Les brèves d'Ovalie - Edition n°525
Tambwe battant...
TOP 14... Barrages Lyon – Bordeaux 25 – 32
Et l’UBB chantant !
Dimanche soir, à Gerland, le Lou s’est laissé bercé par une petite musique girondine qui l’a sorti, petit à petit, du lit de sa demi-finale, jusqu’à se la faire arracher sur le fil.
Comme une petite comptine qu’il n’est pas près de s’enlever de la tête.
« Promenons-nous dans leur camp, tant que le Lou est absent.
Si le Lou était prêt, il nous mangerait, mais comme il ne l’est pas, il nous mangera pas. »
Ça a commencé dès cette sixième minute, maudite :
« Lou, y es-tu ? que fais-tu ? m’entends-tu ? »
Attend ! pouce, ça ne compte pas ! Je remettais en ordre ma défense. Et puis, l’essai n’y est pas. Jalibert perd le contrôle du ballon, c'est criant ! et il rampe ! Gerland a crié, le Lou a hurlé à l'injustice :
Quoi, la vidéo ne marche pas ! C’est quoi ce bordel ?
Mais la grande gueule locale allait faire rugir autrement Gerland sur un exploit du sensationnel Couilloud envoyant à dame l’autre international tricolore, Dumorthier.
Tout était réparé et le match pouvait recommencer, lançant Tuisova en raz de marée pour un second exploit, personnel cette fois, s’appuyant sur Veredamu et mettant sur les rails le Lou vers San Sebastian.
17-8, à la pause, quand la petite musique s’est de nouveau fait entendre, à la sixième minute, maudite, du second acte.
« Promenons-nous dans leur camp, tant que le Lou est absent…. »
Ah, non ! Pas encore ! Diaby n’aplatit jamais sur la ligne, et puis il a le pied en touche. C’est quoi cet arbitrage sans vidéo ? Hein ? quoi ? Mais bien sûr que j’ai toujours été pour la vidéo, indispensable, juste, utilisée avec parcimonie, juste quand le doute (m') est permis.
17-15, tout était à refaire pour le Lou qui s’essoufflait plus qu’il ne soufflait sur les braises des jambes de feu de ses trois-quarts. Au contraire, ce sont celles des visiteurs, et particulièrement celles de Tambwe, l’ailier congolais, qui ont allumé la mèche d’un retour en force, un retour de flamme, sur deux occasions incendiaires, après l’heure de jeu.
La première, en solitaire, à l’image de l’essai de Tuisova en première mi-temps, cassant tout plaquage, faisant passer l’UBB devant (20-22), pour la première fois du match, avant que Lucu, homme d’orchestre de la seconde période, n’ajoute trois points dans la musette (20-25).
La seconde, décisive, alors que Maraku venait juste d’égaliser, sur un lancement en touche, Jalibert relançait les cannes de son héros, en déroulant le fil de l’action jusqu’à son aile, où se dressait un boulevard sur tapis rouge, que Tambwe avalait comme les dernières marches d’un palais, jusqu’aux portes d’une demi-finale. Magnifique ! cruel même !
L’UBB venait de croquer le grand méchant Lou dans sa tanière.
Avec une nouvelle comptine qui trotte déjà dans sa tête :
« Rendons-nous à San Sebastian, la demie nous y attend… »
L’autre barrage en bref…
Stade Français – Racing 92 20 – 33
Kremer contre Kremer !
Le flanker parisien, international argentin et futur Clermontois, a plombé le match de son équipe tout seul, en flanquant d’entrée son épaule dans la tête de Russel, lui valant un carton rouge.
Les voisins franciliens ont profité de leur supériorité numérique pour prendre les devants, derrière, en inscrivant deux essais, par Imhoff puis Lauret (17-3). Seulement, le jeu du Racing s’est contenté d’occuper le terrain, au lieu d’enfoncer le clou, ce qui a donné l’occasion aux locaux de réagir, juste avant la pause, par Macalou, en filou, puis par un essai de pénalité, complété de deux cartons jaunes contre leurs voisins.
17 partout, à la pause tout était à refaire, mais sans aucune maîtrise de part et d’autre.
À 14 contre 13, les Parisiens n’ont pas su profiter des premières minutes pour revenir, au contraire, ce sont les Racingmen par Russel qui ont creusé l’écart (17-23). Puis, à 15 contre 13, les hommes de Travers, n’ont jamais chercher, une fois de plus, à tuer le match, se contentant, à nouveau, d’occuper le terrain, dans une partie d’un piètre niveau, Russell et Segonds marquant l’un après l’autre (20-26) avant qu’une interception heureuse, de Fickou, à une minute du terme, mette un terme à ce désastre de barrage.
Pas de quoi se réjouir pour ce Racing minimaliste qui va se faire démonter en demie par Toulouse.
Le barrage d’accession en TOP 14 en bref…
Grenoble – Perpignan 19 – 33
Le maintien l’emporte logiquement
Même si les Grenoblois ont chèrement vendu leur peau, sur leur pré du stade des Alpes, menant 16-11, à la pause, les Catalans avaient les munitions et la puissance de feu pour faire la différence, en seconde période.
Quatre essais contre un seul, au final, et une victoire logique et méritée pour des Perpignanais qui ont accompli une fin de saison éblouissante en TOP 14, pour en arriver là.
Grenoble n’avait pas le niveau pour accompagner Oyonnax dans l’Elite. Tout est bien qui finit bien.
Les demi-finales de l’Élite 1 Féminines en bref…
Bordeaux – Toulouse 19 – 15
ASM Romagnat – Blagnac 8 – 17
Les Lionnes girondines croquent les championnes en titre
C'était samedi après-midi, à Romagnat (Puy de Dôme), un match prémonitoire pour les Girondins de l'UBB...
Les Lionnes du Stade Bordelais ont pris le dessus sur les coéquipières de Pauline Bourdon, en première période, dans duel de buteuses, entre la Girondine Bourgeois et la Toulousaine Bordes, à l’avantage de la première plus adroite (9-3), avant de faire la différence, dès le retour des vestiaires, sur une nouvelle pénalité et un essai en force de la seconde-ligne Mabinty Sylla (19-3).
Mais les championnes en titre ont réagi trop tardivement pour aller chercher une nouvelle finale, inscrivant deux essais dans les dernières minutes, par Ian Jason, puis Vandesteene, en vain.
Dans l’autre demi-finale, les Auvergnates romagnatoises, à la maison, n’ont pas fait le poids face aux favorites contre lesquelles elles s’étaient largement inclinées en phase régulière, à l’aller, comme au retour. Avec l’aide de leur public, la note aura été moins salée, mais amère quand même.
Les Bordelaises incarnent la nouvelle génération du rugby féminin du XV de France, à l’image de leur meneuse, Carla Arbez, et joueront leur première finale, sur leurs terres, samedi prochain, au Bouscat, en banlieue de Bordeaux.
La semaine prochaine…
Des demies au Pays basque espagnol !
Ce sera donc au stade d’Anoeta de San Sebastian que se disputeront les demi-finales du championnat de France pour deux belles affiches, avec deux gros favoris.
Je vous laisse deviner lesquels…
Au programme* des demies du TOP 14, le vendredi 9 juin :
Toulouse – Racing 92, à 21h05
Puis, samedi 10 juin :
La Rochelle – Bordeaux, à 17h
(*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+
Du côté de l’Élite 1 Féminines
La finale opposera, samedi 10 juin, au Bouscat (banlieue de Bordeaux) :
Bordeaux – Blagnac, à 17h45
Les brèves d'Ovalie - Edition n°525
Le LOU dans la barragerie
TOP 14... 26è journée Lyon (3) – Bayonne (8) 53 – 19
Préambule
Dans cette dernière journée décisive pour accéder aux phases finales ou éviter le périlleux barrage du maintien, les enjeux étaient clairs, ce dimanche soir.
Pau et Perpignan se livraient un duel à distance pour la 12è place salvatrice, obligeant les Catalans à une victoire, renforcée d’une défaite sans bonus des Palois, qui recevaient un champion de France motivé, en quête de Champions Cup.
Rien d’impossible, donc, d’autant que les Castrais ne jouaient plus rien, hormis offrir une sortie digne à ses supporters, tout comme les Clermontois qui recevaient un Racing menacé par ses poursuivants pour conserver sa place de barrage à domicile.
C’était également le cas des Parisiens, chez des Maritimes recomposés, la tête encore dans leur deuxième étoile, et déjà en demie. Une aubaine pour les hommes de Quesada d’assurer leur barrage, déjà acquis, à Jean-Bouin.
Car, derrière, Lyon et Bordeaux restaient menaçant. Le premier à domicile, dans un huitième de finale face à des Bayonnais surprenants, le second chez des Toulonnais, sans réelle possibilité (hors mathématique) de se qualifier pour les phases finales.
Il n’y avait vraiment que ce match des extrêmes, entre Toulouse et Brive, sans autre enjeu que de faire plaisir à son public, pour le premier, et à savourer ses dernières minutes en TOP 14, pour le dernier.
Quand le Lou est entré dans le pré carré des Parisiens
Dans son huitième de finale, les Bayonnais n’ont pas résisté longtemps sous les crocs aiguisés des hommes de Garbajosa, qui avaient faim de phase finale et espéraient bien avoir la cerise sur le gâteau en dessert, en cas de victoire et de défaites simultanées des clubs parisiens, en déplacement.
Si les Lyonnais ont démarré tambour battant avec un essai d’entrée de Couilloud, sévèrement refusé pour un hors-jeu peu évident, ce sont les Basques qui ont marqué les premiers par Baget, répondant au tac-au-tac sur une belle offensive de leurs trois-quarts.
Mais Couilloud allait revenir à la charge et se voir enfin accorder son essai, lançant la partie sur des chapeaux de roue, Baget récidivant, à son tour, dans un premier acte époustouflant. Car Charocoset, puis Regard, juste avant la pause, asseyaient le Lou à la table d’un grand festin (25-12).
Le second acte ne laissera que des miettes aux braves coéquipiers de Lopez, avec un triplé de leur homme en forme, Baget, en début de reprise (25-19), avant d’être dévorés tout cru par le jeu offensivement glouton de leur hôte, Allen, Guillard, Pellisié et Taofifenua comblant l’appétit gargantuesque de la bête de Gerland.
Le Lou apprendra, au coup de sifflet final, qu’il reviendra sur ses terres pour jouer son barrage devant son public.
Les autres matches en bref…
La Rochelle (2) – Stade Français (4) 14 – 10
Paris limite la casse
Face à une équipe rochelaise, complètement remaniée, sans ses internationaux, les Parisiens n’ont pas réussi à tuer un match à leur portée, se contentant de gérer un piète 7-0, après l’essai de Megdoud.
Marcel-Deflandre, la tête dans sa deuxième étoile, semblait également ailleurs pour soutenir son équipe, avant de se réveiller, dans le dernier quart d’heure, histoire de rappeler qu’ici, ici, c’est la Rochelle ! Double champion d’Europe, et qu’internationaux ou pas, on ne vient pas y gagner, comme ça, surtout les mains dans les poches.
Deux essais, coup sur coup, par Favre, puis Glynn, jetaient le trouble dans les esprits des hommes de Quesada, risquant de perdre leur barrage à Jean-Bouin, mais heureusement, à Clermont, les Jaunards s’étaient occupés de leur principal concurrent et voisin francilien.
Clermont (10) – Racing 92 (5) 32 – 25
À l’image d’une saison
L’ASM a une nouvelle montré le meilleur comme le pire, même si le premier l’a emporté sur le second offrant une belle victoire aux supporters, comme une promesse pour la saison prochaine.
Après une première période laborieuse, mais offensive, avec un Plisson en dessous de tout, comme s’il voulait imiter un mauvais Belleau, quand celui-ci entrant à l’heure de jeu, a montré qu’il avait du potentiel pour empêcher Urdapilleta de lui piquer sa place, bref… après trois essais signés Raka (un doublé) et Moala, les deux hommes forts des Jaune et Bleu, pour compenser ceux d’Imhoff et de Taofifenua, les Jaunards sont revenus au score (17-17) et remis les pendules à l’heure dans un second acte plus abouti.
Merci Jauneau et Moala, pour ces deux essais qui offraient même un bonus offensif mérité. Mais dans les dix dernières minutes, voilà les démons qui refaisaient leur apparition, laissant passer Le Garrec pour l’essai qui annulait le point de bonus et mettait sous pression Clermont d’une nouvelle défaite à domicile (29-25).
Mais Belleau a pris ses responsabilités et, d’un drop très Camille-lopézien, a libéré les siens, condamnant les Franciliens à se déplacer chez leur voisin pour un barrage en derby sulfureux.
Toulon (7) – Bordeaux (6) 35 – 19
Adieu Basta, adieu Parisse !
C’était la principale préoccupation, à Mayol, ce dimanche soir, du côté des Toulonnais, qui n’espéraient guère de miracle, en dehor de bien finir pour leurs deux méga-star, Mathieu Bastareaud et Sergio Parisse, les plus parisiens du RCT, adoptés sur la rade depuis longtemps.
Les Bordelais ont bien essayé de profiter de cette émotion ambiante pour faire un coup à l’extérieur, mais les Varois étaient bien plus forts et n’ont jamais concédés le score à leurs visiteurs.
Menant 21-7, à la pause, après trois essais signés Gigashvili, Paia’aua et Wainiqolo, contre un seul, ene face, de Cordero, les locaux ont accéléré en seconde période, offrant même un essai à Basta, avant sa sortie, sous l’acclamation du public, tout comme Parisse, qui n’a pas marqué mais qui a eu la même ovation.
Willis et Tambwe ont deux fois contrarié le bonus offensif varois, récupéré, juste avant par Du Preez, en vain et sans regrets puis que Lyon avait fait le nécessaire.
Pau (x) – Montpellier (11) 35 – 10
La Section sauve sa peau
Face à un champion, sans tous ses pros, blême, les Palois n’ont pas eu de mal à assurer la victoire qui les maintiendrait dans le TOP 14, sans passer par un barrage.
Cinq essais, signés Gailleton (encore et toujours, meilleur marqueur), Ikpefan, Hewat, Daubagna et Grondona, contre un seul, de Bouthier, seul contre tous.
Pauvre MHR, en perdition, cette saison.
Castres (9) – Perpignan (13) 26 – 16
Urdapilleta achève l’USAP
Dans un match disputé, les Catalans n’étaient pas loin de l’exploit, menant 13-16, dès le retour des vestiaires, après un essai de Forner pour répondre à celui de Fernandez en première période.
Mais le pied d’Urdapilleta, futur clermontois, aura fait la différence (j’espère que Plisson et Belleau en prendornt de la graine), Zeghdar parachevant la victoire tarnaise avec un deuxième essai de dernière minute.
Mais que les Perpignanais ne soient pas inquiets, pour avoir vu la finale de PRO D2, aller gagner à Grenoble semble presque une formalité.
Toulouse (1) – Brive (14) 54 – 10
Merci au revoir !
Ils n’avaient rien à jouer, je vous disais, les Coujoux n’ont pas cherché un quelconque exploit en terre du leader, armé comme un futur champion.
Ils ont pris leur claque, ont dit merci, puis sont rentrés chez eux, en PRO D2.
(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)
Tous les résultats officiels du week-end >>
La finale de PRO D2 en bref…
Oyonnax – Grenoble 14 – 3
Petite finale, petit champion
Samedi soir, à Toulouse, les favoris Oyomen ont tout juste contenu les outsiders Grenoblois, dans une finale fermée et ennuyeuse, entre deux équipes sous pression et particulièrement maladroites, à l’image de leurs buteurs, aux pieds fébriles. Soulan a bien porté son nom, aux yeux des supporters oyonnaxiens, particulièrement agacés, après 3 pénalités complètement manquées.
Pas un point en trente-cinq minutes, avant que Cassang, ne délivre les hommes de l’Ain, en déchirant le dernier rideau de l’autre camp, juste avant la pause, pour le premier essai du match (7-0).
La seconde période ne sera pas plus enthousiasmante, Fortunel passant les trois premiers points des Isérois à l’heure de jeu seulement (7-3), sans parvenir à franchir la ligne d’en-but adverse, bien gardée par une défense de fer. Comme dans le premier acte, les Oyomen inscriront un second essai juste avant la sirène, par Callendret, décrochant le titre de champion de PRO D2, avec la trouille au ventre.
Une peur qui accompagnera sans doute Grenoble, la semaine prochaine, pour tenter d’accéder autrement au TOP 14, en accueillant Perpignan ou Pau. Mais pour cela, il va falloir autrement élever son niveau de jeu pour y parvenir.
La semaine prochaine…
Place aux barrages !
Que ce soit pour accéder aux demi-finales ou accéder ou rester en TOP 14, le début de ces phases finales nous offrent trois affiches qui sentent déjà la poudre.
Au programme* des barrages du TOP 14, le samedi 3 juin :
Stade Français – Racing 92, à 14h
Grenoble – Perpignan, à 21h05 (pour accéder ou rester en TOP 14)
Puis, dimanche 4 juin :
Lyon – Bordeaux, à 21h05
(*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+
Du côté de l’Élite 1 Féminines
Les demi-finales opposeront, samedi 3 juin, à Romagnat, (banlieue de Clermont-FD) :
- Bordeaux – Toulouse, à 14h
- ASM Romagnat – Blagnac, à 16h30
Les brèves d'Ovalie - Edition n°524
Sacrés Maritimes !
CHAMPIONS CUP... Finale Leinster – La Rochelle 26 – 27
Contre vents et marées
Samedi, en début de soirée, le Leinster n’a pas réussi à prendre sa revanche face au tenant du titre rochelais, qui a récidivé en renversant à nouveau une finale très mal barrée.
Les Dublinois étaient pourtant chez eux, dans leur antre de l’Aviva Stadium, devant 50000 Irlandais acquis à leur cause : la quête d’une cinquième étoile. Ils pensaient avoir fait le plus dur, dans un premier quart d’heure à leurs mains, facile, peut-être trop, après avoir inscrit trois essais, coup sur coup, pour mener 17-0.
Dès la première minute, sur la première touche dans le camp français, après un dégagement sauve-qui-peut de Dulin, le lancer déconcertant de Sheehan allait bluffer son monde. Il m’a fait penser à la panenka d’un footballeur, vous savez, cette pichenette au centre du but qui prend le gardien à contrepied. Car le ballon flottant du talonneur faisait partie d’une combinaison osée, où le sauteur celte feintait de s'en saisir quand un autre s’en emparait dans une course croisée, trompant le premier rideau de la défense rochelaise, avant de resservir son talonneur sur l’aile pour le premier essai... imparable.
On se souviendra longtemps de cette Sheehan !
Trois minutes plus tard, Lowe exécutait un superbe 50-22, à un mètre de la ligne, derrière lequel s’ensuivirent une mêlée conquérante et le second essai au large, conclu par l’ailier O’Brien... sans forcer.
À la dixième minute, les locaux bénéficiaient même d’un rebond heureux après avoir cafouillé une penaltouche, pour voir le ballon revenir deux temps de jeu plus tard sur l’aile du talonneur Sheehan qui filait dans l’en-but... pour son doublé.
Les Irlandais semblaient, en plus, bénis des Dieux.
Je dis « en plus » car, que ce fut en première période ou en seconde, les Jaune et Noir ont toujours eu le vent du sifflet de monsieur Peyper contre eux, à l’image de ce carton jaune rapidement sorti contre Kerr-Barlow, juste avant le troisième essai celte, pour ne pas avoir été à dix mètres sur une pénalité rapidement jouée, alors que la défense rochelaise prenait l'eau.
Par contre, pour le Leinster, c’était « open-ruck » !
Qu’ils entraient par les côtés, ou plongeaient systématiquement dedans sans rester sur leurs appuis, tout leur était autorisé, jusqu’à la 72ème minute où l’arbitre sud-africain n’a pas eu d’autre choix que de donner (enfin !) un premier carton jaune à Kelleher pour fautes répétées, juste après l’essai de Colombe (autant dire, après la bataille!), et un rouge à Ala’alatoa, cinq minutes plus tard, pour un attentat contre ce même pauvre Colombe KO, sorti sur civière.
Je le redis et je m’en offusque, le jeu irlandais, au Leinster comme dans le XV du Trèfle, est brutal et tout permis. Il est grand temps, à quelques mois de Notre coupe du monde, d’y mettre un coup d’arrêt.
Les Maritimes l’ont fait, mais à quel prix ?
Ils ont dû s’envoyer pour remonter la pente, d’abord en infériorité numérique, Danty s’arrachant en deux temps pour planter la première banderille, à la 20ème minute, derrière une mêlée conquérante (17-7).
Il a fallu multiplier les séquences et les efforts, ainsi que compter sur le pied et la vista d’un grand Hastoy pour envoyer Seuteni à dame, juste avant la pause et revenir à neuf longueurs (23-14).
La seconde période aura été une souffrance à voir nos Maritimes si peu récompensés, avec autant de possession et de domination, quand les locaux, en plein doute, multipliaient les fautes, trop peu sanctionnées.
Il aura fallu faire preuve de persévérance, d’abnégation, de sacrifice aussi, pour parvenir à marquer cet essai salvateur, après les points parfaitement passés au pied d’Hastoy, impérial ! ramenant les siens à six longueurs (26-20).
Il aura fallu de nombreuses séquences de jeu au large et de pilonnage, à quinze contre quinze, pour trouver enfin la faille, à huit minutes du terme, et voir le jeune Colombe passer la ligne d’en-but avant de tomber les bras en croix, cinq minutes plus tard, achevé d’un coup de tête.
Huit minutes à souffrir, après un nouveau carton contre Danty, équilibrant les deux camps (après celui contre Kelleher, un peu plus tôt). Mais à force de courage et de solidarité, dans leurs 22, les hommes d’O’Gara ont tenu bon et ont su garder le ballon sur la dernière pénalité obtenue par leur copain KO.
Je ne sais si Colombe a été élu l’homme du match, en tout cas, son entrée et sa sortie ont été décisives pour voir La Rochelle s’envoler et décrocher sa deuxième étoile.
Les Leinstermen pourraient avoir des regrets, à se voir défaits d’un petit point, quand on sait les deux transformations qui ont trouvé le poteau en première mi-temps, mais au fond, ce n’est que justice, tant les Maritimes les ont longuement dominés, durant près d’une heure, après avoir pris la marée.
Si seulement il n’y avait pas eu ce vent contraire dans l’interprétation des règles du jeu qui avantagent systématiquement ces Irlandais, la seconde période aurait été un tsunami d’essais.
Merci pour cette prestation majuscule, nous faisant oublier la défaite du XV de France, au même endroit, lors du tournoi, il y a trois mois… De bon augure, avant la coupe du monde car, à l’image de leur capitaine exemplaire, Grégory Alldritt…
Il y avait du Bleu dans l’âme chez ces Maritimes !
La finale de la Challenge Cup en bref…
Glasgow – Toulon 19 – 43
Le récital de Serin
Il n’est resté qu’une mi-temps sur la pelouse de l’Aviva Stadium, vendredi soir, pour cette finale de la petite coupe d’Europe, mais il a su faire la différence à lui tout seul, en moins d’une demi-heure.
Le demi de mêlée toulonnais, Baptiste Serin, a tout simplement écœuré les Glaswégiens par son culot et sa vista, en maître à jouer, distribuant les munitions à ses avants pour mieux charger la défense écossaise, et terminant lui-même le travail, en filou, chaque fois qu’il en a eu l’occasion, c’est-à-dire deux !
La première est survenue au bout de cinq minutes seulement, dès la première penaltouche, derrière un ruck, dans un trou de souris. Alors que Biggar est sorti (définitivement) pour un protocole commotion, Serin a pris les commandes du but et du match. 0-7.
La seconde occasion est arrivée vingt minutes plus tard, pour le troisième essai, alors que Parisse avait inscrit le second, cinq minutes auparavant, sur un turn-over. Là, encore, le demi de mêlée varois bluffait tout son monde, derrière un ruck, après un gros travail de Waisea, sur une feinte de passe avant d’aller aplatir tout seul. 0-21, la messe est dite.
Blessé à la cheville, Serin cèdera sa place, en seconde période, à Paillaugue qui, avec l’aide de ses coéquipiers parachèvera le travail de l’international français qui pourrait bien être la surprise du prochain mondial, en troisième « neuf » du groupe France.
Le second acte sera plus équilibré, annonçant le réveil des Calédoniens, dans un chassé-croisé rythmé ais ans réel suspense. Wainiqolo répondant à Steyn, Cancellière à Waisea et enfin West de nouveau à Steyn.
Il n’y a pas eu photo dans cette finale, Toulon surclassant son adversaire pour empocher le seul titre qui lui manquait, après trois titres majeurs européens consécutifs (2013 à 2015) et quatre Brennus.
Bravo Champion ! Te voilà qualifier d’office pour la prochaine Champions Cup.
Les demi-finales de PRO D2 en une phrase…
Oyonnax – Vannes 26 – 21
Tout en maîtrise pour les Oyomen, mais non sans quelques frayeurs face à des Vannetais, au courage, qui n’ont jamais lâché.
Grenoble – Mont-de-Marsan 36 – 27
Dans une demie spectaculaire et équilibrée, jusqu’à l’heure de jeu, les Grenoblois ont su inscrire un essai de plus (5 contre 4) pour décrocher logiquement leur finale d’accession au TOP 14.
Les résultats des quarts de finale du TOP 12 féminin…
Montpellier – ASM Romagnat 8 – 27
Blagnac – Lons SP 57 – 0
Bordeaux – Bobigny 34 – 19
Grenoble – Toulouse 36 – 36 (5 à 6 essais)
La semaine prochaine…
Le TOP 14 nous livre son dénouement…
Place à la dernière journée du championnat de France, en multiplex sur Canal+, le dimanche 28 mai à 21h05, avec au programme :
Lyon – Bayonne, un véritable huitième de finale
Clermont – Racing 92, les Racingmen jouent leur barrage à la maison
Toulon – Bordeaux, les Bordelais pour un barrage à domicile chez des Varois sans but
Pau – Montpellier, les Palois en danger face aux Cistes en quête d’Europe
Castres – Perpignan, les Catalans pourraient directement se sauver
La Rochelle – Stade Français, les Parisiens pourraient perdre leur barrage à Jean-Bouin
Toulouse – Brive, les jeux sont faits pour les premiers et derniers
Sans oublier la finale de PRO D2, la veille, samedi 27 mai à 21h05, toujours sur Canal+ :
Oyonnax – Grenoble
Du côté du TOP 12 féminin
Les demi-finales opposeront, le 3 juin prochain, à Romagnat, (banlieue de Clermont-FD) :
- Bordeaux – Toulouse
- Blagnac – ASM Romagnat
Retrouvez les résultats* et le calendrier sur : >> site FFR : competitions-elite-1-feminine
(*) Faute de suivi médiatique en direct, je ne commente plus les résultats
Les brèves d'Ovalie - Edition n°523
Bref, les jeux sont faits...
TOP 14... 25è journée Brive (14) – Castres (10) 13 – 16
Ou presque !
Pris dans le tourbillon springsteenien depuis vendredi soir jusqu’à ce soir, lundi, inclus, inutile de vous dire que je n’ai rien suivi, ni même eu le temps de revisionner ce matin quelques résumés pour vous en dire, de bonne mauvaise foi, ce que cela m’inspirait.
Alors, je prends humblement la photo des résultats et constate que les jeux sont faits, ou presque, à quelque espoir près.
Les Coujoux sont en PRO D2 après leur défaite à Amédée-Domenech face aux pénibles Tarnais mais, surtout, après la victoire des Catalans face à une équipe toulousaine largement remaniée.
Injustice du calendrier quand tu nous tiens !
On le sait, ce championnat est faussé, avec les compétitions majeures en parallèle (tournoi, Coupes d’Europe) et l’utilisation abusive d’internationaux qu’il faut préserver, en vue d’échéances cruciales à venir (phases finales et surtout la Coupe du monde).
Perpignan a profité de cette aubaine pour assurer au moins sa place de barragiste pour le maintien, et même, un duel à distance avec Pau, pour la 12ème place.
Les Palois, qui se sont largement inclinés à Bordeaux, sans doute préservant leur force pour la réception du champion de France qui n’a plus qu’une place de Champions Cup à défendre, malgré sa victoire face aux Maritimes qui ont également fait tourner, en vue de leur finale européenne, samedi prochain.
Par contre, ça en est fini pour Clermont, crucifié par son ancien stratège, Lopez, à Bayonne, après la sirène, et qui jouera la Challenge Cup, la saison prochaine.
Tandis que les Basques s’offriront, lors de la dernière journée, un huitième de finale à Lyon pour des barrages historiques, mais pourraient tout perdre, en cas de défaite, menacés par les Toulonnais et les Montpelliérains pour la huitième place qualificative en Champions Cup.
Des Lyonnais qui ont arraché un nul à Paris après avoir pris quatre essais en première période, pour en marquer autant en seconde, ont les cartes en main pour un barrage, même à domicile, tant l’écart est faible entre le 3ème et le 6ème.
Bordeaux et le Racing 92, larges vainqueurs à domicile, le premier, on l’a vu face aux Palois, le second face à des Toulonnais qui avaient la tête à leur finale européenne et à leur quota de Jiff qui en ont pris une belle… de gifle.
Quant à Toulouse et La Rochelle, ils sont assurés, depuis une semaine déjà, de jouer les demies et n’ont rien à craindre, ni à espérer de la dernière journée.
Bref, les jeux ne sont pas si faits que ça, mais un peu quand même.
Tous les matches en chiffres…
Brive (14) – Castres (10) 13 – 16
1 essai à 1 (Da Silva, 40, Kamicamica, 8, Seguret, 61)
Perpignan (13) – Toulouse (1) 26 – 21
2 essais à 2 (McIntyre, 17, Dubois, 26, Lebel, 30, Ramos, 34)
Bordeaux (5) – Pau (12) 28 – 0
4 essais à 0 (Willis, 11, Diaby, 17, Cordero, 55, Bielle-Biarrey, 61)
Montpellier (9) – La Rochelle (2) 42 – 31
6 essais à 4 (Guidicelli, 6, 27, Serfontein, 18, Alonso, 23, Carbonel, 34, Bécognée, 42, Bourdeau, 49, Idoumi, 51, Bosmorin, 62, Doumenc, 66)
Bayonne (7) – Clermont (11) 21 – 18
2 essais à 2 (Lee, 17, Penaud, 45, Van Jaarsveld, 68, Martocq, 75)
Stade Français (3) – Lyon (6) 31 – 31
4 essais à 4 (Coville, 10, 37, Barré, 23, Ward, 29, Taofifenua, 46,Regard, 55, Saghinadze, 62, Veredamu, 75)
Racing 92 (4) – Toulon (8) 43 – 7
6 essais à 1 (Chouzenoux, 4, Kamicamica, 8, Paillaugue, 27, Nyakane, 38, Habosi, 55, Imhoff, 64, Gibert, 80)
(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)
Tous les résultats officiels du week-end >>
La semaine prochaine…
La Rochelle et Toulon régalent !
Place aux finales européennes à Dublin…
Au programme*, le vendredi 19 mai, pour la finale de Challenge Cup :
Glasgow – Toulon, à 21h
Puis le samedi 20 mai, pour la finale de Champions Cup :
Leinster– La Rochelle, à 17h45
(*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de BeIn Sports et France TV
Du côté du TOP 12 féminin
Place aux quarts de finale les 20 et 21 mai :
- Bordeaux (1) – Bobigny (4)
- Grenoble (2) – Toulouse (3)
- Blagnac (1) – Lons SP (4)
- Montpellier (2) – ASM Romagnat (3)
Retrouvez les résultats* et le calendrier sur : >> site FFR : competitions-elite-1-feminine
(*) Faute de suivi médiatique en direct, je ne commente plus les résultats
Les brèves d'Ovalie - Edition n°522
Un Racing en E Street Band !
TOP 14... 24è journée Racing 92 (4) – Bayonne (8) 55 – 14
Quand Russel se prend pour le Boss
À une semaine de la venue de la star américaine, Bruce Springsteen, dans l’arène du club francilien, à Paris-La-Défense, pour ses deux seuls concerts en France, les Racingmen ont semblé être habités par l’énergie de son E Street Band sur scène, enflammant leur public dans un show d’enfer.
C'est que les hommes de Travers ont voulu remettre à l’endroit la hiérarchie du TOP 14 en remettant à leur place les promus bayonnais, incroyables de culot depuis le début de saison, à l’image de leur maître à jouer, Camille Lopez, encore décisif ce samedi.
Seulement, cette fois, les Basques sont passés à travers.
Le duel entre deux concurrents directs aux phases finales a d’abord été équilibré dans le premier acte, avec une prise en mains du match du bout du pied de Russel, punissant l’indiscipline basque, tandis que les visiteurs s’en remettaient à la vista de Lopez pour le premier essai de Martocq, à la demi-heure de jeu (6-7).
Mais la partie allait basculer, juste avant la pause, sur une relance fantastique de Russel qui envoyait Habosi à dame et le jeu sur d’autres rails, un peu comme si Bruce Springsteen envoyait Born To Run à la suite de Tenth Avenue Freeze-Out pour un deuxième acte de folie.
Le maître à jouer écossais s’est clairement pris pour le Boss sur scène en envoyant du jeu pendant quarante minutes, assurant chorégraphie de passes et chistéras, à faire vibrer le public et danser Fickou d'entrée dans l’en-but, telle Courtney Cox sur Dancing In The Dark.
Dix minutes plus tard, Russel, encore lui, trouvait Imhoff, à l’intérieur, pour un pas de danse plein axe, démontrant tout son potentiel offensif comme sur un Prove It All Night. Les Bayonnais, bouche bée, ne semblaient pas avoir leur mot à dire sur cette deuxième période springsteenienne à sens unique. Pourtant, à un moment donné, sur une pénalité rapidement jouée, le petit Huguet s’emparait de la balle avec ses doigts pour franchir la ligne et redonner un peu d’espoir aux visiteurs (27-14).
Mais aussitôt derrière, les Franciliens ne se laissaient pas endormir avec une comptine basque et revenaient sur scène avec un jeu plus rock and roll et, surtout, l’envie de récupérer le bonus offensif. Sanconnie, puis Kamikamica, s’engouffrèrent alors avec rage, tour à tour, dans un intervalle tels des chiens enragés entonnant The Promised Land, histoire de mettre tout le monde d’accord avec un sixième essai, à huit minutes du terme.
The dogs on Main Street howl 'Cause they understand If I could take one moment into my hands Mister I ain't a boy, no, I'm a Racingman And I believe in a promised land.
Mais, comme avec le Boss, la fête n’allait pas s’arrêter de si tôt, les trois-quarts en jambes de la soirée, Fickou et Habosi, y allèrent de leurs doublés respectifs, comme Springsteen aime à parachever ses show d’un flamboyant Thunder Road, histoire de laisser au passage un message au petit poucet du championnat dont le masque vient de tomber.
It’s a town full of losers and I’m pulling of here to win !
C’est clair, le Racing se hisse dans le TOP 6 et devrait voir les phases finales tandis que les Basques ont sans doute dit aurevoir à leurs chances de qualification.
Par contre, samedi prochain, la récéption de Toulon a été déloclisée au Havre pour laisser l'Arena parisienne au véritable E Street Band, le temps de deux matchs de rugby en un seul concert. Le Boss joue à un autre niveau !
Les autres matches en bref…
Toulon (7) – La Rochelle (2) 8 – 23
La désillusion
Après une qualification brillante pour la finale de la Challenge Cup, tout comme leurs adversaires du jour pour celle de la prestigieuse Champions Cup, les Toulonnais sont passés à côté d’une rencontre pourtant cruciale pour la qualification aux phases finales.
On s’attendait à ce que les visiteurs rochelais fassent tourner leur effectif, forts de leur seconde place, avec une bonne longueur d’avance sur leurs poursuivants, il n’en a rien été ; Bien au contraire, les coéquipiers d’Alldritt ont offert une leçon de culot et d’efficacité au public du Vélodrome médusé.
Dès la première pénalité, au bout de cinq minutes, et le choix de la penaltouche qui envoyait Skelton dans l’en-but, pour leur premier essai, ça en disait long sur la confiance des Maritimes.
Qui plus est, avec un Hastoy des grands jours, quand l’ancien Rochelais, West, ratait son match et coûtait cher au pied à son équipe, manquant une pénalité et la transformation de l’égalisation toulonnaise, sur l’essai de Kolbe, vingt minutes plus tard.
Logiquement menés 5-10, les Varois ne parviendront jamais à remonter la pente en seconde période, encaissant un deuxième essai, en fin de match, par Hatherell, après avoir subi la loi des avants Jaune et Noir.
Si Toulon peut encore croire à un éventuel barrage, cela va rester compliqué à obtenir face à des adversaires directs et sérieux, comme le Racing et Bordeaux. Quant au Stade Rochelais, les demies sont désormais en poche.
Montpellier (10) – Brive (14) 26 – 27
L’ultime claque
Les champions de France ont définitivement dit aurevoir aux phases finales, et peut-être même à la Champions Cup, après avoir perdu face à la lanterne rouge qui, elle, s’est offert une lueur d’espoir dans sa lutte au maintien, revenant à quatre longueurs de Perpignan.
Pourtant, en supériorité numérique depuis la 22ème minute, après le carton rouge contre Muller, les Montpelliérains n’ont jamais réussi à tuer une rencontre à la portée de leur armada. Pire les Coujoux les ont fait déjouer autant que possible, en verrouillant le match et leur défense, n’encaissant qu’un seul essai en première mi-temps, par Bouthier, Garbisi manquant tous ses coups de pied (0/3).
Le second acte allait s’ouvrir et sourire à Bouthier qui reprenait le but. Mais les Brivistes sont parvenus à répondre à chaque essai local, Ferté à celui de Tisseron, un essai de pénalité à celui de Chalureau, et enfin, au bout du bout, au-delà de la sirène, Bruni à celui de Lucas, Sanchez parachevant cet exploit, avec la transformation de la gagne.
Il suffira d’une victoire de plus que les Catalans aux Coujoux pour se sortir d’une descente directe en PRO D2. Ce serait énorme et cela nous offrirait deux dernières journées à suspense.
Lyon (5) – Perpignan (13) 41 – 31
Sur le fil
Les Lyonnais ont bien failli subir le même sort que les Montpelliérains, face à de valeureux Catalans qui jouaient leur vie dans ce TOP 14. Une victoire et ils envoyaient pratiquement Brive en PRO D2.
Car si les locaux ont logiquement pris le dessus en première période, avec trois essais de belles factures, signés Godwin, Marchand et Saghinadze, auxquels a répondu timidement Brazo, pour mener 24-16, le second acte a été à l’avantage des visiteurs, plus entreprenants.
D’entrée, Laborde prenait le score avec une pénalité et Rodor marquait le second essai catalan pour l’égalisation qui allait mettre le doute dans les têtes rhodaniennes. Si Doussain passait une pénalité pour respirer (27-24), le dernier quart d’heure amorcera des sueurs dans la défense locale, Tuisova offrant un essai à Séguéla, renversant le match (27-31).
Il faudra attendre les deux dernières minutes pour voir deux essais sortis de nulle part, signés Couilloud, sur une interception bien sentie par le demi de mêlée, puis Gomez-Kodela, sur une transversale de Doussain, précieux depuis son entrée.
Perpignan repart à vide, en moins de deux minutes, et devra batailler pour préserver sa place de barragiste pour le maintien, tandis que Lyon savoure sa place dans le TOP 6 pour espérer jouer un barrage.
Clermont (9) – Stade Français (3) 32 – 16
Un sursaut laborieux mais bonifié
Les Clermontois ont souffert pour venir à bout d’une équipe parisienne qui a pris les points que leur hôte a bien voulu lui offrir, une habitude des Jaunards dont la générosité n’a d’égale que la bêtise et la maladresse dans leurs bonnes intentions.
Passer un sale premier quart d’heure, l’ASM, elle connaît bien et cela n’a pas manqué pour ce retour au Michelin, après trois déplacements à regrets. Premier ballon dans les mains de Coville dans le camp auvergnat et première passe décisive pour Macalou, le Stade Français s’envolait au score 0-10 sans la moindre offensive, hors ballons rendus par les locaux.
Car la possession est clermontoise mais l’efficacité poussive, Moala et Fourcade, les messieurs plus de l’équipe, arrachant deux essais quand Plisson n’en transformait qu’un sur deux pour regagner les vestiaires avec quatre longueurs de retard (12-16). Désolant !
Heureusement la seconde période sera plus heureuse, même si laborieuse jusqu’au dernier quart d’heure, avant qu’enfin Beria et penaud concrétisent les temps forts des Jaune et Bleu, décrochant même un bonus offensif auquel le public, venu nombreux, ne croyait plus. Les Parisiens avaient fini par lâcher la partie, usés par les salves intensives du volcan d’Auvergne. Merci Fourcade !
Clermont a désormais le destin de sa prochaine Champions Cup entre les mains, il lui suffit de remporter les deux derniers matchs, à Bayonne, puis à nouveau, au Michelin, face au Racing.
Paris conserve sa place sur le podium mais avec des concurrents morts de faim au cul qui pourraient bien lui faire perdre son barrage à domicile.
Pau (12) – Castres (11) 40 – 3
Le carton palois
Les Castrais n’ont pas été invités dans ce match, le score en témoigne. Les Palois se sont régalés au Hameau, inscrivant cinq essais dont un doublé de Gailleton et ceux de Gorgadze, Gordona et Rey.
La Section a sauvé sa peau dans l’élite et laisse désormais Peprignan et Brive se disputer les deux dernières places. Le CO, lui, ne semble plus rien jouer, sa saison étant déjà sauvée.
Toulouse (1) – Bordeaux (6) 31 – 17
Le leader taille patron
Après une première période équilibrée et de grande intensité avec cinq essais de part et d'autre (Meafou, Roumat et Willis contre Bielle-Biarrey et Timu), Toulouse a géré le second acte avec beaucoup de maîtrise pour contenir les ardeurs girondines et inscrire un essai supplémentaire par son maître à jouer, Antoine Dupont, encore extraordinaire. L'entrée furtive de Jalibert n'y aura rien fait. L'UBB restera fanni après la pause.
Toulouse est qualifié en demie et sera difficile à aller chercher en phase finale.
(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)
Tous les résultats officiels du week-end >>
La semaine prochaine…
Une avant-dernière cruciale !
À J-2, les enjeux sont désormais clairs :
- La Rochelle et Toulouse sont en demies.
- Paris, Racing, Lyon, Toulon, Bordeaux et Bayonne se disputent une place de barragiste.
- Bayonne, Clermont, Montpellier et même Castres sont toujours en lice pour décrocher la 8ème place qualificative en Champions Cup.
- Perpignan et Brive se livrent un duel à mort pour éviter la dernière place.
Avec un avantage, dans chaque cas, pour les premiers cités. Seul, Pau, n’a vraiment plus rien à jouer, en dehors du plaisir. Et rien que pour ça, ils seront encore plus difficiles à battre et donc plus intéressants à voir.
Au programme* de la 25ème journée du TOP 14, dès le samedi 13 mai :
Perpignan – Toulouse, à 15h
Bayonne – Clermont, à 17h
Bordeaux – Pau, à 17h
Brive – Castres, à 17h
Montpellier – La Rochelle, à 17h
Racing 92 – Toulon, à 21h05
Puis, dimanche 14 mai :
Stade Français – Lyon, à 21h05
(*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+
Du côté du TOP 12 féminin
Place à la dernière journée de la phase régulière le week-end du 13-14 mai afin de lever le dernier suspense entre Lons-SP et Rennes avant les quarts de finale déjà établis :
- Bordeaux (1) – SV Lille ou Bobigny (4)
- Grenoble (2) – Toulouse (3)
- Blagnac (1) – Lons SP ou Rennes (4)
- Montpellier (2) – ASM Romagnat (3)
Retrouvez les résultats* et le calendrier sur : >> site FFR : competitions-elite-1-feminine
(*) Faute de suivi médiatique en direct, je ne commente plus les résultats
Les brèves d'Ovalie - Edition n°521
Twickenham à la fête de ses dames
VI NATIONS (F)... 5è journée Angleterre – France 38 – 33
Un Crunch renversant !
D’abord, soixante mille bravos à la fédération anglaise de rugby qui a réussi l’exploit de réunir près de 60000 personnes pour un match de rugby féminin dans un stade mythique comme Twickenham. C’est historique !
Un joyau de Crunch dans un superbe écrin.
Il faut leur reconnaître ce talent aux Anglais. Déjà, aux JO de Londres, en 2012, ils avaient hissé les jeux paralympiques au niveau des jeux normaux qui les avaient précédés. Et depuis, ces derniers n’ont plus été déconsidérés. C’est tout ce que l’on souhaite au rugby féminin :
La même intention de notre fédération pour le même engouement !
Oui, j’entends bien que les Anglais n’ont, aujourd’hui, plus que le talent de leurs femmes pour voir un bouquet de Roses éclore en Grand Chelem, bien au-dessus du rugby handicapé de leurs hommes, sans tête ni jambes, mais tout de même !
Alors merci à la RFU pour cette belle fête, samedi, à Twickenham !
Quel match, quelle leçon des Red Roses et que de regrets pour nos Dames !
Comment est-il possible qu’en dominant de la sorte, dans un premier quart d’heure flamboyant, nos Tricolores n’ont pas réussi à concrétiser leurs temps forts ?
Oui, le pied de Jessy, impardonnable à ce niveau. La demie d’ouverture ne semblait pas dans son assiette, dans cette entame, voulant trop bien faire, pour sa dernière cape avec l’équipe de France.
Quinze minutes de domination, sans que les Anglaises ne viennent dans leur camp, et pas un point au compteur, par précipitation, fautes de mains et de soutien.
En face, il aura fallu une seule incursion aux Red Roses dans les 22 tricolores, sur une échappée tonitruante de leur trois-quart-centre, Helena Rowland, pour envoyer Aby Dow à dame, sur son aile.
Première leçon de réalisme et d’efficacité !
Si la transformation de Rowland n’est pas passée, les contre-attaques anglaises ont fait mal à la défense française, déjà chahutée en mêlée et cafouillant passes et relances pour sortir de son camp, avant de prendre l’eau logiquement, huit minutes plus tard. Sur une nouvelle percée incisive, l’autre trois-quarts-centre, Tatyana Heard, servait sa troisième-ligne Marlie Packer pour le second essai imparable sous les poteaux (12-0).
En cinq minutes, à force de charges de toutes parts, les Bleues ont cumulé les fautes, jusqu’à celle grossière de Jessy Trémoulière, commettant un en-avant volontaire sur une offensive anglaise au large qui débordait ses copines. Le carton jaune, avec son infériorité numérique, sera fatale, la mêlée suivante, écrasante, surpuissante, envoyant Alex Matthews derrière la ligne pour le troisième essai, cruel (19-0).
Dès lors, rien n’allait plus pour nos Affamées qui n’avaient rien à se mettre sous la dent, juste leurs yeux pour pleurer, à subir les vagues blanches piquantes des Red Roses, à force de contre-rucks assassins, obligeant Rose Bernardou à commettre une faute fatale, en position de hors-jeu, pour empêcher un nouvel essai. Un mal pour un pis puisqu’elle écopera d’un carton jaune et son équipe d’un essai de pénalité (26-0).
Cinq minutes plus tard, alors que le temps supplémentaire du premier acte s’égrenait, réduites à treize, les Bleues plièrent une cinquième fois, sur une leçon de passes à quinze, laissant filer Zoé Aldcroft dans leur en-but (33-0). Humiliant !
Twickenham jubile … pour le jubilé de Jessy, punie sur le banc.
Le retour des vestiaires amorcera un XV de France avec un nouveau visage, revenu à quinze contre quinze et déterminé à ne pas baisser la tête, et laver leur honneur, et celui de Jessy !
Il aura fallu huit minutes, derrière une penaltouche, un bon ballon porté et un jeu envoyé au large par notre charnière pour voir nos Bleus inscrire leur premier essai, par Emilie Boulard, comme une première lueur d’espoir (33-7).
Huit autres minutes plus tard, c’était au tour de Gaëlle Vernier, pas toujours inspirée en première période, de prendre sa revanche sur ces Anglaises et elle-même, pour une deuxième salve, enfumant toute la défense adverse sur des crochets dévastateurs. Même Jessy s’appliquait à nouveau pour passer sa deuxième transformation et se donner le droit de rêver (33-14).
Mais le réalisme des Red Roses allait remettre un coup sur la tête de nos Tricolores, avec un sixième essai conclu par la talonneuse, Lark Davies, sur un ballon porté d’école (38-14).
Mais le dernier quart d’heure sera bien français, comme en début de match, de quoi laisser bien des regrets à nos Tricolores.
Trois essais, pleins de rage et de détermination, là où nos Bleus n’avaient pas su enquiller le moindre point, dans les quinze premières minutes de domination.
D’abord par Charlotte Escudero, sur un ballon porté d’école, mais française, cette fois, histoire de rendre aux Anglaises la monnaie de leur Livre Sterling (38-21)
Ensuite par Émeline Gros, à l’image de tout le banc déterminé à venger les copines, entré sur le pré, poussant devant l’en-but anglais, emmené par Carla Arbez et Alexandra Chambon, à la charnière, un pack d’avants affamé avec Romane Ménager ou Assia Khalfaoui, la troisième-ligne s’arrachant pour le quatrième essai français.
Enfin, à la dernière minute, comme une petite victoire « vaine » au milueu de ce grand gâchis, l’essai de Cyrielle Banet, après une mêlée conquérante, envoyant à la poubelle le pack des Red Roses, tel un bouquet fané, sur une pénalité vite jouée à la main par Alexandra et relayée par Carla vers son ailière pour finir au pied d’un exploit, finalement à la portée de nos Bleues.
Si seulement…
Une belle leçon de rugby et de réalisme de la part de ce XV de la Rose au sommet du rugby féminin, sacré pour son 16ème Grand Chelem sur 19 titres.
Une belle leçon d’abnégation, de courage et d’humilité aussi pour cette nouvelle génération des femmes du duo Mignot-Ortiz, en quête d’un sixième Grand Chelem, après celui de 2018, le dernier de Jessy qui faisait ses adieux aussi, de la plus belle des manières, dans le plus emblématique des écrins de rugby.
Merci les filles !
Les autres résultats en bref…
Italie – Pays de Galles 10 – 36
Écosse – Irlande 10 – 3
Les Diablesses Rouges sur le podium
On pouvait considérer ce match entre les Italiennes et les Galloises comme la petite finale, tant les premières ont perdu de leur supériorité face aux trois nations jusque-là inférieures outre-Manche. Le XV du Poireau a montré qu’il avait plus que progresser et méritait largement sa troisième place.
Ce n’est pas le cas des Irlandaises qui terminent avec la cuiller de bois, chez des Écossaises métarmo. Le rugby féminin européen n’en finit pas de hisser son niveau, derrière les deux leaders franco-anglais.
Clsst. : 1-Angleterre, 28 pts (+223) – 2- France, 21 (+135) – 3- Pays de Galles, 15 (-17) –
4- Écosse, 9 (-103) – 5-Italie, 4 (-90) – 6-Irlande, 1 (-148)
Les demi-finales de Champions Cup en bref…
La Rochelle – Exeter 47 – 28
Des champions invincibles
Dimanche après-midi, à Bordeaux, dans un Matmut Olympique archiplein et drapé de Jaune et Noir, les Maritimes ont assuré bien plus que le spectacle face aux Chiefs d’Exeter. Ils ont transcendé leur jeu pour reprendre en main une partie mal embarquée après avoir été cueillis à froid par les Anglais.
Les champions en titre ont aussitôt répondu à l’essai de Simmonds, par des salves offensives plus extraordinaires les unes que les autres, avec quatre essais par période, pour mener 40-7 à l’heure de jeu.
Rhule a donné le ton, Seuteni a suivi, époustouflant la partie de toute sa classe, logiquement élu homme du match, Alldritt a mis son grain de sel, tout comme Kerr-Barlow, phénoménal encore, auteur d’un doublé, tout comme Rhule, récidivant après la pause, Bourgarit ajoutant un septième essai, avant que les Chiefs ne s’amusent en fin de match, avec trois essais, envoyant La Rochelle au septième ciel, comme l’an passé, pour la même finale, brillamment gagnée face au Leinster.
Mais cette fois, ce sera à Dublin, avec la moitié du XV du Trèfle, récemment vainqueur des Bleus, dans son antre, pour le tournoi des VI Nations.
Leinster – Toulouse 41 – 22
En quête de revanche
Le Leinster se devait d’être à Dublin pour sa cinquième étoile, après avoir mal digéré la défaite la saison passée.
Et Monsieur Barnes l’a bien compris, samedi après-midi. Non pas qu’il ait donné les essais à cette redoutable machine à marquer, non, mais il leur a quand même bien facilité la tâche, en réduisant à deux reprises, les Toulousains à quatorze, pour deux cartons bien sévères, quand aucun n’a été délivré contre les Irlandais, loin d’être irréprochables, comme ce plaquage cathédrale sous les yeux de l’arbitre, jamais revisionné.
Bref, les Leinstermen n’avaient pas besoin de ça, déjà à quinze contre quinze, ce n’était pas simple de rivaliser dans leur cocon – et pourtant les coéquipiers de Dupont ont fait bien plus que ça, leur tenant la dragée haute en égalité numérique – mais à quatorze, ça n’a pas pardonné.
Deux essais encaissés, à chaque fois, pour chaque cartons jaune, 28 points évitables, si Ramos avait pu éviter cet en-avant, jugé volontaire, ou encore Neti, le pilier gauche trop généreux dans un plaquage qui a touché la tête de son vis-à-vis.
Des faits de jeu pour une défaite plus amère que cruelle, mais toutefois logique, face à une équipe impitoyable dès qu’on lui donne le ballon pour se faire battre.
Akhi avait pourtant marqué le premier, avant le mauvais geste de Ramos, Meafou le deuxième après le retour, de l'arrière fautif, pour revenir à 27-14. Et puis Neti est entré, et Toulouse est sorti par la petite porte avec un essai de dernière minute, conclu par Willis, en vain.
Pour les Irlandais, Conan y est allé de son doublé, Sheehan, Van der Flier et Jenkins complétant le tableau d’affichage. classique !
Le Leinster tenait sa finale, à la maison, de quoi rassurer l’EPCR pour le remplissage de l’Aviva Stadium, avant de tenir sa revanche, dimanche, en apprenant la victoire de son bourreau rochelais.
Finalement, ce n'est pas plus mal... et on a hâte d’être au 20 mai prochain.
Les demi-finales de Challenge Cup en bref…
Toulon – Trévise 23 – 0
Scarlets – Glasgow 17 – 35
Même pas mal !
Privés définitivement de leur capitaine, Ollivon, dès la septième minute, pour un plaquage dangereux au niveau de la tête d’un adversaire, les Toulonnais ont parfaitement géré la rencontre, fort d’un premier essai d’entrée, sur un superbe coup de pied de Parisse, tel un ouvreur, pour son ailier Paia’aua qui n’a eu plus qu’à prendre de vitesse son vis-à-vis pour franchir la ligne d’en-but.
En face, les Trévisans, pour leur première demi-finale européenne, n’ont jamais semblé en mesure de profiter de leur supériorité numérique pour inquiéter des Varois, survoltés, devant leur public, à Mayol.
Le pied parfait de Biggar face aux perches et la puissance des avants ont fait le reste, grâce à un deuxième essai, à la 18ème minute, conclu par le pilier Gigashvili, homme du match, à l’image du travail de sape, autant défensif qu’offensif, des premières lignes.
Sans s’affoler, les hommes du duo Mignoni-Azéma ont fait le jeu et profité de l’indiscipline italienne pour assurer le score, dès le retour des vestiaires, sans prendre le moindre point par la suite. Le coup parfait !
Toulon retrouve la finale, après celle perdue face au LOU la saison passée et devra affronter, dans trois semaines, à Dublin, les Warriors de Glasgow, vainqueurs à Llanelli.
La semaine prochaine…
Le TOP 14 reprend ses prises de tête…
En haut comme en bas du classement, le suspense est à son comble.
Les Brivistes doivent absolument réaliser un exploit au GGL Stadium pour revenir sur les Catalans, si ces derniers viennent à perdre à Gerland. Or, les Montpelliérains n’ont plus le droit à l’erreur, sur les trois dernières rencontres, pour espérer jouer les phases finales.
Les Palois pourraient sauver leur peau, en cas de victoire au Hameau. Tout comme les Clermontois, au Michelin, où ce choc face aux Parisiens sent la poudre.
Alors, ne ratez rien car, d’ici la fin, vous n’avez pas fini de sortir vos calculettes.
Au programme* de la 24ème journée du TOP 14, dès samedi 6 mai :
Clermont – Stade Français, à 15h
Lyon – Perpignan, à 17h
Montpellier – Brive, à 17h
Pau – Castres, à 17h
Racing 92 – Bayonne, à 17h
Toulon – La Rochelle, à 21h05
Puis, dimanche 7 mai :
Toulouse – Bordeaux, à 21h05
(*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+
Du côté du TOP 12 féminin
La dernière journée de la phase régulière se jouera le week-end suivant du 13-14 mai afin de lever le dernier suspense entre Lons-SP et Rennes avant les quarts de finale déjà établis :
- Bordeaux (1) – SV Lille (4)
- Grenoble (2) – Toulouse (3)
- Blagnac (1) – Lons SP ou Rennes (4)
- Montpellier (2) – ASM Romagnat (3)
Retrouvez les résultats* et le calendrier sur : >> site FFR : competitions-elite-1-feminine
(*) Faute de suivi médiatique en direct, je ne commente plus les résultats
Les brèves d'Ovalie - Edition n°520
Jessy... j'aime !
VI NATIONS (F)... 4è journée France – Pays de Galles 39 – 14
Des adieux à deux visages…
Ils étaient presque vingt mille, avec son papa, dans les tribunes du stade des Alpes, dimanche après-midi, à Grenoble, pour assister au dernier match de Jessy Trémoulière devant son public, en France.
Pour son avant-dernière cape, avant la finale à Twickenham, samedi prochain, Jessy nous a déroulé toute sa palette de braqueuse de défense adverse, en dégainant son arme favorite, le coup de pied, dans un premier acte parfait.
La meilleure joueuse internationale de la décennie 2010 s’est illustrée dès le coup d’envoi qu’elle a donné, provoquant l’en-avant gallois qui a offert la mêlée et le premier lancement, derrière, pour l’essai en puissance de Romane Ménager que l’ouvreuse auvergnate a aussitôt transformé pour mener 7-0…
Et tout cela en une minute chrono !
Jessy ne s’est pas arrêtée là, ajoutant trois points sur sa première pénalité réussie et occupant parfaitement le terrain pour servir son équipe, à sa botte, quand ce n’était pas sur une superbe transversale millimétrée pour son ancienne capitaine, Gaëlle Hermet, également née en Auvergne, à Clermont-Ferrand, qui concluait, non moins superbement, le deuxième essai.
La troisième-ligne toulousaine, toujours aussi exemplaire, même sans le capitanat, et logiquement élue femme du match, nous a gratiné d’un magnifique cadrage débordement, digne d’une véritable ailière, enfumant son vis-à-vis, avant d’aller à dame.
Avec Jessy, elles se sont offert une belle revanche, envoyant un signal au duo de managers Mignot-Ortiz qui pourrait revoir ses premières intentions avant de composer le XV de départ face aux Red Roses.
Car Jessy, associée à la Grenobloise Alexandra Chambon, devant son public, suite au forfait de Pauline Bourdon, touchée au genou, a également distribué les cartes du jeu, à l’image de ce troisième essai de première main, amorcé par la demie de mêlée et relayé par Jessy qui a parfaitement servi dans l’intervalle Mélissande Llorens qui en a profité pour se faire la belle.
Jessy assurait sa troisième transformation dans un sans-faute qui portait les Bleues à 24-0, à la demi-heure de jeu, avant que l’ailière de Blagnac ne récidive, juste avant de rentrer au vestiaire, décrochant le bonus offensif et portant la marque à 29-0, la transformation échappant à Jessy, comme un signe…
Comme si elle ne pouvait pas passer la barre des 30 !
Le second acte confirmera cet enraiement, ou ce coup d’arrêt de notre néo-trentenaire, à l’image du labeur qui l'attend dans sa seconde vie d’agricultrice, à la ferme, avec son père.
Même si les Tricolores sont parties sur des chapeaux de roue avec une action d’envergure conclue par Charlotte Escudero, une autre revenante dans ce XV de France, Jessy échouait à nouveau devant les perches (34-0), ouvrant une large période de doutes et de repli en défense, face à des Galloises très remontées, balle en main.
En deux temps, mais trois mille mouvements, quand même, les diablesses britanniques parvenaient à inscrire deux essais, en cinq minutes, offrant l’occasion à nos Bleues de tester leur défense qui sera sans doute mise à l’épreuve, la semaine prochaine, pendant 80 minutes.
Et elle aura tenu bon, cette défense, même si les Red Roses pourraient bien mieux exploiter ses points faibles. En attendant, nos Affamées ont eu le dernier mot, avec un essai en force, de Rose Bernadou. Mais pas Jessy, passée à l’arrière après l’entrée de Carla Arbez, qui manquera sa dernière transformation.
Deux mi-temps, deux visages, comme deux vies qui se succèderont, après le tournoi.
Jessy espère toutefois finir en beauté, à Twickenham, en signant son troisième Grand chelem personnel (après 2014 et 2018). Et pourquoi pas, en passant à l’arrière, à la place d’Émilie Boulard, pas toujours très inspirée dans ses relances.
Oh oui ! un dernier braquage de Jessy… j’aime !
Les autres résultats en bref…
Écosse – Italie 29 – 21
Irlande – Angleterre 0 – 48
Ces nouvelles Calédoniennes
C’est la surprise du week-end, où le XV du Chardon a fait mentir les pronostics en battant une Squadra Azzurra en perte de vitesse, relançant la course à la troisième place, occupée pour l’instant par les Galloises.
Du côté des Red Roses, on n’a pas fait dans la dentelle, comme on pouvait s’y attendre et comme on s’y attend encore, la semaine prochaine.
Clsst. : 1-Angleterre, 20 pts (+218) – 2- France, 19 (+140) – 3- Pays de Galles, 10 (-43) –
4- Écosse, 5 (-110) – 5-Italie, 4 (-64) – 6-Irlande, 0 (-141)
La 23ème journée de TOP 14 en bref…
La Rochelle (2) – Clermont (11) 26 – 13
Les Maritimes, un pied en demie
Alors que les Rochelais avaient la tête à leur demie européenne, la semaine prochaine, ils ont assuré l’essentiel, samedi après-midi, à la maison, en étouffant les Jaunards en première mi-temps, avant de se faire peur en seconde, malgré les entrées simultanées de leurs pièces maîtresses (Atonio, Alldritt, Botia et Kerr-Barlow).
Emmenés par un Hastoy toujours aussi inspiré et adroit au pied, les locaux ont inscrit trois essais dans le premier acte, par Sclavi, Boudehent (après un sacré numéro dans la défense auvergnate) et Thomas, pour mener 19-0 à la pause.
Seulement, au retour des vestiaires, les Clermontois étaient plus que jamais remontés, et remontèrent âprement et logiquement le score, grâce à un Jauneau « Parra-esque » qui traversait le camp rochelais en raffutant à tour de bras pour un essai prodigieux entre les perches.
Faibles de leur indiscipline, les Maritimes se faisaient alors corriger par le maladroit jusque-là Belleau qui passaient enfin ses premiers points. 10-0 puis 13-0, par son suppléant Plisson qui ramenait l’ASM à six longueurs de leur hôte, à l’heure de jeu.
Mais dans cette fin de match équilibrée, ce sont les hommes d’O’Gara qui ont eu le dernier mot, avec beaucoup de réussite, quand les Auvergnats ne savent plus ce que c’est depuis des mois qu’ils gâchent toutes leurs munitions. Sur une ultime action, après un grattage de Favre dans le camp auvergnat, les locaux envoyèrent Leyds à dame, sur une passe en-avant qui passera inaperçue uniquement pour l’arbitre qui ne fera pas appel à la vidéo, tandis que le réalisateur de Canal s’en donne à cœur joie.
A quoi bon ! La Rochelle marche sur l’eau quand Clermont continue de sombrer au fond du classement, le premier un pied en demie, le second un orteil en barrage pour le maintien.
Bayonne (8) – Montpellier (10) 33 – 30
Merci Lopez !
Quelle tristesse ce match, pour un Auvergnat qui vient de voir la purge d’un jeu inspiré par un Belleau puis un Plisson, impuissants ouvreurs qui ferment toutes les portes de leurs occasions.
Quelle amertume d’avoir laissé filer un joueur de cette classe internationale qu’est Camille Lopez, épanoui plus que jamais sous les couleurs de l’Aviron Bayonnais. L’ex-stratège clermontois a été l’auteur d’une prestation magistrale, avec 23 points à son actif, trois pénalités, un essai, trois transformations et un drop décisif, en fin de rencontre, pour une victoire qui ne l’est pas moins dans la course aux barrages.
Si Machenaud avait inscrit le premier essai, avant celui du maître à jouer, puis Bosch le troisième, à l’heure de jeu, pour mener largement 30-13, les Cistes ont profité d’un meilleur coaching pour faire leur retard avec quatre essais en quinze minutes, par Bridge, Coly (un autre Jauneau qui a fait oublier Reinach), Serfontein puis Darmon, égalisant à 30 partout, à dix minutes du terme.
Et puis Lopez a fait le reste.
Castres (9) – Toulon (5) 31 – 18
La remontada tarnaise
Le CO vient d’anchaîner une quatrième victoire consécutive, et qui plus est bonifiée, face à des Toulonnais qui se pensaient peut-être déjà arrivés à leur fin et qu’ils allaient aisément croquer cette bête blessée, au fond du classement, grâce à leur armada bigarrée.
Toujours dans le match, alors que les locaux enquillaient points et essais, un en début de chaque période, par Dumora puis Botitu, les Varois se contentaient de l’indiscipline de leur hôte pour revenir à trois longueurs (21-18), grâce aux pieds complémentaires de Biggar et de Salles.
Mais l’indiscipline des visiteurs et notamment un carton rouge contre Halagahu allaient avoir raison de cette partie en faveur des Castrais, après un troisième essai, synonyme de bonus offensif, signé par l’incontournable Raisuqe, l’homme clé de la remontada tarnaise depuis un mois.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, le CO peut presque rêver de TOP 6 ou, tout du moins, de Champions Cup, la saison prochaine, au détriment du MHR et de l’ASM.
Brive (14) – Pau (12) 22 – 17
Infime lueur d’espoir
Les Coujoux ont tremblé jusqu’au bout, comme ils vont le faire cette saison, pour tenter de se sortir d’une inextricable dernière place. Car tout est encore possible, à huit longueurs de Perpignan pour espérer, dans un sans-faute miraculeux, repasser devant et jouer un dernier barrage.
Comme ce match, samedi, les Brivistes n’ont plus le droit à la défaite, d’autant plus à domicile. S’arrachant pour inscrire le premier essai par Matu’u, après que Sanchez avait assuré au pied les premiers points, les locaux ont tenu bon face aux Palois dans ce premier acte, malgré l’essai de Laporte avant la pause, pour mener 16-10.
La deuxième période sera beaucoup plus compliquée, surtout quand Whitelock conclura une séquence de charges au près pour voir la Section revenir à deux points des Coujoux (19-17). Les hommes de Collazo trembleront encore plus quand, à cinq minutes de la fin, Henry aura la pénalité de la gagne sous le pied, à vingt mètres des perches, le poteau les sauvant in-extremis. Et c’est même Sanchez qui aura le dernier mot pour entériner une victoire précieuse, synonyme d’infime espoir car, malheureusement pour eux, Perpignan n’a pas chuté à domicile.
Une victoire catalane qui rapproche aussi un peu plus les Palois du barrage pour le maintien.
Perpignan (13) – Racing 92 (7) 30 – 21
Des Catalans à réaction
Les Perpignanais ont encore fait preuve de combat et de détermination pour revenir dans une partie qui était en train de leur échapper face à des Racingmen incapables de tuer la rencontre.
Menés 8-11, à la pause, après un carton rouge (Lemalu et Bresler) et un essai (Oviédo puis Taofifenua) de chaque côté, les locaux se sont accrochés, au retour des vestiaires, pour répondre aux attaques tranchantes des visiteurs. Lotrian et Crosdale répondaient successivement à l’essai de Chouzenoux pour passer devant (21-16), puis Oviédo (encore lui) à celui de Fickou pour creuser l’écart (27-21), aidés par les échecs successifs de Russel, alors que Tedder ne manquait aucune occasion de scorer et distancer définitivement les ciel-et-blanc.
Encore un déplacement manqué par les hommes de Travers qui devront batailler jusqu’au bout pour préserver une sixième place bien éphémère, en attendant le match de Bordeaux.
Quant à l’USAP, elle devra serrer les fesses jusqu’au bout avec un calendrier peu favorable à aller titiller les Palois, un œil surtout dans le rétroviseur.
Stade Français (3) – Toulouse (1) 19 – 10
Un bien triste Clasico
Il fallait bien une équipe toulousaine largement remaniée pour que le Stade Français ressorte vainqueur de cette purge qui a réussi l’exploit de blesser le seul international sur la feuille de match, Jaminet sortant grimaçant sur civière, juste avant la pause. Bravo !
Pas de Ramos, donc, ni de Dupont, de Ntamack, de Jelonch, de Cros, de Flament, de Meafou, de Marchand, de Mauvaka, de Baille, d’Aldegheri, de Lebel, de Capuozzo et de Barassi, pour vous faire une idée de ce qu’aurait pris les Parisiens, privés seulement de Macalou, si un seul de ces absents était venu renforcer les seconds couteaux du père Mola.
Le match aura duré vingt minutes, le temps pour chaque équipe d’inscrire un essai, par Etien, puis Fouyssac, et à Jaminet de compléter par la transformation et une pénalité, avant de quitter les siens.
Les hommes de Quesada ont mené 13-10, à la pause, et profité de l’indiscipline des visiteurs, en seconde période, pour enquiller deux pénalités de plus, par Segonds, et rentrer au vestiaire par la plus petite des portes.
Je le répète, cette équipe est une anomalie sur le podium, plus opportuniste sur ces derniers matches qu’aussi talentueuse en début de saison. La chute sera terrible lors de son barrage, même à Jean-Bouin.
Quant au XV des absents toulousain, il a déjà la tête à Dublin.
Bordeaux (4) – Lyon (6) 23 – 9
L'UBB est parvenue à se défaire du Lou, grâce à deux essais en fin de match, signés Lamothe et Depoortere, et remonte à la quatrième place.
Plus d'infos à suivre...
(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)
Tous les résultats officiels du week-end >>
La semaine prochaine…
On vous sert un Grand Chelem à la crème anglaise…
Nous y voilà ! la finale tant attendue, un Crunch de titanes, à Twickenham !
Avec la crème de la crème du rugby au féminin, ces Red Roses, numéro un au classement mondial, qui ont éliminé à la sulfateuse tous leurs adversaires, sauf les Black Ferns, en finale du dernier Mondial, et parfois nos Bleues quand elles parviennent à se surpasser.
C’est tout ce que l’on souhaite à nos Féminines tricolores, inscrire un nouveau Grand Chelem à leur palmarès (déjà 5 sur 6 titres) même si, cette saison, elles sont loin d’être favorites.
Au programme de la 5ème et dernière journée du VI Nations, samedi 29 avril :
Angleterre – France, à 14h à Twickenham (diffusion France TV)
Italie – Pays de Galles, à 16h30
Écosse – Irlande, à 20h30
En parallèle, les demies de coupes d’Europe tenteront de rivaliser, avec au programme*, le samedi 29 avril :
Leinster – Toulouse, à 16h Champions Cup (diffusion France TV)
Scarlets – Glasgow, à 18h30 Challenge Cup
Puis dimanche 30 avril :
Toulon – Trévise, à 13h30 Challenge Cup (diffusion France TV)
La Rochelle – Exeter, à 16h Champions Cup (diffusion France TV)
(*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de BeIn Sports
Les brèves d'Ovalie - Edition n°519
Le diable s'habille en Praderie !
TOP 14... 22è journée Racing 92 (6) – Bordeaux (7) 31 – 28
Oups… excusez-moi !
Samedi après-midi, en ouverture du 22ème festival du rugby national, délocalisé sur la promenade du Stade Bolaert de Lens, dans le Pas-de-Calais, le Racing a projeté un long métrage, mis en scène par l'arbitre, Monsieur Praderie, qui a défrayé la chronique avec sa dernière scène sans pudeur.
« Cachez-moi ce parti-pris intime que je ne saurais voir ! »
Comment gâcher un tel film, digne des phases finales, dans un grand stade mythique du Nord qui a retrouvé sa ferveur d’antan autour du ballon rond :
« Ici, c’était le chaudron, le pré, c’était le charbon, le but, c’était l’horizon, les hommes, des futurs champions. »
Les Bordelais ont accepté de faire deux cents kilomètres de plus pour défendre leur place dans le TOP 6, avec les quelques supporters qui pouvaient se permettre le long déplacement.
Les Girondins ont même fait plus que ça, sur le terrain, se donnant à deux cents pour cent, dans une première période à sens unique, conquérants en mêlée, enquillant les points sous la botte de Lucu, à défaut de passer une solide défense francilienne (3-12).
Au retour des vestiaires, les hommes du duo Charrier-Laïrle ont enfoncé le clou avec leur premier essai, signé Depoortere, sur une attaque de Ducuing (3-19).
Dès lors, Laurent Travers faisait entrer Russel et Chavancy pour redynamiser son équipe. Bingo ! À peine entrés, Habosi était lancé et raffutait dans les 22 adverses, avant de trouver Fickou qui s’engouffrait dans un intervalle pour marquer (10-19).
Le match était relancé et la possession aux néo Lensois qui suaient sang et or sous leurs tuniques ciel-et-blanc pour emballer le public et la partie.
Cinq minutes plus tard, Russel envoyait Ben Arous, également tout frais entrant, en percussion devant la ligne, avant que la deuxième latte ne ramasse le cuir pour l’aplatir derrière, pile-poil. L’ouvreur passait sa deuxième transformation, ramenant les siens à deux longueurs des Girondins, moins biens (17-19).
Pourtant, les coéquipiers de Lucu ne lâchaient rien et obtenaient, dans la foulée, une pénalité pour se donner de l’air, parfaitement passée par le demi de mêlée international (17-22).
Le coaching se poursuivait de part et d’autre, tandis que Moefana, puis Ben Arous, laissaient, l’un derrière l’autre, leurs partenaires à quatorze, permettant à Lucu d’aggraver le score tandis que les Franciliens avaient choisi la mêlée au lieu de prendre les points (17-25).
Mais, à huit minutes du terme, Russel, encore lui, s’appuyait sur Fickou et Woki pour envoyer Gibert à dame et redonner espoir aux locaux délocalisés, dans une fin de rencontre étouffante (24-25). Un vrai match de barrage !
Les Bordelais résistaient plus que bien et enfonçaient même la mêlée francilienne pour ajouter trois points (24-28), à l’abri d’un drop ou d’une pénalité.
La dernière minute sera interminable et en durera cinq, le temps pour Monsieur Praderie de s’habiller en circonstance, envoyant les Girondins en enfer, avec cette pénalité injustifiée qui a amené l’essai de pénalité, aussitôt accordé, offrant sur un plateau une victoire, qui plus est bonifiée, à des Racingmen, revenus de loin, qui n’en espéraient pas tant.
L’arbitre s’excusera auprès des entraîneurs bordelais, après le match, reconnaissant son erreur. La belle affaire ! De +3, leur équipe est passée à -4 au classement, sortis du TOP 6, avec un calendrier qui lui promet de rester dans cet enfer qu’elle n’a pas mérité.
Encore un flop au « Hoax-Office » de l’arbitrage français !
Les autres matches en bref…
Montpellier (9) – Castres (11) 19 – 28
La bête noire est de retour
Les champions de France avaient cru dompter leur bête noire, l’année dernière, lors de cette finale remportée au stade de France, mais voilà qu’elle est de retour, avec plus d’appétit que jamais pour se sortir du bourbier du fond de classement.
Les finalistes castrais ont pris leur revanche sur les Montpelliérains, pour leur première victoire à l’extérieur de la saison, et pas n’importe laquelle, ni n’importe comment.
Raisuqe, phénoménal, les a mis KO en une mi-temps avec un doublé, avant que l’on voie enfin les Cistes réagir, dans les cinq dernières minutes pour remettre les pendules à l’heure, grâce à la puissance de Mercer et les canes de Ngandebe et Rattez.
14 partout à la pause, balle au centre, les visiteurs ont démarré le second acte à cent à l’heure, à coups de charges a près, marquant deux nouveaux essais, en cinq minutes, par Barlot puis Nakarawa, obligeant, encore une fois, les locaux à réagir dans la foulée par Darmon (14-28)
La dernière demi-heure sera un long chemin de croix pour les hommes de PSA, incapables de concrétiser leurs temps forts et de submerger la défense solide des Tarnais.
Une excelle opération pour le CO qui assure quasiment son maintien quand le MHR voit s’éloigner un peu plus les phases finales, à moins d’un sans-faute jusqu’au bout.
Brive (14) – Stade Français (3) 22 – 27
Un point, c’est tout
Les Coujoux n’ont pas été assez récompensés de leurs efforts, bien partis dans cette rencontre, avec deux essais conclus par Paulos puis l’ancien parisien Sanchez pour un 14-0 en vingt minutes.
Mais les hommes de Quesada ont réagi dans la foulée, grâce à Macalou et Dakuwaqa, le plus remuant de tous, qui récidivera au retour des vestiaires pour placer les Parisiens devant.
Le second acte offrira un dual de buteurs entre Segonds et Sanchez, avant que les locaux n’arrachent après la sirène, l’essai du bonus défensif par Ferté. Un petit point qui pourrait compter à la fin.
Paris s’en sort plutôt bien et retrouve sa place sur le podium.
Pau (12) – Clermont (10) 23 – 18
Des Jaunards plus que pâlots
On les avait déjà vu gâcher leurs munitions à Llanelli et offrir des cadeaux aux Anglais. On a retrouvé ces mêmes Clermontois, maladroits et impuissants se faire piquer une victoire qui leur tendait les bras. Une de plus.
Un essai de Gailleton offert par Raka, des points perdus aux pieds carrés de Plisson, des fautes à profusion et des Palois, plus opportunistes que dangereux, qui en ont profité, par Gorgadze, laissant Clermont à ses interrogations et approximations, avant de voir les réactions tardives de Moala, puis Jauneau, pour aller chercher un point de bonus défensif qui ne servira pas à grand-chose à l’ASM, en dehors de l’espoir de finir dans les huit. Et encore !
Une saison à oublier et un sacré boulot à venir pour Urios et son nouveau staff, avec le duo Charrier-Laïrle, actuellement en place à Bordeaux. Quant à la Section Paloise, encore un petit effort sera nécessaire, notamment face à la lanterne rouge, pour assurer définitivement son maintien dans l’élite.
Toulon (4) – Perpignan (13) 37 – 15
Supérieurs en tout
Les Toulonnais ont dû s’employer pour venir à bout de ces Catalans plus que résistants, à quatorze une mi-temps et à treize à l’heure de jeu, perdant même leur bonus offensif, dans les dernières minutes, avant de le récupérer in-extrémis, après la sirène par l’effort de leurs avants.
Sawailau avait pourtant ouvert la marque pour l’USAP avant que la machine varoise ne se mette en route et garde la main sur le match, en supériorité numérique. Tolofua et Paillaugue inscrivaient les essais de la première période quand Domon et Serin ceux de la seconde, avant que Montgaillard ne leur sucre leur précieux bonus, contrariant fortement la belle ambiance de Mayol.
Puis Parisse l’a récupéré à force d’une mêlée conquérante, trois minutes après la sirène. Ouf !
Toulon est bien dans la course aux phases finales et devra poursuivre ses efforts pour décrocher un ticket pour les barrages, avec un gros calendrier. Une défaite sans frais pour Perpignan, toujours devant Brive, avec huit longueurs d’avance.
La Rochelle (2) – Bayonne (8) 26 – 6
L’essentiel
Les Maritimes ont assuré l’essentiel avec une équipe remaniée mais équilibrée, mettant en lumière le Bleuet Reus à l’ouverture, plus que prometteur.
Deux essais ont suffi aux Rochelais pour verrouiller le match, un par mi-temps, par Berjon, puis Picquette, resserrant leur défense pour ne rien laisser aux visiteurs basques, en dehors de deux coups de pied à leur buteur, Lopez.
La Rochelle gère sa saison parfaitement avec une septième victoire consécutive, tandis que Bayonne, dans une dynamique inverse, voit ses chances de qualifications se réduire au fil des journées.
Toulouse (1) – Lyon (5) 36 – 31
Il aura suffi de deux temps forts de dix minutes au Lou, en début et fin de match, avec deux essais chacun à la clé (Dumortier, Baraku, puis Berdeu et Couilloud)., pour repartir avec un point de bonus défensif qui les hisse à la cinquième place.
Entre les deux, durant une bonne heure, le leader toulousain a retourné la situation en sa faveur, grâce encore au pied de Ramos, qui a puni l'indiscipline lyonnaise, et à la vista de Dupont, entré plus tôt que prévu, avec trois essais dont un de pénalité, et les deux autres de Flament et du demi de mêlée international.
Toulouse a plus que jamais un pied en demie.
(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)
Tous les résultats officiels du week-end >>
La 3ème journée du tournoi des VI Nations féminins en bref…
France – Écosse 55 – 0
C’était le minimum
Dimanche après-midi, à Vannes, dans un stade de la Rabine comble, les Bleues ont logiquement eu raison de bien modestes Écossaises, les plus faibles du tournoi, pourtant coriaces et joueuses en première période.
C’est que nos Tricolores ont été plutôt laborieuses dans ce premier acte, multipliant maladresses et précipitations, marquant seulement toutes les onze minutes, par Pauline Bourdon, Melissande Llorens et Emilie Boulard, quand dans le second, c’était à peu près toutes les cinq minutes, en moyenne, toujours par Emilie Boulard, pour un triplé, Gaëlle Hermet, Gabrielle Vernier, Romane Ménager et Maëlle Filopon.
Neuf essais dans un rythme de croisière qui a laissé, au fil du match, les Calédoniennes sur le pont, sans armes, ni munitions, à regarder les Françaises torpiller et couler leur défense.
Pas de quoi fanfaronner quand on voit les Anglaises marcher sur l’eau face à au prochain adversaire des Bleues, un peu plus costaud.
Pays de Galles – Angleterre 3 – 59 Italie – Irlande 24 – 7
Clsst. : 1-Angleterre, 15 pts (+170) – 2- France, 14 (+115) – 3- Pays de Galles, 10 (-18) –
4-Italie, 4 (-56) – 5-Irlande, 0 (-93) – 6- Écosse, 0 (-118)
La semaine prochaine…
Le XV de France féminin monte en gamme
Les Galloises, à Grenoble, seront un bon test pour nos Tricolores qui devront régler leurs automatismes avant la finale très attendue à Twickenham, la semaine suivante.
On a hâte d’y être, même si les espoirs de Grand Chelem sont très minces pour nos Bleues. Mais avant, il y a ce test !
Au programme de la 4ème journée du VI Nations, samedi 22 avril :
Irlande – Angleterre, à 15h15
Écosse – Italie, à 17h45
Puis, dimanche 23 avril :
France – Pays de Galles, à 16h15 à Grenoble (diffusion France TV)
En parallèle, le TOP 14 nous offrira* sa 23ème journée, dès le samedi 22 avril :
La Rochelle – Clermont, à 15h
Bayonne – Montpellier, à 17h
Brive – Pau, à 17h
Castres – Toulon, à 17h
Perpignan – Racing 92, à 17h
Stade Français – Toulouse, à 21h05
Puis, dimanche 23 avril :
Bordeaux – Lyon, à 21h05
(*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+
Les brèves d'Ovalie - Edition n°518
Petite faim, petit Crunch...
CHAMPIONS CUP... Quarts La Rochelle – Saracens 24 – 10
Le champion sort la grosse cavalerie
Après la qualification phénoménale des Toulousains, la veille (lire ci-après), les champions en titre avaient à cœur de finir en beauté face aux redoutables Anglais de Watford, ce dimanche pascal après-midi, dans un stade Marcel-Deflandre à guichets fermés.
Avec autant d’internationaux, de part et d’autre, ce petit Crunch a accouché d’un gros combat devant, à coups de charges au près, de plaquages et d’autant de turnovers, avec de trop rares séquences de jeu au large depuis les lignes arrières, plus occupées à défendre qu’à relancer.
Après dix minutes de domination territoriale, à sonner les cloches aux visiteurs, particulièrement indisciplinés, engrangeant alors six points sous la botte d’Hastoy, les Maritimes se sont mis ensuite à marcher sur des œufs, faisant des omelettes en mêlée, s’emmêlant dans les relances et laissant le jeu à la main des Anglais, pourtant peu inspirés pour concrétiser leurs temps forts.
Seul Botia semblait marcher sur l’eau, grattant tous les ballons !
Il aura fallu attendre trente minutes avant de voir enfin les coéquipiers d’Alldritt entrer dans les 22 adverses et avancer sur une longue séquence de jeu au près, avant que Kerr-Barlow ne se fasse la malle derrière un ruck, enfumant toute la défense anglaise. Mais que ce fut âpre et laborieux, à l’image des dernières minutes de ce premier acte où les pénalités rochelaises jouées en touche n’ont rien donné.
Menant 16-3 à la pause, les locaux sont revenus avec les mêmes intentions et les mêmes armes, Botia au grattage et Kerr-Barlow en cocher des avants pour les faire charger au près, sans grandes envolées. Ce sont même les Sarries qui se sont procuré les meilleures occasions, avec l’explosif Malins, mais sans danger, tellement la défense française tenait bon, mais surtout l’attaque anglaise était incapable de trouver des solutions, à l’image d’un Farrell qui semblait, à son tour, marcher sur des œufs.
Décidément, quelqu’un avait dû en cacher beaucoup sur le pré !
Il aura fallu attendre une accélération foudroyante de Botia, se rappelant à son poste de trois-quarts centre, sur une belle relance de Dulin, pour voir enfin un essai depuis les lignes arrières, conclu par Kerr-Barlow, pour son doublé, bien servi par le flanker fidjien, homme à tout faire, et surtout homme du match.
Les Sarries parviendront à marquer laborieusement, par Mawi, après une énième séquence de pick and go, à défaut d’autre chose, tout comme Hastoy préférant assurer, derrière, trois nouveaux points pour éviter toute désillusion à l’arrivée.
La fin de match sera épique, avec un carton jaune de chaque côté, un pour Dulin, l’autre pour Woolstencroft, qui aurait mérité largement un rouge pour son coup d’épaule dans la tête de Skelton, complètement KO, quand on sait comment par ailleurs la règle est strictement appliquée (lire plus bas avec le match de Clermont). Mais Monsieur Brace, le Gad Elmaleh irlandais a préféré nous sortir sa traditionnelle mauvaise blague, piquée à ses collègues britanniques, sans doute : le talonneur fautif avait la circonstance atténuante d’être anglais.
La victoire, certes petite, est au bout pour les hommes d’O’Gara, invaincus en Champions Cup depuis quatorze matches, et surtout qualifiés pour les demies. Les champions défendront leur titre, au mois de mai, à Bordeaux, face à d’autres Anglais, ceux d’Exeter…
En espérant que ce nouveau Crunch sera plus consistant offensivement.
Les autres matches en bref…
Toulouse – Sharks 54 – 20
Quelle leçon !
À six mois d’un éventuel autre quart dans la prochaine coupe du monde en France contre les Sud-Africains, les Bleus toulousains ont donné une leçon monumentale du rugby à la française aux Boks de Durban, comme il se joue à la maison. Mon petit doigt me dit qu’ils s’en rappelleront.
Car Samedi après-midi, au stade Ernest-Wallon, le leader du TOP 14 a mis une grosse claque aux Sharks, non sans avoir dû batailler et sortir le grand jeu à la toulousaine, emmené par un trio au top de sa forme, Dupont, Ntamack et Ramos.
Le premier a tout simplement distribué les balles à essais, le second flairé les coups de génie et les espaces, avec un chef d’œuvre à l’arrivée, quand le dernier a tout simplement initié et même terminé les actions, avec trois essais à son actif. Chapeau l’artiste !
Pourtant les Requins de Durban ont été les premiers à surprendre la défense française sur une relance de Bosch qui l’a laissée littéralement sur place, en slalom époustouflant, avant de servir William pour l’essai imparable (3-10). Moins d’un quart d’heure plus tard, Mallia répliquait sur son aile, après un gros travail des avants sur un bon ballon porté, et un bon relais de Dupont et Ramos.
Menant 14-10, à la pause, les Français sont repartis de plus belle, en seconde période, Mallia, encore bien servi sur son aile, a dévalé à toute allure dans le camp adverse avant de servir Dupont à l’intérieur pour le deuxième essai maison, mais le capitaine de l’équipe de France a préféré l’offrir à Ramos, à l’intérieur, assurant ainsi encore plus la transformation (21-10).
Mais les Boks de Durban n’étaient pas encore abattus, et c’est encore Bosch qui allait relancer son équipe, comme en première période, sur une sautée pour Chamberlain qui a laissé les Mallia sur place, pour le deuxième essai sud-africain (21-17).
Mais l’ailier argentin allait se rattraper, dans la foulée, en arrachant un doublé sur une percée d’Akhi qui l’a servi au cordeau pour l’essai du chaos (26-17), car derrière les Sharks vont accuser le coup physiquement, malgré un essai refusé et une dernière pénalité de Bosh, prenant l’eau de toutes parts, face au jeu des locaux, complètement débridé.
Un festival offensif qui a réjoui le public, enchaînant les marseillaises, quand Mauvaka, Ramos, Retière et Ntamack enchaînaient les essais, sur des inspirations géniales de Dupont, Ramos et, enfin, Ntamack, dans un numéro final extraordinaire qui a enfumé toute la défense sud-africaine, les deux genoux à terre, saignés comme des Rosbifs à Twickenham.
Les Toulousains auront fort à faire à Dublin, en demie, début mai, pour venir à bout des Irlandais de Sexton qui n’ont pas fait non plus dans la dentelle pour éliminer les Tigres du Leicester. Ça promet !
Leinster – Leicester 55 – 24
Exeter – Stormers 42 – 17
Les quarts de la Challenge Cup en bref…
Scarlets – Clermont 32 – 30
De rien, c’est Cadeau !
Les Jaunards se sont sabordés tout seuls, vendredi soir, dans ce premier quart, offrant pas moins de trois essais sur les quatre à leur hôte, le premier étant un cadeau de bienvenue de Monsieur Barnes, toujours prompt à emmerder les Français, accordant le toucher dans l’en-but à Halfpenny, alors que l’arrière a à peine effleuré le ballon.
Le deuxième essai, dans la foulée, a été un cadeau de Jauneau, qui a cafouillé sa passe, lançant malgré lui une contre-attaque gagnante des locaux, conclue par Costelow.
15-3, ça commençait à faire cher les cadeaux !
Heureusement qu’il y a eu la maestria de Penaud, débordant la défense sur son aile, pour offrir un cadeau à Simone, qui n’a eu plus qu’à ramasser le cuir pour l’aplatir derrière la ligne. Seulement, le trois-quarts centre clermontois ne profitera pas longtemps de l’offrande, coupable d’un coup d’épaule dans la tête de Halfpenny, lui valant un carton rouge.
Réduits à quatorze, les Jaunards semblaient quand même plus forts, poussant les Scarlets à la faute, Fifita écopant d’un jaune, de quoi remettre les effectifs et le score à l’équilibre. Raka récupérait une superbe passe au pied de Belleau, derrière une mêlée conquérante, pour le deuxième essai clermontois (15-15).
Une pénalité plus loin et l’ouvreur auvergnat donnait l’avantage aux siens pour la première fois, à cinq minutes de la pause. Mais voilà, Newsome avait, lui aussi, envie de faire preuve de générosité en offrant une passe décisive à Williams pour le troisième essai gallois. Rageant ! (22-18)
Heureusement qu’il y a eu la puissance de Raka, débordant quatre défenseurs sur son aile, pour s’offrir un doublé, dès le retour des vestiaires, et replacer son équipe devant (22-23). Alors, quand à un quart d’heure de la fin, Béria concluait un magnifique ballon porté pour porter le score à 22-30, qui aurait pu penser que les hommes d’Urios pouvaient perdre ce match ? Pas le coach, en tout cas.
Une pénalité plus loin et une dernière séquence des Scarlets devant leur en-but auront suffi à faire craquer ces Clermontois, certes fatigués, mais surtout encore coupables de plusieurs plaquages manqués, dont le dernier du pauvre talonneur suppléant espoir, Jean-Maxence Jules-Rosette, qui leur sera fatal.
Un cadeau de trop qui, espérons-le, sera un mal pour un bien, afin d’apprendre à tuer ce genre de match, largement à la portée de l’ASM. Une réaction est attendue à Pau, la semaine prochaine.
Toulon – Lyon 48 – 23
Sacrée revanche… de Serin !
Dans un remake de la dernière finale, les Toulonnais ont fait tomber le champion en titre lyonnais, samedi après-midi, sous le soleil et dans un stade Mayol plein.
Il aura fallu le déclic d’un seul homme pour faire basculer la rencontre, à la main des hommes de Garbajosa, pas récompensés de leur domination durant trente minutes.
Sur une pénalité jouée à la main, depuis ses 22, Baptiste Serin a surpris tout son monde, et surtout la défense lyonnaise, par un coup de pied dans son dos, en direction de Wainiqolo qui finissait sa course de 80 mètres dans l’en-but pour le premier contre varois.
Le second surviendra, juste avant la pause, encore par le demi de mêlée international (seulement n°4), feintant encore dans ses 22, une passe derrière une touche, pour se faufiler dans un trou de souris et lancer une contre-attaque avec un superbe coup de pied, obtenant un 50-22. Sur la touche suivante, le talonneur Baubigny concluait un puissant ballon porté.
Et ce n’est pas fini, dans ce premier acte incroyable, après la sirène, Serin usait à nouveau sa botte en direction de Wainiqolo qui obtenait une pénalité, à l’origine du troisième essai sur une penaltouche et un deuxième ballon, conclu cette fois par le pilier Priso.
Quel renversement sur trois contres du numéro neuf toulonnais !
Menant 22-6, à la pause, le second acte sera un récital offensif des hommes du duo Mignoni-Azéma, auquel répondront tardivement les champions assommés.
Waisea, Ollivon, Wainiqolo, pour son doublé, puis Luc, complèteront ce festival, quand Couilloud et Arnold parviendront à sauver l’honneur, dans le dernier quart d’heure.
Une belle revanche pour Toulon, mais surtout pour Serin qui n’aura pas manqué de taper dans l’œil du sélectionneur, à quelques mois de la liste des trente Bleus pour la coupe du monde.
Les demi-finales opposeront Toulon à Trévise, encore à Mayol, quand les Scarlets de Llanelli recevront les Warriors de Glasgow.
Rendez-vous au mois de mai !
Trévise – Cardiff 27 – 23
Glasgow – Lions 31 – 21
La semaine prochaine…
Le Tournoi féminin reprend son cours…
Après une semaine de repos, les Bleues reviennent sur le devant de la scène pour un troisième round face aux Écossaises encore plus facile que les précédents, tandis que les Red Roses devraient aisément mettre fin au rêve de Grand Chelem des Galloises.
Heureusement, le TOP 14 va nous proposer des duels, à la vie, à la mort, dans une dernière ligne droite cruciale.
Au programme* de la 3ème journée du VI Nations féminin, samedi 15 avril :
Pays de Galles – Angleterre, à 15h15
Italie – Irlande, à 17h45
Puis dimanche 16 avril :
France – Écosse, à 16h15, à Vannes
(*) Seul le match de la France est retransmis par les chaînes de France TV
En parallèle, le TOP 14 nous offrira* sa 22ème journée, dès le samedi 15 avril :
Racing 92 – Bordeaux, à 15h
Brive – Stade Français, à 17h
Montpellier – Castres, à 17h
Pau – Clermont, à 17h
Toulon – Perpignan, à 17h
La Rochelle – Bayonne, à 21h05
Puis, dimanche 16 avril :
Toulouse – Lyon, à 21h05
(*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+
Les brèves d'Ovalie - Edition n°517
Les taureaux par les cornes
CHAMPIONS CUP... Huitièmes Toulouse – Bulls 33 – 9
Olé, matadors !
Dimanche après-midi, dans l’arène d’Ernest-Wallon comble, les Toulousains nous ont offert une corrida comme seuls savent les orchestrer les toréadors du Midi, en trois temps.
D’abord, le Matador maison, Thomas Ramos, s’est contenté de planter les piques entre les perches, dans un premier acte brouillon où les locaux ont gentiment profité de l’indiscipline des Bulls de Pretoria, les laissant en vie, quitte à se faire encorner, par deux pénalités de Chris Smith, sans pour autant perdre le fil du jeu à leurs mains qui finira par retrouver sur le tard, sa maestria…
un peu comme les giboulées de mars, à la bourre, cette saison !
Menant seulement 12-6, à la pause, puis 12-9, au retour des vestiaires, la deuxième phase de la corrida toulousaine s’est enfin lancée, le temps d'une éclaricie, avec la première banderille plantée par Meafou, derrière un point de fixation, sur une pénalité jouée à la main, à cinq mètres de l’en-but. Un classique !
Puis ça a été au tour de Lebel de bénéficier de la deuxième banderille, sur un lancement derrière une mêlée, relayée par Dupont sur son aile, pour plonger acrobatiquement dans le coin de l’en-but.
Du grand art… Olé !
Le dernier tercio de ce show maîtrisé à la perfection par nos toréadors nous offrira une série de passes, sous la grinta des Rouge et noir, avant de porter l’estocade par Flament, sur une passe au pied inspirée de Dupont dans l’en-but qui trompait tout le monde, jusqu’à un Bull remettant la banderille au seconde-ligne international français pour sa mise à mort.
Cruel mais beau !
Dans le public de l’arène, on jubile, on fanfaronne, ou plutôt on joue de la fanfare, entre olé et ola pour acclamer nos matadors, devant la bête sud-africaine, gisant au coup de sifflet final.
Vivement le prochain spectacle, samedi prochain, dans la même enceinte qui se transformera en une sorte de delphinarium pour accueillir de vrais requins du rugby sud-africain.
Ça risque d’être plus saignant, âmes sensibles s’abstenir !
Les autres matches en bref…
La Rochelle – Gloucester 29 – 26
Le champion s’est fait peur
À Marcel-Deflandre, samedi, en fin d’après-midi, les champions en titre rochelais ont été pris à la gorge par les Anglais de Gloucester, emmenés par des internationaux en feu, comme le Gallois Louis Rees-Zammit, élu homme du match, ou encore l’Écossais Chris Harris, qui a déboulé dans un trou de souris pour le premier essai, à la douzième minute.
Les Cherry and White, vêtus de rose, pour leur déplacement, ont donné bien du fil à retordre à des Maritimes qui ont subi leurs assauts, maladroitement, à l’image d’un Bourgarit trop généreux en défense, offrant trois points à la botte de Billy Twelvetrees. Mais le talonneur international français allait se rattraper, arrachant l’égalisation derrière un ruck, après une longue séquence devant l’en-but anglais (10-10).
C’était au tour de Teddy Thomas d’arracher opportunément le cuir des mains de Twelvetrees, après avoir son petit coup de pied à suivre pour lui-même, et de s’échapper dans son couloir pour le deuxième essai rochelais. Incroyable retournement de situation dont seul Teddy Thomas a le secret. Et il ne s’arrêtera pas là.
Entre-temps, les Cherry tout roses se sont refait la cerise sur une relance monumentale de leurs deux ailiers, aspirant toute la défense locale, avant de renverser le jeu sur le côté opposé pour un essai acrobatique du seconde-ligne Freddie Clarke. On se régale autant que l’on s’inquiète pour les Maritimes.
15 partout, balle au centre, le deuxième acte repartira à cent à l’heure, avec autant de jeu que de frayeur. Comme en première période, les Rochelais pilonnent devant l’en-but anglais et c’est Kerr-Barlow qui s’arrache pour le troisième essai des siens. Aussitôt, les visiteurs répondent avec brio sur un coup de pied millimétré de Twelvetrees pour son ailier Rees-Zammit, Billy manquant la transformation (22-20). Mais l’ouvreur anglais s’est rattrapé, inscrivant dans la foulée deux pénalités qui donnent l’avantage aux siens (22-26).
Il aura fallu insister, sur plusieurs séquences de charges au près, devant l’en-but de Gloucester, à quatre minutes du terme, pour voir enfin les Maritimes se délivrer, grâce à leur facteur X, Teddy Thomas, qui a reçu la balle de match, sur son aile, seul face à trois défenseurs qu’il décide, contre toute logique, d’affronter, en repiquant à l’intérieur au lieu d’assurer l’essai en coin, comme tout bon ailier. En tchik-tchak improbables, il les élimine pourtant, permettant à Hastoy d’assurer la transformation et de mettre son équipe à l’abri d’un drop ou d’une pénalité.
Quel culot et quelle frayeur… mais quel panache et quel joueur !
La Rochelle retrouve les quarts de finale pour défendre son titre.
Exeter – Montpellier 33 – 33 (5 essais à 4)
Au bout du bout
Ils ont tout donné ces Montpelliérains, à 14 contre 15, la moitié du temps, prolongé à cent minutes, grâce à une ultime pénalité de Garbisi qui égalisait à la fin du temps réglementaire (26-26).
Pourtant, les champions de France avaient bien démarré le premier acte, avec un premier essai d’entrée, par le talonneur Langdon qui venait juste de remplacer Paenga-Amosa, blessé au bout de trois minutes. C’est le temps qu’il a fallu à Rattez pour doubler la mise, portant le score à 0-12 et obligeant les Anglais à réagir. Un quart d’heure plus tard, les Chiefs marquaient enfin, après une longue séquence de pick and go, par Sio puis Simmond, pour repasser devant (14-12). Mais Garbisi parvenait à redonner l’avantage juste avant la pause sur une pénalité (14-15).
Le second acte sera faussé par ce carton rouge contre Mercer, pour un plaquage dangereux, juste après lui avoir refusé son essai. Les locaux profiteront de leur supériorité numérique pour inscrire deux essais, par Wyatt puis Iosefa-Scott, alors que monsieur Brace continuait de contrarier les Cistes, en leur refusant deux nouveaux essais. Le troisième sera enfin le bon, signé Nouchi (26-23), avant que Garbisi n’offre à son équipe une prolongation plus que méritée.
Deux fois dix minutes de courage, en infériorité numérique, qui nous offriront, à cinq minutes de leurs termes, l’essai de la victoire par la fraîcheur de Carbonel. Mais c’était sans compter la détermination des Chiefs qui trouvaient la faille, au-delà de la sirène, par le talonneur suppléant Yeandle, pour s’octroyer le quart de finale à la place des Montpelliérains.
Cruel pour les hommes de Saint-André qui auront pourtant tout donné pendant cent minutes.
Stormers – Harlequins 32 – 28
Sharks – Munster 50 – 35
Leinster – Ulster 30 – 15
Leicester – Édimbourg 16 – 6
Saracens – Ospreys 35 – 20
Un trio effrayant
Les Sharks, les Stormers et le Leinster sont les monstres à abattre, sur la route de nos deux écuries tricolores qui semblent bien armées pour s’en débarrasser.
Tableau final
Leinster – Leicester vs Toulouse – Sharks
La Rochelle – Saracens vs Exeter – Stormers
Les huitièmes de la Challenge Cup en bref…
Toulon – Cheetah 36 – 21
Toulon, Seigneur de la Challenge Cup
Samedi après-midi, on a vu un grand Toulon apprivoiser les Cheetahs, dans la jungle de Mayol, devant un public tout acquis à la cause de son Tarzan. Oooooh oh oh ihooooo oh oh ihoooo !
Une véritable démonstration de force et de maîtrise que le XV de la province sud-africaine n’a pas pu contenir, se contentant d’abord de subir et d’encaisser les essais, trois par mi-temps, avant de réagir, enfin, en seconde période.
Sous la botte et la baguette d’un excellent Salles, les Varois ont pris la mesure de ce quart de finale, en repoussant d’abord les velléités adverses puis en accélérant, avec un jeu au large qui a trouvé l’arrière toulonnais, dans l’intervalle, pour le premier essai de la partie, après avoir manqué une pénalité. C’est ensuite, en supériorité numérique, qu’un ballon porté d’école envoyait Baubigny à dame, avant que Luc ne surprenne les visiteurs, sur la sirène, pour le troisième essai.
Menés 19-0, les Cheetahs ont réagi dès le retour des vestiaires, par Van Resburg, avant qu’Isa ne lui réponde aussitôt sur un nouveau jeu au large. S’en est suivi alors un numéro des trois-quarts locaux, mais surtout fidjiens, lançant le puissant Wainiqolo derrière la ligne pour un essai fantastique. Jasper répondait alors, dans un numéro du berger à la bergère, ou du « à moi, Tarzan, à toi, Cheetah ! », offrant du spectacle à Mayol, digne du cinéma.
Wainiqolo y allait de son doublé, quand Bernardo concluait ce festival d’essais pour les Sud-Africains, éliminés mais pas déçus de leur voyage.
Toulon postule pour un nouveau tour à domicile, où il recevra les Lyonnais, vainqueurs à Jean-Bouin, pour un quart de finale très topquatorzien qui sera aussi une revanche de la dernière finale.
Stade Français – Lyon 24 – 41
Le Lou se rebiffe
Mené 21-9, à la 50ème minute, après avoir encaissé un essai de pénalité en première période et serrer les fesses une mi-temps en infériorité numérique, avant de prendre l’eau dès le retour des vestiaires, sur l’essai de Dachary, le champion en titre a renversé le match de façon spectaculaire.
Le banc a fait la différence, et comment ! Tout est parti d’un essai de pénalité, ramenant les Parisiens, à leur tour en infériorité numérique, et permettant à Couilloud d’égaliser sur le deuxième essai des visiteurs, et à Sapoaga même de passer devant (21-23).
La suite sera un cavalier seul des hommes de Garbajosa, signant un sanglant 18-3, dans les dix dernières minutes, éteignant complètement les gars de Quesada, à côté de la plaque.
Une claque pour les Parisiens qui semblent moins bien armés en cette fin de saison pour tenir sa place dans les phases finales. Avertissement pour le TOP 14 qui les attend dans quinze jours !
Bristol – Clermont 26 – 33
Les Jaunards à tire-d’aile
À peine Penaud a-t-il retrouvé son aile, à droite de l’attaque clermontoise qu’il s’est illustré pour s’envoler et offrir le premier succès à l’extérieur de l’année à son coach Urios, pour qui il jouait pour la première fois.
Des crochets dévastateurs sur le premier essai, une course inespérée derrière un ballon qui filait hors de l’en-but pour aplatir le second sous le nez du défenseur anglais, et chaque fois, l’ailier international redonnait l’avantage aux siens, jusqu’à la victoire, comme en équipe de France.
Mais la victoire ne s‘est pas résumée au retour de l’enfant prodige avant son départ définitif pour Bordeaux, non, toute l’équipe a poussé derrière son capitaine Lee, pour prendre les devants dans une rencontre où les coéquipiers de Radradra étaient largement favoris, à domicile. C’est d’abord par le puissant Lavanini que les Jaunards ont marqué les premiers, avant que Penaud ne donne des ailes au score. Puis c’est l’autre puissant Moala qui parachevait une réaction des Auvergnats, sur une charge du très bon Fourcade qui sonnait la cavalerie, pour répondre, juste avant la pause, et en infériorité numérique (après un carton jaune sévère contre Lee) à l’essai tonitruant de Radradra (20-22). Quelle première mi-temps !
Le second acte sera un duel tactique ente les buteurs Mcginty et Belleau, ce dernier pas au mieux dans l’exercice, mais préservant l’écart au score avant le doublé de Penaud.
Une victoire qui augure de belles choses dans cette compétition européenne mineure où l’ASM a été reversée et qui lui a souri déjà trois fois (1999, 2007 et 2019), tant le tableau lui est favorable, son quart de finale l’emmenant chez ls Scarlets de Llanelli, dès samedi prochain.
Scarlets – Brive 19 – 7
Des Coujoux ailleurs
Très indisciplinés, comme en TOP 14, les Brivistes ont été punis par la botte de Costelow pour être menés 9-0, à la pause, alors que les Gallois étaient largement prenables. La preuve, dès le retour du vestiaire avec ce premier essai en contre de Olding, qui pouvait leur redonner espoir.
Mais les têtes étaient ailleurs, quelque part dans les abysses du TOP 14, Fifita marquant aussitôt derrière pour les locaux, avant que Shingler ne valide leur qualification en quart, dans les dernières minutes, sans panache.
Une bonne nouvelle pour Clermont, qui a une demie plus encore à sa portée, si les hommes d’Urios continuent dans leur belle lancée.
Lions – Racing 92 51 – 28
Pas invités
Le Racing, largement remanié par Laurent Labit, n’a jamais semblé vouloir aller chercher une victoire, même en supériorité numérique durant une heure.
Encaissant deux essais d’entrée, la réaction de Moukoro, auteur d’un doublé, tout en puissance, pour sa première titularisation, et l’avantage du nombre, après l’exclusion définitive de Tshituka, auguraient d’un match plus équilibré. Il n’en sera rien.
Menés 24-14 à la pause, les Franciliens ne feront guère mieux, en seconde période, avec deux essais supplémentaires, par Volavola et Taofifenua, tandis que les Sud-Africains en inscriront sept au total.
Un non-match assumé, sans doute, en attendant de retrouver le TOP 14 pour préparer une qualification aux phases finales, loin d’être acquise.
Trévise – Connacht 41 – 19
Cardiff – Sale 28 – 27
Glasgow – Newport 73 – 33
Tableau final
Toulon – Lyon vs Trévise – Cardiff
Scarlets – Clermont vs Glasgow – Lions
La 2ème journée du tournoi des VI Nations Féminin en bref…
Irlande – France 3 – 53
La preuve par neuf
Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise, les filles ? Que vous avez trop progressé, depuis quatre ans, et les Irlandaises pas ?
Oui, c’est vrai et cela rend ce tournoi un peu moins attractif, en dehors du Crunch, et m’oblige à vous recaler derrière la coupe d’Europe de ces Messieurs, d’un tout autre niveau de confrontations.
Pourtant, qu’il a fallu trouver des repères, face à cette équipe irlandaise coriace et même joueuse. L’ironie du sort, c’est qu’il aura fallu attendre que vous soyez en infériorité numérique, après le carton rouge sévère contre la pilière, un peu trop gauche, Deshaye, pour enfin lancer la machine offensive tricolore, emmenée par son numéro neuf, flamboyante femme du match, pour neuf essais à l’arrivée.
Pauline Bourdon s’offrait un doublé, dans la foulée, alors que Forlani, la capitaine, puis Boujard, la revancharde, avaient déjà passé la ligne pour les deux premiers essais, Vernier concluant ce festival offensif du premier acte, derrière un ballon porté, arme fatale.
Le second acte sera un récital, renforcé d’une défense impeccable, avec quatre essais supplémentaires, au bout d’autres mauls destructeurs ou du travail de sape efficace des avants, conclus par Sochat, Banet, Verdier et Escudero.
Une sacrée performance à 14 contre 15 pendant une heure, de belles satisfactions, notamment devant, pour ce collectif tout neuf, en manque d’automatismes. S’il y a eu quelques scories ou mauvais choix, Carla Arbez a montré toute sa classe et sa vista, à l’ouverture, comme Marine Ménager a été intraitable en défense et toujours dans l’avancée, ou encore l’arrière Morgane Bourgeois, pour sa première cape, très à l’aise et tranchante dans ses courses.
Que dire de Pauline Bourdon, femme du match, ce petit bout de fil de fer qui allume les mèches et explose les défenses dans des trous de souris. Son seul défaut, c’est sa botte face aux perches, loin d’être une tare secrète.
Car c’est le gros point noir de cette équipe de France qu’il va falloir corriger, et vite, Morgane Bourgeois n’étant pas plus efficace, obligeant Jessy Trémoulière à prendre le relais, dès son entrée.
Contre les Anglaises, il faudra impérativement avoir à minima Jessy dans le XV de départ pour prendre tous les points possibles, ou alors offrir, d’ici un mois, un stage express à nos buteuses, par Thomas Ramos ou Benjamin Urdapilleta.
Une grosse satisfaction tout de même que cette victoire archi bonifiée, samedi, à Cork, toujours sur la route d’un Grand Chelem, tout comme les Galloises et surtout les Anglaises.
Écosse – Pays de Galles 22 – 34
Angleterre – Italie 68 – 5
Clsst. : 1-Angleterre, 10 pts (+114) – 2- Pays de Galles, 10 (+38) – 3- France, 9 (+60) –
4- Écosse, 0 (-63) – 5-Italie, 0 (-73) – 6-Irlande, 0 (-76)
La semaine prochaine…
L’Europe et toujours l’Europe…
Le Tournoi des VI Nations féminin préfère s’éclipser devant le niveau affiché par les quarts de finale des coupes d’Europe masculines qui accapareront les projecteurs médiatiques.
Au programme* des quarts de finale la Champions Cup, dès le vendredi 7 avril :
Leinster – Leicester, à 21h
Puis, samedi 8 avril :
Toulouse – Sharks, à 16h (diffusion France TV)
Exeter – Stormers, à 18h30
Enfin, dimanche 9 avril :
La Rochelle – Saracens, à 16h (diffusion France TV)
Tout comme la Challenge Cup avec au programme*, dès le vendredi 7 avril :
Scarlets – Clermont, à 21h
Puis, samedi 8 avril :
Toulon – Lyon, à 13h30 (diffusion France TV)
Trévise – Cardiff, à 16h
Glasgow – Lions, à 21h
(*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de BeIn Sports