La grande Section

TOP 14... 3è journée                               Pau ⁽⁶⁾ – Toulouse ⁽²⁾        26 – 16

La bonne rentrée paloise

Ce n’est pas encore la « grande école », celle où on sait calculer et lire le jeu sur le bout des doigts, en le récitant par cœur, et par tripes, pour aller avec brio à dame sur l’estrade de l’en-but.

Non, samedi soir, dans la cour de récréation du Hameau, la Section Paloise s’est surtout appliquée à défendre, en comptant sur les copains et en décodant crânement le jeu du maître toulousain, pour mieux le surprendre et impressionner les classes en tribunes.

Déjà, la semaine dernière, au Michelin, elle avait fait douter les Jaunards, après un démarrage fragile face aux Catalans, à domicile, qui l’avait inscrite d’office à l’école de la course au maintien, avec Perpignan, Bayonne et Brive.

Seulement, samedi soir, les Palois ont montré le niveau d’une grande Section.

Si Henry a su répondre par le pied, dans le match de buteurs qui a occupé la première demi-heure, face à Jaminet puis Ramos, l’ouvreur anglais a surtout offert deux belles munitions à ses trois-quarts pour deux essais somptueux de son ailier australien Maddocks.

Le premier, après une récupération du ballon au sol, par Hewat, dans les mains des Toulousains, pour une relance éclair d'Henry, servant, après une feinte, le jeune trois-quarts centre, Gailleton, venu d’Agen, qui envoyait Maddocks à dame.

Le second, au retour des vestiaires, après avoir pris l’eau d’entrée, avec la réaction des avants Haut-Garonnais, par Meafou, réduisant l’écart tout en puissance (19-16), et surtout après le carton rouge logique contre Arnold (tout juste entré en place de Meafou), offrant une supériorité numérique aux locaux, non négligeable…

Un deuxième essai donc, derrière une mêlée paloise, cette fois, lancé par Daubagna, jusqu’à Henry qui décalait d’une splendide sautée son arrière, Laporte, ouvrant le champ libre à son ailier pour le doublé de la soirée.

Les dernières vingt minutes seront un pur gâchis de la part des hommes de Mola, incapables de conclure la moindre attaque, d’habitude tranchante, et ce, malgré les entrées simultanées de Dupont, très actif, comme toujours, Jelonch et Eldstadt pour densifier le pack et récupérer de bonnes munitions.

Mais rien n’aura souri aux Toulousains, opposés à une défense héroïque et solidaire, pire, ils auront sabordé leur chance de renverser la rencontre (comme à Bordeaux, lors de la première journée), à l’image de cet essai immanquable de Delibes, commettant un en-avant de Crabos à la finition.

À croire que l’association des trois arrières sur la même feuille de match (Ramos, Jaminet et Capuozzo) n’aura fait que casser les automatismes des Rouge et Noir.

La Section Paloise peut s’enorgueillir de s'inviter à la grande école du TOP 6.

Les autres matches en bref…

Bordeaux ⁽⁹⁾ – Castres ⁽¹²⁾                  33 – 12

Lucu, bon pied, bon œil !

Le demi de mêlée bordelais aura été le grand artisan de cette première victoire bordelaise, haranguant  ses avants pour aller au charbon et emmenant les deux essais, un derrière un ballon porté, conclu par Lamérat, en fin de première période, l’autre derrière une mêlée, trouvant sur son aile Mori, en fin de seconde.

Pour le reste, il aura parfaitement suppléé Jalibert au tir au but, punissant l’indiscipline criante des Castrais, absents des débats offensifs.

Bordeaux a retrouvé ses marques, à la charnière. Que soit avec Holmes ou Jalibert, Lucu est bien le maître à jouer de cette équipe. Pourvu que ça dure.

Brive ⁽⁸⁾ – Montpellier ⁽³⁾                    26 – 31

Merci Mercer… et Laranjeira !

Le premier, troisième ligne centre montpelliérain, a été de tous les coups, et des deux premiers essais, conclus par Rattez et lui-même.

Le second, l’arrière et capitaine briviste, aura offert l’essai de la gagne à l'adversaire, à sept minutes de la fin, sur un coup de pied contré par Van Resburg dans ses 22. Son essai et ses pénalités avaient pourtant permis aux Coujoux de revenir dans le match et de reprendre même le score (26-24), emmené par un Papali’i monstrueux en première mi-temps (auteur du second essai corrézien).

Mais ce ne devait pas être le soir des Coujoux qui gâchaient leur dernier temps fort, à la sirène, en supériorité numérique, enchaînant mêlées et touches pour aller chercher une victoire à cinq mètres de la ligne. En vain.

Une belle opération pour les champions de France, bien lancés derrière le leader rochelais.

La Rochelle ⁽¹⁾ – Perpignan ⁽¹⁴⁾          43 – 8

Le grand écart

Il n’y a pas eu photo, ni de match entre deux formations aux antipodes du classement.

L’équipe catalane, remaniée, a fait l’impasse sur ce déplacement, consciente qu’elle n’avait pas les moyens de lutter chez des Maritimes qui l’ont écrasée, avec sept essais contre un (Alldritt, doublé de Glynn, Bourgarit, Colombe et Favre pour La Rochelle, Ramasibana pour Perpignan).

La Rochelle poursuit son sans faute, seule invaincue en trois journées.

Stade Français ⁽⁵⁾ – Bayonne ⁽¹³⁾       26 – 16

Renversant

Menés durant plus d’une heure, les Parisiens ont su être patients et renverser le cours du jeu en dix minutes, le temps du carton jaune contre Lopez, leur offrant une supériorité numérique qu’ils ont bonifiée par un essai de pénalité puis un autre de sécurité sur le gong, signé Macalou.

Mais avant, les Basques avaient fait le job, et plutôt bien, maîtrisant la rencontre, après l’essai d’entrée de Maqala pour mener 10-6 à la pause, puis 13-9 avant la sortie de leur meneur.

Paris peut s’estimer heureux du sort de la rencontre car Bayonne méritait mieux.

Racing 92 ⁽⁴⁾ – Lyon ⁽¹¹⁾                     32 – 19

Trop indisciplinés

Les Lyonnais ont été trop indisciplinés comme ils ont trop laissé le jeu aux mains des Racingmen, auteurs de trois essais en première période (Dupichot, Spring et Tabuavou), pour espérer faire un coup au Paris-La-Défense Arena, et ce malgré trois essais d’envergure et prometteurs (Couilloud, Cretin et Mignot).

Russel, dans un bon jour, leur a fait payer cher leurs indiscipline et approximations.

Toulon ⁽⁷⁾ – Clermont ⁽¹⁰⁾                  30 – 29

Rocambolesque

On retiendra le retour de Bastareaud à Mayol, efficace et émouvant, élu homme du match, tant il a pesé en trois-quarts d'heure de temps, soulageant ses coéquipiers, plus à même de se tourner vers l'offensive et inscrire trois essais, par Gigashvili, Wainiqolo et Dréan, pour mener 27-8 face à des Auvergnats indisciplinés et peu efficaces.

On ne retiendra pas le retuor de Belleau à Toulon, le nouvel ouvreur auvergnat a laissé beaucoup de points au pied qui ont coûté cher à son équipe, à l'arrivée. Car, au retour des vestiaires, une fois revenus à quinze, les Clermonois ont montré un tout autre visage, poussant les locaux à la faute dans leurs 22 et revenant à la charge et au score, grâce à un premier essai de pénalité derrière un maul, puis deux autres plein de détermination, conclus par l'ancien Varois Hériteau et le jeune Dessaigne.

Jusqu'au bout, la pression des visiteurs, maladroits, pèsera sur la défense toulonnaise qui s'en sortira vainqueur, grâce à une pénalité de Serin, pour seuls points de ce second acte, dominé par les hommes de Gibbes qui repartent avec un point de bonus défensif. Un moindre mal.

(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)

Tous les résultats officiels du week-end >> 

La 5^ème journée du IV Nations (ou Rugby Championship) en bref…

Australie ⁽³⁾ – Nouvelle-Zélande ⁽²⁾      37-39

Argentine ⁽⁴⁾ – Afrique du Sud ⁽¹⁾         20-36

Springboks et All Blacks pour une finale à distance

Wallabies et Pumas auront eu le mérite de faire durer le suspense et de ne pas sombrer face à plus forts qu’eux. Car All Blacks et Springboks leur auront respectivement montré leur supériorité, non sans mal et se faire peur.

Jeudi, d’abord, à Melbourne, les Néo-Zélandais semblaient mener la danse, portant chaque fois les premiers coups avant de se faire rattraper par les locaux, à la pause, d’abord (10-10, un essai partout), puis à cinq minutes du terme (34-34, quatre essais partout), pour un final électrique, plein de suspense, White passant une pénalité pour les Australiens (37-34, 78è) avant que Barrett ne brise leur rêve de victoire avec un cinquième essai au bout du bout du temps réglementaire. Incroyable scénario !

Samedi, enfin, les Sud-Africains ont fini par étouffer des Argentins trop indisciplinés pour contrer la puissance des champions du monde. Menés 6-22 à la pause, les Pumas ont pourtant bien réagi en seconde période, avec deux essais, revenant à deux longueurs (20-22). Mais les Springboks ont ajouté deux nouvelles réalisations pour récupérer leur bonus offensif et prendre la première place au classement, au coude à coude avec les All Blacks.

La semaine prochaine, ces derniers devront absolument prendre un point de plus que les champions du monde pour espérer décrocher le titre, le goal-average particulier donnant l'avantage aux Springboks.

La semaine prochaine…

All Blacks, Springboks et TOP 14 !

Au programme* de la 4^ème journée de TOP 14, le samedi 24 septembre :

         Perpignan – Toulon, à 15h

         Bayonne – Bordeaux, à 17h

         Castres – Brive, à 17h

         Lyon – Stade Français, à 17h

         Montpellier – Pau, à 17h

         Toulouse – Racing 92, à 21h05

Enfin, dimanche 25 septembre :

         Clermont – La Rochelle, à 21h05

Au programme* de la 6^ème et dernière journée du IV Nations, samedi 24 septembre :

         Nouvelle-Zélande – Australie, à 9h05

         Afrique du Sud – Argentine, à 17h05

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+

Pour rappel, du côté du rugby féminin…  on prépare la coupe du monde en Nouvelle-Zélande.

À suivre ici, prochainement… du 8 octobre au 12 novembre !