Les brèves d'Ovalie - Edition n°546
Un leader au flegme britannique
TOP 14... 8è journée Pau (2) – Stade Français (3) 30 – 6
Un jeu à la main d’une charnière anglaise
La Section Paloise impressionne depuis le début de saison et confirme tout le bien que l’on pense d’elle et de son jeu solide et pragmatique.
Samedi soir, elle a montré trois choses : Un, qu’elle savait réagir après une déconvenue à Bayonne, la semaine passée ; deux, qu’elle ne comptait pas laisser l’actuel leader violer sa forteresse du Hameau ; mieux, trois, elle avait bien l’intention de lui prendre sa place en tête du championnat.
Et sa botte secrète tient en deux noms : Joe Simmonds, stratège et buteur à l’ouverture, et Dan Robson, détonateur à la mêlée. Cette charnière du XV palois, venue tout droit d’outre-Manche (d’Exeter pour le premier, des Wasps pour le second), anime un jeu séduisant et efficace qui sait autant utiliser l’agilité et les jambes de ses trois-quarts pour jouer au large que la puissance de ses avants pour finir le travail.
Des jambes de feu de sa jeunesse, championne du monde des moins de 20 ans, avec le phénomène Théo Attissogbe, insaisissable sur son aile, à coups de crochets et d’accélérations fulgurantes, et son compère au centre, Émilien Gailleton, le plus british des internationaux français, à la sérénité impressionnante.
La puissance de son pack, emmené par un capitaine de renom, Luke Whitelock verrouillant toute velléité parisienne en défense et finissant un travail de sape en puissance, pour inscrire trois essais, plein de détermination et d’autorité.
Le premier, par Sacha Zegueur, dès la quatrième minute, derrière un maul sur une penaltouche, imparable. Le second, moins d’une demi-heure plus tard, par Mickael Capelli, après une série de pick and go, dont les avants palois ont le secret. Enfin, le dernier, par le capitaine néo-zélandais, en fin de match, toujours en force, pour un bonus offensif en apothéose.
Les visiteurs n’ont eu que des miettes à se mettre sous les crampons de Segonds, menés 20-6 à la pause, avant de capituler en seconde période, face à une défense locale hermétique et bien organisée.
On ne peut pas dire que les hommes de Laurent Labit ont mis tous les ingrédients pour espérer renverser le cours de la partie. Ce qui est sûr, c’est que les Palois ne leur rien donné gratuitement et qu’ils ont montré qu’ils n’avaient pas volé leur trône.
Tout cela grâce au flegme de Simmonds et Robson !
Les autres matches, en bref…
Toulon (4) – Castres (5) 41-19
Mayol impose sa loi
Les Toulonnais ont su disposer des Castrais aux dents longues et toujours opportunistes dès qu’on leur en donne l’occasion. Même en infériorité numérique pendant une mi-temps, après le carton rouge contre Sinzelle, les Varois ont dominé leur adversaire, après avoir été cueillis à froid par Raisuqe.
Hervé a d’abord puni l’indiscipline des Tarnais, avant que Tuicuvu concrétise la domination maison. Menant 19-12, à la pause, après avoir encaissé un essai contre le cours du jeu de Fernandez, les hommes de Mignoni ont ajouté trois nouveaux essais, par Tuicuvu, pour son doublé, puis Dréan pour un autre doublé.
Si le Castrais Babillot a eu le dernier mot, la victoire n’a souffert d’aucun doute du côté de Mayol, aux anges de voir son équipe en forme et sur le podium du championnat.
Toulouse (6) – Clermont (8) 31-10
Comme d’hab... ou presque
Quasi dix ans que les Auvergnats n’ont pas gagné à Ernest-Wallon, c’était pas avec une équipe de minots, complètement remaniée qu’ils allaient créer l’exploit, face à Dupont, Ramos, Jelonch, Cros et consort.
Et pourtant, ils n’ont pas été ridicules ces Jeunards, à l’image du jeune Yérim Fall, à deux doigts d’inscrire un essai, à la barbe de Ramos, qui aurait pu changer le cours de la partie. Mais quand l’arbitre s’appelle lui-même Ramos et qu’il est le pion d’un complot contre les Clermontois depuis le début de saison, à entendre Urios, on ne s’étonne de rien.
Il n’empêche qu’il y a eu beaucoup d’approximations et de maladresses, de part et d’autre, et qu’à la fin, ce sont les Toulousains qui ont eu le dernier mot, pour même décrocher le point de bonus offensif.
Quatre essais, dont le premier signé Chocobares, dont le retour semblait plus précieux que ceux des internationaux français toujours choqués, suivi d’un doublé de Tauzin puis de Germain, en seconde période. Simone sauvera l’honneur pour l’ASM, avec un seul essai, ce qui n’est pas cher payer pour les efforts et la prestation honnête de ses jeunes.
Bordeaux (7) – Perpignan (13) 46-22
Le festival de Penaud
Dans cette rencontre inégale, où les Bordelais étaient en démonstration (34-5 à la pause, bonus offensif en poche), un homme est ressorti du lot et il s’appelle Damian Penaud, auteur d’un quadruplé sur les sept essais girondins.
Buros, Lamothe et Poirot complèteront ce tableau de chasse aux catalans, qui n’ont pas fait que regarder jouer les locaux, marquant quatre essais, notamment en fin de chaque mi-temps, profitant de quelques espaces et relâchements, par Van Tonder, Roelofse, Acebes et Mcintyre.
La saison de l’UBB semble bien lancée.
Montpellier (14) – Oyonnax (9) 21-26
Oyoyo, ça mal à la tête !
Les Cistes ont reçu un nouveau coup sur la tête, avec son nouveau staff dirigé par Collazo, supervisé par Bernie, tout ça grassement payé par Mohed.
Une défaite à la maison face au promu, comme un soufflé, après une première période intéressante avec deux essais partout (14-14), Simmonds et Chalureau pour le MHR, Ikpefan et Bourau pour Oyo.
Seulement au retour des vestiaires, Farrell et Salles ont enfoncé le clou, obligeant les Cistes à réagir en fin de match pour récupérer un point de bonus défensif. Merci Willemse.
Il paraît que Bernie et Collazo y ont vu du mieux. En attendant Montpellier conserve sa place de lanterne rouge derrière Perpignan.
Lyon (10) – Bayonne (12) 42-29
La peur aux trousses
Les Lyonnais ont cru que la poisse allait encore leur coller au basque, après trois défaites consécutives. Mais ce sont bien les Basques qu’ils ont vu leur coller au cul, dans un second acte fou, après avoir mené 21-5, bonus offensif en poche.
Cinq essais à quatre dans un match animé, pas pour déplaire au public de Gerland, même s’il aurait préféré avoir moins d’adrénaline à chaque retour des coéquipiers de Lopez.
Les marqueurs : Couilloud, Taofifenua, Jackson et doublé de Regard pour le Lou, Bosch, Callandret, Spring et Cassiem pour l’Aviron bayonnais.
Racing 92 (1) – La Rochelle (11) 32-10
Des Maritimes sous l'eau
Dimanche soir, les Racingmen ont facilement disposé des Rochelais dont la partie leur a échappé en cinq minutes, vers la trentième minute, le temps de prendre deux cartons, un jaune et un rouge, et deux essais dont un de pénalité, un autre de Gibert, alors que jusque-là les Maritimes semblaient tenir tête aux coéquipiers de Kolisi, pour sa première au Paris-La-Défense Arena, et ce, malgré avoir été cueilli à froid par l'incontournable Imhoff.
Menés 24-3 à la pause, en infériorité numérique, les Maritimes ont subi la loi des Racingmen qui ont fini le travail en seconde période, achevant la bête avec un bonus offensif sur un essai du phénomène Arundell. La messe était dite, La Rochelle en crise et le Racing en tête, supplantant la Section paloise.
(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)
Tous les résultats officiels du week-end >>
La semaine prochaine…
Dernier round national avant un premier tour d’Europe !
Comme un tour de chauffe…
Au programme* de la 9ème journée du TOP 14, dès le samedi 2 décembre :
Toulon – Pau, à 15h
Bayonne – Montpellier, à 17h
Castres – Lyon, à 17h
Oyonnax – Bordeaux, à 17h
La Rochelle – Perpignan, à 17h
Clermont – Racing 92, à 21h05
Puis dimanche 3 décembre :
Stade Français – Toulouse, à 21h05
(*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+
Du côté de l’Élite 1 féminine
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(*) Faute de suivi médiatique en direct, je ne commente plus les résultats
#TOP14 #SPSFP #Rugby #Simmonds #Pau #anglais #flegme
Les brèves d'Ovalie - Edition n°545
Les Liaisons dangereuses - Saison 2
TOP 14... 7è journée Perpignan (13) – Montpellier (14) 23 – 16
Le MHR tout près de la porte…
Après une sixième déconvenue sur sept journées, qui plus est chez la lanterne rouge qui lui a brillamment cédé sa place, le club de Montpellier a décidé de faire le ménage dans les rangs de son staff, en virant son manager en chef, Richard Cockerill, pour le remplacer par Patrice Collazo, passé par la Rochelle et Toulon, et qui sera secondé par Vincent Etcheto, l’ancien stratège de Bordeaux et Bayonne.
Ce duo de grandes gueules désœuvré sera dirigé par le sulfureux Bernard Laporte, ancien président de la FFR condamné avec sursis en 2022 pour favoritisme envers… tiens donc ! le président du MHR, Mohed Altrad qui, aujourd’hui, à nouveau, affiche au grand jour leur liaison dangereuse qui ne semble n’avoir jamais cessé à les entendre.
Voilà le retour plutôt surprenant de ce duo pervers et manipulateur sur la scène du rugby national, alors que l'on en attendait plutôt un de la part des joueurs, samedi, sur le terrain d’Aimé-Giral.
Trop indisciplinés, pas assez efficaces, voire impliqués, les Cistes ont laissé passer leur chance, après avoir mené dans le premier acte, grâce à l’essai de Tisseron, avant de se faire rattraper juste avant à la pause par les Catalans.
Deux cartons jaunes, un essai de pénalité, et le match avait basculé, en moins de cinq minutes (16-10).
Revenus à 16 partout, en début de seconde période, après deux pénalités de Garbisi, de nouveau, les hommes de Cockerill se sont laissés surprendre par la détermination des locaux qui ont marqué par deux fois, le premier essai de Fa’aso’o étant refusé à la 56ème minute, le second de Crossdale sera lui validé, à dix minutes de la fin, entérinant une victoire méritée des hommes d’Azéma, bien décidés à défendre leur place dans l’élite du rugby national.
Une tâche qui sera bien épineuse pour le nouveau staff de Laporte.
Les autres matches, en bref…
Stade Français (1) – Racing 92 (2) 9-13
Leader malgré tout
Les Parisiens ont su garder la tête haute malgré leur défaite à Jean-Bouin, face à leurs voisins franciliens.
Après un duel acharné, sous une pluie drue, les Racingmen ont pris le meilleur sur les locaux, grâce à un seul essai de Chavancy, en première période, les hommes de Labit n’étant jamais parvenu à casser la défense adverse, particulièrement solide.
Trois pénalités de Segonds pour un bonus défensif, en moindre mal, pour rester en tête du TOP 14, à hauteur de leurs bourreaux franciliens et des Castrais, irrésistibles.
Castres (3) – Toulouse (7) 31-23
Dupont et Dupont
À Toulouse, il semble n’y en avoir encore que pour Dupont.
Dupont aux JO, c’est fait. Dupont absent du Tournoi, c’est dit. En attendant, on le place tantôt sur le banc, tantôt à l’ouverture, tandis que les adversaires s’en balancent et jouent.
Ça a été le cas des Castrais, samedi soir, pas du tout impressionnés par le retour des internationaux, Dupont, Ramos, Baille, Flament, Jelonch et Cros qui n’ont pas su peser dans l’issue d’un match aux mains des locaux.
Le match est resté serré et tendu jusqu’à la délivrance d’Hounkpatin pour le quatrième essai tarnais (après Hulleu, Cocagi et Stanifoth), quand les hommes de Mola avaient su revenir dans la partie, à l’heure de jeu, par un essai de pénalité et un autre de Cramont.
La saison des Toulousains ne semble pas encore lancée et leur jeu rodé. Par contre, du côté de Castres, on en profite pour faire le plein de points.
Bayonne (9) – Pau (4) 35-16
Pau tombe de son piédestal
Les Palois se sont fait cueillir, à Jean-Dauger, dans le derby des Pyrénées, par des Basques remontés comme jamais avec leur stratège Lopez aux commandes.
Quatre essais bayonnais, signés Paulos, Huguet, Mori et Rouet, grâce à un pack d’avant énorme et performant. Ezeala sauvera l’honneur pour les Palois, en vain, à l’heure de jeu.
Qu’on se le dise, Jean-Dauger sera une forteresse quasi imprenable avec une telle détermination des hommes de Patat.
Clermont (6) – Toulon (5) 27-30
Le Michelin en ébullition
Les Varois ont réussi à déjouer le jeu et les ambitions des Clermontois, dans leur antre chaud bouillant du stade Marcel-Michelin.
Un choc d’une grande intensité, indécis jusqu’au bout avec un suspense insoutenable dans les dernières minutes, les Auvergnats à deux doigts de passer la ligne d’en-but toulonnaise.
Trois essais partout (Yato, Fainga’a et Tixeront pour l’ASM, doublé de Coulon et Wainiqolo pour le RCT) et une victoire méritée pour les visiteurs, grâce notamment à l’entrée d’un Serin décisif.
Les Varois intègrent le TOP 6, à hauteur des Jaunards.
La Rochelle (8) – Bordeaux (10) 25-21
Un banc explosif
Menés 21-8, un peu avant l’heure de jeu, après une mainmise des Bordelais sur la rencontre, avec trois pénalités de Jalibert, dans le premier acte, pour corriger l’indiscipline locale et surtout deux essais, au retour des vestiaires, de Depoortere et Penaud (son premier sous les couleurs de Bordeaux), les Maritimes ont renversé la partie grâce à un banc décisif, emmené par une très bonne charnière Iribaren-Reus.
D’abord, le demi de mêlée entrant contrait son vis-à-vis Lucu pour l’essai de Seuteni, puis une penaltouche accouchait d’un ballon porté gagnant pour le doublé de Bourgarit (après l’essai en première période). Reus parachevant le travail avec deux transformations et une ultime pénalité gagnante.
La Rochelle revient de loin et peut construire la suite avec un groupe complet, même sans Alldritt.
Oyonnax (11) – Lyon (12) 38-20
Les Oyomen en imposent
Les Aindinois n’ont pas l’intention de se faire dicter la loi à Charles-Mathon et ont encore envoyé un signal fort au TOP 14, avec une nouvelle victoire nette à domicile dans le derby rhodanien.
Les Lyonnais n’ont pas résisté à la puissance des avants locaux et ont encaissé trois essais (doublé de Millet et Reynaud), dans un premier acte qui leur a complètement échappé, menés 30 à 3 à la pause.
Le retour des vestiaires aura été de meilleure facture pour le Lou, aux crocs plus acérés, mais trop dur à remonter, malgré trois essais de Taufua, Niniashivili et Gouzou.
Le dernier mot sera pour l’international portugais, Bettencourt, qui inscrira le quatrième essai d’Oyonnax, revenu désormais à hauteur de Lyon.
(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)
Tous les résultats officiels du week-end >>
La semaine prochaine…
Le TOP 14 poursuit son petit bonhomme de championnat…
Avec de belles affiches en perspective.
Au programme* de la 8ème journée du TOP 14, dès le samedi 25 novembre :
Toulon – Castres, à 15h
Bordeaux – Perpignan, à 17h
Lyon – Bayonne, à 17h
Montpellier – Oyonnax, à 17h
Pau – Stade Français, à 17h
Toulouse – Clermont, à 21h05
Puis dimanche 26 novembre :
Racing 92 – La Rochelle, à 21h05
(*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+
Du côté de l’Élite 1 féminine
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#TOP14 #USAPMHR #Rugby #Laporte #Montpellier #Perpignan #Collazo
Les brèves d'Ovalie - Edition n°544
Paris en forme olympique
TOP 14... 6è journée Lyon (9) – Stade Français (1) 32 – 36
Mais sans discipline !
Les Stadistes sont entrés sur la pelouse de Gerland comme on descendrait la Seine en péniche pour afficher la couleur de jeux ouverts, qu’ils soient au pied de leur buteur Zack Henry ou à la main de leurs trois-quarts, aux jambes véloces.
Seulement, cette rencontre, chez des Lyonnais impressionnants depuis le début de saison, n’a pas été un long fleuve tranquille.
Paddy Jackson s’est logiquement chargé de recadrer les écarts de conduite des Parisiens, en manque criant de discipline, l'ouvreur lyonnais leur a claqué trois coups de botte au derrière de vingt premières minutes brouillonnes, de part et d’autre (9-3).
Mais les co-leaders du championnat (avec Pau et le Racing 92), en forme olympique, ont soudain été piqués par un retour de flamme, à l’image de Ward, le centre sud-africain bénéficiant d’un contre incroyable sur le renvoi d’Arnold, le ballon lui collant au corps dans une réception de Gymnaste rythmique avant de terminer sa course en beauté e en toucher dans l’en-but (9-10).
Dix minutes, plus tard, juste après s’être fait une nouvelle fois sermonnés par la botte du père Jackson, les hommes de la capitale sont revenus plus forts, en lutte dans les 22 lyonnais, derrière un coup de pied rasant de Ward, multipliant les charges, en pick-and-go, avant de plaquer le cuir au sol sous les poteaux, par le pilier Abramishvili (12-17).
Et ce n’était pas fini, pour ce premier acte héroïque des Parisiens, malgré tout dominés, après avoir encore péché par indiscipline et en avoir payé le prix, les hommes en rose ont enfoncé le clou, après la sirène, derrière un maul en marteau, tapant là où ça fait mal pour faire exploser les avants locaux, Ivaldi se plantant finalement dans l’en-but pour le troisième essai, synonyme de bonus offensif.
À la pause, les visiteurs menaient contre le cours du jeu (15-24).
Le Lou allait toutefois sortir les crocs, au retour des vestiaires, marquant enfin par Taofifenua, même si l’indiscipline allait, dans le même temps, changer de camp, offrant l’opportunité à Henry de garder les Parisiens devant jusqu’à la dernière minute (25-36).
Heureusement pour les Lyonnais, le charabia de monsieur Charabas
[agitant les bras pour signifier aux visiteurs qu’ils pouvaient se saisir du ballon sorti du ruck, alors qu’un nouveau ruck venait de se former, puis sanctionnant logiquement ces mêmes visiteurs après qu’ils avaient marqué l’essai… l’arbitrage dans toute sa splendeur]
allait leur permettre de sortir la tête hors de l’eau et s’offrir l’occasion de récolter un point de bonus défensif précieux sur une ultime penaltouche, conclue derrière un maul efficace par le talonneur suppléant Charcosset.
Les hommes de Laurent Labit peuvent s’estimer heureux d’un tel dénouement, à la tête d’un championnat où rien ne semble leur résister.
Quand les jeux de Paris s’exportent en jeux d’un drôle de cirque.
Les autres matches, en bref…
Pau (2) – Bordeaux (8) 20-11
Une averse d’indiscipline
Dans des conditions climatiques extrêmes, l’UBB n’a pas réussi à faire tomber le leader dans son Hameau comme un poison dans l'haut du tableau.
Beaucoup de fautes ont permis à Simmonds de punir les visiteurs qui avaient pourtant trouvé la faille, en début de match, par Tapuai, sur un beau mouvement typiquement girondin.
Mais la pluie et l’indiscipline ont eu raison des velléités des hommes de Bru, menés 13-5 à la pause, après l’essai de Delhommel, à la suite d’une séquence offensive d’envergure qui ne devait rien au hasard.
Malgré un retour en force, dès le retour des vestiaires, par la botte de Lucu, plus en veine que celle de Jalibert, les internationaux béglais, aidés de Penaud sorti du banc, n’ont pas réussi à concrétiser leur domination, encaissant même un second essai, par Gigena, sur une épreuve de force perdue face au paquet d’avants palois plus déterminés et puissants.
La Section affirme ainsi son statut de leader d’un TOP 14 à sa main… verte.
Castres (4) – Oyonnax (12) 39-11
Sans intérêt
Les Castrais n’ont pas eu trop à forcer pour disposer d’une équipe d’Oyonnax remaniée, comme si cette dernière ne misait que sur ses réceptions pour assurer son maintien. Curieux pari et stratégie.
Les Tarnais n'ont donc pas tardé à marquer, par Raisuqe, avant de buter contre des visiteurs coriaces, rajoutant deux pénalités et deux essais dans le premier acte, par Cocagi et Ardron, quand les Oyomen en inscrivaient un seul, par Geledan, en plus de deux pénalités, pour être menés 25-11 à la pause.
Le second acte sera un non-match, deux essais locaux de gala, signés Arata et Fernandez, contre rien en face. Sans intérêt quoi !
Toulouse (5) – Perpignan (14) 43-34
Un palindrome de jeu et de score
Le jeu des Toulousains, comme le score du match, s’est lu à l’endroit comme à l’envers.
Une première mi-temps à sens unique, avec quatre essais (Capuozzo, Jelonch, Arnold et Costes) pour un 31-6 sans bavures, ou presque, des locaux, devant leur public heureux de retrouver tous les internationaux. Jaminet ajoutait même une cinquième salve, dès le retour des vestiaires, presque trop facile, quand Ruiz répondait enfin pour le premier essai catalan (38-13).
Et puis Dupont est entré, sous une ovation qui a duré, disons vingt minutes, le temps pour les champions de France (mais pas du monde) de la jouer complètement à l’envers et d’encaisser trois essais, coup sur coup, même si Mauvaka y était allé, entre temps, du sixième essai maison. Un second acte manqué incompréhensible pour les spectateurs, tout juste remis des applaudissements nourris pour leur chouchou en or à la pommette en plaqué fer.
Les Catalans ont même été à deux doigts d’obtenir un quatrième essai synonyme de bonus défensif, presque mérité au vu de la performance en desous de tout des hommes de Mola, incapables de terminer le travail avec l’essai du bonus offensif, bêtement perdu.
Il est temps pour les internationaux toulousains de se remettre les têtes à l’endroit.
Montpellier (13) – Clermont (6) 17-20
Une première qui fait du bien
Cela faisait plus d’un an que les hommes d’Urios n’avaient pas gagné à l’extérieur, depuis ce 15 octobre 2022, à Perpignan (10-20). Souhaitons-leur que ce ne soit pas, encore ! la seule de la saison.
On pourrait penser que non à voir comment ces Jaunards, morts de faim, ont pris à bras le corps cette partie et mis à mal des Montpelliérains, déjà pas bien dans ce début de saison, en position de relégables.
Après une observation réciproque de vingt minutes, avec une pénalité chacun pour Urdapilleta, puis Paillaugue, capitaine d’un dernier match au GGL Stadium, les Clermontois ont signé un premier essai derrière un beau et long mouvement de jeu au large, emmené par Bezy, pour finir sur l’aile de Delguy.
C’était parti pour une domination des visiteurs et une deuxième banderille plantée par Moala, tout en puissance, après un nouveau mouvement d’envergure Jaune et Bleu, juste avant la pause (3-17).
Le retour des vestiaires ressemblera à un retour de bâton, comme souvent avec Clermont, malgré une pénalité supplémentaire d’Urdapilleta, d’entrée (3-20). Un carton jaune contre Lee, un banc peu combatif et les Cistes inscrivaient deux essais, coup sur coup, à l’heure de jeu, en supériorité numérique, par Simmonds puis Garbisi, offrant une fin de match à suspense. Mais, une fois n’est pas coutume, les Auvergnats tiendront bon jusqu’au bout et décrocheront cette première victoire à l’extérieur comme une promesse d’une meilleure saison que les précédentes.
La Rochelle (10) – Bayonne (11) 18-15
Reus douche Lopez
Dans une partie gâchée par une pluie battante qui ne laissait que peu de place au jeu de ligne, les buteurs titulaires se sont livré un duel stérile, Hastoy enquillant les neuf premiers points dans le premier quart d’heure, tandis que Lopez en comptait autant à la pause, avec un drop entre ses deux pénalités (9-9).
Beaucoup de fautes et de maladresses, donc, qui amenaient au statu quo dans une seconde période aux mains des deux buteurs, dos à dos, à une minute de la fin (15-15).
Et puis Reus est entré pour jouer cette dernière minute sans se douter que son premier ballon serait à jouer au pied pour la pénalité de la gagne, faisant de lui le héros de la soirée, sans pratiquement avoir joué, douchant alors Lopez et ses coéquipiers, se consolant néanmoins avec le point en plus du bonus défensif.
Toulon (7) – Racing 92 (3) 31-26
Attention à la remontada
Après un début de match tonitruant, avec deux essais signés Alainu"uese et Serin, les Toulonnais ont réalisé une première période presque parfaite, répondant au seul essai d'Arundell par celui de Drean, juste après la sirène (23-7).
Seulement, l'ailier anglais, auteur d'un incroyable quintuplé en Coupe du monde, n'est pas du genre à s'en tenir là et, malgré un quatrième essai varois dès le retour des vestiaires, menés 31-7, à l'heure de jeu, il allait récidiver pour signer un triplé à faire pâlir Mayol jusu'au coup de sifflet final. D'autant que Laclayat y était allé de son essai entre les trois.
Mais les Varois tiendront bon et entérineront une victoire précieuse, même s'ils ont vu leur bonus offensif s'envoler sur l'aile du phénomène Arundell.
Ce TOP 14 semble enfin lancé avec le retour des Mondialistes. Vivement le week-end prochain !
(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)
Tous les résultats officiels du week-end >>
La semaine prochaine…
Le championnat nous offre ses derbys…
Ça promet d'être show chaud chaud !
Au programme* de la 7ème journée du TOP 14, dès le samedi 18 novembre :
Stade Français – Racing 92, à 15h
Bayonne – Pau, à 17h
Clermont – Toulon, à 17h
Oyonnax – Lyon, à 17h
Perpignan – Montpellier, à 17h
Castres – Toulouse, à 21h05
Puis dimanche 19 novembre :
La Rochelle – Bordeaux, à 21h05
(*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+
Du côté de l’Élite 1 féminine
C’est la reprise du championnat, toujours resserré à 12 équipes réparties en 2 poules.
Retrouvez le calendrier sur : >> site FFR : competitions-elite-1-feminine
#TOP14 #LOUSF #Rugby #Paris #Olympique
Les brèves d'Ovalie - Edition n°543
Retour vers le futur
TOP 14... 5è journée Bordeaux (7) – Montpellier (13) 26 – 13
Bielle-Biarrey, Lucu, Moefana, Falatea et les autres…
Ce week-end, les internationaux français faisaient leur retour sur les terrains du TOP 14, au compte-gouttes, à l’instar des quatre Bordelais, tandis que Penaud et Jalibert se contentaient des tribunes pour soutenir leur équipe et se tourner vers un futur meilleur, avec des titres, en club comme avec le XV de France, cet hiver.
Qu’elle semble loin cette terrible désillusion en quart de finale d’une Coupe du monde qui augurait un meilleur sort à nos Bleus, défaits d’un petit point, un point de non-retour, autre que celui vers le futur d'un TOP 14 qui les attendait avec impatience, avec ce même public de France et de Navarre, aussi dépité qu’eux.
Qu’elle semble encore là, bien ancrée dans nos cœurs meurtris, cette cruelle et injuste défaite face aux quadruples champions du monde bénis des dieux de World Rugby.
Tournons la page et revenons à notre championnat fétiche…
Bielle-Biarrey, Lucu, Falatea et Moefana retrouvaient leurs coéquipiers de club, samedi après-midi, à Chaban-Delmas, dans un cocon de supporters qui les ont acclamés plus que jamais, histoire de panser les plaies et, surtout, de penser à autre chose, à l’adversaire du jour, en mauvaise passe, à la victoire impérative, aux suivantes qui mèneront, peut-être, au Brennus.
Toutes les têtes n’étaient, certes, pas d’emblée dans le match, à voir les premières minutes dominées par des visiteurs plus solides et efficaces sur leur première offensive, Ngandebe concluant une belle percée de Simmonds.
De quoi réveiller les coéquipiers de Lucu, capitaine exemplaire qui allait redonner un cap au navire béglais par sa botte précise, punissant l’indiscipline des Cistes, en infériorité numérique après le carton contre Doumenenc. L’occasion, pour les locaux, de contre-attaquer aussitôt et faire plier la défense adverse sur un débordement conclu par Uberti.
Mais les Montpelliérains ne lâchaient rien et profitaient d’une seule occasion, à cinq minutes de la pause, pour recoller au score, grâce à un deuxième essai inscrit en force par le seconde-ligne Stooke. Le vent se jouait encore une fois de Carbonel qui manquait sa deuxième transformation.
La réaction des hommes de Bru ne s’est pas fait attendre, par l’homme en forme du moment, le bébé Depoortere, champion du monde des U20, qui offrait une balle en or à Boniface, donnant de l’air à l’UBB à la mi-temps (18-10).
La seconde période sera à l’avantage des locaux quand le pied de l’ouvreur montpelliérain poursuivra sa lutte contre un vent mauvais, passant une pénalité sur deux.
Lucu lui répondra aussitôt pour lui montrer qui est le patron ici !
Tout en maîtrise, les Bordelais ont contenu leur adversaire, les privant définitivement d’un point de bonus défensif sur un troisième essai conclu par le chouchou de Chaban, désormais, je veux parler du petit Louis Bielle-Biarrey, l’autre bébé des U20, dont le surclassement vers l’équipe de France A l’a privé d’un titre de champion du monde « que les plus de 20 ans ne peuvent pas connaître. »
Ainsi, pouvait-on lire toute l’ironie derrière cette passe décisive de son pote de chambrée d’alors, Depoortere, un futur grand centre du XV de France.
Bordeaux et ses internationaux, sans Jalibert, ni Penaud, l’ont emporté avec la manière et plein de promesses pour l’avenir, ce qui est loin d’être le cas du nouveau MHR de Cockerill, succédant à Saint-André, avec quatre défaites et une place de relégable.
Les autres matches, en bref…
Perpignan (14) – Toulon (9) 26-22
L’espoir catalan
Forts des retours des Mondialistes, notamment les Pumas De la Fuente et Oviedo, les hommes d’Azéma ont relevé le défi de battre ceux de Mignoni, pourtant largement favoris avec la pléthore d’internationaux déjà de retour, comme Villière, Ollivon et Biggar.
Seulement rien n’a semblé fonctionner dans les plans des Toulonnais, à commencer par l’ouvreur gallois pris d’un lumbago et s’écroulant au moment de taper la transformation du premier essai varois, conclu par Ollivon, dès la 9ème minute. Son successeur Hervé aura plus de réussite sur le second essai de Luc qui augurait d’une promenade de santé pour le RCT à Aimé-Giral.
Menant logiquement 12-6, à la demi-heure de jeu, les Toulonnais ont baissé de rythme et se sont laissé happer par la hargne et l’orgueil des Catalans, encaissant un premier essai de Velarte pour être menés d’une longueur à la pause (15-16).
Le second acte sera à la main des locaux, sous le pied d’Allan, d’abord, puis par la vélocité du fidjien Veredamu, derrière un maul, héritant d’un ballon pour l’essai de la gagne. Les Varois parviendront à arracher le point de bonus défensif, sur le fil, par Brookes. Un moindre mal, mais que ce fut laborieux.
Perpignan relève la tête et se tourne déjà vers le défi suivant, prenant déjà chaque match comme un possible couperet de phase finale.
Oyonnax (11) – La Rochelle (12) 19-17
La pluie noie les Maritimes
Pas de retour d’internationaux chez les Rochelais, mais des jeunes champions du monde comme Reus ou des cadres comme West, Kerr-Barlow et Iribaren pour relever le défi d’un déplacement périlleux chez les mercenaires d’Oyonnax.
Farrell, Sweetnam, Miotti, Ruru, Battye, autant de pointures internationales qui hissent, depuis quelques saisons, Oyonnax au plus haut niveau.
La météo et la puissance de leurs avants ont eu raison de Maritimes moribonds et pas au mieux depuis le début de saison, avec comme leur adversaire, trois défaites sur quatre.
Miotti au pied et Sweetnam, à la conclusion du seul essai maison, ont mené la danse sous la pluie quand les visiteurs ont pataugé dans un jeu approximatif, réagissant trop tardivement en seconde période, par Sclavi pour recoller au score, puis Paiva pour arracher le point de bonus défensif, après le temps réglementaire.
La saison des hommes d’O’Gara n’a toujours pas démarré, il serait temps de s’inquiéter.
Racing 92 (2) – Lyon (8) 22-20
Sauvés des eaux… par Tedder
Abrités dans leur salle de concert francilienne, les Racingmen, au sec, n’ont pas souffert des intempéries extérieures qui soufflaient sur tous les terrains de France.
Pourtant, à sec dans les intentions et le jeu, ils ont bien failli se faire croquer par la malice et l’opportunisme d’un Lou qui n’avait pas froid aux yeux et qui avait faim de jeu. Après un gros quart d’heure d’observation, l’international demi de mêlée français, Couilloud, se jouait de Wade pour inscrire le premier essai lyonnais. Tabuavou lui répondait aussitôt, sur une percée concluante. Tedder répondait de même au pied de Jackson donnant l’avantage aux locaux, à la pause (10-8).
Le second acte se poursuivra avec un chassé-croisé, de coups de pied et d’un second essai francilien, par Laclayat, laissant néanmoins l’avantage aux hommes de Gengenbacher, avant que ne surgisse, dans les dernières secondes, l’homme providentiel, l’ouvreur sud-africain (décidément !) Tedder, pour l’essai et la transformation de la délivrance.
Le Racing revient de loin, prenant la tête du classement en place d’une première défaite à domicile.
Merci Tedder !
Stade Français (3) – Castres (5) 39-16
Jean-Bouin assure le spectacle
Les Parisiens ont reçu les Castrais pour une affiche de haut de tableau qui n’a pas tenu son rang puisque les visiteurs n’ont pas mis un pied devant et dans l’en-but, durant 80 minutes, l’essai de l’honneur de Doubrere, survenant après.
Trois maigres pénalités pour Popelin quand les hommes de Labit ont inscrit trois essais par mi-temps, offrant un spectacle de rugby à 7 aux spectateurs de Jean-Bouin, malheureusement peu nombreux.
Deux doublés signés Peyreblanques et Ward, complétés des essais de Macalou, de retour, et d’Azagoh.
Le Stade Français se hisse dans le peloton de tête, à hauteur de son voisin francilien.
Clermont (4) – Bayonne (10) 46-14
Carton plein au Michelin
Pour finir, une fois n’est pas coutume, une satisfaction du côté de l’Auvergne avec cette victoire bonifiée, la plus sévère du week-end, sept essais des Jaunards (incroyable !) contre deux seulement des Basques.
Delguy, Yato, Newsome, Belleau, un doublé de Raka, et un essai de pénalité ont éteint le vélléïtés des coéquipiers des anciens Clermontois, Lopez, Iturria et Tiberghien, et balayé la défaite de la saison passée au Michelin. Callandret et Lestrade ont répondu en début de chaque période, avant de voir leur équipe, indisciplinée et moins inspirée que d’habitude, lâcher prise devant la force et la détermination des Auvergnats, emmenés par un Raka et un Yato étourdissants.
Je ne vais pas bouder mon plaisir de voir le Michelin aussi bien défendu. Pourvu que ça dure !
Pau (1) – Toulouse (6) 13-9
Des Palois hauts en couleurs !
Pour clôturer cette journée, la Section Paloise a pris le meilleur sur des champions de France peu inspirés.
Un seul essai, signé Hewat, au bout d'un premier quart d'heure prometteur, suivi de coups de pied qui se perdent, d'un jeu devenu plus studieux que spectaculaire, à bien défendre et saisir les opportunités de marquer, sous les bottes de Jaminet (3 pénalités en dix minutes, 14è à 24è) puis de Simmonds (2 pénalités, 35è et 63è).
Trois petits points seulement à se mettre sous la dent dans une seconde période entre deux équipes atones aux jeux stériles.
Petit match pour une place haute en couleurs du leader béarnais, à hauteur des deux clubs de la capitale.
(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)
Tous les résultats officiels du week-end >>
La 3ème et dernière journée du Women XV, en bref…
Australie – Pays de Galles 25-19
Angleterre – Nouvelle-Zélande 33-12
France – Canada 20-29
Je n’allais pas me lever à 4h du mat pour ça…
20-29... Il faut croire que c’est le tarif pour nos Bleues, aux antipodes de leur niveau de l’an dernier, en Coupe du monde, au même endroit, en Nouvelle-Zélande, où elles avaient corrigé ces mêmes Canadiennes (36-0).
Après la grosse claque reçue par des modestes mais coriaces Australiennes, nos Tricolores, au faible appétit de combat et de jeu, se sont une nouvelle fois inclinées, face à des Canucks plus organisées et réalistes.
Je n’ai rien vu, donc, mais il paraît que nos Affamées n’ont eu que la première demi-heure à se mettre sous la dent, avec la fougue et la ruse d’une Pauline Bourdon-Sansus aux manettes, et auteure du premier essai. Mais l’enthousiasme fut de courte durée, les femmes du duo Mignot-Ortiz retombant dans leurs travers, cumulant fautes et maladresses, comme la semaine dernière, pour encaisser un essai et finir à 14 un premier acte gâché, mais malgré tout devant (10-7).
Seulement le second acte allait leur échapper, malgré un essai de Marine Ménager, en leurre de jeu, pour répondre à celui d’entrée des Canadiennes. Avec pourtant seulement deux longueurs de retard, à l’heure de jeu, les Bleues n’ont pas tenu le choc, encaissant deux nouveaux essais pour mourir à neuf points, comme la semaine passée.
Il y a du boulot, avant l’échéance du prochain tournoi des VI Nations, et la réception des Red Roses, vainqueurs des Black Ferns et, donc, de cette première édition du WXV 2023.
Cl. : 1-Angleterre 15 pts ; 2-Canada 10 ; 3-Nouvelle-Zélande 6 ; 4-Australie 9 ; 5-France 4 ; 6-Pays de Galles 1
La semaine prochaine…
Le TOP 14 se la joue en solo…
Au programme* de la 6ème journée du TOP 14, dès le samedi 11 novembre :
Toulouse – Perpignan, à 15h
Castres – Oyonnax, à 17h
Lyon – Stade Français, à 17h
Montpellier – Clermont, à 17h
Pau – Bordeaux, à 17h
La Rochelle – Bayonne, à 21h05
Puis dimanche 12 novembre :
Toulon – Racing 92, à 21h05
(*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+
#FRACAN #WXV #Bleues #XVdeFrance #rugby #TOP14 #UBBMHR
Les brèves d'Ovalie - Edition n°542
Un point final...
MONDIAL... Finale Nouvelle-Zélande – Afrique du Sud 11 – 12
D’un mauvais scénario
Cette coupe du monde aura été à l’image de sa finale qui a accouché, samedi soir, au Stade de France, d’un mauvais film de Boks, genre « Mortal Kombat : destruction finale », tiré d’un bon Pollard, auteur de tous les points au pied.
Comme un dernier pied-de-nez d’un parcours « heureux » des champions du monde en titre, que j’ai trouvé, personnellement, en-dessous du niveau des trois autres meilleures nations du monde.
Je dis « heureux », parce que les médias spécialisés ont beau encenser la stratégie de leur sélectionneur, là où il n’y a eu que faits de jeu, pour ne pas dire d’arbitrage, coups du sort ou « de main » (chacun en aura jugé, en tribune ou devant son écran), il n’empêche que le jeu des Boks s’est réduit, durant toute la compétition, à détruire toutes les initiatives créatives adverses, en dehors de tout cadre réglementaire, dans les rucks, les mêlées, et leurs montées défensives plus que permissives.
Quel rugby veut-on inculquer à nos enfants ?
Celui qui empêche l’autre de jouer ou bien celui qui s’évertue à jouer, et créer, comme l’autre ?
Comment une équipe aussi violente, dans l’intention, l’action, peut-elle être tenue comme modèle, défendue par le corps arbitral qui ferme les yeux sur les hors-jeux, les gestes d’antijeu quand ils ne sont pas tout simplement dangereux ? Comment les All Blacks peuvent-ils encore écoper de deux cartons (dont un qui a viré au rouge) et les Boks d’un seul (qui restera jaune pour un geste similaire) avec une telle intensité dans leurs contacts ?
Mais revenons au film de cette finale, au suspense d’un « mortel combat » qui a, de nouveau, fait mourir mes héros d’un soir à un point d’un sacre final.
Sous la pluie et le vent dyonésiens, les Boks ont fortifié leur mur défensif devant les assauts de All Blacks pas assez inventifs pour contourner ce bloc compact, d’autant qu’ils ont été réduits à 14, durant quasi tout le match.
Pollard a logiquement passé les premiers points pour prendre les devants avant que Mo’Unga ne lui réponde, une fois son XV de nouveau complet. Pas pour longtemps. Une pénalité cadeau contre Savéa (il avait le droit de contester le ballon) redonnera de l’air aux Sud-Africains, avant qu’un nouveau coup du sort ne frappe les All Blacks, en infériorité numérique jusqu’à la fin du match, privés de leur capitaine, Cane, coupable d’un plaquage dangereux, lui.
Menés 6-12, à la pause, les hommes de Foster devront patienter jusqu’à l’heure de jeu pour concrétiser enfin de fabuleux mouvements, après trois autres belles occasions infructueuses, là où les Boks n’en auront qu’une véritable, malgré la fulgurance de leur triangle arrière (Kolbe-Willemse-Arendse) aussi phénoménal que précieux dans leurs relances comme dans leur défense que je salue sincèrement.
Bauden Barrett inscrivait donc le seul essai du match, bien servi par Tele’a, infernal depuis quelques minutes, tout comme Mo’unga, auteur d’un slalom sensationnel pour l’essai de Smith qui sera logiquement refusé pour un en-avant après une touche, cinq minutes avant (ok, deux minutes avant).
Jusqu’au bout les All Blacks auront tenté de marquer une nouvelle fois, marqués physiquement en infériorité numérique. Jusqu’à cette pénalité de la gagne, à quelques minutes du terme, un peu loin et malheureusement manquée par Jordie Barrett.
Encore une fois, les champions du monde s’en sortent avec beaucoup de veine, dans un match qu’ils ont su verrouiller, par leur courage et leur détermination à annihiler les velléités offensives de leur adversaire, mais aussi et encore, avec la bénédiction du corps arbitral et son TMO au service de World Rugby.
Non, je ne m’en réjouis pas…
Cette coupe du monde aura été à l’image de cette finale, je vous disais, pleine de frustrations, bien au-delà de l’élimination précoce des Bleus et du quatrième sacre mondial des Boks.
La confiscation des images par la réalisation exclusive de World Rugby, ces ambiances déguisées au Stade de France avec des bandes son intrusives en place des bandas festives, ou avec ces enchaînements de marseillaises qui lui font perdre tout son sens quand les Bleus ne jouent pas, ont fini par m’exclure de ce qui aurait dû être une grande fête du rugby total, du rugby loyal, respectueux des règles et des hommes.
Je ne garderai de cette compétition, à la maison, que l’enthousiasme de mes Petits Loups, terminant en beauté et en folie, pour leur seconde participation, avec une première victoire en Coupe du monde.
Malheureusement, avec la nouvelle compétition des « Coupes des nations » annoncée par World Rugby, les petites nations n’ont pas fini de rester sur la touche d’un sport réservé à quelques privilégiées.
Sur ce, je m’en retourne à mon TOP 14 !
La petite finale de la Coupe du monde, en bref…
Argentine – Angleterre 23-26
Retour sur la poule D
Vendredi soir, au Stade de France, on a eu droit à une revanche du match d’ouverture de la poule D entre Anglais et Argentins, les premiers, par le pied de Ford, ayant maté les seconds.
Les Pumas avaient donc à cœur de prendre leur revanche et de repartir avec une place sur le podium, comme en 2007, face à la France.
Seulement le début de la rencontre, sous une pluie fine, n’a pas été à l’avantage des hommes de Cheika, maladroits et dominés par un XV de la Rose pragmatique, abusant du jeu au pied d’occupation et de la botte de Farrell pour enquiller tous les points possibles après avoir cueilli à froid sa proie du soir, grâce à l’essai d’Earl, profitant d’une défense pas en place.
Menés 13-0, la tâche semblait compliquée pour les Pumas dans cette petite finale. Pourtant, le réveil de la bête touchée allait redonner du rythme à une partie jusque-là brouillonne et ennuyeuse pour aboutir au premier essai argentin, juste avant la pause. Cubelli allongeait son bras pour trouvait la ligne après s’être fait la malle derrière un ruck.
10-16, au retour des vestiaires, un autre match allait commencer, les Sud-Américains repartant tambour battant sous l’impulsion d’un Santiago Carreras électrique. L’ouvreur nous offrait un numéro dans la défense anglaise, éliminant deux adversaires, Dan et Genge, avant d’inscrire en solitaire le second essai qui, avec la transformation de Boffelli, faisait passer les Argentins devant pour la première fois (17-16).
Seulement, ironie de l’histoire, ce même Carreras allait déchanter, deux minutes plus tard, quand son dégagement dans ses 22 allait être contré par ce même Dan, auteur du second essai anglais.
La demi-heure restante sera dominée par les hommes de Cheika dont le coaching amènera plus de fraîcheur. Seulement rien ne sourira aux Argentins, repoussés dans leur camp, Farrell et Sanchez (tout juste entré) se chargeant de se punir mutuellement.
Trois points séparent les deux équipes, l’ouvreur des Pumas aura l’occasion d’égaliser et manquera de peu sa cible, quant à la fin de match, l’enchaînement des mêlées ne démêlera pas les embrouilles entre les premières lignes, monsieur Berry décidant de sanctionner systématiquement les avants argentins, donnant finalement raison aux vieux briscards du XV de la Rose.
Si les Anglais n’auront pas volé leurs médailles, il n’y a pas de quoi figer ce match de poule dans le bronze.
La 2ème journée du Women XV, en bref…
Nouvelle-Zélande – Pays de Galles 70-7
Angleterre – Canada 45-12
France – Australie 20-29
Défaites vos jeux, rien ne va plus !
Après le gros coup de poker, la semaine dernière à Wellington face aux Black Ferns, les Bleues ont complètement déjoué, samedi à Dunedin, face à des Wallaroos beaucoup plus adroites et déterminées qui les ont prises à la culotte pour les faire descendre avec culot de leur piédestal.
Sans me lever aux aurores (8h) pour voir la rencontre dont l’adversaire ne semblait pas difficile à surmonter, au vu du 42-7 encaissé face aux Red Roses, une semaine avant, je ne m’attendais pas à trouver nos affamées en zombies, moins réveillées que moi, comme si elles non plus n’avaient pas encore pris de petit déjeuner (même si, là-bas, il était plutôt l’heure du dîner).
Cueillies à froid, nos Tricolores n’ont pas mis un pied devant l’autre. Pire, elles ont foiré tous les ballons et gâché quasi toutes les munitions, en dehors de trois mouvements de révolte.
Le premier, en première période, par Émilie Boulard sur une percée de Marine Ménager. Les deux autres, en fin de seconde, par Élisa Riffonneau puis Gaby Vernier, alors que l'équipe avait déjà fait dans sa culotte depuis longtemps.
Pas une touche propre, pas une mêlée conquérante, s’il n’y a pas eu cent turnovers, il n’y en a pas eu un seul, tant les soutiens étaient à la traîne, à chaque avancée, se laissant gratter tous les ballons.
Une calamité d’initiatives, faites que de mauvais choix, à l'instar de Marine Ménager, toujours à jouer perso, depuis sa passe décisive sur le premier essai et qui nous en a privé de quelques-uns derrière. Idem pour Charlotte Escudéro, trop impatiente de passer la ligne, alors qu’un temps de jeu supplémentaire nous aurait sans doute offert deux essais en plus.
La charnière Chambon-Queyroi n’a pas été à son meilleur niveau, et individuellement l’ouvreuse a gâché quelques penaltouches qui nous auront coûté cher.
Même le duo Mignot-Ortiz semblait endormi en tribune, tardant un coaching qui aurait dû être opéré dès la mi-temps pour reboo(s)ter ces filles dont les têtes semblaient être restées à Wellington, endormies sur leurs lauriers.
La preuve en est par les entrées des expérimentées Pauline Bourdon-Sansus et Émeline Gros, qui ont permis de relever la tête en fin de partie, mais bien trop tard, le mal était fait et il avait pour nom Eva Karpani, la pilière droite autrice d’autant d’essais que son numéro dans le dos, Georgina Friedrichs en ajoutant un quatrième pour une victoire bonifiée ovalement menée.
Notre XV de France féminin peut retourner se coucher et espérer se relever d’un meilleur pied, samedi prochain, avant d’affronter un tout autre calibre qui pourrait bien éteindre les derniers espoirs que j’avais mis sur cette belle équipe tricolore en formation.
L’heure du réveil a sonné !
Cl. : 1-Angleterre 10 pts ; 2-Nouvelle-Zélande 6 ; 3-Canada 5 ; 4-Australie 5 ; 5-France 4 ; 6-Pays de Galles 0 ;
La 4ème journée du TOP 14, en bref…
Bayonne – Stade Français 16-3
Jean-Dauger imprenable
Le leader s’est incliné à Bayonne, après avoir inscrit les premiers points, dès les premières minutes, par son buteur Segonds éteint par un KO, juste après.
Les Parisiens ne rallumeront jamais la flamme de leur jeu flamboyant et subiront la réplique locale, avec un Lopez étincelant à la manœuvre, permettant d’inscrire le seul essai du match, juste avant la pause, par son talonneur Bosch, derrière une énième pénaltouche et un bon ballon porté.
L’ancien ouvreur international gèrera de pied de maître la seconde période pour conforter la victoire des siens et préserver l’invincibilité de leur forteresse.
Lyon – Clermont 41-22
Des envolées et des trous d’air
Les Clermontois ont démarré en trombe pour leur retour en TOP 14, grâce à un essai de première main, conclu par Raka, et le pied d’Urdapilleta pour mener 13-0, au bout de vingt minutes.
Oui, mais voilà les locaux se sont réveillés, grâce au retour en forme de leurs internationaux, comme le Géorgien Niniashvili auteur du premier essai qui a ramené le Lou à cinq longueurs à la pause (11-16).
Et puis les hommes d’Urios ont perdu pied en seconde période, un trou d’air de cinq minutes a suffi pour encaisser deux essais, par la charnière locale, Couilloud puis Jackson, même si Urdapilleta limitait la casse avec deux nouvelles pénalités, 25-22, à l’heure de jeu.
Le coaching allait faire la différence et tuer définitivement les espoirs des Clermontois, maladroits devant l’en-but, à l’image de l’entrant Sanga qui offrait l’essai du contre à l’ailier géorgien pour son doublé. Jackson entérinait la victoire bonifiée avec une ultime pénalité qui corsait l’addition, sans refléter véritablement un match équilibré… mais avec des trous d’air fatals.
Tout semble un éternel recommencement avec l’ASM, qui a de quoi agacer ses plus fervents supporters (suivez mon regard intérieur).
Perpignan – Pau 24-39
Des Catalans sous l’eau
Un peu à l’instar des Jaunards, les Catalans ont parfaitement entamé la rencontre à Aimé-Giral, menant 14-0, après le doublé de Velarte, puis plus rien jusqu’à cinq minutes du terme et l’essai pour rien de Tuilagi, les Palois ayant renversé la table en quarante minutes, juste avant la pause, et dans une seconde période à sens unique.
Cinq essais dont un doublé d’Ezeala, l’ancien ailier clermontois, puis un de Zagueur, Maddocks et Daubagna ont eu raison de la rencontre, avec une victoire bonifiée, et du sort des hommes d’Azéma, au fond du trou, avec quatre défaites consécutives.
Montpellier – Racing 92 16-19
Sauve qui peut !
Le MHR a évité le pire en arrachant le bonus défensif, à la dernière minute, grâce à un essai en force de Karkadze, enlevant du même coup le bonus offensif aux Racingmen qui pensaient avoir fait le plus dur après leur troisième essai, signé Taofifenua, à l’heure de jeu.
Deux essais, dans le premier acte, conclus par Spring et Chouzenoux, ont permis aux hommes de Cockerill de prendre l’ascendant sur une équipe montpelliéraine brouillonne et peu inspirée, s’en remettant à la botte de Carbonnel pour rester dans la partie à la pause (9-12).
Mais le retour des vestiaires s’est transformé en retour de bâton qui aurait pu faire plus mal sans l’essai salvateur du talonneur suppléant. CE n’est pas encore la crise au MHR, mais cela y ressemble.
Toulon – Oyonnax 41-7
Sans partage
Les Toulonnais, forts du retour de quelques internationaux comme Ollivon et Villière, n’ont fait qu’une bouchée des Oyomen, après un round d’observation d’un quart d’heure.
Cinq essais de belles factures, dont deux de pénalité, Villière, Tuicuvu et Le Corvec complétant le festival, pour se payer une victoire bonifiée, après être passé à l’encaissement de l’essai adverse, par Crédoz, en début de rencontre.
La Rochelle – Castres 24-27
Surprise surprise !
Après avoir dominé leur sujet tout une mi-temps, avec trois essais en trente minutes (Dulin, Colombe et Cancoriet), les Maritimes sont passés à côté en seconde, laissant les Castrais les surprendre juste avant la pause, puis à l'heure de jeu avec un coaching plus efficace et mordant, l'entrant Arata concluant l'essai de l'égalisation, après ceux de Seguret et d'Ardron.
Popelin passera la pénalité de la gagne quand les Rochelais ne parviendront jamais à repasser devant ces Tarnais particulièrement disciplinés, ce qui est une double surprise.
Troisième défaite sur quatre journées, comme Oyonnax et Montpellier, de quoi commencer à s'inquiéter pour O'Gara et ses hommes.
Toulouse – Bordeaux 29-22
Un banc décisif
Mais c’est qui ce Baptiste Germain ? Entré à l’heure de jeu, après Mauvaka, Akhi et Capuozzo, alors que Toulouse était mené 11-19 sur son terrain, l’ouvreur suppléant a marqué de son empreinte la fin de rencontre, débloquant la situation avec une pénalité, un essai et une transformation pour faire passer les siens devant (21-19).
Les Bordelais semblaient pourtant maîtriser la partie jusque-là, grâce à un essai d’entrée de Ducuing et des pénalités de Garcia pour punir l’indiscipline locale. Si Théo Ntamack avait répliqué avant la pause, c’est bien le banc et le cran de ce jeune stratège de 21 ans qui ont fait la différence, Capuozzo inscrivant un troisième essai, à cinq minutes du terme, quand Germain concluait d’un drop plein d’autorité, retirant le point de bonus défensif aux hommes de Bru, pourtant méritants.
Toulouse ne tarit jamais de ressources.
Consulter le nouveau classement >>
La semaine prochaine…
Fin du WXV
Les Bleues tenteront de bien finir cette nouvelle compétition au cours du choc qui les attend face aux Canadiennes, afin d'oublier la désillusion australienne.
La 3ème et dernière journée du WXV1, en Nouvelle-Zélande, le samedi 4 novembre :
France – Canada, à 4h sur TMC
Nouvelle-Zélande – Angleterre, à 7h
Pays de Galles – Australie, la veille à 7h
En parallèle, le TOP 14 nous proposera sa 5ème journée avec au programme* dès le samedi 4 novembre :
Oyonnax – La Rochelle, à 15h
Perpignan – Toulon, à 17h
Bordeaux – Montpellier, à 17h
Clermont – Bayonne, à 17h
Stade Français – Castres, à 17h
Racing 92 – Lyon, à 21h05
Puis dimanche 5 novembre :
Pau – Toulouse, à 21h05
(*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+
#FRAAUS #WXV #Bleues #XVdeFrance #RWC2023 #rugby #NZLvRSA #finale
Les brèves d'Ovalie - Edition n°541
Les Bleues en point d'orgue...
WXV... 1ère journée Nouvelle-Zélande – France 17 – 18
ou plutôt en point d’orgueil !
Mais non mais non, le XV de France n’est pas mort... Car il joue encore !
Un an après leur échec en demi-finale de Coupe du monde, à Auckland, souvenez-vous >>
(nos Affamées avaient dégueulé leur rugby sur un tapis de regrets, à un point des futures championnes du monde qui n’en menaient pas large (25-24)
voici que nos Bleues ont remis les pendules à l’heure du rugby néo-zélandais, à Wellington, pour l’emporter, à leur tour, d’un petit point, samedi matin, heure française.
Mais kesako, me dites-vous ? Et les demi-finales des mecs ?
Après avoir vu mon psy, lundi matin, en urgence, puis jeudi, en nouvelle consultation hebdomadaire, je suis une nouvelle thérapie, à base de rugby anxiolytique, où la délicatesse d’un arbitrage féminin devrait me permettre de revoir un match de rugby avec plus de calme et de volupté.
Ce nouveau programme de rugby thérapeutique féminin, au nom tout droit sorti d’un labo pharmaceutique, WXV (pour Women 15), avec différents lots (1 à 3), a été créé par World Rugby afin « d’accroître fortement la portée, la compétitivité et la valeur du rugby féminin d'élite », selon sa porte-parole Sally Horrox.
Voilà donc les trois meilleures sélections du dernier tournoi des VI Nations (Angleterre, France et Pays de Galles) se mesurant, dans le premier groupe d’élite, aux trois meilleures sélections du Pacific Four Series (Nouvelle-Zélande, Canada, Australie). Les douze autres nations de la compétition se partagent les deux autres groupes de niveaux inférieurs.
Si cela ne s’apparente ni plus moins qu’à de nouvelles séries de test-match, sans trophée, il s’agit d’une aubaine pour tous les sinistrés, comme moi, du séisme O’Keeffe qui a réactivé le syndrome de Joubert, douze ans après, comme vous avez pu le lire dans les Brèves, la semaine dernière.
Me voici donc à prendre mon premier cachet de WXV1, samedi matin, à 8 heures, avec la douce Hollie Davidson au sifflet, une blonde écossaise qui ne se siffle ni au-dessus d’un sous-bock, ni sur une Harley, mais qui sait aussi bien se faire respecter sur le terrain que respecter les règles du jeu d’un rugby comme on le pratique, nous, dans l’hémisphère nord.
Et à la fin, ce sont les Tricolores qui gagnent et ça fait du bien !
À l’instar des hommes de Galthié, les filles du duo Mignot-Ortiz, ont entamé de la plus belle des manières la compétition, face aux championnes du monde, en l’emportant avec efficacité, culot et pragmatisme, malgré une domination de leur adversaire néo-zélandais.
D’entrée, l’ailière Émilie Boulard profitait d’un ballon égaré par les Black Ferns pour filer dans l’en-but après une course folle de plus de 60 mètres. Morgane Bourgeois transformait l’offrande de leurs hôtes avant que ces dernières ne relancent leur machine de guerre en mauls destructeurs, égalisant par leur troisième-ligne centre Mikaele-Tu’u (7-7).
À peine cinq minutes plus tard, c’était au tour de Cyrielle Banet, sur l’autre aile, de concrétiser une relance de ses coéquipières derrière une mêlée, cassant plusieurs plaquages pour aller à dame et offrir un bel avantage aux Tricolores qu’elles bonifieront grâce à une pénalité de Morgane avant la pause (7-15).
La seconde période sera une leçon de courage de nos Affamées, multipliant les plaquages (plus de 130 à l’heure de jeu) pour résister aux assauts incessants des Black Ferns qui ne trouveront finalement la faille qu’à dix minutes du terme, par Katelyn Vahaakolo, sur un beau coup de pied rasant de Tui qui débordait logiquement la défense française.
Mais les Bleues tiendront bon et s’accrocheront à ce petit point… d’orgueil, de ne pas céder cette fois, pour tenir leur revanche, un an après, en terre néo-zélandaise.
Une revanche que l’on a volée à notre XV masculin, douze ans après…
Souvenez-vous, ce dimanche 23 octobre 2011, à Auckland, un peu avant midi, un point séparait nos Bleus des Champions du monde (8-7)
Tout ça, c’est la faute à Ben !
(Ne croyez pas que j’allais être guéri après un premier cacheton de WXV1)
La semaine prochaine, les Affamées devraient croquer plus facilement les Australiennes (défaites par les Anglaises, 42-7) avant un vrai duel, la semaine suivante, face aux Canadiennes (vainqueurs des Galloises, 42-22).
À noter que les équipes du VI Nations ne rencontreront que les équipes du Pacific Four Series, en trois matches pour un seul classement final entre les six nations.
Quoi, les demi-finales des mecs ?
Les demi-finales de la Coupe du monde des amis de Ben, en veilleuse…
Nouvelle-Zélande – Argentine 44-6
Les All Blacks sans partage
Avez-vous un Puma avec un ballon ? Moi non plus.
Sept essais néo-zélandais, c’est assez pour filer en finale et attendre les champions du monde d’un pied ferme, mais d’un jeu à leur main moins fermé que celui des Boks.
Une petite correction s’impose, samedi prochain. En espérant que Monsieur Barnes… chut !
Afrique du Sud – Angleterre 16-15
Misère de rugby et pauvre Ben !
Chut ! Mon psy m’a dit de ne pas regarder ce match. J’ai juste regardé d’un œil et… effectivement, ça fait mal au cœur de voir un niveau de jeu à ce stade de la compétition, et dans notre stade, à notre place. Bouh !
Les Boks retrouvent une nouvelle finale, quatre ans, après leur dernier sacre, face aux XV de la Rose, qui a bien cru tenir sa revanche. Mais là, encore… Ben n’a pas voulu contrarier les Boks sur une pénalité qui aurait dû sceller leur sort, dans les dernières minutes.
Mais je laisse la presse anglaise se charger, cette fois, de son cas.
Plutôt lecture ou jeu de dés ?
La semaine prochaine…
Retour du TOP 14…
Bien sûr, il y a une finale de Coupe du monde, ainsi que ma thérapie de rugby féminin, mais il y a surtout le retour du TOP 14, dimanche, comme un Boxing Day, un Noël avant l’heure pour se réconcilier avec notre rugby de terroir, et nos mauvaises fois locales, contre nos arbitres bien français, tout aussi partiaux et perfectibles qu’un certain « Mister Ben ».
La 2ème journée du WXV1, sur TMC, le samedi 28 octobre, en Nouvelle-Zélande :
France – Australie, à 8h
La finale du Mondial, au Stade de France, sur TF1, le samedi 28 octobre :
Nouvelle-Zélande – Afrique du Sud, à 21h
Le TOP 14 fait son retour avec sa 4ème journée et son programme* dimanche 29 octobre :
Bayonne – Stade Français, à 14h
Perpignan – Pau, à 16h05
Lyon – Clermont, à 16h05
Montpellier – Racing 92, à 16h05
Toulon – Oyonnax, à 16h05
La Rochelle – Castres, à 18h10
Toulouse – Bordeaux, à 21h05
(*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+
#NZLFRA #WXV #Bleues #XVdeFrance #RWC2023 #rugbyfeminin #thérapie #syndrome
Les brèves d'Ovalie - Edition n°540
Le syndrome de Joubert
MONDIAL... Quart de finale France – Afrique du Sud 28 – 29
Coup de froid sur la France
On ne peut pas dire que l’on ne nous avait pas prévenus. « Dimanche, attendez-vous à une vague d'effroi dans toute la France… »
En effet, dimanche soir, à Saint-Denis, après un départ tonitruant des Bleus, l’ambiance chaud-bouillante du Stade de France a chuté au fil des 80 minutes, pour devenir glaciale au coup de sifflet final.
Au café des sports de Casteljaloux, dès 23 heures, les drapeaux étaient en berne et l’étendard d’une révolte levé.
– On ne peut pas nous faire ça ! Pas ici, chez nous ! Y a des enfants qui regardent !
– Que veux-tu, Robert, on n’a pas eu de chance, on meurt à un point, les Boks nous ont fait déjouer, c’est le sport, ça fait froid dans le dos. Mais que veux-tu y faire ?
– Ce climat commence à me chauffer grave, Dédé !
– On ne peut pas tout mettre sur le compte du dérèglement climatique…
– C’est bon, Michel, avec tes vannes à deux balles, on parle sérieux, là !
– Non, t'as raison, mais sur celui du dérèglement systémique de World Rugby. Ce O’Keefe c’est l’enfant de Joubert. On est revenu à la finale de 2011.
– Ah non ! tu ne vas pas recommencer sur ce terrain, Robert !
– Je vais me gêner, Dédé ! Puisque sur le terrain de jeu, on n’a pas le droit au dernier mot. Tu te rends compte que la meilleure sélection de France de tous les temps fait le même parcours que la pire qui ait existé !
– Tu veux parler de celle des chèvres de Saint-André, ahah !
– Exactement, Michel ! Et ça, pourquoi ? Parce qu’un mec lui a coupé le sifflet à la moindre occasion pour enrayer une machine qui était en train de rouler sur les Boks en première période. Comment cet en-avant d’Etzebeth sur un temps fort peut être considéré en arrière ? Et on prend un essai caquette derrière. Un maul écroulé. Hier, les All Black prennent des jaunes pour ça. Ici rien. Et tout a été comme ça, ils marquent trois fois sur aucune action de première main. Et je ne te parle même pas du contre de Kolbe sur la transformation. Hallucinant d’aberration. Tout le monde le voit et aucune vidéo n’est demandée. C’est deux points, merde… Fais le calcul Dédé, si elle passe.
– On passe…
– Exact, Michel. Et derrière, encore, Kolbe marque sur un contre. Non, je ne décolère pas, Dédé. Et malgré, ça on est devant à la pause, alors que les champions du monde devraient avoir la tête sous l’eau. On est meilleur qu’eux, ça crève les yeux !
– Mais en seconde période, on n’a pas su faire la différence…
– La faute à qui, Dédé ? Revois le match et regarde la tête de Dupont, dépité le pauvre. C’est open-bar dans les rucks, O’Keefe a de la merde dans les yeux ou des consignes dans les oreilles. L’en-avant repris devant par De Klerk, c’est pas dans le règlement, peut-être ? Une pénalité qui change la donne. Et l’assistant vidéo, il faisait quoi tout le match, il matait un film sur Netflix ?
– Je crois que c’est le syndrome de Joubert qui refait surface, Robert. Tu devrais consulter Monsieur Poite ou prendre un cachet de Midol, si ça détend pas, ça relativise.
– Je préfère les laisser aux dépressifs de la prose journalistique. On s’est fait encore avoir, et chez nous, j’y crois pas. Qu’est-ce qu’il faut faire pour être champion du monde ? La meilleure équipe ne suffit pas ? Ne viens pas me dire que ces Springboks ont dominé les Bleus. Même dans le combat, puisque tout leur a été permis dans le jeu. Allez, je préfère y aller. Jacques, je te laisse voir avec O’Keefe pour la tournée. Il nous doit au moins bien ça !
Ne vous inquiétez pas. Ce matin, je ne suis pas en train d’écrire la suite « Des Bleus à la belle étoile ». Je donne juste la parole à tous ceux qui, ce matin, ont la défaite amère et des haut-le-cœur sur la manière.
Les champions du monde sauvent leur titre, sans gloire, au bout d’un suspense, à mes yeux, peu légitime, contrairement à la veille où les deux équipes affichaient le même niveau et où Monsieur Barnes paraissait un 'saint' à côté de Ben O’Keefe.
On ne peut pas toujours briller, en Bleu, ou ici, en Brève… désolé.
Une Coupe du monde mort de rire !
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Les autres quarts, en bref…
Irlande – Nouvelle-Zélande 24-28
L’entêtement d’une malédiction
Dix coupes du monde et pas une demie !
Comment ce XV du Trèfle n’a-t-il jamais trouvé la grâce, dans ce huitième quart de finale époustouflant, fort de ses quatre dernières feuilles de match, aussi impressionnantes que victorieuses, et sans partage, même contre les champions du monde sud-africains ?
O'Mahony et ses coéquipiers, abattus sur la pelouse du Stade de France, samedi soir, semblaient chercher la réponse derrière leurs yeux hagards, après un duel intense, un film de rugby extraordinaire, digne des plus grandes productions hollywoodiennes, qui nous a tenu en haleine pendant 80 minutes et plus, sans que l’on ne s’ennuie une seconde, même quand Monsieur Barnes appuyait sur pause, pour faire son intéressant.
Mais ne commençons pas avec l’arbitrage anglais, il a tenu sa place, sans nuire au spectacle.
Parce que… quel match, mes amis !
Si vous découvrez le rugby, par cette opportunité mondiale, et que vous vous êtes endormi devant, inutile d’insister, vous ne verrez pas mieux dans votre vie, retournez à votre sport favori.
Car, samedi soir, le Stade de France a accueilli un des matches les plus spectaculaires que l’on ait eu la chance de voir dans une compétition majeure d’Ovalie. Une finale avant l’heure, 80 minutes d’une intensité et d’un niveau technique élevés, pour un final aussi cruel que magnifique.
Près de 30 temps de jeu à pilonner le camp néo-zélandais, après le temps réglementaire, les Irlandais ont tout donné pour inscrire cet essai libérateur, en vain, les All-Blacks auront eu le dernier mot, le dernier grattage victorieux, comme ils ont mis les premiers la main sur le ballon, d’entrée de jeu, après autant de séquences pour inscrire, eux, les premiers points, par Mo’Unga (0-3).
Le ton était donné, le rythme lancé, sans jamais faiblir.
Pourtant, menés 6-0, après une nouvelle pénalité de Jordie Barrett, les hommes d’Andy Farrell ont eu l’occasion de revenir, s’entêtant à chercher des penaltouches vaines, autant de mauvais choix que de fébrilité, dans les derniers gestes, comme si rien ne voulait leur sourire ce soir.
C’est logiquement que la sérénité adverse allait offrir le premier essai de la partie, sur une incursion fabuleuse de Bauden Barrett, après un petit par-dessus pour lui-même, concentrant la défense sur lui, tandis que le ballon écarté jusqu’à l’aile trouvait Fainga’Anuku, dans un mouvement d’école néo-zélandais (0-13).
Sexton se résignait enfin à prendre les points, avant qu’Aki ne trouve, seul, la faille dans un slalom de géant dans la défense kiwi. Quel essai ! Le match pouvait alors commencer, au bout d’une demi-heure, avec une demie au bout (10-13).
Dix minutes fantastiques nous régalaient alors d’un essai de part et d’autre, d’abord de Savea, l’homme du match, sur un nouveau mouvement au large néo-zélandais, puis de Gibson-Park, en filou, derrière un maul, profitant d’une supériorité numérique « cadeau ». 17-18, à la pause, on ne pouvait rêver mieux !
La seconde période sera aussi époustouflante, à l’image de cet essai extraordinaire de Jordan sur une percée qui ne l’était pas moins de Mo’Unga qui éliminait trois adversaires avant de servir son ailier (17-25).
Il faudra attendre l’heure de jeu et l’entrée de leur banc pour voir les Celtes retrouver de la fraîcheur et de la puissance derrière un ballon porté que le talonneur adverse, Taylor, a eu la mauvaise idée d’écrouler, infligeant la double peine à son équipe, essai de pénalité et carton jaune (24-25).
Le dernier quart d’heure sera juste irrespirable, les deux équipes presque à genou, comme deux boxeurs après douze rounds intenses. Longtemps en supériorité numérique, le XV du Trèfle laissera passer sa chance, Jordie Barrett creusant à nouveau l’écart sur une pénalité, à dix minutes du terme, obligeant les coéquipiers de Sexton à décupler leurs efforts et les temps de jeu, dans une dernière action épique qui nous a tous laissés bouche bée, ou en apnée, pendant de longues minutes.
Que c’est cruel pour cette génération irlandaise, au sommet de son art, tombant tragiquement de son piédestal, encore une fois en quart de finale, buvant le calice de sa malédiction jusqu’à la lie… en pintes de bitterness.
Est-ce dû à une erreur de stratégie, un manque de mental, ou bien à un trop plein de confiance, voire d’arrogance, comme j’ai pu le ressentir, la semaine passée, face aux Écossais ?
Moi, j’dis rien, mais quand même… pour une nation qui s’entête à ne boire que des pintes, il ne faut pas qu’elle s’étonne, à la fin, de ne jamais voir des demies.
Pays de Galles – Argentine 17-29
Les Pumas sortent enfin les griffes
Un peu plus tôt, dans l’après-midi, à Marseille, les Pumas sont allés chercher leur demi-finale, pour la seconde fois en France, comme en 2007, dans un dernier quart d’heure renversant.
Les Gallois n’ont pas semblé les avoir vu venir. Et pourtant, c’était bien les Argentins qui avaient donné le ton du match, dès les premières minutes tonitruantes mais stériles, laissant passer leur temps fort quand Biggar et les siens profitaient de la première occase pour inscrire le premier essai et prendre les rênes d’une rencontre de faibles niveau et intensité, bien loin de ce qui nous attendra au Stade de France, un peu plus tard.
Une première période d’un ennui mortel, entachée de maladresses et de fautes, offrant des pénalités de part et d’autre, Boffelli maintenant son équipe dans la partie à la pause (10-6), avant de la faire passer devant, au retour des vestiaires (10-12).
Pourtant, on a bien cru que les Argentins allaient prendre l’eau après l’entrée à la mêlée de Williams, se faisant seul la malle avec le cuir pour le second essai gallois (17-12). Mais dix minutes plus tard, le pilier suppléant, Sclavi, surgissait derrière un maul, pour enfoncer la ligne et repasser devant au score (17-19).
Et puis Sanchez est entré et le destin des Pumas a basculé.
Quand Rees-Zammit manquait l’essai en coin, sauvé in-extremis par Moroni, l’ouvreur argentin (passé par Paris et sans club) interceptait une passe téléphonée de Costelow pour crucifier le XV du Poireau et envoyer les Pumas en demi-finale.
Pas de quoi se réjouir, sur la manière et sur ce qui les attend face à une équipe néo-zélandaise qui ne devrait en faire qu’une bouchée.
Angleterre – Fidji 30-24
Comme
Les Anglais seront les seuls représentants de la sphère rugbystique du nord et n’affronteront pas les Français comme attendu, mais bien les champions du monde en titre.
Le XV de la Rose, emmené par un Farrell à l’ouverture, a eu le dernier mot, non sans mal, face aux assauts d’une équipe fidjienne pour le moins poussive, courant après le score, en vain, dans une rencontre entachée de fautes et de déchets, mais avec du suspense.
Les Flying Fijians inscriront trois beaux essais, par Mata, Ravai et Botitu quand les Anglais se contenteront de deux, par leurs trois-quarts centre, Tuilagi et Merchant, la botte de Farrell faisant la différence à elle seule.
Monsieur Raynal aura bien eu du mal à s’imposer, là encore face à des interprétations divergentes de ses assesseurs à la vidéo, peu enclins à pénaliser le XV de la Rose, comme lors de cette dernière action ubuesque où Farrell commet un en-avant volontaire, l’arbitre français devant insister pour acter à minima une pénalité, à défaut d’un carton jaune comme donné à un All Black la veille. Je dis ça je dis rien...
Cela promet pour la demi-finale.
La semaine prochaine…
Des demi-finales aux allures de quarts…
C’est une des curiosités ou innovations de cette édition mondiale, pour ne pas dire une aberration du tirage au sort, les demies ont été jouées en quart, et deux quarts se jouent maintenant en demie.
Pas de panique, nous dit World Rugby, tout va rentrer dans l’ordre des choses en finale avec les deux protagonistes attendus, la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud. À moins que...
Au programme des demi-finales du Mondial, au Stade de France, en exclusivité sur TF1, le vendredi 20 octobre :
Nouvelle-Zélande – Argentine, à 21h
Puis, samedi 21 octobre :
Afrique du Sud – Angleterre, à 21h
#FRAvAFS #Bleus #springboks #XVdeFrance #RWC2023 #rugby #Joubert #syndrome #FRAvRSA
Les brèves d'Ovalie - Edition n°539
La tournée du patron
MONDIAL... 4è journée France – Italie 60 – 7
Allez, les poules ! on ferme.
Vendredi soir, le XV de France a assumé en patron, son dernier match de poule, dans une tournée offensive qui a régalé le public du Parc Olympique Lyonnais, plein comme un œuf, pour soutenir nos Coqs.
C’est que le patron de la poule A offrait sa tournée avant la fermeture, ce week-end, des journées qualificatives pour les quarts de finale.
Attention, lecteurs peu avertis, il ne s’agit pas de confondre, ici, la tournée du patron avec celle du Boss, plus longue et spectaculaire, vibrante et grandiose, mais qui, malheureusement, n’ira pas au bout de son terme, elle ! Bruce Springsteen ayant dû accepter la défaite avant les dernières échéances.
Ce que nous ne souhaitons évidemment pas à notre XV de France, bien parti pour nous épater, transcender jusqu’au bout des phases finales.
Je vous disais donc que nos Coqs nous ont offert une tournée offensive générale, dans l’antre lyonnais, face à une faible mais combattante équipe italienne, qui a bu le calice du French Flair jusqu’à la lie, comme face aux All-Blacks, une semaine avant.
Huit essais, pleins d’autorité et d’efficacité, contre un seul, en fin de rencontre.
N’en jetez plus, la coupe est pleine… on ferme !
Deux minutes de jeu, à peine, première incursion dans le camp italien et Penaud surgissait pour la première banderille, olé !
Dix minutes plus tard, ce même Penaud se prenait pour Jalibert, offrant un caviar de passe au pied à son nouveau partenaire de club béglais, Bielle-Biarrey, sur l’aile opposée, le petit Louis (vous vous souvenez ?) se défaisant de trois défenseurs pour le deuxième essai. Waouh !
Vingt-deuxième minute, c’était au tour de Jalibert, maître à jouer exceptionnel, ce soir, de combiner avec Penaud (encore !) jusqu’à Ramos, l’arrière toulousain concluant en coin un jeu de passes époustouflant, avant de transformer l’essai, comme tous ceux qui suivront dans un 100% rassurant.
Et que dire de ce doublé de Penaud, un quart d’heure plus tard, sur une passe au pied parfaite de Jalibert, plaqué, exactement le même que celui marqué contre la Nouvelle-Zélande, en match d’ouverture. Si ce n’est pas de la récitation d’automatismes, ça !
31-0 à la pause, le bonus offensif en poche, on en redemande !
Le second acte démarrera comme le premier, Jalibert bluffant tout seul la défense transalpine pour slalomer jusque dans l’en-but, pour un cinquième essai en solitaire.
Après quelques minutes de grosses frayeurs sur un temps fort de la Squadra Azzurra, le petit Louis donnait de l’air à la défense tricolore qui remontait le terrain avec une penaltouche à jouer, derrière laquelle débouchera un maul vainqueur conclu par Mauvaka.
L’entrée du banc, avec toute sa fraîcheur et son envie, offrira un doublé de Moefana, presque trop facile. D’apparence, car les hommes de Kieran Crowley ont bien plus défendu et contre-attaqué que face aux All-Blacks, dont le score a été plus conséquent.
Mais la manière et la force étaient les mêmes !
Zuliani sauvera l’honneur pour les Azzurri, trop rapidement privés de Capuozzo (sorti à la 31ème alors que son équipe avait déjà pris l’eau), une moindre récompense, mais méritée tout de même.
Une victoire loin d’être anecdotique qui a mis en lumière les automatismes de cette équipe type, même sans Dupont, prête à recevoir son adversaire, quel qu’il soit, en quart de finale.
Et ne vous étonnez pas si le patron repaye sa tournée d’entrée !
Une Coupe du monde mort de rire !
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Les autres matches par poule, en bref…
Poule A
Nouvelle-Zélande – Uruguay 73-0
Le diesel néo-zélandais carbure
Il aura fallu vingt minutes aux All-Blacks, jeudi soir, à Lyon, pour lancer leur machine offensive à son meilleur rendement, un essai toutes les cinq minutes ou presque.
C’est que les Téros avaient mis une tout autre énergie pour enrayer le moteur du rugby néo-zélandais, annihilant deux essais, par une défense féroce, et à deux doigts d’inscrire le premier sur une panne défensive adverse, Ardao aplatissant en coin, malheureusement avec un pied en touche.
Vingt minutes de ronflement, en seconde vitesse, avant de retirer le starter et de passer la troisième, puis la quatrième et enfin la cinquième, lançant la rencontre sur des chapeaux de roue. On ne reverra plus les Uruguayens, à la traîne, au jeu évaporé dans un écran de fumée.
Onze essais ! Signés Mckenzie (doublé), Mo’unga, Jordan (doublé), Roigard, Newel, Fainga’anuku (triplé), et Williams.
La Nouvelle-Zélande accède aux quarts, deuxième, derrière la France, mais en en ayant gardé encore beaucoup sous la pédale pour les échéances à venir.
Cl : 1-France (18 pts) ; 2-Nouvelle-Zélande (15) ; 2-Italie (10) ; 4-Uruguay (5) ; 5-Namibie (0)
Poule B
Irlande – Écosse 36-14
Fenêtre sur court
Samedi soir, au Stade de France, le suspense entre Irlandais et Écossais, pour une place en quarts de finale, aura été de courte durée. Pas de quoi en faire un film hitchcockien, quoique !
De ma hauteur, en tribune, j’ai pu espionner le jeu douteux du XV du Trèfle, et je peux vous dire que je me suis senti comme James Stewart dans un fauteuil roulant, impuissant, mais plein de soupçons sur ces petits hommes verts en train d’exécuter froidement un adversaire, au jeu un peu trop ouvert et insouciant.
(Oui, j’étais à fond pour les Écossais !)
S’il n’y a rien à redire sur le premier essai, propre, tranchant, de Lowe, dès la deuxième minute de jeu, sur une belle relance de Ringrose, la suite a eu de quoi me laisser perplexe, un long moment.
D’abord, par cette insistance du XV du Chardon à ne pas vouloir prendre les pénalités sur les fautes celtes, et s’entêter en touche, en vain, alors qu’il n’y avait que 5 points d’écart (Sexton ayant manqué la transformation). Ensuite, par cette insistance du corps arbitral à ne jamais vouloir vérifier les pieds en touche des défenseurs irlandais sauvant des 50-22 menaçants (deux fois, je l’ai vu, j’étais à un mètre, à vol de Concorde). Sans parler des positions de hors-jeu suspectes, des plaquages à retardement, des retardements de sortie de ruck, et j’en passe… l’arrière Kinghorn, le facteur X écossais, sortant d’entrée sur commotion, en sera la première victime.
« Allo, la police, je crois que l’on est en train de commettre un meurtre, au Stade de France ! »
Forcément, au bout du fil, il y avait l’agent secret vidéo de World rugby s’interdisant bien de repasser la moindre image. Mes petits Calédoniens étaient en danger, il fallait envoyer quelqu’un sur place… Trop tard !
Au bout de vingt minutes d’agonie, Sexton entrait en scène (discret jusque-là), et distillait un jeu sur mesure pour ses hommes de main, Akhi et Ringrose se chargeant d’envoyant Keenan à dame.
De grâce, quel ignoble scénario était en train de se jouer ?
Méthodiquement, sournoisement, efficacement, sous le regard « clairement » complice de Nic Berry, le tueur au sifflet, le XV du Trèfle cueillait une à une les occasions d’essais pour les transformer en point de bonus offensif, par Henderson puis Keenan, pour son doublé.
26-0, à la pause, la messe était dite, toute prière inutile.
Le second acte sera (pour moi) d’un ennui mortel, à regarder la bande à Sexton s’amuser d’un adversaire à genou, sans réaction, subissant le faux rythme imposé par les Irlandais, aux commandes dans tous les secteurs du jeu.
Deux essais partout, dans un non-match, Ashman et Price parvenant à enflammer le public dans un sursaut, à « leurre de jeu », tandis que Sheehan et Ringrose ajoutaient deux nouvelles couches au malheur écossais.
Franchement, c’était tout sauf un bon film et quand j’ai quitté mon fauteuil, à la fin du match, j’avais la défaite amère, noire, comme ce stout irlandais que j’affectionne tant et qui m’a accompagné tout l’après-midi, avec un goût en travers la gorge et des pensées noires, comme Sexton flagellé, cul nul, samedi prochain avec une fougère blanche.
Mais ça va me passer… Ce quart de finale au Stade de France sera une tout autre paire de manches, et peut-être même une paire de claques qui ne serait pas pour me déplaire. Chut !
Tonga – Roumanie 45-24
Des chênes encore verts
L'automne n'est pas encore pour aujourd'hui et les Chênes l'ont prouvé, résistants aux salves tongiennes, telles des rafales de jeu incessants, et leur répondant avec vigueur à trois belles reprises, à deux doigts d'un bonus offensif mérité qui leur aurait donné un premier point dans cette coupe du monde.
Mais les les Ikale Tahi ont eu le dessus et le dernier mot, dans un dernier quart d'heure fatal, avec trois des sept essais.
Cl : 1-Irlande (19) ; 2-Afrique du Sud (15 pts) ; 3- Écosse (10) ; 4-Tonga (5) ; 4-Roumanie (0)
Poule C
Pays de Galles – Géorgie 43-19
Une valse à trois temps
Déjà qualifiés, les Gallois n'avaient plus qu'à assurer leur première place de poule en disposant des modestes Lélos que l'on sait particulièrement combattants, au point de titiller les plus grosses nations, comme les Fidji, la seaine passée.
Le premier temps de cette valse, exécutée à Nantes, a été en faveur des hommes de Gatland, durant une demi-heure, le temps d'inscrire deux essais par Frncis et L. Williams, pour mener 17-0.
Le second temps a suivi, en fin de première période et jusqu'à l'heure de jeu, à l'avantage des Géorgiens remontés comme jamais, marquant les esprits et trois essais, par Sharikadze, Karkadze et Niniashvili, l'homme fort des Lélos, tandis que les Gallois avaient conclu leur troisième, d'entrée de seconde période, par l'incontournable Rees-Zammit, histoire de préserver une petite avance, 24-19.
Le dernier temps sera un festival de l'ailier gallois, réalisant un triplé, avec deux nouvelles banderilles pour laver l'affront de cet adversaire culotté. North en rajouera un sixième pour effacer les doutes.
Le Pays de Galles conserve donc sa première place et retrouvera l'Argentine ou le Japon en quarts de finale.
Fidji – Portugal 23-24
Le beau jeu nouveau est arrivé !
Puta que pariu ! Putain de merde ! Qu'est-ce que c'est que ça ?
Un ovni s'est posé sur le Stadium de Toulouse, dimanche soir, en clôture de cette phase de qualification pour les quarts de finale. Je savais que les Portugais avaient mille recettes pour cuisiner la morue, mais pas presque autant pour faire valser un ballon de rugby.
Les Fidjiens étaient blancs comme leurs tuniques, à voir le cuir se jouer d'eux comme une savonnette sous la douche. Ce n'était pas du rugby conventionnel, plutôt un genre de rugby à 7 joué à quinze (une spécialité des deux équipes), à moins que ce n'était qu'une nouvelle version des "Jeux sans frontières"
(souvenez-vous, les vieux ! l'émission animée par Zitrone, Guy Lux et Simone)
Un nouveau jeu dont le but serait de ramener, de n'importe quelle façon, le ballon dans l'en-but adverse, sans qu'il ne touche jamais par terre, exit les pick and go, le jeu au ras, chers au rugby moderne irlando-anglo-saxon. Du jamais vu !
Ou du jamais bu ! Un peu comme le beaujolais nouveau, un soir de novembre. Ça rape un peu, ou plutôt, ça dérape souvent, comme sur une chaussée glissante, mais ça étonne toujours, avec un goût de banana-kick, d'offload ou de passe sautée improbable, d'accélération fulgurante, de cadrage débordement et la cerise sur le beau jeu, d'essai à l'arrivée.
Peut-être, pour certains spectateurs, médusés, ce n'est que du rouge qui fait tache sur le terrain, mais pour tous les supporters lusitaniens et les amoureux du rugby-spectacle, c'est un "beau jeu nouveau" qui fait du bien, qui égaye une soirée (pas comme celle de la veille, avec les Irlandais) et qui promet un bon cru à venir...
Car même dans le Beaujolais, il y a des crus qui valent la peine d'être connus !
Le match ? Une course-poursuite haletante, lancée par mes Petits Loups, dans un second acte complètement dingue, après un 3-3 d'une première période, loin d'être terne, même si les visages des Fidjiens commençaient déjà à pâlir devant une défense de fer infranchissable.
Un premier essai de la révélation de cette équipe (lire brèves précédentes), Storti (il ne restera pas longtemps à Béziers), bien servi par l'autre homme fort des Lobos, Bettencourt (qui joue à Oyonnax), sur un débordement fantastique qui a fait lever tout le stade.
La réaction fut immédiate des Fidjiens, pleins d'orgueil (et de talent du TOP 14, aussi), avec l'essai en force de Botia (10-10).
Trois minutes plus tard, un maul emmené par le valeureux talonneur, Tadjer, dont c'était le dernier match, offrira le second essai au pilier Fernandes, tout heureux d'aplatir le cuir.
Il faudra attendre un gros quart d'heure et un banc fidjien plus frais pour égaliser, grâce encore à des charges au près, dans un jeu minimaliste des Flying Fijians, à la réputation de grandes envolées au large, pour l'essai de Doge (17-17).
Et puis, la trouille au ventre, les hommes de Raiwalui s'en sont remis à la botte fiable de Lomani, enquillant deux pénalités pour assurer une courte victoire, voire un bonus défensif qui les qualifieraient quand même. (23-17).
Quand a surgi Storti, cuir en main, débordant les défenseurs sur son aile, dans une course incroyable, à l'image de ce match fou, et servait son compère sur l'autre aile, Marta, pour l'essai de la gagne... si seulement Marques passe la transformation.
Et le demi de mêlée de Béziers, passé par Pau, Toulouse et Brive, qui tirera sa révérence, à seulement 34 ans, s'exécutait parfaitement pour une victoire historique des Lobos en Coupe du monde (sans disqualifier les Fidjiens, la classe !). La première et elle n'a pas fini de faire du bruit. Bravo pour ce magnifique parcours (deux défaites dont ils n'ont pas à rougir, un nul prometteur et une victoire) qui les hisse au 13è rang mondial.
Quel exploit, mes petits Loups... Puta que pariu !
Cl : 1-Pays de Galles (19 pts) ; 2-Fidji (11) ; 3-Australie (11) ; 4-Portugal (6) ; 5-Géorgie (3)
Poule D
Angleterre – Samoa 18-17
L'impotent, c'est la Rose !
Les Anglais n'avaient rien à jouer, ce samedi après-midi, à Lille, déjà assurés de leur première place de poule. Et ça s'est vu, tellement ils n'ont rien montré, ou si peu, face à des Samoans qui, eux, en ont profité pour sortir de leur rang et effrayer les Rosbifs.
C'est que les coéquipiers de Farrell se sont contentés du minimum syndical, après l'essai précoce de Chessum, même pas transformé par la starlette des Sarries. 5-0, puis 8-0 au bout de vingt minutes, le jeu du XV de la Rose semblait privé de mouvement, laissant les Manu Samoa cueillir sa défense et la piquer au vif sur un essai somptueux de Ah Wong qui récidivait, cinq minutes plus tard, pour donner l'avantage aux siens, à la pause (8-14). Et l'addition aurait pu encore être plus salée !
il faudra attendre l'entrée de Care, dans le dernier quart d'heure, pour voir la Rose redresser un peu la tête et inscrire l'essai de la gagne par le demi de mêlée des Harlequins, au four et au moulin.
Une prestation à oublier pur les hommes de Borthwick qui risque de se faire des cheveux blancs pour trouver quinze bonhommes moins impotents pour affronter une autre équipe océanienne vigoureuse en quart de finale.
Japon – Argentine 27-39
Viva Carreras !
Dimanche, à l'heure du déjeuner, les Brave Blossoms n'ont pas réussi à ce sortir des griffes des Pumas, et notamment d'un en particulier, l'ailier de Newcastle, auteur d'un triplé décisif qui a avalé tout rond les derniers espoirs nippons, dans une course-poursuite haletante, jusqu'au bout du suspense.
Dans le stade de La Beaujoire, à Nantes, Mateo Carreras a systématiquement douché les recollages au score des Japonais, étonnants de ressources et d'adresse pour tromper la défense argentine, par trois fois. D'abord, Fakatava, l'imposant seconde ligne bluffait son monde pour déborder la défense adverse, avec un petit par-dessus au pied pour lui-même, comme un ailier, quelques minutes après le premier essai de Chocobares.
Ensuite, c'était au tour du demi de mêlée Saito de feinter une passe pour aller seul à l'essai et ramener son équipe à un point, juste avant la pause (14-15).
Enfin, après l'heure de jeu, c'était Naikabula, l'ailier suppléant de Matsushima, qui concrétisait un long temps fort des Nippons pour recoller à deux points (27-29), avant que la foudre Carreras ne s'abatte une troisième fois sur eux, grillant définitivement leurs derniers espoirs, Sanchez parachevant l'œuvre de l'artiste en signant une ultime pénalité.
L'Argentine jouera bien son quart de finale face aux Pays de Galles, avec une réelle chance de revoir les demies, comme déjà en France en 2007.
Cl : 1-Angleterre (18 pts) ; 2-Argentine (14) ; 2-Japon (9) ; 4- Samoa (7) ; 5-Chili (0)
Récapitulatif de tous les matches par poule >>
La semaine prochaine…
Place aux véritables finales !
Ne nous y trompons pas, les vainqueurs des deux quarts entre les poules A et B auront de grandes chances de se retrouver en finale, le 28 octobre prochain.
Au programme des quarts de finale du Mondial, dès le samedi 14 octobre :
Pays de Galles – Argentine, à 17h (Marseille, TF1)
Irlande – Nouvelle-Zélande, à 21h (Stade de France, TF1)
Puis, dimanche 15 octobre :
Angleterre – Fidji, à 17h (Marseille, M6)
France – Afrique du Sud, à 21h (Stade de France, TF1)
Les brèves d'Ovalie - Edition n°538
Ciel noir au-dessus des Azzurri !
MONDIAL... journée off (pour les Bleus) Nouvelle-Zélande – Italie 96 – 17
Un typhon fon fonce
sur les petites marionnettes
Vendredi soir, dans l’antre du Parc Lyonnais, le typhon néo-zélandais, que l’on pensait en baisse d’activité, depuis son passage sous l’anticyclone de notre XV de France, a quintuplé d’intensité pour déferler sur le XV Azzurro, provoquant des débordements, des passes éclairs, des glissements de terrain qui ont causé l’abord instantané des 22 italiens.
On compte, ce matin, 96 points, 14 essais et une Squadra Azzurra détruite.
On les avait pourtant prévenus, ces Ritals, qu’il ne fallait pas se risquer à s’exposer à un tel typhon. Déjà, en 2019, ce 10 octobre où leur confrontation avait été annulée pour cause du typhon Hagibi, provoquant un 0-0 sur tapis vert, en moindre mal, les éliminant sans dégâts du Mondial au Japon.
Seulement, il y avait encore comme un goût amer dans la bouche des médias qui parlaient d’injustice, quand il ne s’agissait là que de sécurité pour ménager la vie d’un rugby bien trop vulnérable. Ah ! Ils la voulaient cette confrontation après quatre ans d’attente !
Alors ils l’ont eue, cette soufflante, un typhon, noir et foudroyant !
À peine cinq minutes après le coup d’envoi, la maison azzurra était submergée, les pieds dans l’eau, tandis que celui de Bauden Barrett exécutait une rafale de passe millimétrée pour son ailier Will Jordan qui n’avait plus qu’à aplatir en coin.
Puis, dans un laps de temps de cinq petites minutes, une bourrasque de maul, conduite par le demi de mêlée Aaron Smith, enfonçait une défense aux abois pour le second essai, aussitôt suivie par un tourbillon de passes éclairs conclu par la foudre Telea sur son aile, Ardie Savéa signant l’essai du bonus offensif après avoir ruisselé sans résistance jusque dans l’en-but.
Le public adulte exultait, les gosses révisaient leur table de 7.
7 fois un, 7… 7 fois deux, 14… 7 fois six, 42… après un triplé d’Aaron Smith, sur tous les bons coups… d’un vent très violent.
Une première période catastrophique pour les hommes de Kieran Crowley, piteusement à l’abri derrière les trois seuls points d’Allan, dénichés à la dixième minute.
Une première période, comme un passage en force des éléments par un 49-3 autoritaire qui ne laissait place à aucun échange, aucune concession, aucune contestation.
Bien sûr, il ne faut pas prendre ces Italiens que pour des « Pinocchi » désarticulés. À écouter certains médias, les All-Blacks pouvaient craindre le pire… Et ne parlons même pas des Bleus, la semaine prochaine. Je ne fanfaronne pas, j’explique le rugby transalpin…
Au point mort depuis quatre ans, plus proche de Pompéï que de la grande Rome.
Ai-je besoin de décrire l’épilogue de la catastrophe naturelle qui s’annonçait et dont personne ne voulait voir l’ampleur ?
Sept nouveaux essais dans une seconde période où Capuozzo puis Ioane ont eu leur mot à dire, d’entrée pour le premier, tout à la fin pour le second. Hourra !
Comme pour les Bleus, face à la Namibie, le mieux est encore de voir les 16 essais dans un film de trois minutes ici >>
Finalement, le typhon Hagibi avait du bon, il y a quatre ans, nourrissant de l’amertume en place, aujourd’hui, des pleurs sur une terrible perte.
Je le disais, au tout début de ce Mondial, le favori est bien néo-zélandais, et les Irlandais devraient bien plus s’en inquiéter que les Bleus des Sud-Africains. Parce que... qu’on se le dise, ou plutôt... que je vous le répète :
sur le papier, les deux meilleures équipes du monde, sont dans la Poule A.
Sur le terrain, bien sûr, c'est une autre histoire…
Une Coupe du monde mort de rire !
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Les autres matches par poule, en bref…
Poule A
Uruguay – Namibie 36-26
Pas un mais trois cartons !
Les Welwitschias, au jeu bien trop direct et rugueux, ont encore été plombés par des cartons, mercredi soir à Lyon, alors qu’ils semblaient tenir le match (12-23), à la 45ème minute, avec deux essais partout et une meilleure réussite au pied pour Swanepoel.
Un premier carton jaune pour le pilier Coetzee, pour avoir écroulé à plusieurs reprises les mêlées, et l’ailier Amaya profitait une première fois de la supériorité numérique des Téros pour recoller au score (19-23).
Arata, sur un coup de billard heureux, récupérait le cuir, cinq minutes plus tard, pour l’essai du bonus, qui allait mettre un coup sur la tête des Namibiens, déboussolés.
Deux nouveaux cartons jaunes successifs pour plaquages illicites, à l’heure de jeu, contre Uanivi puis Sethie, en attente de la décision du bunker, dont le second virera au rouge quelques minutes plus tard.
Et Basso s’envolait sur l’aile, sur un service au pied millimétré de Berchesi, l’ouvreur suppléant au jeu débridé. Un cinquième essai qui scellait le sort de la rencontre et une première victoire des Téros en Coupe du monde, quand la Namibie n’en comptait toujours aucune en 26 rencontres.
Que cela semblait cruel au vu d’une première période à leurs mains, deux essais d’entrée (Mouton et Greyling) pour mener 14-0, avant que les Uruguayens ne réagissent enfin, forts de leur conquête, en mêlée fermée surtout, Amaya et Kessler concluant des ballons portés derrière la ligne.
Ces matchs entre nations d’un plus faible mais égal niveau n’en sont pas moins intéressants à voir jouer, comme le débridé Géorgie-Portugal (18-18), mais surtout offrent à leurs fédérations une vitrine aux yeux du monde pour susciter des vocations dans leur pays. Malheureusement, la fédé namibienne semble se contenter de sa petite avance sur d’autres nations comme le Kenya, dans un désert d’actions pour promouvoir le rugby en Afrique. Pendant ce temps-là, les pays sud-américains progressent à vitesse grand V, avec déjà trois représentants.
Bravo et belle continuation rugbystique à l’Uruguay !
Cl : 1-France (13 pts) ; 2-Nouvelle-Zélande (10) ; 2-Italie (10) ; 4-Uruguay (5) ; 5-Namibie* (0)
Poule B
Écosse – Roumanie 84-0
XV glands sur un chardon ardent
Que pouvaient-ils bien faire ces pauvres Roumains face à un XV du Chardon déchaîné ?
Comme on pouvait s'y attendre, samedi soir, à Lille, il n'y a pas eu de match, comme face aux Irlandais ou aux Sud-Africains, le Chêne a été une troisième fois abattu par des bûcherons calédoniens qui manient le ballon ovale comme une hache, assénant des coups saillants, toutes les sept minutes.
En métronomes, les joueurs écossais et leur buteur, Healy, ont débité les essais* et les transformations, rappelant une nouvelle fois la table de multiplication de 7 aux enfants du cours élémentaire, en pleine rentrée scolaire.
12 fois 7 ? Moins facile que les essais* récités dans l'en-but, malgré la bravoure de ces Roumains, impuissants car trop faibles, et leurs quelques rares occasions pour sauver l'honneur, comme cette dernière action jusqu'au-boutiste qui restera vaine.
Mais pour les Écossais, ce goal-average n'était pas à négliger car il pourrait compter à la fin, en cas de victoire historique contre l'Irlande, samedi prochain, et une égalité à trois nations. Ils ont le droit de rêver.
(*) Un quadruplé de Graham et des essais de Watson, Price, Fagerson, Harris, Smith, Healy, Mathews et Darge.
Afrique du Sud – Tonga 49-18
Tout en puissance
Pour le dernier match du week-end, à Marseille, les champions du monde ont fait parler leur puissance pour écraser les vélléïtés adverses, pendant au moins 38 minutes, le temps pour eux d'inscrire trois essais (Reinach, Moodie et Fourie), quand les Tongiens réduisaient la marque juste avant la pause par le piler bordelais Tameifuna (21-8)
Le second acte ressemblera au premier avec beaucoup de courage du côté des Océaniens pour inscrire deux nouveaux essais (Inisi et Pellegrini) quand les Springboks en ajoutaient logiquement quatre autres (Kriel, Le Roux, Van Staden et Smith).
À noter que le retour de Pollard à l'ourveture a autant reboosté l'équipe sud-africaine que l'ancien titulaire Libbok quand il est entré. Quasi certains d'être qualifiés (je n'ai pas trouvé de scénario tordu pour l'inverse), les champions du monde sont prêts à affronter les Bleus, après une semaine de repos. À moins que l'Écosse ne crée la surprise, samedi prochain.
Cl : 1-Afrique du Sud * (15 pts) ; 2-Irlande (14) ; 3- Écosse (10) ; 4-Tonga (0) ; 4-Roumanie (0)
Poule C
Fidji – Géorgie 17-12
Le sérieux des Lélos et le rugby olé olé fidjien !
Samedi, en fin d’après-midi, à Bordeaux, les Flying Fijians ont balbutié leur rugby, à des années-lumière de leur performance face à l’Australie. À se demander si c’était la même équipe qui affrontait des Lélos, bien plus entreprenants, dans une première période à sens unique.
3 pénalités, une de Matkava puis deux de Niniashvili, l’ailier buteur lyonnais dans une forme majuscule, pour mener seulement 9-0, à la pause, faute d’efficacité et d’adresse.
Beaucoup trop de scories et de fautes, de part et d’autre, les Fidjiens multipliant des attaques et des passes aveugles, dans un hourra rugby qui ne consistait qu’à rendre le ballon à l’adversaire.
Une purge ce match !
Il faudra attendre la deuxième période et, paradoxalement, le carton jaune d’entrée contre Radradra, pour que les hommes de Simone Raiwalui trouvent enfin la faille par le centre funambule Waisea. Un quart d’heure plus tard seulement, Lomani redonnait l’avantage aux siens quand Habosi, dans la foulée, inscrivait le second essai, après plusieurs percussions des avants, notamment Bothia, très actif.
Courant après le score, les Lélos multipliaient les actions, passant une pénalité par Matkava avant d'en jouer une dernière, sur le fil, qui ne donnera malheureusement rien.
Heureusement pour ces Flying Fijians qui étaient à deux doigts de se brûler les ailes, dans un mach complètement bâclé, pas digne de leurs fabuleuses précédentes prestations.
Contre le Portugal, la semaine prochaine, dans ce qui sera le dernier match de ce premier tour, il s’agira pour eux de ne pas se rater cette fois s’ils veulent monter dans le troisième quart de leur histoire, après 1987 et 2007.
Australie – Portugal 34-14
Qui craint le p'tit méchant Loup ?
"C'est p't'être vous, c'est pas nous !" clamait la chanson. On dirait bien qu'c'est l'Kangourou... tra la la lala, na !"
Dimanche après-midi, à Saint-Étienne, dans un chaudron rouge lusitanien à taches orangées, les Lobos ont ravi les 41000 spectateurs, en tribunes (où j'étais) comme ceux devant leur télé, avec un jeu aérien virevoltant, faisant des loopings de passes, aussi renversants que vains.
Car, malgré des Wallabies moribonds, jouant comme des cochons, l'envol du rugby portugais, depuis le début de cette Coupe du monde, a dû encore se confronter à ses pires ennemis : de trop nombreuses fautes de main, des choix parfois hasardeux, débouchant sur bien des impasses, et la malchance.
Sinon, c'était enthousiasmant à voir, comme un ballet de patates chaudes exécuté par des pantomimes des "Belem globetrotters" (imaginez ! faites un effort).
Après avoir encaissé trois points d'entrée, par Donaldson, les inoffensifs petits loups ont enchaîné les relances de premières mains, derrière une touche et une mêlée conquérantes, faisant déjouer des Australiens médusés, jusqu'à ce premier essai fantastique, du véritable jeu à 7, conclu par le centre Bettencourt.
Menant 7-3, contre toute attente, les Lobos ont joué de malchance en première période, encaissant un carton jaune contre ce même Bettencourt pour un plaquage haut (mais non intentionnel). La sentence sera implacable : trois essais des kangourous, en moins de dix minutes, signés Arnold, Porecki et Bell (24-7). Et quand une nouvelle danse de ballons chauds aboutissait à un second essai, sur l'aile de Marta qui envoayit Martins à dame, là encore, un pied en touche annihilait les espoirs portugais.
Mais de la malchance à l'injustice il n'y eut qu'un pas que l'arbitre géorgien (tiens ! La Géorgie ne joue t-elle pas dans la poule ?) n'a pas hésité à franchir. Après avoir encaissé un quatrième essai d'entrée, sans rien avoir à y redire, les Portugais n'ont pas baissé les bras pour autant, bien au contraire... tout comme les Australiens dont un bras est venu plaquer à la gorge Marques, sans que l'arbitre (et surtout madame Neville à la vidéo) n'aient rien demandé à revoir, pour sortir enfin le carton. Ce dernier viendra bien plus tard, sur un coup de coude assassin du Wallaby Kerevi dans la tête du capitaine portugais, Appleton, mais restera jaune.
Le pire était encore à venir, quand la petite peste.à la vidéo s'entêtait à vouloir refuser l'essai à Tadjer, le talonneur portugais passant enfin la ligne après tant d'efforts et malgré les fautes répétée des Wallabies. L'essai de pénalité était un minimum, mais il ne sera même pas accordé. Et voilà nos Lobos repartis en meute en quête de récompense, malgré leurs trop nombreuses scories qui polluaient leur attaques fabuleuses, pour un essai en force et plein de caractère derrière une énième mêlée victorieuse.
Les Australiens marqueront une fois de plus, logiquement, mais resteront marqués par leur fébrilité et la peur qui les aura fait encore trembler de très très longues minutes. Le comble pour les hommes d'Eddy Jones, deuxièmes de poule, mais sans aucun match à jouer, c'est qu'ils dépendent désormais d'un exploit des Portugais face aux Fidji, pour espérer se qualifier.
Alors, dimanche prochain, qui va craindre le p'tit méchant loup ? Peut-être les Fidjiens, mais pas nous !
Cl : 1-Pays de Galles (14 pts) ; 2-Australie* (11) ; 3-Fidji (10) ;4-Géorgie (3) ; 5-Portugal (2)
Poule D
Japon – Samoa 28-22
Comme une fleur… ou presque !
Jeudi soir, à Toulouse, les Brave Blossoms ont su disposer de Manu Samoa bien trop indisciplinés et sans autre inspiration que de foncer tout droit pour démolir le mur nippon plutôt que de trouver des espaces pour le contourner.
Toutefois, si la tâche a semblé évidente, durant une heure, pour les Japonais, menant 22-8 après avoir marqué trois fois, par Labuschagne (13è), Leitch (32è) puis Himeno (49è), tandis que S. Lam avait réduit l’écart juste avant la pause, cela s’est nettement compliqué en fin de match, malgré une supériorité numérique (B. Lam, écopant d’un rouge à la 49è), à deux doigts d’un incroyable retournement de situation.
En effet, alors que les Brave Blossoms s’entêtaient à s’en remettre au pied fiable de Matsuda pour assurer leur victoire, au lieu d’aller chercher un dernier essai pour le point de bonus offensif, les Manu Samoa, eux, poursuivaient leur travail de sape, en jeu direct et pick and go, pour arracher ce tapis de fleurs qu’ils avaient eux-mêmes posé, par leur indiscipline, trouvant enfin l’arrière toulonnais Paia’aua, le facteur X de cette équipe sans inspiration, qui aplatissait le deuxième essai samoan.
Soudain fébriles, les hommes de Jamie Joseph restaient aculés dans leurs 22, ne pouvant retenir Leali’ifano dans sa lancée, plongeant dans l’en-but, après une nouvelle grosse séquence de ses avants.
La dernière minute sera aussi intense que vaine pour des Samoans revenus de loin et qui repartent avec un petit point de bonus défensif aussi mérité qu’inutile.
La deuxième place du groupe se jouera désormais, dimanche prochain, entre l’Argentine et le Japon, dans un véritable huitième de finale. Malheur au perdant !
Argentine – Chili 59-5
Des Pumas à l’appétit féroce
À Nantes, samedi après-midi, les Argentins n’ont fait qu’une bouchée d’un Chili sans consistance.
45-0, à dix minutes de la fin, après six essais, sans partage, avant que Dussaillant ne sauve l’honneur pour les Condores.
Huit essais à l’arrivée signés : Sanchez, doublé de Gonzalez, Creevy, Bogado, Isgro, Ruiz et Carreras.
Comme contre l’Angleterre, le petit Poucet de cette coupe du monde n’a pas résisté à l’appétit vorace des Pumas, en mal de points pour retrouver la deuxième place qualificative de la poule, son destin désormais en mains.
Ça en est fini pour le Chili qui termine à la dernière place sans le moindre point.
Cl : 1-Angleterre (14 pts) ; 2-Argentine (9) ; 2-Japon (9) ; 4- Samoa (6) ; 5-Chili* (0)
(*) en italique, les nations qui ont déjà joué leurs 4 matches de poule.
Récapitulatif de tous les matches par poule >>
La semaine prochaine…
Qui a son billet pour monter dans le quart ?
Si on connaît déjà trois qualifiés, le Pays de Galles , l'Afrique du Sud et l’Angleterre, la Nouvelle-Zélande et les Fidji devraient logiquement les rejoindre en quarts de finale... certainement avec un peu plus de mal pour ces derniers.
Pour les autres nations, nous aurons droit à trois véritables huitièmes de finale :
- entre la France et l’Italie, dans la poule A
- entre l’Irlande et l’Écosse, dans la poule B
- entre l’Argentine et le Japon, dans la poule D
(avec un plus ou moins net avantage pour le premier cité, à chaque fois)
La logique voudrait donc que nous ayons les quarts de finale suivants :
- France (1er A) – Afrique du Sud (2ème B)
- Angleterre (1er D) – Fidji (2ème C)
- Pays de Galles (1er C) – Argentine (2ème D)
- Irlande (1er B) – Nouvelle-Zélande (2ème A)
Mais le jeu et le sport n’ont que faire de la logique… alors à vos stades ou écrans !
Au programme de la 5ème semaine du Mondial, dès le jeudi 5 octobre :
Nouvelle-Zélande – Uruguay (A), à 21h (Lyon, TF1)
Puis, vendredi 6 octobre :
France – Italie (A), à 21h (Lyon, TF1)
Samedi 7 octobre :
Pays de Galles – Géorgie (C), à 15h (Nantes, France TV)
Angleterre – Samoa (D), à 17h45 (Lille, France TV)
Irlande – Écosse (B), à 21h (Stade de France, TF1)
Enfin, dimanche 8 octobre :
Japon – Argentine (D), à 13h (Nantes, M6)
Tonga – Roumanie (B), à 17h45 (Lille, M6)
Fidji – Portugal (C), à 21h (Toulouse, M6)
(en couleurs les matches à ne pas manquer)
Les brèves d'Ovalie - Edition n°537
Énorme carton au double visage !
MONDIAL... 3è journée France – Namibie 96 – 0
À qui ça fait le plus mal ?
96 points, rien que ça, pour suturer la vilaine plaie face à l’Uruguay, la semaine passée.
Jeudi soir, au stade Vélodrome, les Bleus ont soigné leur jeu, piquant à quatorze reprises la faible défense namibienne, réduite à 14 après un sévère 61-0, pour un festival d’essais, dont un triplé du phénomène Penaud et des doublés, en veux-tu en voilà, de Danty, Ollivon et du prodige sur l’autre aile qui semble avoir effacé définitivement le pauvre Gabin d’une prochaine feuille de match.
Je parle du petit Louis !
Le Bordelais Bielle-Biarrey a été magnifique d’envie, d’enthousiasme et de classe, auteur de gestes incroyables comme le premier essai offert à Danty, sur une course folle, évitant de mettre le pied en touche.
Ce match a été un pur récital d’attaques tranchantes, avec un jeu de passes réglé comme du papier à musique…
Et que la musique a été Bielle !
96-0, le record d’essais, de points et d’écart dans cette coupe du monde, devant un public marseillais venu des quatre coins de la France, dans une ambiance extraordinaire.
Le mieux c’est de vous repasser la musique du match en 3 minutes chrono : ici >>
Alors pourquoi tout le monde semble faire la gueule, ce vendredi matin ?
C’est parce qu’il est une gueule, justement, qui a fait la grimace en recevant un coup de tête violent à la pommette droite par le capitaine namibien, Deysel (qui a pris un rouge), à défaut de pouvoir plaquer le boss tricolore, le Zidane du ballon ovale, le chouchou des Français, le meilleur joueur du monde… Ai-je besoin de vous dire son nom ? (chantait Bruce Springsteen au sujet de son acolyte au saxophone)
Appelons-le Big Man, si vous voulez… Little Big Man, au vu de sa petite taille.
Car le héros du film de cette Coupe du monde, que l’on s’est tous refait des centaines de fois dans nos têtes (Little Big Man soulevant le trophée après avoir éliminé les All-Blacks en finale, dans ma version à moi), est suspecté de manquer, au moins, le quart de finale à cause d’une vilaine fracture au visage.
« Le chirurgien attendra que l’hématome se résorbe pour préciser la nature et la gravité exacte de la blessure, au mieux en fin de semaine », nous dit-on.
Fallait-il le sortir avant ? la bonne question du journaliste qui veut s’attirer la foudre d’un bon buzz à défaut de réfléchir. Et Marchand, fallait-il le faire entrer contre les All-Blacks ? la blessure ne se calcule pas, elle tombe, et souvent le joueur avec. Alors, tous les spécialistes qui aiment à ressortir leurs calculettes dans des scénarios tenant compte d’une réalité passée, continuez à vous gâcher la vie et n’en jouer que des bouts qui vous tiendront en pleine forme, cloué (sauf le bec) dans votre canapé, à huer un Galthié, en mal « Aimé »…
[Comme un certain Jacquet en 98… Souvenez-vous, Zizou, expulsé, manquait le huitième de finale… On en a chié et on a exulté au bout du compte. Oui, je parle de ballon rond.]
Ne faites pas la gueule ! Si les Ritals se réjouissent en silence de ce forfait majeur, il en faudra bien plus que ce qu’ils ont montré face à l’Uruguay pour inquiéter la charnière bordelaise Lucu-Jalibert, assez rodée pour déployer le même jeu au bout de ses ailes, à l’envergure de ses ambitions, avec un Penaud stratosphérique et un petit Louis, ou Baby Bielle, aussi frais et alléchant, sous sa coque rouge Ferrari.
Alors, s’il vous plaît, n’en faisons pas tout un fromage !
Une Coupe du monde mort de rire !
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Les autres matches par poule, en bref…
Poule A
Italie – Uruguay 38-17
Un bonus peu convaincant
Déjà contre la Namibie, les Italiens avaient été brouillons avant d’accélérer en seconde période pour décrocher le précieux sésame.
Mercredi soir, à Nice, les Uruguayens les ont carrément fait déjouer, après avoir encaissé un essai d’entrée de Pani, profitant d’une double supériorité numérique, à la demi-heure de jeu (après les cartons jaunes contre N. Cannone et Fischetti), pour inscrire deux essais dont un de pénalité et un autre de Freitas, Etcheverry, claquant même un drop juste avant la pause, pour porter le score à 17-7 en faveur des Téros.
Une douche froide qui allait réveiller la Squadra Azzurra, au retour des vestiaires, profitant d’entrée d’une supériorité numérique après que le capitaine sud-américain Vilaseca écopait, à son tour, d’un carton jaune. Un essai refusé d’abord au talonneur Nicotera, suivi d’un autre, valide cette fois, conclu par Lamaro, lançaient la machine infernale des avants transalpins, à l’assaut de l’en-but uruguayen. À 14 contre 15, acculés devant leur ligne, les Téros cédaient une fois de plus, libérant les espaces dans lesquels l’adversaire n’avait plus qu’à s’infiltrer, Ioane inscrivant le troisième essai.
Cinq minutes plus tard, c’’était au tour de L. Cannonne d’enfoncer la défense des Téros aux abois, prise de vitesse, subissant les charges répétées des avants italiens. Le bonus offensif en poche, la Squadra Azzurra signera un cinquième essai, après l’heure de jeu pour gonfler sa victoire… et masquer qu’elle a été encore une fois poussive.
Pas de quoi impressionner les All-Blacks et les Bleus, qui n’auront pas à forcer leurs talents pour en venir à bout.
Cl : 1-France (13 pts) ; 2-Italie* (10) ; 3-Nouvelle-Zélande* (5) ; 4-Uruguay* (0) ; 5-Namibie (0)
Poule B
Afrique du Sud – Irlande 8-13
Un combat de Boks… mais sans le pied !
« À ma gauche, le Springbok, champion du monde en titre, tombeur des All-Blacks sur KO, au mois d’août, invaincu en Coupe du monde depuis sa demi-finale en 2015 !
À ma droite, le Roi de Trèfle, numéro un mondial, champion d’Europe en titre, en Grand Chelem, invaincu depuis seize combats, grand favori au sacre suprême ! »
Samedi soir, au Stade de France, XV Sud-Africain et Irlandais ont livré un véritable match de « full-contact », en catégorie poids-lourds, où tous les coups étaient permis, à défaut d’être réussis.
Car les Springboks n’ont pratiquement jamais atteint leur cible sur leurs coups de pied tentés (1 sur 5), laissant 11 points à l’arrivée, pour une défaite amère mais logique. Car…
« Une boule de cuir autour d’un quinze de Trèfle qui bombarde les plexus, Boks Boks ! l’angle du maxillaire. Une boule de cuir dans la cage d’un ruck qui jamais n’la libère, et c’est le turn-over. »
C’est toujours la même chanson avec les Irlandais, ils vous rentrent dedans, vous acculent dans votre camp, vous concassent dans un maul et ne vous lâchent pas jusqu’à ce que le cuir leur soit rendu ou dégorge en pénalité.
Pourtant les Boks ont frappé les premiers. Et fort ! Poussant les Celtes à la faute, Libbock réussissant son seul coup de pied entre les perches (3-0). S’en est suivie une demi-heure intense à l’avantage des Sud-Africains qui ont roulé sur leurs adversaires, à deux doigts du premier essai par leur capitaine Kolisi, sortant au passage Ringrose, temporairement, pour commotion et obligeant Sexton aux soins, sans quitter le ring et pas prêt de jeter l'éponge.
Les chocs sont âpres et impressionnants… Attention aux maxillaires !
Mais les hommes verts de Farrell allaient leur faire manger l’herbe sous le pied, dans un jeu au sol rodé. Insistant en penaltouche pour chercher l’essai, malgré des lancers perdus, les Irlandais ont fini par trouver la faille, sous l’impulsion de leur stratège, Sexton, bonifiant le travail des avants, Lowe décalant finalement Hansen sur son aile pour l’envoyer à dame (3-7).
Les Springboks allaient démarrer en trombe la seconde période, comme la première, forts de la poussée de leur pack sur plusieurs mêlées, pour trouver Kolbe en bout de ligne sur une parfaite passe sautée de Libbok qui manquera la transformation (8-7).
Dès lors, la machine celte se mettait en action, avec sa petite musique « nougaresque », cognant en défense, renversant la mêlée adverse, et le pied de Sexton, puis celui de son suppléant Crowley, feront le reste.
Pourtant, les coéquipiers de Kolbe ont eu des balles de match, au pied, ou entre les mains, jusqu’à la dernière minute, dans un suspense intenable... en vain.
À les regarder se battre, j’avais mal pour eux… et pour les futurs bleus que les Boks nous infligeront.
Écosse – Tonga 45-17
Le XV du Chardon se donne le droit de rêver
Dimanche, à Nice, les Écossais ont mené la danse tambour battant et cornemuses sonnantes, emmenés par un Van der Merwe époustouflant, incisif et décisif dans cette partie longtemps disputée face à des Tongiens coriaces.
Quatre essais et le bonus offensif en poche, dès la pause, mais avec un écart moindre, par manque de réussite au pied de Russel. Turner a ouvert la marque d'entrée sur un ballon porté, avant que Havili ne réduise le score sur une pénalité et que Kata ne donne l'avantage aux Tonga sur un essai en contre (7-10). Mais la machine Van der Merwe allait se mettre en action, limpide et tranchante, pour le second essai, avant ue son homologeu sur l'autre aile, Steyn, ne le copie, pour reprendre l'avantag, Darge ajoutant un quatrième essai sur la sirène (24-10).
Le second acte laissera en vie les Ikale Tahi, juste dix minutes, le temps d'un essai en force du pilier bordelais Tameifuna. Ensuite, la pépite Van der Merwe mettra tout le monde d'accord sur une action pleine d'autorité, éliminant trois adversaires avant d'offrir un caviar à son demi de mêlée entrant, Horne.
Les Aigles océaniens termineront la partie, les ailes coupées, quand Kinghorn puis Graham corseront l'addition avec sept essais à l'arrivée.
Les Écossais se donnent encore le droit de rêver avant d'affronter la Roumanie puis l'Irlande, pour un véritable huitième de finale qui nécessitera sans doute un exploit historique, avec bonus offensif. Ce sera au Stade de France, le 7 octobre... j'y serai.
Cl : 1-Irlande (14 pts) ; 2-Afrique du Sud (10) ; 3- Écosse* (5) ; 4-Tonga* (0) ; 5-Roumanie* (0)
Poule C
Géorgie – Portugal 18-18
Quel nul !
Quel nul, ce match ! Il aurait pu mieux finir entre Lélos et Lobos, surtout quand on a vu les envolées des Loups portugais en seconde période, après avoir été dominés des pieds et de la tête en première.
Les Géorgiens étaient les plus forts sur le papier et cela s’est vu, d’entrée, sur le pré du Stadium de Toulouse. Premiers mouvements des Lélos et premier essai de l’ailier Tabutsadze, sur une accélération de l’inoxydable Niniashvili, l’arrière lyonnais, qui aurait dû être l’homme du match.
Mais les Portugais ont tenu bon en défense malgré une domination adverse criante, aux charges incessantes, et n’ont encaissé que deux pénalités, transformées par Abzhandadze, forts d’une discipline de fer, acquise dans la semaine par l’ancien patron des arbitres, Alain Rolland.
Et puis, il y a eu le déclic du missile Storti, arme secrète portugaise, venue du Stade Français, prêtée à Béziers, et ressortie ici en remplacement du pauvre Pinto victime d’un carton rouge sévère contre les Gallois. Mais quel mal pour quel bien !
Une fusée aux crochets dévastateurs, tchik-tchak, et la défense géorgienne était dans le vent pour le premier essai libérateur des petits Loups, métamorphosés juste avant la pause (13-5) et qui allaient revenir des vestiaires en une meute morte de faim.
Quelle seconde période des Lobos ! Mais quel gâchis !
Des attaques étincelantes, comme face aux Gallois, des courses folles et des occasions de marquer hallucinantes qui échouent devant la ligne d’en-but, offrant l’occasion à Marques, pourtant pas adroit dans l’exercice (3 sur 6), de scorer au pied, par deux fois, pour recoller au score (13-11).
Jusqu’à l’envoi d’un deuxième missile Storti, juste avant l’heure de jeu, la fusée laissant les Lélos sur place, dans une course elliptique improbable. Les Portugais prenaient l’avantage pour la première fois, Marques passant même la transformation (13-18).
Vingt minutes à tenir, à deux doigts de Porto d’enfoncer le clou, mais les munitions étaient encore gâchées devant l’en-but sur des scories. De quoi rebooster les Lélos qui revenaient plus forts, en fin de partie, et trouvaient, à la dernière minute, la faille, par Zamtaradze, tout en puissance derrière un ballon porté. Heureusement, la transformation de Matkava échouait. 18 partout !
Guedes, l’arrière portugais, aura néanmoins la pénalité de la gagne sous le pied, après la sirène. Mais rien n’y fera, au pays du football, les pieds des rugbymen semblent décidément tous carrés.
Mais quel match et quel exploit des Lobos, pour leur deuxième Coupe du monde. Comme lors du match de qualification face aux USA (16-16), ils ressortent gagnants de ce match nul. Reste à soigner le goal-average pour ne pas finir derrière la Géorgie.
Mais ça, c’est une autre histoire, avec la réception de l’Australie, dimanche prochain… à Saint-Étienne, comme à domicile. J’y serai.
Pays de Galles – Australie 40-6
Wallala... les buses d'Australie !
Pauvres Wallabies ! C'est ce qu'on appelle toucher le fond ou passer par les quarantièmes rugissants pour sombrer à pic après avoir été soufflés, balayés par des rafales de jeu gallois, au large des côtes du terrain, depuis la ligne des quarante mètres jusque dans leur en-but.
Dimanche soir, à Lyon, les Australiens n'ont pas touché une bille, dépassés, humiliés, j'avais pitié pour eux.
Eddy Jones peut rentrer chez lui et remettre les clés du jeu, vide, éparpillé, sans inspiration, à quelqu'un de plus compétent, avant la prochaine Coupe du monde en Australie.
Car, c'est terminé pour les Wallabies, même avec cinq points face au Portugal, dans leur dernier match, dimanche prochain, les Fidjis ne manqueront pas d'en inscrire le double en deux rencontres (Géorgie et Portugal). Une non qualification en quarts historique, comme les Anglais en 2015.
Concernant le match, les Gallois ont brillé, sous l'impulsion, l'adresse et l'inspiration de leur meneur suppléant, Anscombe, entré prémaaturément suite à la blesure de Biggar.
Après un quart d'heure de jeu, ne menant que 7-6, les hommes de Gatland ont étouffé leur adversaire, incapable d'aligner deux passes, de lancer son jeu derrière une bonne conquête et de concrétiser ses nombreux temps forts, préférant chercher l'essai plutôt qu'une pénalité facile. Tout le contraire d'Anscombe qui allait enquiller tous les points à sa portée pour mener 16-6 à la pause.
Et puis le second acte fut un récital de l'ouvreur gallois, continuant d'enfoncer des Australiens, à la dérive, avec ce qu'li restait de leur jeu, sur un radeau du néant, ls jambes de leurs trois-quarts en feu de détresse. 23 points au pied pour Anscombe et ce génial petit par-dessus pour Tompkins qui mettait rapidement les siens à l'abri d'un improbable retour australien, dès le début du second acte (26-6).
Morgan ajoutera un troisième essai de dernière minute, derrière les deux pénalités et un drop de l'homme du match pour couler définitivement l'embarcation de fortune des Wallabies.
Le Pays de Galles, même sans le point de bonus, est la première nation qualifiée pour les quarts de finale.
Cl : 1-Pays de Galles (14 pts) ; 2-Fidji* (6) ; 2-Australie (6) ; 4-Géorgie* (2) ; 4-Portugal* (2)
Poule D
Argentine – Samoa 19-10
Merci Boffelli !
Quelle bouillie de rugby, ce vendredi en fin d’après-midi, à Saint-Étienne, sous une pluie drue et un froid à aller chasser le Puma en Patagonie.
C’est ce qu’ont essayé les Manu Samoa devant tant de maladresses des Argentins, pourtant dominateurs, après avoir inscrit un premier essai d’entrée par Boffelli, profitant d’une supériorité numérique, suite au carton jaune contre l’arrière samoan Paia’aua, dès la première minute. Ça commençait bien.
La patte du Puma palliera le manque d’efficacité des siens, pour enquiller quatre pénalités quand son homologue au but, Leali’ifano, en manquera trois sur quatre, laissant les Samoans loin derrière à l’heure de jeu (16-3).
Pourtant, à dix minutes du terme, l’espoir semblait renaître chez les coéquipiers de Leali dont les envolées semblaient lui chanter :
« Allez, déconne pas Manu, ça nous fait de la peine, un coup d’pied d’perdu, c’est dix actions qui reviennent »
Et sur une longue et courageuse séquence dans les 22 Ciel-et-blanc, le talonneur suppléant, Malolo, enfonçait enfin la défense argentine pour le premier essai samoan qui relançait le match, le bonus défensif en poche.
Mais la maladresse changeait de camp et les Pumas profitaient de l’indiscipline des Manu pour anéantir leurs espoirs et leur retirer, sur le fil, le point de bonus sur un coup de pied assassin de Sanchez.
Une première victoire des Sud-Américains qui n’augure rien de rassurant avant d’affronter les Japonais. Les Anglais sont tranquilles dans cette poule très moyenne mais homogène.
Angleterre – Chili 71-0
Sans concession
Les Chiliens auront tenu 20 minutes, à peine plus que les Namibiens.
Et les Anglais, sous la baguette d'un Farrell de retour à l'ouverture, ont déroulé, comme les Français jeudi ou les Sud-Adricains contre la Roumanie. Ainsi est la dure loi de la Coupe du monde de rugby quand deux équipes avec autant de niveaux d'écart s'affrontent, comme deux masses d'air, une très chaude et une très froide, dans le ciel du rugby moderne.
Mais elles ont le mérite d'être là, et d'essayer d'apprendre tout en faisant profil bas, attendant des adversaires plus accessibles, pour un exploit, comme les Portugais (voir plus haut). C'est dur, mais des équipes comme les USA, le Canada, la Roumanie avaient su hausser leur niveau, avant de retomber ces dernières années. Tout est question de moyens et de culture dans les fédérations de chaque pays. Fin du débat.
Le XV de la Rose s'est régalé, peaufinant ses automatismes avec un Smith à l'arrière, puis un Farrel au centre, lors de l'entrée de Ford, en 10, de quoi rêver se métamorphoser et surprendre le reste du monde en phase finale.
Les 11 essais : quintuplé d'Arundel (exploit du futur Racingman), doublés de Dan et Smith, Rodd et Wills.
Cl : 1-Angleterre (14 pts) ; 2- Samoa* (5) ; 2-Japon* (5) ; 4-Argentine* (4) ; 5-Chili (0)
(*) en italique, les nations avec un match de moins
Récapitulatif de tous les matches par poule >>
La semaine prochaine…
Les Bleus sont au repos…
Panser les plaies, physiques et morales, après le choc de la blessure de Dupont, bien préparer cette dernière confrontation face à nos voisins que l'on connaît bien et aux forces limitées, quoiqu'on veuille encore se faire peur. Il faudra être propres et les jouer comme la Namibie, même si sera largement plus compliqué, mais pas si difficile.
Mais pour l'heure, cette quatrième semaine concernera d'autres nations qui auront beaucoup à prouver et à se battre pour se faire une place au soleil des quarts de finale.
À ne pas manquer, les matchs en couleur, notamment le All-Blacks - Italie, pour confirmer mes dires.
Au programme de la 4ème semaine du Mondial, dès le mercredi 27 septembre :
Uruguay – Namibie (A), à 17h45 (Lyon, M6)
Puis, jeudi 28 septembre :
Japon – Samoa (D), à 21h (Toulouse, M6)
Vendredi 29 septembre :
Nouvelle-Zélande – Italie (A), à 21h (Lyon, TF1)
Samedi 30 septembre :
Argentine – Chili (D), à 15h (Nantes, M6)
Fidji – Géorgie (C), à 17h45 (Bordeaux, M6)
Écosse – Roumanie (B), à 21h (Lille, M6)
Enfin, dimanche 1er octobre :
Australie – Portugal (C), à 17h45 (Saint-Étienne, France TV)
Afrique du Sud – Tonga (B), à 21h (Marseille, TF1)