Les brèves d'Ovalie - Edition n°500
La place dauphine à Paris
TOP 14... 12è journée Stade Français (2) – La Rochelle (3) 27 – 14
Royal à Jean-Bouin !
Cueillis à froid, samedi après-midi, dans leur antre frigorifié de Jean-Bouin, seulement chauffé par les 10.000 spectateurs, à la voix à peine allumée, les Stadistes parisiens ont bien cru qu’ils allaient encore déchanter, comme face aux Varois la semaine passée.
Tu m'étonnes !
Les Maritimes ont emprunté la voie royale pour clouer d’entrée leurs hôtes, aculés dans leurs 22 sur un coup de pied de pression bien senti de Dulin, Alonso arrachant le ballon des mains de Briatte pour inscrire le premier essai du match, en moins de deux minutes.
Les hommes en rose ont néanmoins réagi, douze minutes plus tard, sur un ballon porté par Ivaldi jusqu’à l’en-but rochelais, derrière une touche bien relayée par Macalou. De quoi recoller au score (5-8) et redonner espoir dans une partie mal barrée.
Car le jeu restait toujours à la main des visiteurs, et les points au pied de leur buteur, Hastoy, qui enquillait les tours de botte entre les perches, comme des tours de carrousel, au pied de la tour Eiffel.
Deux tickets de pénalité pour un pont de neuf longueurs d’avance (5-14).
Tout était à reconstruire dans le cœur du jeu de Paris. Et c’est sur une percée monumentale de Delbouis, depuis son camp, à cinq minutes de la fin du premier acte, qu’une voie s’est alors ouverte, par la ligne 7 de Macalou, dans le dos de la défense rochelaise, sur un coup de pied du métronome Segonds jusqu’à la station d’en-but. 15-14, après la transformation...
Terminus tout le monde descend !
Dès lors, le second acte de cette pièce de théâtre, à rebondissements d’un ballon ovale, allait mettre sur leur cul les visiteurs champions d’Europe, médusés.
À peine cinq minutes après l’entracte, le bon neuf, Parra, autre métronome, desservait toujours la ligne 7, d’un même coup de pied millimétré pour un troisième essai parisien, cette fois refusé pour une poussette de Macalou sur Dulin avant de se saisir du ballon.
Qu’à cela ne tienne, dès l’action suivante, sur une touche sur ses cinq mètres, le Maritime Bourgarit offrait la balle d’essai à Briatte, après avoir lobé son sauteur. Un prêté pour un rendu, après le cadeau du troisième-ligne parisien en début de match (20-14).
Jusqu’à la dernière minute, Paris érigeait des nouveaux remparts sur la ligne de la défense, un œil au guet de l’horloge tournant en sa faveur, l’autre au guet de ses orfèvres à la charnière, écartant le jeu au large. Une passe sautée de Segonds et Etien concluait sur son aile l’essai du bonus offensif.
Une quinte royale de points qui fait de Paris le nouveau dauphin.
Juste pour 24h, le temps que son voisin francilien ne lui reprenne la seconde place.
Les autres matches en bref…
Clermont (10) – Montpellier (5) 19 – 14
Dans la douleur
Les Clermontois ont assuré l’essentiel en disposant du champion de France au Michelin, après une partie tendue et bourrée de maladresses. À l’image de leur buteur, Plisson, manquant l’immanquable face aux perches et réussissant finalement à prendre le dessus sur son vis-à-vis Foursans.
Côté jeu, la défense a pris le pas sur l’attaque qui n’a accouché que d’un seul essai, de part et d’autre, Godener, pour Clermont, répondant en force à Bridge, auteur d’un essai heureux aux rebonds facétieux, en début de seconde mi-temps.
Il y avait largement mieux à gagner, au score et dans la manière. Finalement, la bonne affaire est pour le MHR qui repart avec un point de bonus défensif.
Bordeaux (8) – Brive (14) 33 – 13
Quand le nombre fait la force
Après avoir tenu 25 minutes et inscrit les premiers points, par sa nouvelle recrue, Sanchez, les Coujoux se sont fait déborder, par deux fois, en infériorité numérique, en première période sur l’essai de Dubié (carton contre Delannoy) puis au retour des vestiaires, sur celui de jalibert (carton contre Arnold), avant de craquer à l’heure de jeu, Tiaby et Tambwe corsant l’addition et assurant le bonus offensif.
Et c’est logiquement que Brive a sauvé l’honneur, en supériorité numérique, après le carton contre Douglas, un essai signé Ferté.
Pas un grand cru bordelais, mais encore un grand Jalibert à la clé.
Bayonne (7) – Lyon (6) 19 – 7
Super Lopez
Deux drops, deux pénalités, une transformation, 14 points au compteur et une prestation majuscule à Jean-Dauger pour l’ancien ouvreur international.
C’est tout ce qu’il y avait à retenir de ce match équilibré dans le jeu, avec un essai partout, Dumortier, le Lyonnais répondant à Bogado, le Basque, en début de match.
Bayonne colle au peloton du TOP 6, à hauteur du Lou.
Toulouse (1) – Perpignan (13) 34 – 13
Doucement mais sûrement
Le leader a pris son temps pour appuyer sur l’accélérateur et inscrire son premier essai, par Lebel, au bout de 35 minutes. Ensuite les Toulousains ont déroulé sous la baguette de Ntamack et les relances de Ramos.
Roumat, Willis et Ntmack ajoutant trois essais à un succès bonifié, la marque de Montgaillard ne changeant en rien la physionomie d’un match à sens unique, même si les Catalans ont fait mieux que résister.
Castres (11) – Pau (12) 26 – 22
Sur le fil
Ce dimanche, Castrais et Palois se sont rendu coup pour coup, à égalité parfaite, à la pause (13-13), après un essai de part et d’autre (Nakosi pour le CO puis Maddocks pour la Section), comme à l’heure de jeu (19-19) après deux pénalités supplémentaires de leurs buteurs (Henry répondant à Urdapilleta et Dumora).
Puis le match a semblé basculer en faveur des Palois, par une nouvelle pénalité d’Henry, quand Botitu sauvait les siens in-extremis surgissant de derrière un maul pour l’essai de la gagne.
Pau repart avec un point de consolation, à deux doigts d’un nouvel exploit. Dommage.
Toulon (9) – Racing 92 (2) 14 – 31
Biggar, vous avez dit Biggar ?
Comme c'est bizarre ! Il n'y en a eu que pour l'ouvreur international gallois, avant ce match, et même dans le Canal Rugby Club, à tel point que son absence a semblé faire défaut au XV varois sur la pelouse de Mayol, incapable de se détendre et jouer.
Pourtant, en face, l'équipe francilienne avait été largement remaniée, la tête déjà à l'Europe. Mais les seconds couteaux du Racing se sont appliqués à défendre et à répondre au pied de Serin par celui de Gibert, menant même 9-6 à la pause.
Et puis, au retour des vestiaires, ils ont frappé les premiers, par Iribaren, obligeant les locaux à répondre, par Gigashvili, avant de récidiver par Klemenczak et éteindre les vélléïtés varoises. Iribaren ajoutait même trois points pour prendre le large avant que Volavola, tout juste entré, ne marque le troisième essai de l'humiliation.
Et tout ça sous le regard hagard de Biggar qui a dû se demander où il était tombé.
(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)
Tous les résultats officiels du week-end >>
La semaine prochaine…
La Coupe d’Europe fait son entrée
Toujours avec la même formule, en deux poules, mais pas les mêmes protagonistes, puisque trois provinces sud-africaines l’agrémenteront cette saison, la Champions Cup s’ouvre sur deux journées consécutives pour nos huit clubs tricolores concernés.
Au programme* de la 1ère journée de Champions Cup, le vendredi 9 décembre :
London Irish – Montpellier (B) à 21h
Puis samedi 10 décembre :
Racing 92 – Leinster (A) à 14h
Sharks – Harlequins (A) à 14h
Clermont – Stormers (B) à 16h15
Gloucester – Bordeaux (A) à 16h15
La Rochelle – Northampton (B) à 18h30 -> FR4
Bulls – Lyon (A) à 18h30
Castres – Exeter (A) à 21h
Enfin, dimanche 11 décembre :
Sale – Ulster (B) à 14h
Saracens – Édinbourg (A) à 16h15
Munster – Toulouse (B) à 16h15 -> FR2
Ospreys – Leicester (B) à 18h30
S’agissant de la Challenge Cup et les 6 autres clubs du TOP 14, veuillez consulter le site officiel de l’EPCR qui vous en détaillera le programme.
(*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de beIN Sports
Du côté du nouveau TOP 12 féminin
Reprise du championnat le 11 décembre, avec 12 équipes au lieu de 14, toujours réparties en 2 poules.
Retrouvez le calendrier sur : >> site FFR : competitions-elite-1-feminine