînes de France TV
En parallèle, le TOP 14 proposera sa 19ème journée, toujours sans ses internationaux.
Au programme* donc, dès le samedi 26 février :
Clermont – Perpignan, à 17h15
Lyon – Biarritz, à 17h15
Pau – La Rochelle, à 17h15
Racing 92 – Castres, à 17h15
Brive – Toulon, à 21h05
Puis dimanche 27 février :
Montpellier – Stade Français, à 17h30
Toulouse – Bordeaux, à 21h05
(*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+
Du côté du TOP 16 féminin
Retrouvez les résultats*et le calendrier sur : >> site FFR : competitions-elite-1-feminine
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