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L E S B R E V E S D O V A L I E . C O M - l'Hebdo du Rugby par Antonio -

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  • Revivez ici les grands moments du rugby à XV... avec les fameuses "Brèves d'Ovalie" d'Antonio ! Retrouvez tous les résultats du TOP 14 à la CHAMPIONS CUP, en passant par le Tournoi des VI Nations et la Coupe du monde, bien sûr !
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21 avril 2024

Les brèves d'Ovalie - Edition n°567

SUR LA ROUTE DU GRAND CHELEM /

 

VI NATIONS (F)... 4è journée                  Pays de Galles – France      0 – 40

Joanna Grisez, la septiste, auteure d'un doublé

Un sans-faute mais pas sans soucis

 

Dimanche après-midi, dans l’Arms Park de Cardiff, les Bleues ont rempli leur mission première qui consistait à remporter une quatrième victoire dans le tournoi pour avoir le privilège de disputer une vraie finale, samedi prochain, à la maison, face aux quadruples tenantes du titre, invaincues depuis le Grand Chelem des Tricolores en 2018, et qui cartonnent comme jamais, cette saison.

 

Ça promet ! 

 

Nous y voilà, donc, après ce succès sans partage de nos Affamées face à de modestes Galloises, toujours combatives mais toujours vaincues, engoncées dans leur dernière place. Le duo Mignot-Ortiz avait fait tourner son effectif pour intégrer dans son XV de départ trois septistes, vice-championnes à Hong-Kong.

 

La première, Anne-Cécile Ciofani, marqueuse hors-pair à sept, honorait sa première cape à quinze, à l’aile, et se faisait remarquer dès la première minute de jeu sur son premier plaquage, un peu trop haut, qui lui vaudra le premier carton jaune de la partie.

 

La seconde, Chloé Jacquet, une habituée des allers-retours de quinze à sept, revenait en position de trois-quarts centre, pour booster l’attaque et se faisait aussi remarquer, à la dernière minute de jeu, écopant du troisième carton jaune tricolore, le second ayant été attribué à Assia Khalfaoui, un peu plus tôt

 

La troisième, Joanna Grisez, également de retour, sera beaucoup plus efficace et maligne que les deux autres, signant un doublé sur deux interceptions de pure septiste, notamment, la première, dans ses 22, alors qu’il y avait le feu dans la défense. Elle ne s’est pas démontée, le feu s’est propagé dans ses jambes et plus personne ne la revue.

 

Un jeu à sens unique, vous l’aurez compris, mais qui a demandé du temps à se mettre en place, tant les Galloises ont confisqué le ballon un certain temps et que les conquêtes, en touche notamment, étaient chaque fois sabordées pour lancer un jeu à sept.

 

C’est le gros souci qui perdure chez ce XV de France, moins efficace qu’autrefois dans ce secteur, comme sur les ballons portés, armes fatales des Red Roses. Ça promet.

 

Néanmoins, les filles ont inscrit trois essais en première période. D’abord par la femme du match, Annaëlle Deshaye, particulièrement active durant une heure. Sur une touche rapidement jouée par Pauline Bourdon-Sansus, la pilier-gauche est parvenue à échapper aux plaquages gallois dans une course de trois-quarts, mais de quinze mètres.

 

Dans la foulée, Joanna exécutait une chevauchée bien plus spectaculaire sur 90 mètres après avoir intercepté le cuir destiné à une Galloise, prête à crucifier les Bleues en bout de ligne. C’était au tour de Romane Ménager, un quart d’heure plus tard, de détaler comme une gazelle, après avoir été bien servie par Teani Feleu, sa coéquipière de troisième ligne qui lui a pris sa place au centre pour honorer sa première cape. Lina Queroi manquait sa seule transformation et les Affamées rentraient aux vestiaires, un peu sur leur faim.

 

Le second acte sera plus abouti, surtout en mêlée fermée, et les Bleues réciteront leur rugby avec trois nouveaux essais à la clé. D’entrée, Gabrielle Vernier, la trois-quarts-centre, exécutait un pas de danse, sur un air de tchik-tchak, derrière un service au cordeau de Pauline. Un peu plus tard, derrière une touche encore limite, Pauline réorientait le ballon porté, laissant la capitaine, Manae Feleu, s’en emparer pour un essai en force. Pas parfait, mais efficace. Le dernier essai sera pour le doublé de la septiste, Joanna, à l’affût dans le camp gallois du moindre rebond, profitant des espaces pour s’en emparer et filer à dame. Vive le rugby à sept !

 

Un match plein, en essais, sérieux en défense, sans en encaisser, contrairement aux Anglaises qui n’ont pas fait mieux face au XV du Poireau dans le tournoi en en encaissant un (46-10). Tout ce que l’on souhaite c’est que nos Françaises leur en mettent plein dans un Crunch historique…

 

Pour une fin de règne de sa Majesté le XV de la Rose.

 

 

Les autres matches, en bref…

 

Angleterre  Irlande        88-10      

Italie  Écosse                 10-17       

 

Nouvel exploit écossais, nouvelle correction anglaise

 

On ne relèvera pas la nouvelle performance des Red Roses, à écœurer tous leurs adversaires, mais plutôt celle des Calédoniennes qui, après le Pays de Galles, viennent de signer leur deuxième victoire dans le tournoi, volant la troisième place aux Transalpines, une pointure habituellement dans ce tournoi.

 

Une rencontre âpre et cadenassée qui a vu les Italiennes marquer les premières avant l’égalisation par Skeldon (7-7). Le second acte débutera par un essai casquette qui libèrera les visiteuses opportunistes jusqu’au bout, avec une troisième salve pour une victoire finale au forceps, en défense, obligeant les locales à prendre les points au pied pour décrocher au moins le point de bonus défensif.

 

Cl. : 1-Angleterre, 20 pts (+208) – 2- France, 19 (+94) – 3-Écosse, 8 (-47) –
         4-Italie, 6 (-72) – 5-Irlande, 6 (-74) – 6- Pays de Galles, 1 (-109) 

 

 

La 21ème journée de TOP 14, en bref…

 

Stade Français (1)  Bayonne (10)     28-24       Happy birthday Macalou !

 

Quel cadeau les Basques ont fait à Sekou Macalou, le jour de ses 29 ans, avec la manière et le suspense, dans un match fou, à deux visages. On a bien cru que le leader allait se faire fesser cul nul devant un public de Jean-Bouin médusé après un premier acte où les Parisiens ont été à la merci du jeu de l’Aviron, emmené par la charnière expérimentée Machenaud-Lopez.

 

Cueillis à froid par un essai de Tiberghien, les hommes de Labit ont continué à saborder leur plan de jeu, redonnant le ballon pour se faire battre à l’arrière basque qui ne se faisait pas prier pour signer un doublé. La réaction d’orgueil par Ivaldi, sur un ballon porté, sera l’arbre qui masquera la forêt d’un premier acte manqué, mais bien réussi par les visiteurs qui concluaient un troisième essai par Mori, sur une passe lumineuse de Lopez, pour mener 7-24 à la pause.

 

Mais la seconde période sera tout à l’avantage des locaux, devenus bien plus disciplinés que leurs adversaires, deux fois réduits dix minutes à quatorze, le temps pour Paris d’effectuer une remontada des familles (comme son voisin du ballon rond, quelques jours auparavant) en inscrivant deux essais par Briatte et Delbouis (21-24). Jusqu’à la dernière minute, les hommes de Patat tenaient bon, pourtant, sans avoir inscrit le moindre point, le ballon au chaud, avec un avantage pour en-avant en cours, il suffisait de patienter, quitte à jouer la dernière mêlée, mais non. Je ne sais ce qu’il leur a pris, quelle petite lumière s’est allumée dans leurs têtes pour avancer dans ce ruck, tendu comme un traquenard par l’agressivité adverse. Peut-être vingt-neuf bougies dans les yeux tristes de Macalou… qui retrouvera le sourire et le ballon revenu, en deux temps trois mouvement, dans les mains de Barré, qui relançait la machine parisienne et trouvait en bout de ligne son flanker international qui n’avait plus qu’à offrir l’essai de la gagne à son coéquipier de ligne, Habel-Kuffner. Incroyable scénario, fou, qui sourit encore à Paris.

 

Toulon (4)  Toulouse (2)     20-19       Petit Ramos, petit Toulouse

 

Samedi soir, au stade Vélodrome, les Toulonnais ont souffert devant une équipe toulousaine encore très remaniée – avec seulement Ramos, Flament et Marchand en meneurs internationaux de troupe – mais pas moins joueuse. Et c’est Tauzin qui allait ouvrir le bal du spectacle des visiteurs, quand Ramos allait faillir sur la transformation. Un premier signe de méforme inhabituelle (3/6) qui lui coûtera la victoire à l’arrivée.

 

Après la réaction immédiate des locaux, par Fainga’anuku, lancé par Garbisi, les Varois ont commis l’irréparable, juste avant la pause, le seconde-ligne Alainu’uese écopant d’un carton rouge pour plaquage à la tête. Menés d’un point (10-11) et réduits à quatorze tout le second acte, les hommes de Mignoni ont serré les fesses et profité des largesses des visiteurs généreux, Fainga’anuku y allant de son doublé, pour repasser devant. Seulement, à cinq minutes du terme, Merkler surgissait pour le second essai haut-garonnais, une occasion de remporter la partie.

 

Mais Ramos échouait et Toulon pouvait être heureux d’une victoire aussi laborieuse.

 

Castres (9)  La Rochelle (6)      25-24       Des Maritimes, la tête sous l’eau

 

Samedi, à Pierre-Fabre, les Rochelais ont réussi à mener d’un petit point, à la pause (13-14), pour perdre de cette même longueur à la fin du match, dans une partie pourtant largement dominée par leur hôte, trop maladroit, au pied et dans le jeu, pour les corriger plus sévèrement.

 

Si Delaporte a répondu à Iribaren, en première période, il faudra attendre le dernier quart d’heure de la partie pour voir enfin les Castrais concrétiser leur mainmise sur le jeu, grâce à un doublé de Hulleu, face à des Maritimes, plus pragmatiques qu’en maîtrise, avec leurs deux autres essais, conclus par Seuteni, juste avant la pause, puis par Favre, en fin de match.

 

Après leur élimination en Champions Cup, on pensait que les doubles champions d’Europe auraient à cœur de se relancer en championnat pour conquérir le seul titre qu’ils n’ont pas encore. Il faut croire que la défaite contre le Leinster n’est pas digérée. Le point de bonus défensif laisse La Rochelle dans le TOP 6 à trois longueurs du CO qui recolle au peloton à sa poursuite.

 

Oyonnax (14)  Racing 92 (3)      13-43       Des Oyomen, un pied en PRO D2

 

Longtemps dans la partie, au courage, bousculant l’armada du Racing, Oyonnax a fini par craquer, à l’usure, par fatigue et indiscipline, en infériorité numérique, à la 56ème minute, juste après l’essai de Mensa qui répondaient à ceux de Tedder (7è) et Gibert (53è) pour revenir à 13-17.

 

Et puis la machine francilienne a profité du surnombre pour rouler sur une défense affaiblie, avec deux essais, coup sur coup, de Tarrit et Sanconnie, avant de tuer définitivement le match avec deux nouvelles salves conclues par Chouzenoux et Joseph, entérinant une victoire bonifiée qui les maintiennent sur le podium et sur les talons des deux Stadistes.

 

Oyonnax a déjà un pied en PRO D2, à moins de miraculeux exploits lors de ses prochains déplacements.

 

Perpignan (8)  Lyon (12)     51-20       Mieux que le maintien

 

Les Catalans ont réalisé une excellente opération en étrillant un concurrent direct au maintien, s’échappant de la zone relégable, grâce à une quatrième victoire consécutive qui les hisse même aux portes du TOP 6.

 

Azéma peut être fier de ses hommes qui ont su réagir à la bonne entame des Lyonnais, répondant instantanément à chaque essai encaissé, Veredamu à Ioane, Mcintyre à Couilloud, pour virer en tête à la pause, aidé par la botte de l’ouvreur australien (20-13).

 

Le second acte leur donnera même des ailes, étouffant les velléités adverses et sautant les premiers à la gorge du Lou, profitant d’une supériorité numérique pour le dépecer de tous ses moyens, avec un troisième essai, signé Écochard. Maraku remettra bien les Rhodaniens dans le match (27-20), mais le coaching ne sera pas gagnant pour Gengenbacher, ses finisseurs croulant alors sous les assauts des locaux, remontés comme jamais, jusque dans les 22 du Lou pour lui planter quatre nouvelles banderilles, par Tuilagi, Ceccarelli, Deghmache et Duguivalu, et achever la bête.

 

Tout Aimé-Giral exulte, c’est beau. La PRO D2 s’éloigne, le TOP 6 se rapproche. Tout l’inverse pour Lyon.

 

Pau (7)  Montpellier (13)     31-23       Des Cistes à la traîne

 

Samedi après-midi, les Montpelliérains ont subi la loi du Hameau avec des Palois maîtres de leur jeu offensif, ne se laissant jamais reprendre, malgré les bonnes intentions des visiteurs.

 

Trois essais partout, un match des plus équilibrés qui aurait pu basculer du côté des hommes de Collazo, si seulement les Palois l’avaient décidé. Car les locaux ont toujours tenu bon pour mener 18-13, à la pause, avec deux essais signés Whitelock et Decron contre un seul de leur adversaire, conclu par Cadot. Même en fin de match, dans un temps fort des visiteurs, ils ont réussi à répondre aussitôt à l’essai de Bouthier par celui de Desperes, laissant Montpellier assez loin derrière pour que l’essai sur le fil de Dakuwaqa n’ait aucune incidence sur le sort de la rencontre.

 

Dur pour les Héraultais qui méritaient mieux mais qui ont été confrontés à une solide équipe paloise qui renoue avec le TOP 6, quand Montpellier cumule un retard de quatre longueurs sur ses prédécesseurs. Les deux dernières journées face à Lyon et Clermont ressembleront fortement à des barrages pour le maintien entre trois concurrents directs.

 

Bordeaux (5)  Clermont (11)       41-7       L'UBB se refait la cerise

 

Dimanche soir, en clôture de cette journée, dans un Chaban-Delmas plein et sans rancune, après la cruelle élimination européenne au même endroit, les Bordelais se sont fait pardonner en laminant de pâles Clermontois, avec un Penaud des grands soirs, pour son retour, réalisant un triplé retentissant.

 

Cinq essais au total pour l'UBB, avec ceux de Tapuai et Tambwe, contre un seul pour les visiteurs, sauvant l'honneur en fin d'une partie à laquelle ils n'ont jamais semblé avoir été invités.

 

 

La semaine prochaine…

 

Une finale pour un Grand Chelem !

 

Place au duel tant attendu entre les championnes en titre, invincibles Red Roses, et nos Bleues en outsider que l’on espère à la hauteur, courageuses et extraordinaires, à la fin, pour un exploit retentissant devant leur public, à Chaban-Delmas.

 

Derrière, Irlandaises, Écossaises et Italiennes se disputeront la troisième place, tandis que les Galloises vont tout donner pour ne pas repartir avec une cruelle cuiller de bois.

 

En parallèle le TOP 14 va poursuivre ses combats féroces à distance. Dix points seulement séparent le 12è et le 6è, autant qu’entre le leader et le 3è. Autant dire que tous les clubs aspirent au TOP 6 comme la plupart lutte également pour le maintien. Si Oyonnax semble condamné, le barragiste pour la descente concerne bien du monde devant l’actuel 13è montpelliérain : en premier lieu, Lyon, Clermont et Bayonne. Seuls Paris et Toulouse peuvent avoir la tête ailleurs, le premier à ses demies, le second à l’Europe.

 

Au programme* de la 5ème journée du VI Nations féminin

Samedi 27 avril à 13h15 :  Pays de Galles – Italie

à 15h30 :           Irlande – Écosse

    à 17h45, à Bordeaux :  France – Angleterre

 

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes ou la plateforme de France TV

 

Au programme* de la 22ème journée de TOP 14

Samedi 27 avril à 15h :           Toulouse – Racing 92

à 17h :           Bayonne – Bordeaux

    Lyon – Pau

    Montpellier – Perpignan

    Oyonnax – Castres

   à 21h05 :  Clermont – Stade Français

 

Dimanche 28 avril à 21h05 :            La Rochelle – Toulon

 

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+

 

#VINATIONS #GALFRA #XVdefrance #Féminin #Galles #Bleues #grandchelem #surlaroute

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14 avril 2024

Les brèves d'Ovalie - Edition n°566

DES BLEUES EN FORME OLYMPIQUE / 

 

VI NATIONS (F)... 3è journée                    France – Italie          38 – 15

Des Bleues plus affamées que jamais

Paris leur a donné des ailes !

 

Dimanche après-midi, à Jean-Bouin, le rugby tricolore féminin était à la fête. Après deux journées moroses dans le tournoi, nos Affamées ont enfin mordu dans leur jeu à pleines dents, se régalant de courses tranchantes, de gestes mûrs et de plaquages saignants, se gavant d’essais à en être repues et à se faire péter le point de bonus offensif.

 

Rien de tel que l’écrin d’un stade au cœur de la ville olympique, à trois mois de l’ouverture de ses jeux, pour s’imprégner de l’esprit de la gagne et rêver d’une médaille d’or, dans quinze jours, à Bordeaux, dans le stade de Chaban-Delmas, pour une finale épique face aux invincibles Red Roses, un Crunch qui leur ouvrirait les portes d’un Grand Chelem.

 

Le rêve est permis après ce feu d’artifice, tiré à Paris, qui nous en a mis l’eau à la bouche, telle une cérémonie d’ouverture qui nous a enthousiasmé et nous en a mis plein les yeux. Et il n’a pas fallu attendre longtemps, cette fois. À peine deux minutes, pour voir les belles Bleues exploser la défense italienne, dans une attaque plein axe qui a dévié sa trajectoire au large pour envoyer Nassira Kondé à dame.

 

Seulement, en face, la Squadra Azzurra n’était pas venue à Paris pour faire du shopping, ni de la figuration, bien au contraire. Leurs avants ont pilonné les 22 français dans un combat sans merci qui a obligé les filles du duo Mignot-Ortiz a serré les rangs d’une défense sans faille, mais non sans faute, de quoi offrir les trois premiers points à l’ouvreuse transalpine, Rigoni.

 

Une fois l’orage passé, les rayons du beau jeu ont ébloui Jean-Bouin, pour une fin de premier acte splendide. Sous la pression constante d’une Assia Khalfaoui omniprésente, avançant balle en main, les Bleues allaient inscrire trois nouveaux essais, faisant passer un sale quart d’heure aux Italiennes. D’abord par la soldate de première ligne, Annaëlle Deshaye, puis par Charlotte Escudero, avant que Mélissande Llorens ne signe l’essai du bonus offensif, juste avant la pause, sur une transversale millimétrée de Lina Queyroi, parfaite au but, jusqu’à cette transformation manquée (26-3).

 

Au retour des vestiaires, les Affamées montrèrent le même appétit, sans laisser le ballon à leurs adversaires, particulièrement dangereuses. Et ce n’était que justice de voir la première-ligne Assia Khalfaoui récompensée de son activité, par un cinquième essai, conclu avec toute sa détermination. Si les minutes suivantes baissèrent d’intensité et permirent à la véloce trois-quarts-centre, Alyssa D’inca, d’inscrire le premier essai italien, les Tricolores répondirent aussitôt par la puissance de leurs avants, lançant cette fois Madoussou Fall à dame, derrière un maul. Le dernier mot sera pour l’italienne D’inca, réalisant un doublé, après un énième mauvais lancer de Riffoneau, au talon, trop haut (le lancer) pour ses coéquipières, offrant un ballon pour se faire battre avec les cannes de la trois-quarts-centre ritale.

 

Un deuxième essai, comme un nouvel avertissement. Les scories et le manque d’application en touche restent encore des axes de travail, à corriger dès la semaine prochaine, face aux Galloises, et surtout, la semaine suivante face aux Red Roses. On a hâte d’y être, mais ne nous voyons pas plus belles avant l’heure.

 

Interdit de se rater chez la lanterne rouge, que diable !

 

 

Les autres matches, en bref…

 

Écosse  Angleterre           0-46      

Irlande  Pays de Galles   36-5       

 

Les Red Roses toujours aussi impressionnantes

 

Il n’y a qu’à regarder le score pour comprendre que les Anglaises écrasent le tournoi. Le Crunch à Bordeaux, dans quinze jours, promet d’être bien compliqué.

 

Les Galloises, elles, n’ont pas plus existé que dans les matches précédents. Ce serait un comble qu’elles se réveillent face à nos Bleues, dimanche prochain. Un peu de sérieux, les filles… et ça devrait le faire.

 

Cl. : 1-Angleterre, 15 pts (+130) – 2- France, 14 (+54) – 3-Irlande, 6 (+4) 
         4-Italie, 5 (-65) 
5-Écosse, 4 (-54) 6- Pays de Galles, 1 (-69) 

 

 

Les quarts de finale de Champions Cup, en bref…

 

Toulouse  Exeter    64-26       Il n’en reste qu’un…

 

Et il est forcément toulousain. Dimanche après-midi, les hommes de Mola ont renversé la table d’Ernest-Wallon, dans un second acte monstrueux, de maîtrise et de brio, après avoir fait jeu égal avec les Chiefs, en première période.

 

Bousculés par des Anglais agressifs, les Haut-Garonnais ont réussi à marquer le premier essai par Ntamack, qui fêtait son retour aux affaires de la plus belle des manières. Mais les choses allaient se compliquer pour lui et ses partenaires, poussés à la faute, et punis par la botte de Slade, avant que Roots ne franchisse l’en-but local derrière une belle combinaison avec Tuima. Les Anglais menaient ainsi la danse, en supériorité numérique, après un carton jaune contre Mauvaka (10-16).

 

Et puis Willis, le plus anglais des Toulousains, allait redonner du pep et de l’espoir aux siens, après avoir roulé sur ses compatriotes pour inscrire le deuxième essai maison. Menant d’une longueur (17-16), à la pause, le second acte s’annonçait époustouflant. En dix minutes, après que Slade crut avoir fait le plus dur en reprenant le score sur une nouvelle faute française, les locaux réagirent en pilonnant, assaillant, débordant la défense britannique, pour tuer le match avec quatre essais assassins, signés Kinghorn, derrière un travail de sape des avants, puis Akhi, sur un travail de classe de Lebel, suivi du doublé de l’arrière écossais, sur une passe après contact géniale de Costes, l'homme du match (et quel match, le gamin !) puis de l’essai de Dupont, derrière un travail d’orfèvres de la ligne de trois-quarts en parfaite connexion (45-19).

 

Pourtant, il restait encore vingt minutes à jouer, et les Chiefs ne semblaient pas abandonner la partie. Wimbush répondit avec culot sur un premier bon ballon et marquait le deuxième essai des visiteurs. De quoi, agacer la bande à Mola qui reprit possession du ballon et corrigea les Anglais avec trois nouveaux essais, dans le dernier quart d’heure. Un doublé pour Akhi et un autre pour Mallia conclurent cette partie de main de maître, de jeu de première main, de jeu de toulousain qui a enthousiasmé tout le public d’Ernest-Wallon, et bien au-delà, dans toute la France…

 

Car Toulouse est désormais le seul club tricolore du dernier carré.

 

Leinster  La Rochelle    40-13       Ce sera deux sans trois

 

Ce sera eux sans toi. Le double champion en titre a été sorti de la compétition par des Leinstermen revanchards, bien déterminés à ne pas perdre une troisième année consécutive contre leur bourreau rochelais.

 

Après la désillusion de la dernière finale, perdue, ici, à l’Aviva Stadium, les Irlandais ont reçu, cette fois, les Maritimes comme il se devait, avec la manière et une correction qui n’allait souffrir d’aucune contestation.

 

De la première à la dernière minute, les hommes de Cullen, portés par une vague bleue extraordinaire en tribunes, ont totalement dominé leur sujet, ne laissant que des miettes aux coéquipiers d’Alldritt, complètement dépassés, en seconde période.

 

Patiemment, dans un premier quart d’heure à leur main, les Irlandais ont balayé le terrain de long en large pour le premier essai de Lowe parfaitement construit par une animation impeccable de Gibson-Park. Si les Maritimes leur ont répondu par la botte d’Hastoy, chaque fois la même punition, derrière, par le pied de Byrne, suppléant adroit de Sexton, ou encore par l’essai de Gibson-Park sur un jeu serré avec Lowe, côté fermé, le demi de mêlée filant à dame, ni vu ni connu. La réaction d’orgueil des avants rochelais, au-delà du temps réglementaire du premier acte, permettra aux Français de rester dans la partie, grâce à un ballon porté derrière la ligne par le jeune Penverne (23-13).

 

Le retour des vestiaires sera un coup de massue pour les visiteurs, dans une seconde période à sens unique, une leçon de rugby du Leinster à son bourreau. « Cette fois, vous ne passerez pas ! » Et comment ! Trois essais du maître irlandais, dont un doublé de Lowe, pour un 17-0 éclatant durant lequel les Maritimes n’ont pas eu leur mot à dire.

 

Le meilleur a gagné, ce samedi, et l’on a hâte de retrouver ces Irlandais contre nos Toulousains (on l’espère), en finale à Londres.

 

Bordeaux  Harlequins    41-42       Un festival de jeu et de regrets

 

Comment ne pas nourrir de regrets, après avoir aussi mal démarré un quart de finale de haute intensité, sous un soleil de plomb, face à un adversaire particulièrement coriace et efficace. Les Bordelais ont souffert dans un premier acte manqué, avant de réagir magnifiquement dans un second pour une remontada fantastique, mais vaine.

 

Samedi après-midi, à Chaban-Delmas, sous une chaleur étouffante, l’UBB s’est fait cueillir à froid par des Anglais en jambes et percutants, Esterhuizen, échappant trop facilement aux plaquages défensifs pour inscrire le premier essai, dès la troisième minute. Complètement dépassés, à l’image de Garcia, maladroit et fautif sur une action d’essai imparable, en commettant un en-avant volontaire, les hommes de Bru encaissaient logiquement un essai de pénalité pour poursuivre le match en infériorité numérique. Dix minutes sans conséquences, au contraire. De retour à quinze, Lucu et ses coéquipiers réagissaient avec deux essais qui les remettaient dans la partie (12-14). Un du demi de mêlée, derrière un ballon porté, un second de Buros (la grande satisfaction de ce match, avec Bielle-Biarrey), toujours dans le bon tempo et le bon intervalle.

 

Seulement, les Quins n’ont jamais baissé d’intensité et inscrivaient deux essais, juste avant la pause, sur un exploit personnel de Porter puis par Evans, derrière un maul (12-28). Le retour des vestiaires sonnera la révolte des locaux. Et comment ! Depoortere concluait une superbe attaque lancée par Lucu avant que ce dernier ne rajoute trois points de pénalité (22-28). Dès lors, une course-poursuite s’enclenchait, réveillant le public, enthousiaste de voir autant de jeu, les Anglais cherchant systématiquement la penaltouche dans leur temps et forts et trouvant Dombrandt, derrière un maul pour marquer assurément (22-35).

 

L’entrée de Tambwe, associée à la fougue de Buros et Bielle-Biarrey, allait métamorphoser l’UBB et le match, avec deux essais splendides, coup sur coup, conclus par les deux ailiers, le petit Louis et l’entrant congolais, faisant passer Bordeaux devant, pour la première fois (36-35). Mais les Quins étaient toujours aussi actifs, et bien emmenés par un Smith des grands jours, ils enchaînaient les assauts, marquant à nouveau par Ridley. Seulement l’essai leur sera refusé. Qu’à cela ne tienne, ils récidivaient, sûrs de leur force, lançant Green dans une course implacable (36-42).

 

Le match devenait complétement fou et basculait à nouveau, sur l’aile de Tambwe, à quatre minutes du terme, l’ailier béglais cassant plusieurs plaquages pour inscrire l’essai de la délivrance. Malheureusement, Lucu ne s’appliquait pas assez pour la transformation, pourtant à sa portée. Les dernières minutes ne laisseront pas de regrets sur ce raté-là puisque le suppléant de Smith, Evans, avait une nouvelle pénalité sur la sirène qu’il a préféré manquer, en force, pour ne pas prendre le risque que le ballon puisse être rejoué.

 

L’UBB est partie de trop loin pour l’emporter face à une très belle équipe des Quins qui mérite logiquement sa qualification.

 

Northampton  Bulls       59-22

 

Dernier carré

 

Toulouse – Harlequins

Leinster – Northampton

 

Les demi-finales auront lieu le week-end des 3, 4 et 5 mai 2024

 

Les quarts de la Challenge Cup, en bref…

 

Clermont  Ulster    53-14       Quelle métamorphose !

 

Méconnaissable !  Est-ce l’effet de sa tenue de camouflage qui a fait que je n’ai pas reconnu l’ASM de cette saison, maladroite, poussive, indisciplinée et incorrigible dans les dernières minutes de chaque match, à encaisser assez d’essais pour perdre à la fin ? Alors, qu’elle ne change pas de tunique, je vous en supplie !

 

Les Clermontois ont étonné, c’est clair, samedi après le déjeuner, dans un stade Marcel-Michelin plein et festif, en tribunes comme sur le terrain. Pourtant, ce sont les Ulstermen qui ont refroidi l’ambiance, d’entrée, avec l’essai de Timoney, malgré la grosse chaleur ambiante. C’est donc logiquement qu’un premier rayon de soleil est apparu, piquant la défense nord-irlandaise, après un show de Jauneau et une passe au cordeau de Sowakula (énorme toute la partie) pour son compatriote, Yato. Belleau transformait ce premier essai et les Jaunards allaient prendre les devants comme jamais (7-5).

 

D’abord par le pied de l’ouvreur local, puis par le puissant Sowakula (énorme, je vous dis !) inscrivant le deuxième essai des Clermontois qui menaient 20-7, juste avant la pause, avant que Timoney ne recasse l’ambiance avec son doublé, sur le fil (20-14). On pouvait craindre alors le pire pour le second acte.

 

Il n’en a rien été. Au contraire. Un cinglant 33-0, comme on n’avait pas été habitué, depuis l’ère Cotter, avec cinq nouveaux essais, dont un doublé de Sowakula (énorme, je vous l’ai dit ou pas ?) et de Yato (élu généreusement homme du match, alors que son compatriote a fait tout le boulot), Newsome, Simmons et Jurand complétant la marque, ce dernier inscrivant un huitième essai, sur le fil, alors que la défense auvergnate venait de sauver héroïquement son en-but depuis dix minutes intenses que les Nord-Irlandais l'assiégeaient.

 

Si ça, c’est pas un changement de mentalité, c’est au moins une belle métamorphose. Clermont est encore en vie en Challenge Cup, les derniers Français, et ira défier les requins Sud-Africains, grands favoris, à Londres, début mai. J’attends de voir, à Bordeaux, dimanche prochain, si cette performance n’’était pas qu’un effet de leur tenue de camouflage.

 

Gloucester  Ospreys       23-13

Sharks  Édimbourg         36-30

Trévise  Connacht          39-24

 

Dernier carré

 

Sharks – Clermont   (à Londres)

Gloucester – Trévise

 

Les demi-finales auront lieu le week-end des 3, 4 et 5 mai 2024

 

 

La semaine prochaine…

 

Le Tournoi féminin continue avec le retour du TOP 14

 

L’avant-dernière journée du tournoi enverra nos Affamées à Cardiff pour s’offrir une vraie finale, la semaine suivante, à Chaban-Delmas. Un Crunch pour un Grand-chelem !

 

En parallèle, nos bonhommes délaisseront la Coupe d’Europe pour retrouver leurs pénates dans leurs clubs et les casse-têtes qui vont avec. Car rien n’est joué dans le championnat, dix points seulement séparent le troisième du douzième.

 

Au programme* de la 4ème journée du VI Nations féminin

Samedi 20 avril à 15h15 :  Angleterre – Irlande

    à 17h45 :            Italie – Écosse

 

Dimanche 21 avril à 16h15 :  Pays de Galles – France

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes ou la plateforme de France TV

 

Au programme* de la 21ème journée de TOP 14

Samedi 20 avril à 15h :           CastresLa Rochelle

à 17h :          OyonnaxRacing 92

    Stade FrançaisBayonne

    PauMontpellier

    PerpignanLyon

   à 21h05 :               ToulonToulouse

 

Dimanche 21 avril à 21h05 :           BordeauxClermont

 

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+

 

#VINATIONS #FRAITA #XVdefrance #Italie #Féminin #Paris #Olympique

 

7 avril 2024

Les brèves d'Ovalie - Edition n°565

LE VENT A TOURNÉ / 

 

CHAMPIONS CUP... Huitièmes        Stormers – La Rochelle          21 – 22

Alldritt sonne la charge

Un quart soufflé aux Boks

 

Un ouragan s’est abattu sur les Stormers, samedi après-midi au Cap, comme il avait soufflé la victoire à ces mêmes Maritimes, au même endroit, au mois de décembre dernier, pour le compte de la deuxième journée, après que les Rochelais avaient dominé la rencontre.

 

Souvenez-vous*, ce scénario fou et cette pénalité, obtenue sur le fil, exactement au même endroit du terrain et que Libbok passait héroïquement pour l’emporter d’un point. Encore ! comme lors de ce quart de finale de coupe du monde cruel sur lequel je ne reviendrai pas, tant la blessure est encore vive dans ma mémoire.

 

Mais ce samedi, le vent, qui a soufflé fort sur toute la partie, a fini par tourner et pousser le coup de pied de Libbok, sur l’essai de dernière minute de Hartzenberg, largement à gauche des perches. Un coup de vent comme un coup du destin qui allait rendre aux Français le quart de finale qu’on leur avait volé.

 

La boucle est bouclée, mais moi, je n’ai pas fini de l’ouvrir.

 

Parce que ce huitième de finale au DHL Stadium nous a offert un combat intense et plein de suspense entre deux formations composées de nombreux internationaux. Autrement dit, nous avons eu droit à une véritable revanche du quart perdu au Stade de France, dans un scénario aussi fou mais complètement inversé.

 

Dominés, agressés, provoqués d’entrée, les Rochelais ont fait le dos rond durant vingt bonnes minutes, encaissant miraculeusement seulement deux pénalités de Libbok, avant de perdre pied et la tête, Skelton laissant ses coéquipiers dix minutes à quatorze, le temps pour Jantjies d’inscrire un essai splendide sous les poteaux, derrière une percée magnifique de Libbok et un numéro de passe-passe de Willemse.

 

Menés 13-0, à la pause, puis 16-0, au retour des vestiaires, après une nouvelle faute dans un ruck, les Maritimes ont redressé la barre et mis le cap sur la reconquête, portés par des avants valeureux, emmenés par leur capitaine et fer de lance, Alldritt, enchaînant les séquences de pick and go jusqu’à passer la ligne par le jeune pilier Penverne.

 

Il soufflait soudain comme un vent de révolte sur les Boks !

 

Hastoy s’appliquait sur la transformation et la pénalité suivante, obtenue sur une mêlée conquérante retrouvée, pour revenir à 16-10. Les Stormers allaient passer un sale mauvais quart d’heure. Les avants suppléants, Boudehent, Lespiaucq, Sclavi et Kadouri pesèrent de tout leur poids, dans de nouvelles séquences de jeu au ras, qui poussèrent à la faute leur adversaire et finirent par envoyer Alldritt à dame, en supériorité numérique, renversant le score de la rencontre, pour la première fois (16-17).

 

Si les Sud-Africains réagirent par Willemse, échappant à de nombreux plaquages, son essai fut justement refusé pour un en-avant évident dans le ruck précédent. Rien ne voulait décidément leur sourire, contrairement aux Français qui inscrivirent leur troisième essai, par Sclavi, derrière un ballon porté. Mais la transformation manquée par Hastoy laissait encore un espoir aux locaux, à dix minutes du terme.

 

La fin vous la connaissez, dans un nouveau rebondissement…

 

Les Stormers revenaient à quinze, tandis que le Sud-Africain des Maritimes, Lleyds, laissait ses coéquipiers terminer le match à quatorze, dans un suspense insoutenable où les Rochelais subissaient les assauts des locaux avant de céder, sur le fil, sur l’essai de Hartzenberg, servi impeccablement au pied par Libbok, qui aurait pu être l’homme du match, finalement malheureux sur sa transformation…

 

Le vent a fait le reste.

 

 

(*) Samedi 16 décembre 2023, les internationaux rochelais ont revécu le cauchemar du quart de finale de coupe du monde, mourant à un point, au coup de sifflet final, face à des Boks qui semblent, décidément, marcher sur l’eau après que les Maritimes leur ont longtemps mis la tête dessous. Le champion d’Europe en titre a subi, une nouvelle fois, la foudre d’un arbitrage décisif (je ne dis pas injuste, mais juste conséquent). Menant 14-27, à quatre minutes du terme, après l’essai d’Hastoy qui augurait d’un meilleur sort, l’arbitrage vidéo décida de sanctionner Sclavi pour un coup de tête en amont, annulant l’essai contre carton jaune + pénalité qui amènera l’essai de la gagne derrière une penaltouche + la transformation de Libbok, sur le fil. Il n’aura finalement servi à rien de mener toute la partie avec brio, après les essais de Kerr-Barlow et de Tanga, en début de chaque période. À la fin, c’est toujours l’arbitre qui a raison, à chercher et trouver des poux dans la tête du jeu de nos Tricolores. Tant que les Sud-Africains n’en ont pas, le jeu et la victoire restent sains, les Stormers laissant les Maritimes à la traîne dans une poule qui ne veut décidément pas leur sourire. [Les Brèves d’Ovalie, Édition n°549]

 

 

Les autres matches, en bref…

 

Bordeaux  Saracens    45-12       L’UBB, le vent en poupe

 

Samedi, en fin d’après-midi, à Chaban-Delmas, les Girondins de Bègles nous ont offert un festival d’art et d’essais, une fois la machine offensive réglée, les occasions manquées, les essais refusés (cinq) et l’arrogance anglaise matée.

 

Trois doublés, à partir de la 37ème minute de jeu, signés Garcia (suppléant heureux de Jalibert, finalement forfait), et les jeunes feux-follets Depoortere et Bielle-Biarrey, pour une fessée monumentale contre les triples champions d’Europe, menés 45-0 avant de sauver l’honneur, par deux fois, en fin de rencontre (Lewington, Willis).

 

Deux essais cadeaux, offerts par les Sarries à Garcia puis au petit Louis, quatre autres collectifs, servis par des avants conquérants, forts en mêlée, et des trois-quarts relanceurs et décisifs, comme Buros et Penaud, sans oublier la charnière Lucu-Garcia aux manettes des offensives.

 

De bon augure avant le prochain quart de finale, toujours à la maison, contre d’autres Rosbifs.

 

Toulouse  Racing 92    31-7       100% tou-lou-sain… ou presque !

 

Dans cette confrontation 100% tricolore, le champion de France a imposé sa loi aux Racingmen, dimanche après-midi, à Ernest-Wallon, dans une rencontre néanmoins très disputée et contrariée par le vent et les blessures, surtout du côté francilien avec les sorties prématurées de Kolisi puis son remplaçant Diallo, ainsi que Natuivi. De mauvais augure, déjà que la pépite Le Garrec avait déclaré forfait !

 

Avec une première mi-temps maîtrisée, malgré un vent contre, les Toulousains ont pris les devants d’entrée, avec un essai de Mauvaka, avant de conclure leur domination, bien orchestrée par la charnière retrouvée, Dupont-Ntamack, par un second, signé Lebel. Seul point négatif, la botte de Kinghorn en échec sur chaque transformation.

 

Menant seulement 10-0, à la pause, le retour des vestiaires sera plus compliqué, malgré le vent avec, dû à une défense intraitable du Racing contrariant les velléités des locaux mais incapables de bonifier le moindre bon ballon récupéré par un Joseph très actif et relancé par un Fickou en grande forme. Beaucoup d’approximations de part et d’autre, dans un second acte finalement brouillon où Costes parviendra à trouva la faille pour le troisième essai et Kinghorn, les perches pour assurer la victoire, avec un 24-0 à, dix minutes du terme.

 

Les Racingmen sauveront l’honneur, en fin de match, par leur vétéran Ben Arous, quand Roumat ajoutera le quatrième essai des Toulousains, sur le fil, histoire de préserver leur moyenne.

 

Le quintuple champion d’Europe a gagné le droit de revenir en quart, dans son antre, pour affronter un autre champion d’Europe anglosaxon.

 

Bulls  Lyon    59-19       Un Lou pris à la gorge

 

À Prétoria, les Lyonnais n’ont existé que dix minutes face aux Sud-Africains avant de subir les charges des Bulls qui les ont piétinés pour inscrire neuf essais, dont deux en infériorité numérique, ne laissant que des miettes aux visiteurs français, dépassés dans tous les secteurs de jeu.

 

Le Portugais Page-Relo pourra se targuer d’avoir inscrit le premier essai du Lou, en première période, avant que son équipe ne prenne l’eau. Tandis que l’essai de pénalité et celui d’Abrahams ne seront que des cadeaux souvenirs à emporter dans leur grosse valise.

 

Harlequins  Glasgow       28-24

Exeter  Bath                    21-15

Leinster  Leicester           36-22

Northampton  Munster   24-14

 

Tableau final

 

                                     Toulouse – Exeter         vs     Bordeaux – Harlequins

                                  Leinster – La Rochelle   vs    Northampton – Bulls

 

3 clubs français contre 3 anglais, un irlandais et un sud-africain. Toulouse et Leinster grands favoris.

 

 

Les huitièmes de la Challenge Cup, en bref…

 

Clermont  Cheetahs    27-22       Des hauts et des bas

 

Les Jaunards se sont encore fait peur, samedi après-midi, au Michelin, après avoir dominé un premier acte, toutefois brouillon. Un premier essai, d’entrée, avait pourtant donné le ton d’une détermination et d’un jeu débridé alléchant, Jurand concluant une action somptueuse sur son aile, Belleau transformant en coin. Mais cela semblait trop facile pour les locaux, habitués à un jeu poussif, et qui sont retombés dans leurs travers, enchaînant maladresses et précipitations. Il faudra attendre les dernières minutes de la première période pour voir un éclair de Darricarrère. Comme un ouvreur, le trois-quarts centre ajustait une transversale pour Delguy qui n’avait plus qu’à filer à dame. Après la sirène, les hommes d’Urios ajoutaient un troisième essai, derrière une penaltouche et un fameux ballon porté par Frourcade dans l’en-but, pour mener 22-3, à la pause.

Au retour des vestiaires, la domination était toujours locale, mais stérile jusqu’à l’entrée tonitruante de Jauneau qui dynamisait l’attaque et concluait une action qu’il venait de déclencher, nous faisant oublier les points laissés en route par Belleau (deux transformations et deux pénalités dont une non tentée au pied des poteaux qui auraient dû mettre les Cheetahs à plus de 40 points).

 

Mais voilà, les Sud-Africains du vieux Pienaar allaient faire passer un mauvais quart d’heure aux Jaunards et leurs supporters. Trois essais, en dix minutes et en supériorité numérique, après le carton jaune contre Fourcade, allaient relancer la partie et nous faire revivre une fin très compliquée. Heureusement, les locaux tiendront bon pour le plus grand soulagement du public du Michelin. Mais il s’en est fallu de peu d’une nouvelle déconvenue.

 

Les Auvergnats retrouveront les Irlandais de l’Ulster qui se sont imposés en terre héraultaise.

 

Montpellier  Ulster    17-40       Au sabordage !

 

Dimanche après-midi, dans son antre du GGL Stadium, les Montpelliérains ont complètement sabordé une partie qu’ils avaient pourtant en mains, en première période, menant 17-7, à la pause, après deux essais opportunistes, de Willemse puis d’Eymeri, très bon à la charnière, associé à Foursans-Bourdette.

 

Privés de leurs cadres (Carbonel sur le banc), les Cistes semblaient tenir tête aux Ulstermen, n’encaissant qu’un seul essai avant la pause. Mais l’indiscipline va coûter cher aux hommes de Collazo, en la personne de Willemse (auteur du premier essai), coupable d’un tête-contre-tête contre le marqueur nord-irlandais (Addison), dès le retour des vestiaires, lui valant un carton rouge. Le MHR va payer cash son infériorité numérique sur la penaltouche suivante, Balloucoune concluant le deuxième essai britannique (17-12).

 

Résistant jusqu’à l’heure de jeu, et pénalisés en mêlée, privés de leur poutre, les Montpelliérains allaient craquer à nouveau, encaissant un nouvel essai (Wilson) et deux nouveaux cartons jaunes (Verhaeghe et Karkadze), pour jouer dix minutes à douze contre quinze, le temps de sombrer définitivement.

 

Cinq essais à rien dans un second acte cauchemardesque et une élimination logique des Cistes qui n’ont apparemment pas su garder leur sang-froid.

 

Gloucester  Castres    30-25       Bis repetita

 

Après leur lourde défaite, en poule (35-5), contre ces mêmes Anglais, les Castrais n’ont pas plus trouvé la solution, vendredi soir à Gloucester, dans ce match couperet qui avait pourtant bien démarré avec cet essai d’entrée de Dumora auquel a aussitôt répondu Mercer, avant que May puis Llewellyn n’enfoncent le clou et ne corsent l’addition, à la pause (21-10).

 

La seconde période sera à l’avantage des visiteurs, mais n’aura pas suffi aux Tarnais pour combler les onze points de retard, plus maladroits et indisciplinés que leurs adversaires, pourtant corrigés par la botte de Popelin, et dont la défense a fini par céder deux fois, en fin de partie, avec les essais, sur le tard, de Zarantonello et Raisuqe.

 

Le CO peut avoir des regrets d’avoir manqué sa première mi-temps, il peut surtout se concentrer sur le TOP 14 pour tenter de décrocher un billet pour d’autres phases finales.

 

Édimbourg  Bayonne    33-15       Avec panache et regrets

 

Mener 15-12, à la cinquantième minute de jeu, dans l’’enceinte de Murrayfield, face à des internationaux écossais, c’était trop beau pour durer, cette équipe basque remaniée a déchanté, en infériorité numérique, après le carton jaune contre Lestrade, encaissant trois essais, coup sur coup, faisant oublier le magnifique doublé de Spring et l’exploit qui se profilait devant elle.

 

Cinq essais dans la musette, une issue sévère tant les hommes de Patat ont rivalisé, même sans Lopez. Comme pour les Castrais, il ne reste plus, aux Bayonnais, que de se concentrer sur l’objectif de leur saison : le maintien, d’abord, le TOP 6 selon, dans un TOP 14 aussi serré que périlleux.

 

Pau  Connacht     30-40       La Section finit par craquer

 

Dimanche, en fin d'après-midi, au stade du Hameau, l'équipe paloise, légèrement remaniée, n'a pas tenu la longueur face à l'expérimentée irlandaise, emmenée par Bundee Aki. Après avoir répondu, à chaque fois, aux essais adverses, par le puissant Zegueur, auteur d'un doublé, les locaux ont pris le devant par le pied de Simmonds pour mener 20-12, à la pause.

 

Le second acte démarrera de la même manière, Fisi'ihoi répondant à l'essai de Bolton, avant de voir les Palois craquer rapidement et voir les Irlandais remonter à grande vitesse au fil de nouveaux essais, avant de les dépasser logiquement, sans pouvoir réagir. Pourtant, à une minute de la fin, il n'y avait que trois points de retard. Le sixième essai, doublé de Prendergast, aura raison de leur impuissance.

 

Il n'y aura donc qu'un seul représentant français en quart de finale de Challenge Cup.

 

Trévise  Lions       27-17

Ospreys  Sale       23-13

Sharks  Zèbre       47-3

 

Tableau final

 

                               Sharks – Édimbourg          vs        Clermont Ulster

                               Gloucester – Ospreys        vs        Trévise – Connacht

 

Vous aurez remarqué la répartition parfaite des clubs entre les 8 nations engagées : un Français, un Anglais, un Irlandais républicain, un Nord-Irlandais, un Écossais, un Gallois, un Italien et un Sud-Africain. Une première ! Sharks et Gloucester, grands favoris.

 

 

La semaine prochaine…

 

La Coupe d’Europe au masculin et le Tournoi au féminin

 

Le Tournoi des VI Nations de ces dames revient sur le devant de la scène, pour sa troisième journée et pour concurrencer les quarts de finales européens de ces messieurs.

 

Une confrontation qui ne manquera pas de piquant, à Jean-Bouin, dimanche après le déjeuner, entre nos Affamées, en quête d’un match référence, et des Italiennes sans complexes, après leur victoire à Dublin.

 

Un week-end de rugby mixte aux affiches alléchantes, à ne pas manquer.

 

Au programme* de la 3ème journée du VI Nations féminin

Samedi 13 avril à 15h15 :        Écosse – Angleterre

    à 17h45 : Irlande – Pays de Galles

 

Dimanche 14 avril à 13h30, à Paris :            France – Italie

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes ou la plateforme de France TV

 

Au programme* des quarts de Champions Cup

Samedi 13 avril à 16h :  BordeauxHarlequins (France TV)

à 18h30 :                    Leinster – La Rochelle

à 21h :                      Northampton – Bulls

 

Dimanche 14 avril à 16h :          ToulouseExeter (France TV)

 

Au programme* des quarts de Challenge Cup,

Vendredi 12 avril à 21h :             Gloucester – Ospreys

 

Samedi 13 avril à 13h30 :  ClermontUlster (France TV)

Sharks – Édimbourg

 

Dimanche 14 avril à 13h30 :                Trévise – Connacht

 

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de BeIn Sports

 

#Championscup #DHLStormers #Larochelle #Rugby #Europe #vent #huitième #quart

31 mars 2024

Les brèves d'Ovalie - Edition n°564

DU RUGBY-BOULGA / 

 

VI NATIONS (F)... 2è journée              Écosse – France         5 – 15

L'éclair de Kelly, drôle de dame !

Du tournis et des haut-le-cœur

 

Il n’est pourtant pas si loin le temps où nos « Affamées » nous ont mis l’eau à la bouche avec une recette gourmande composée d’efficacité, de culot et de pragmatisme qui leur avait permis, à l’automne dernier, de croquer les Black Ferns au premier tournoi WXV.

(lire ici >>)

 

Depuis le début du tournoi, je ne sais pas ce qu’il se passe en cuisine, mais la préparation des matches laisse à désirer tant le goût du jeu de nos Tricolores devient insipide et sans consistance au fil des rencontres, jusqu’à sentir mauvais, samedi après-midi, à Édimbourg.

 

D’accord, le premier match a été enfilé comme des petits fours ragoûtants et bien salés, la faim aidant, face à une faible équipe irlandaise et malgré un arrière-goût de franchement pas frais. On s’était dit, souvenez-vous, dimanche dernier : « on va corriger les imperfections de la recette, on fera mieux en Écosse. »

 

Pouah ! C’est quoi ce rugby-boulga ?

 

Des fulgurances, il y en a eu, samedi, au Hive Stadium, à nous donner le tournis, même. Merci Romane ! Quelles percées, à chaque entame de période, qui méritaient mieux que de mourir devant, dehors ou dans l’en-but, faute de soutien, de choix judicieux ou d’application. Toutes ces actions gâchées, pour trois malheureux points à la pause, quand il a suffi d’une seule occasion aux Écossaises pour franchir la ligne et inscrire le premier essai de la partie (5-3).

 

C’était donner de la confiture au Chardon !

 

Le second acte sera aussi indigeste malgré deux beaux essais à se mettre sous la dent. Après une mi-temps de déconfiture, aux fraises, nos Bleues ont ajouté un éclair de trois-quarts qui, au lieu de finir chocolat, comme les précédents, a envoyé la benjamine, Kelly Arbey, à dame. Puis, elles ont continué à touiller leur mélange de jeu écœurant en y incorporant des touches caviardées et des saucisses toulousaines ou blagnacaises, jusqu’à nous faire monter la moutarde au nez, à voir le XV du Chardon à l’assaut de l’en-but français.

 

Heureusement, la défense a tenu bon. Point fort des Tricolores. Mieux, Émeline Gros, fraîchement entrée, a salé la note, avec un essai en force, après la sirène et une longue séquence de charges des avants, donnant un peu plus de saveur à la victoire des « Affamées » qui, je ne sais pas vous, mais moi, a fini par me couper l’appétit.

 

La réception des Italiennes dans quinze jours promet d’autres crampes d’estomac, si on ne change pas de cuisto d’ici là.

 

En attendant, ce XV de France devrait se mettre au jeûne.

 

 

Les autres matches, en bref…

 

Angleterre  Pays de Galles    46-10      

Irlande  Italie                        21-27       

 

Les Red Roses toujours aussi éclatantes

 

26ème victoire d’affilée, cela en dit long sur la suprématie des championnes en titre dans le rugby mondial, en attendant la coupe du monde, chez elles, l’an prochain.

 

À la maison, à Bristol, les Anglaises n’ont fait qu’une bouchée des Galloises, après leur avoir laissé poliment les trois premiers points. Maud Muir, Zoe Aldcroft, Hannah Botterman puis Lark Atkin-Davies ont validé le bonus offensif en une première période à sens unique (24-3). Au retour des vestiaires, même sanction, Elie Kildunne y est allée de son doublé, laissant Abby Dow et Rosie Galligan finir le travail quand Keira Bevan sauvait modestement l’honneur.

 

Autant dire que nos Affamées ont intérêt à aiguiser leur appétit pour espérer manger ce XV de la Rose sans se piquer.

 

Dimanche après-midi, à Dublin, la Squadra Azzura est allée chercher une première victoire bonifiée après avoir été punie d'entrée par un essai de pénalité. S'appuyant sur la force de leurs avants, les Italiennes ont marqué deux fois avant la pause, par Vittoria Vecchini sur ballon porté, puis Valéria Fédrighi en puissance pour mener 7-15 à la pause. Au retour des vestiaires, la talonneuse transalpine y est allée de son doublé, toujours en force, après une percée de D’Inca (7-22), Sa vis-à-vis celte, Neves Jones, lui répondait aussitôt sur un ballon porté pour une fin de match disputée. L'ailière Aura Muzzo s'y prenait à deux fois pour qu'on lui accorde l'essai du bonus offensif, quand son homologue en face, Katie Corrigan, interceptait le cuir, sur le fil, pour arracher le sien de bonus, mais défensif.

 

Cl. : 1-Angleterre, 10 pts (+84) – 2- France, 9 (+31) – 3-Italie, 5 (-42) 
         4-Écosse, 4 (-8) – 5-Irlande, 1 (-27) – 6- Pays de Galles, 1 (-38) 

 

 

La 20ème journée de TOP 14, en gros…

 

La Rochelle (5)  Oyonnax (14)   40-21 (6 essais à 3 : Berjon(x2), Latu(x2), Daunivucu, Jegou / Bouraux, Mafi, Cassang)

 

Montpellier (13)  Stade Français (1)  10-12    (1 essai à 0 : Tolofua / 3 pénalités et un drop de Segonds)

 

Toulouse (2)  Pau (7)     31-29   (5 essais à 4 : Chocobares, Mauvaka, Meafou, Lebel / Gailleton, Attissogbe(x2), Roudil)

 

Racing 92 (3)  Clermont (11)   26-10     (3 essais à 1 : Arundell, Tedder, Imhoff / Dessaigne)

 

Perpignan (9)  Castres (8)   43-12    (7 essais à 2 : Verdedamu(x2), Van Tonder, Ruiz(x2), Mcintyre / Maravat, Hulleu)

 

Lyon (12)  Bordeaux (6)      27-10     (3 essais à 1 : Kpoku, Couilloud, Niniashvili / Samu)

 

Bayonne (10)  Toulon (4)    10-46    (1 essais à 4 : Iturria / Paia'aua, Alainu'uese, Serin, Fainga'anuku)

 

Une voiture balai, un peloton complètement yoyo et une double échappée

 

Pour faire un rapide tour de France de notre championnat, à six journées de la fin de sa saison régulière, voici comment on peut résumer la situation, sans doute inédite :

 

À l’arrière de la course, Oyonnax semble avoir décroché pour de bon, non sans donner des coups de pédale d’orgueil pour rester digne dans la défaite. Avec 12 longueurs de retard sur Montpellier, la remontada semble sportivement impossible, tant les enjeux de leurs futurs adversaires sont cruciaux.

 

Une remontada qui a été stoppée nette, au GGL Stadium, pour les Montpelliérains, surpris par un leader, lui, inarrêtable, très solide en défense et opportuniste, avec un Segonds décisif, une botte secrète suffisante pour punir l’indiscipline adverse. Paris s’échappe avec un champion aussi béni que lui sur les talons.

 

Car les Toulousains se sont fait peur, à Ernest-Wallon, samedi soir, face à des Palois joueurs et adroits. Menés jusqu’à la dernière minute, après une course-poursuite folle, les hommes de Mola ont arraché la victoire sur le fil, par un essai de Lebel. Un exemple d’équipe solide mentalement et efficace. Pas comme les Clermontois au creux d’un peloton en yoyo permanent.

 

Au Paris-la-Défense Arena, les hommes d’Urios ont manqué une belle occasion de recoller au TOP 6, tant ils ont dominé la rencontre, vendangeant autant d’essais que de points au pied d’un Belleau fébrile, et subissant des contres heureux des locaux, pour repartir fanni au compteur et voir les Catalans leur passer devant.

 

Car Perpignan, longtemps relégable, revient de loin, signant une troisième victoire consécutive, avant de recevoir à nouveau et assoir confortablement son maintien face à un concurrent direct : Lyon. Les Castrais (la tête à l’Europe ?) n’ont existé qu’une demi-heure, samedi, à Aimé-Giral, avant de prendre la foudre catalane et laisser à leur hôte un précieux bonus offensif.

 

Les Lyonnais sont prévenus et armés pour un match de barrage qui ne dit pas son nom, après leur victoire cruciale, à Gerland, samedi, face à un Bordeaux légèrement remanié et déstabilisé, Europe oblige… heureusement.

 

Bayonne a glissé vers le bas du peloton après sa déconvenue à domicile, la première de la saison (même si la rencontre était délocalisée à Anoeta), tandis que les Varois se sont hissés devant, au cœur du TOP 6, à la force d'une prestation majuscule et bonifiée. 

 

En résumé, au classement : deux leaders en échappée (les deux Stades, Français et Toulousain), un peloton étriqué de onze équipes, yoyotant entre TOP 6 et maintien, et une voiture balai (Oyonnax).

 

(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)

Tous les résultats officiels du week-end >> 

 

 

La semaine prochaine…

 

La Coupe d’Europe s’impose !

 

Le Tournoi féminin et le TOP 14 se reposent, le temps d’un tour d’Europe sud-africané entre les 16 meilleures équipes de la grande et la petite coupe des champions.

 

Sur 10 de nos clubs français qualifiés, répartis équitablement entre les deux compétitions, 4 seulement défendront à domicile leurs chances de monter dans un quart. Ce qui est sûr, c’est qu’il y en aura au moins un entre Toulouse et le Racing. Bordeaux et La Rochelle ont le talent pour l’accompagner, tout comme, en Challenge Cup, Clermont et Montpellier devraient assurer, respectivement au Michelin et au GGL Stadium.  

 

Au programme* des huitièmes de Champions Cup

Vendredi 5 avril à 21h :             Harlequins – Glasgow

 

Samedi 6 avril à 13h30 :                             Bulls – Lyon

à 16h : Stormers – La Rochelle (France TV)

  Exeter – Bath

à 18h30 :               Bordeaux – Saracens

à 21h :                 Leinster – Leicester

 

Dimanche 7 avril à 13h30 :           Nothampton – Munster

à 16h :   Toulouse Racing 92 (France TV)

 

Au programme* des huitièmes de Challenge Cup,

Vendredi 5 avril à 21h :              Gloucester – Castres

 

Samedi 6 avril à 13h30 :  Clermont – Cheetahs (France TV)

à 18h30 :                       Trévise – Lions

à 21h :                         Opreys – Sale

    Édimbourg – Bayonne

 

Dimanche 7 avril à 13h30 :               Montpellier – Ulster

à 16h :                       Sharks – Zèbre

à 18h30 :                      Pau – Connacht

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de BeIn Sports

 

#SIXNATIONS #ECOFRA #Rugby #XVdeFrance #Lesbleues #Feminines #Ecosse #rugbyboulga

24 mars 2024

Les brèves d'Ovalie - Edition n°563

EN BAISSER DE RIDEAU "BONNE FEMME" /

 

VI NATIONS (F)... 1ère journée              France  Irlande   38 – 17

Pauline Bourdon donne le ton

Ou comment embrasser le jeu... avec retenue

 

Pour la quatrième année consécutive, les Féminines du XV de France accaparent les projecteurs du Tournoi après la compétition de ces messieurs pour ne plus être dans l’ombre de leur enjeu. Ça, c’est ce que l’on veut nous faire croire. Mais la réalité hypocrite est bien de faire de ce tournoi de seconde zone d’intérêt une compétition à part, comme il existe « encore » les jeux paralympiques.

 

Car il ne semble toujours pas d’actualité, au comité international olympique, de mélanger les genres, de réunir les différences, comme les sexes, dans une même et plus longue manifestation, une même et plus grande fête. Pourtant, il suffirait d’imposer les choses. Le handicap ne pourrait-il être appelé « contrainte » d’une catégorie, comme il en existe déjà dans chaque discipline olympique (le poids, par exemple, en sport de combat) ?

 

Ce tournoi de Dames, ne pouvait-il pas continuer à s’insérer dans la même période que celui des Hommes, tantôt en lever de rideau, comme l’avaient déjà expérimenté les Britanniques, tantôt en solo, pour les grandes affiches, avec des semaines de repos alternées. On y était presque, avant la Covid, il suffisait d’imposer la chance de voir nos Bleues au Vélodrome ou au Stade de France. Et puis World Rugby a réglé la question.

 

Les « bonnes femmes » joueront après. Point.

 

Cela étant dit, passons à ce qui nous préoccupait (ou pas, tant les forces étaient inégales), samedi après-midi, au Mans, dans un stade Marie-Marvingt aux 25000 places à moitié vendues.

 

Nos Bleues ont parfaitement démarré leur tournoi, comptablement, décrochant aisément un bonus offensif (au score inversé des "mecs", vous avez remarqué ?), face à des Irlandaises combatives mais loin du niveau de jeu de leurs homologues masculins, champions en titre.

 

D’un point de vue sportif, la victoire de nos Affamées nous a laissé sur notre faim, non pas d’essais marqués (on a été gâté) mais de maîtrise et de panache que le XV de départ promettait, avec la vitesse et la fougue du triangle arrière, composé d’Émilie Boulard, Marine Ménager et la jeune Kelly Arbey. Beaucoup trop de maladresses, de précipitations et de mauvais choix ont rendu la partie compliquée, malgré ce premier essai de Pauline Bourdon dès la troisième minute, derrière un maul qui sera la clé de ce match d’ouverture.

 

Il faudra attendre une demi-heure avant de voir une action d’envergure et le second essai, en bout de ligne, conclu par Marine. Menant 17-3, à la pause, grâce à une pénalité supplémentaire de Lina Queyroi, les Bleues allaient s’en remettre à leur paquet d’avants, imposant et dominateur, à l’image d’une Madoussou Fall, puissante et décisive, auteure du troisième essai, dès le retour des vestiaires. Agathe Sochat, puis sa suppléante au talon, Élisa Riffonneau, planteront ensuite deux nouvelles banderilles dans le dos de la défense celte, derrière des mauls bien montés.

 

Les Irlandaises parviendront à surprendre la défense tricolore, par deux fois, en fin de match, sans grande conséquences, au contraire, faisant prendre conscience au staff du XV de France les secteurs de jeu à travailler pour espérer arriver au top en baisser de rideau, face aux tenantes du titre, et numéro un mondiale, les Red Roses.

 

Au moins, samedi, le voile des imperfections a été levé.

 

(*) Les rideaux "bonne femme" sont des rideaux courts retenus par une embrasse.

 

Les autres matches, en bref…

 

Pays de Galles  Écosse      18-20      

Italie  Angleterre              0-48       Le Chardon et les Red Roses, ça pique !

 

Samedi après-midi, les Écossaises ont surpris les Galloises dans leur antre d’Arms Park. Une première depuis 2004. Plus agressives, d’entrée, elles ont marqué le premier essai sur un cadrage débordement de Grant avant que Beivan ne réduise la marque au pied pour revenir à 6-10, à la pause. Rebelote en seconde période, c’était au tour de Llyod d’enfumer la défense locale pour s’envoler au score (6-17). Mais le retour des Diables Rouges n’est pas qu’une réalité masculine. À force de courage et portées par leur public, les Galloises ont poussé jusqu’à marquer deux fois, par Tuipulotu puis Callender, au bout du temps réglementaire. Malheureusement, la transformation manquée de George privait les locales de l’égalisation.

 

L’Écosse, c’est du sérieux, les Tricolores sont prévenues avant de s’y rendre samedi prochain.

 

Dimanche après-midi, à Parme, la machine anglaise n’a pas fait dans la dentelle, roulant et compressant la Squadra Azzura, combattive mais archi dominée, inscrivant six essais à rien, en une heure (0-36) – Botterman et Ward, en première mi-temps, Atkin-Davies, Kildunne, Rowland, Mckenzie-Carson en seconde – avant de faire tourner et relâcher l’accélérateur, sans pour autant laisser entrer les Italiennes une fois dans leur en-but. Bien au contraire, les Red Roses continuent de piquer, même à 13 contre 15, en ajoutant deux nouveaux essais par Kildunne, pour son doublé, et Powel, après la sirène. Seul bémol, ces deux cartons dont un rouge qui pourrait handicaper les championnes en titre pour la suite.

 

Cl. : 1-Angleterre, 5 pts (+48) – 2- France, 5 (+21) 3-Écosse, 4 (+2) –
         4- Pays de Galles, 1 (-2) – 5-Irlande, 0 (-21) 6-Italie, 0 (-48)

 

La 19ème journée de TOP 14, en bref…

 

Toulon (5)  Montpellier (13)    54-7      Mayol euphorique

 

Samedi, en ouverture de cette 19ème journée, les hommes de Mignoni ont imposé leur loi et une correction aux Montpelliérains, sous un soleil et devant un public, tous deux radieux.

 

Emmenés par une charnière britannique internationale inspirée, White-Biggar, les trois-quarts varois ont fait parler leurs cannes, dans des mouvements tranchants qui ont laissé la défense héraultaise sur place. Dréant, Paia’aua et Villière ont inscrit les trois essais du bonus offensif en première mi-temps quand les avants Du Preez et Rebbadj ont remis une couche au retour des vesitaires, avant que Paia’aua n’y aille de son doublé et Jaminet du huitième essai.

 

Simmonds sauvera l’honneur des siens dans un non-match des Cistes. Toulon s’installe dans le TOP 6 quand Montpellier revient dans la zone relégable.

 

Oyonnax (14)  Perpignan (x)    14-15     Les Oyomen s’enfoncent un peu plus

 

Oyonnax a manqué sa dernière chance de réduire l’écart avec un concurrent direct au maintien. Cette nouvelle défaite à domicile signe son arrêt de mort dans l’élite du rugby national, un pied et un orteil en PRO D2.

 

Trop indisciplinés, les Oyomen n’ont pas réussi à conserver leur avance à la pause (14-8), après deux essais signés Durand et Godener, quand les Catalans avaient répondu entre les deux par Veredamu. Mais le second acte, aussi brouillon que le premier donnera raison aux visiteurs, avec l’essai et la transformation de la gagne, par Crossdale et Mcintyre. Un gros coup pour les hommes d’Azéma qui sortent de la zone rouge, à deux longueurs des Montpelliérains et treize des Aindinois.

 

Castres (7)  Racing 92 (4)    21-23      Un Racing de haut vol

 

Dominés, indisciplinés, avec quatre cartons jaunes, les Racingmen l’ont tout de même emporté, sur le fil, dans un match fou au goût amer de la défaite pour les Castrais.

 

Deux essais, en cinq minutes, ont suffi pour surprendre les locaux, en première période, et offrir une avance à la pause aux visiteurs. Deux exploits des ailiers franciliens, Wade et Natuivi, quand Le Brun se contentait de sa botte pour réduire l’écart (6-20). La remontada sera compliquée pour les Tarnais, face à une défense coriace, mais pas impossible. Dominateurs devant, poussant leur adversaire à la faute, les hommes de Davidson finiront par passer la ligne, deux fois en cinq minutes, sur un essai de pénalité, puis une charge de Fernandez derrière ses avants, avant de passer devant, pour la première fois (21-20).

 

Mais une faute offrira la pénalité de la gagne au prodige du XV de France, Le Garrec signant la première victoire à l’extérieur du Racing depuis le mois de novembre et le derby parisien. De qui nourrir bien des regrets pour les Castrais, coupables d’un premier acte pas maîtrisé.

 

Clermont (10)  Pau (8)    31-28     Dur dur de s’imposer !

 

Surpris d’entrée par un essai de Gailleton, puis sur une interception d’Ezeala, les Clermontois ont réagi à chaque fois, avec détermination, par Lee, d’abord, puis Yato et Jurand, coup sur coup, juste avant la pause, pour mener 21-14.

 

Le second acte sera une réplique du premier, dans l’intensité et la course-poursuite entre les deux équipes, avec un nouveau cadeau des Jaunards, la passe hasardeuse de Fainga interceptée par Attissogbe, filant à l’essai. Heureusement, le talonneur suppléant va se rattraper en mobilisant plusieurs défenseurs sur une charge en bord de ligne, libérant l’espace pour Jauneau qui n’a plus qu’à ramasser le cuir et surgir dans l’en-but (31-21). Un quatrième essai libérateur, à l’heure de jeu, même si la fin de match restera tendue jusqu’à l’essai du bonus défensif pour Delhommel, à la limite d’être en touche.

 

Une bonne opération pour la Section qui aurait dû repartir avec une plus grosse valise, si les hommes d’Urios avaient été plus attentifs et appliqués. Que la saison va être longue pour Clermont, le cul entre deux chaises, à quatre longueurs du TOP 6 et cinq de la relégation.

 

Stade Français (1)  Lyon (12)    22-13      Paris reste le patron

 

Les Parisiens n’ont pas su concrétiser leur domination, ni être précis face aux perches, en première période, laissant les Lyonnais devant à la pause, grâce à la botte plus adroite de Berdeu (0-6). Il faudra attendre que Gabrillagues laissent ses coéquipiers à quatorze, pour que les hommes de Labit accélèrent et trouvent Étien en bout de ligne pour le premier essai maison. Cinq minutes plus tard, Habel-Kuffner doublait la mise et le leader prenait enfin les devants.

 

Seulement, c’était sans compter Couilloud, en embuscade, sur une chandelle parisienne qui était malencontreusement rabattue dans les pieds adverses et offrait une balle d’essai au demi de mêlée international. Avec la transformation de Jackson, Lyon repassait devant (12-13). Tout était à refaire.

 

Henry passait d’abord une pénalité précieuse, à dix minutes du terme, avant que Peyresblanques ne signe l’essai de la victoire, deux minutes plus tard, sur un ballon porté efficace.

 

Paris reste en tête quand Lyon repart sans rien, si ce n’est quelques regrets.

 

Bayonne (9)  La Rochelle (6)    13-12     Jean-Dauger reste imprenable

 

Il s’en est fallu de peu, samedi soir, que les Basques n’encaissent leur première défaite à domicile. Un poteau sur la pénalité d’Hastoy, en fin de partie, et Bayonne pouvait dire merci au destin.

 

Et ce n’est que justice tant les Rochelais ont attendu l’heure de jeu pour se discipliner et s’appliquer, subissant la loi de la botte de Lopez, après avoir encaissé un essai de Tatafu, en début de match. Menés 13-0, au retour des vestiaires, les Maritimes ont enfin trouvé la faille dans la défense basque, dans le dernier quart d’heure, par Canacoriet et Alldritt, jusqu’à cette pénalité d’Hastoy qui coûtera le match, l’ouvreur international était dans un mauvais jour avec un tiers de réussite au pied.

 

Bordeaux (3)  Toulouse (2)    31-28            L'UBB est de retour, Dupont aussi ! 

 

Dimanche soir, Bordelais puis Toulousains nous ont régalés avec une mi-temps somptueuse chacun. Les coéquipiers de la charnière Lucu-Jalibert retrouvée ont été en démonstration avec quatre essais dans le premier acte, envoyant les visiteurs au tapis et Ramos à l'infirmerie, blessé sur le premier essai de Moefana, par son coéquipier Akhi, dès les premières minutes. Tatafu, Penaud puis Buros enchaînaient derrière pour s'envoler au score 24-7, malgré l'essai en réaction de Willis, annonciateur d'une révolte à venir.

 

Et cette révolte a été portée par le suppléant de Ramos, en la personne de Dupont, le temps qu'il prenne ses marques à l'ouverture et déploie toute sa classe dans un début de second acte tout à l'avantage des hommes de Mola. Akhi, puis Lebel, pour un doublé fantastique, avec un deuxième essai en dribbles de footballeur, petit pont et débordement, hallucinant. Menés 24-28, les Girondins allaient répondre avec allant, à dix minutes de la fin, par un essai entaché d'un pied en touche de Bochaton que monsieur Marbot n'a même pas demandé à vérifier à la vidéo. La fin de rencontre sera haletante, Dupont transperçant la défense, pris haut, enchaînant les penaltouches plutôt que d'accepter le match nul, en vain... Penaud mettait fin aux assauts incessants des Toulousains en projetant en touche, des pieds à la tête, le corps de Mallia qui allait à dame.

 

Quelle défense héroïque de l'UBB qui s'en sort bien et grimpe sur le podium, juste derrière le champion de France.

 

(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)

Tous les résultats officiels du week-end >> 

 

 

La semaine prochaine…

 

Le tournoi féminin continue, le TOP 14 aussi.

 

Au programme* de la 2ème journée du VI Nations féminin

samedi 30 mars à 15h15 :               Écosse – France

    à 17h45 : Angleterre – Pays de Galles

 

puis dimanche 31 mars à 16h :     Irlande – Italie

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes ou la plateforme de France TV

 

En parallèle, les gars retrouveront le TOP 14 avec au programme* de sa 20è journée,

samedi 30 mars à 15h :     Montpellier – Stade Français

à 17h :                   Perpignan – Castres

    La Rochelle – Oyonnax

    Lyon – Bordeaux

    Racing 92 – Clermont

   à 21h05 :                           Toulouse – Pau

 

Puis dimanche 31 mars à 21h05 :    Bayonne – Toulon

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+

 

#SIXNATIONS #FRAIRL #Rugby #XVdeFrance #Lesbleues #Féminines #Irlande #rideau #bonnefemme

 

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17 mars 2024

Les brèves d'Ovalie - Edition n°562

SUEURS FROIDES ET SANG-FROID /

 

VI NATIONS... 5è journée                        France  Angleterre   33 – 31

Encore Fickou à la conclusion

 

Un Crunch pris de vertigo !

 

Hitchcock n’aurait pas mieux scénarisé ce Crunch dont la hauteur du niveau de jeu sur le pré nous a donné des vertiges et des nervous breakdown – comme on ne dit plus de nos jours, ou alors de l’autre côté de la Manche – jusqu’au bout d’un suspense insoutenable avec ce coup de pied magistral, plein de sang-froid, d’un Ramos encore impérial.

 

Samedi soir, au Groupama Stadium de Lyon, pour clore ce tournoi, remporté un peu plus tôt par des Irlandais, on ne peut plus fébriles sur leurs terres (lire ci-après), les meilleurs ennemis de chaque côté de la Manche se disputaient plus qu’une honorifique seconde place, une bataille, à la vie à la mort, tel ce petit bout de guerre de Cent Ans qui ressurgit à la fin de chaque hiver, depuis plus de cent ans, et qu’on appelle plus communément...

 

un Crunch !

 

Les Capétiens, arborant leur coq au poitrail, défiaient donc les Plantagenêts, la Rose au cœur de leur tunique blanche, après que la Marseillaise eut répondu avec tout son chœur en tribunes à un God save the king privé de la même ferveur. Déjà, la France s’octroyait le dernier mot, avant même que la bataille n’eût commencé. Celle-ci allait donner, tour à tour, l’occasion aux belligérants de s’exprimer, haut et fort.

 

Après un échange de coups de pied cordiaux entre Ford et Ramos, les Bleus prirent le dessus dans un premier acte presque parfait, si ce n’est qu’il méritait bien plus que ce seul essai de Le Garrec, sur une fabuleuse envolée des trois-quarts tricolores, emmenée par Fickou et Barré, après que Cros (monstrueux, ce soir) eut volé un ballon en touche aux Anglais.

 

Jouissif, mais avec un goût de trop peu !

 

Ramos transformait et ajoutait même six points grâce à deux nouvelles pénalités, creusant maigrement l’écart. Seulement, juste avant la pause, sur un fil tranchant à couper le beurre du formidable travail de nos Français, Lawrence concrétisait la première véritable incursion anglaise dans les 22 locaux, derrière une penaltouche qui envoyait le trois-quarts centre britannique à dame, après avoir déchiré le plaquage du pauvre Fickou, sur le cul.

 

Menant 16-10, au retour des vestiaires, nos Coqs allaient subir six minutes d’enfer avec, d’abord, ce même Lawrence, surgissant dans un mince intervalle pour conclure une longue séquence offensive des siens, renversant la défense tricolore et le cours du match (16-17). Puis, deux minutes plus tard, ce fut au tour d’Earl de transpercer le dernier rideau défensif des Bleus, secoués, dépassés comme jamais, offrant le troisième essai au petit prodige, Smith, sur une nouvelle action flamboyante des hommes de Borthwick, derrière un très bon lancer en touche (16-24).

 

Mais nos Bleus n’allaient pas se laisser abattre et se remobilisèrent autour de leurs avants, qui avancèrent tel des fantassins, une patate chaude passant de mains en mains jusqu’à celle du petit Léo Barré qui concluait une superbe action où tout le monde, ou presque, venait de toucher le ballon. Ramos ne tremblait pas pour revenir à une longueur de leurs adversaires soudain stoppés dans leurs élans offensifs (23-24).

 

Et comment ! c’était au tour des Capétiens de triompher.

 

À peine trois minutes plus tard, derrière une touche improbable, manquée par Dan, tout juste entré, le ballon lobait ses sauteurs et atterrissait sur le pied de Ramos qui shootait tel un footballeur, trouvant Penaud s’arrachant entre deux défenseurs pour servir Fickou qui avait bien suivi et inscrivait le troisième essai français, reprenant le score, à l’heure de jeu (30-24). Youpi !

 

Mais ce scénario hitchcockien ne pouvait s’en tenir là. Après un premier échec de Ramos, qui avait sous le pied l’occasion de mettre à l’abri les siens, la pression devint trop forte et les suppléants du XV de la Rose mimèrent le jeu français de la patate chaude sur une action similaire, volleyant le cuir au large jusqu’à Freeman pour l’essai de la gagne. Ford transformait et les Anglais repassaient devant, à cinq minutes du terme (30-31).

 

Cinq minutes incroyables pour un meurtre de sang-froid…

 

Le banc tricolore se mobilisa et repartit à l’attaque, poussant les Plantagenêts à la faute, parce qu’il n’était pas question de capituler, sur nos terres. Et ce fut chose faite, deux minutes avant la sirène, sur la ligne médiane, cinquante mètres face aux poteaux. Ramos ne se défilait pas, concentré comme jamais, armant son pied droit, les perches dans le viseur, tirant un coup de pied magistral juste entre les deux pieux, sans manquer sa cible.

 

La victoire du XV de la Rose vacilla avant de tomber à terre, dans une dernière minute jouissivement cruelle, étranglée entre les mains de nos Coqs debout et vainqueurs.

 

C’est ça, un Crunch !

 

Les autres matches, en bref…

 

Irlande  Écosse      17-13       Le XV du Trèfle sauve les meubles et son titre

 

Samedi après-midi, à Dublin, dans sa forteresse de l’Aviva Stadium, les champions en titre se sont fait peur face à des Écossais joueurs et décomplexés comme on les connaît, mais qui n’ont pas réussi à profiter des errances offensives des Irlandais, en manque de rythme et d’intensité, comme encore sonnés par la défaite à Twickenham, la semaine passée, où les Anglais les avaient privés d’un second Grand Chelem consécutif.

 

Inscrivant laborieusement un seul essai, dans le premier acte, par Sheehan, sur un cadeau de son homologue au talon, Turner manquant ses sauteurs sur une touche en pression dans  les 22 calédoniens, le XV du Trèfle a rejoint la pause avec la plus courte des avances (7-6), malmené par un XV du Chardon audacieux mais inefficace.

 

Profitant de l’indiscipline adverse, les Celtes ont pris le second acte en mains et profité d’une nouvelle faute du talonneur suppléant écossais, Ashman, laissant ses coéquipiers en infériorité numérique, pour enfoncer le clou et la ligne d’en-but par le pilier Porter, pour le second essai local, à l’heure de jeu (17-6). Malheureusement, la fatigue et un banc peu décisif a compliqué la fin de match des Irlandais, laissant leurs adversaires revenir, grâce à un essai de Jones qui a enfumé toute la défense celte. Il aura fallu une faute de main, sur la dernière action pour éviter une défaite qui aurait fait mauvais genre, à défaut de les priver du titre, puisqu’il ne suffisait qu’un point aux hommes de Farell pour conserver leur titre.

 

C’était chose faite, au coup de sifflet de Monsieur Carley, et mérité pour leur bon tournoi, même si en baisse lors des deux dernières journées. Tout l’inverse des Français.   

 

Pays de Galles  Italie      21-24      Formidables Italiens

 

Un peu plus tôt, à Cardiff, les Italiens confirmaient tout le bien que l’on pensait d’eux, dans ce tournoi, depuis l’arrivée bénéfique de Quesada à la tête de la Squadra Azzurra. Quel match et quelle victoire encore !

 

C’est bien simple, les Gallois n’ont existé que dans le dernier quart d’heure. Menés 0-18, dans l’antre du Millennium au toit fermé, après avoir subi le jeu des visiteurs transalpins et encaissé deux essais, par Ioane, dans le premier acte, et Pani, au retour des vestiaires, les Diables Rouges ont fini par réagir dans une fin de match tout à leur compte, avec trois essais miraculeux, par Dee, Rowlands et Grady, mais vains, tant Garbisi et les siens avaient assuré le score pour une victoire qui ne pouvait plus échapper à la Nazionale.

 

Une troisième défaite à la maison, pour ce XV du Poireau en reconstruction, sans meneurs et surtout sans une charnière inspirée, une cinquième défaite dans le tournoi, synonyme de cuiller de bois, vingt et un ans après celle de 2003. De quoi réjouir l’Italie qui n’enchaînera pas une neuvième dernière place de rang, dont sept cuillers de bois.

 

Merci Quesada, avec vous à sa tête, la Squadra Azzurra peut rêver grand, dans les prochaines années.

 

Clsst. : 1-Irlande, 20 pts (+84) – 2-France, 15 (+6) 3- Angleterre, 14 (-5) –
         4-Écosse, 12 (0) – 5-Italie, 11 (-34) – 6-Pays de Galles, 4 (-51) 

 

La 5ème journée du tournoi des Bleuets, en bref…

 

France (3)  Angleterre (1)      31-45     Des Baby Roses sacrément culottés !

 

Le XV de la Rose avait beau avoir son destin entre les mains, vendredi soir, à Pau, il a surtout eu à retirer une grosse épine de son pied après avoir été piqué au vif par des Bleuets plus mordants durant une grosse mi-temps.

 

C’est que le champion du monde en titre avait fait le plein de ses talents, rappelant Tuilagi, Castro-Ferreira, Gazzotti et Quere-Karaba, devant, Ferté, Attissogbe et Darricarrère, derrière, et enfin, Reus et Carbonneau, à la charnière. Après un démarrage tonitruant de nos jeunes Tricolores, dans l’antre du Hameau, porté par un public palois acquis à sa cause, voilà qu’une première maladresse sur l’aile du bébé local, Attissogbe, offrait un contre de 80 mètres à son vis-à-vis, Redshaw, remontant tout le terrain depuis son camp (0-5).

 

Et les maladresses, les fautes, les mauvais choix, vont être légion dans ce baby-Crunch et auront raison de la fougue, l’audace et les exploits de nos Petits Coqs qui avaient de quoi assurer une victoire aisée.

 

Rien que le duo briviste, Ferté et Carbonneau nous a régalé, chacun s’offrant un essai, derrière les fulgurances d’Attisogbe qui se rachetait. Le Toulousain Gourgues s’intercalait entre les compères pour inscrire le sien derrière une bonne séquence de charges au près. À la demi-heure de jeu, le XV de France menait 21-5, de quoi voir venir.

 

Et ils sont venus, ces bougres de Baby Roses, emmenés par un Pollock de tous les diables, remonté comme jamais, le flanker britannique remontant les ballons après les avoir grattés. Une plaie pour des Bleuets beaucoup trop indisciplinés. De touches volées en ballons portés, les jeunes Anglais allaient prendre le dessus sur les locaux, encaissant un doublé du talonneur, Isaacs, juste avant et après la pause (21-19).

 

Dès lors, la partie n’était plus la même. Une course-poursuite allait se lancer, Castro-Ferreira marquant l’essai du bonus offensif sur une percée de Julien (28-19), Ioan Jones répliquant aussitôt sur une interception d’une passe téléphonée de Reus, pas très inspiré, ce soir, mais se rattrapant au pied, avec une pénalité qui mettait à l’abri les siens (31-24). Pas pour longtemps.

 

Les vingt dernières minutes seront un calvaire pour nos Bleuets, une démonstration pour les Baby Roses, comme un air de revanche, après leur élimination en Coupe du monde. À l’image de Pollock, intenable, précieux, auteur du cinquième essai, avant que deux autres n’effacent tout suspense et écrasent nos Coquelets, épuisés, dispersés, deux genoux à terre.

 

Une défaite, à l’image du tournoi, la troisième qui ne fait que nourrir des regrets, tant il y a du talent dans ce groupe, et qui souligne surtout les mêmes manques, de discipline, d’application, de maîtrise, et parfois d’humilité là où l’insouciance et les fulgurances nous ont offert les plus belles actions, les plus beaux essais.

 

Les Baby roses sont donc à nouveau sacrés, après 2021, soufflant le titre aux Irlandais dont la victoire bonifiée face au XV du Chardon, cuiller de bois de ce tournoi, n’a été qu’une formalité.

 

Les autres matches : Irlande (2) – Écosse (6) 36-0 ; Pays de Galles (5) – Italie (4) 27-15.

(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)

 

 

La semaine prochaine…

 

Les Féminines entre en scène…

 

Comme chaque année, maintenant, le Tournoi des VI Nations féminin succède à son homologue masculin, avec le même programme et le même rêve de décrocher le Grand Chelem.

 

Au programme* de la 1ère journée du VI Nations féminin

samedi 23 mars à 15h15, au Mans :         France – Irlande

    à 17h45 :  Pays de Galles – Écosse

 

puis dimanche 24 mars à 16h :          Italie – Angleterre

 (*) Seul le match des Bleues est retransmis par les chaînes de France TV

 

En parallèle, les gars retrouveront le TOP 14 avec au programme* de sa 19è journée,

samedi 23 mars à 15h :     Toulon – Montpellier

à 17h :    Oyonnax – Perpignan

    Castres – Racing 92

    Clermont – Pau

    Stade Français – Lyon

   à 21h05 :  Bayonne – La Rochelle

 

Puis dimanche 24 mars à 21h05 :    Bordeaux – Toulouse

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+

 

#SIXNATIONS #FRAANG #Rugby #XVdeFrance #Lesbleus #XVdelaRose #Angleterre #Crunch #Suspense #sangfroid

10 mars 2024

Les brèves d'Ovalie - Edition n°561

ROULEZ JEUNESSE !/

 

VI NATIONS... 4è journée                        Pays de Galles  France   24  45

Le Garrec, Dupontesque !

 

Du sang n9uf et ça repart…

 

Ils s’appellent Le Garrec, Barré, Bielle-Biarrey et Depoortere et ils ont moins de 22 ans.

 

Titulaires de ce Galles-France spectaculaire, dans la lignée des deux exploits de la veille, les Bleuets devenus grands, dont trois honoraient leur première cape, en dehors du petit-Louis que l’on connaît bien, ont ébloui de toute leur classe et leur enthousiasme, le Millennium, dimanche après-midi, jusqu’à déteindre sur leurs cadres qui ont paru rajeunir de dix ans. (Respirez, allez à la ligne.)

 

Si, à ce carré de jeunesse, on ajoute les premières capes du pilier rochelais Colombe et du seconde-ligne toulousain Meafou, associé à Flament, de retour dans la cage, on peut affirmer que ce sang neuf, injecté au cœur du XV de France, a littéralement reboosté le jeu tricolore, particulièrement en veine. (Soufflez, ça repart.)

 

On n’avait pas vu ça depuis le dernier tournoi et le final en apothéose à Twickenham (souvenez-vous, 10-53), malgré la perte du titre. Cela tombe bien, la semaine prochaine, le Crunch tombe à point.

 

Tout a commencé avec précautions, dimanche, à Cardiff, les buteurs s’échangeant la politesse au pied (3-3), avant les premiers coups d’éclat, dans une course-poursuite aussi infernale que palpitante. Dyer s’infiltra le premier dans une défense française désorganisée à trop vouloir attaquer, pour inscrire le premier essai gallois. Ramos réduisit l’écart par une seconde pénalité pour ne pas se laisser distancer, avant de distiller un bon ballon au large jusqu’à Fickou qui, tel un gosse retrouvant le plaisir de jouer, conclut avec force et détermination la belle attaque tricolore. Bravo gamin !

 

À peine le temps de rengager que Williams se faisait déjà la malle, échappant au plaquage de Depoortere, un peu léger en défense, pour le second essai maison. Aussitôt, Le Garrec accéléra et, complètement désinhibé, nous offrit un quart d’heure de toute beauté. Un premier coup de pied par-dessus pour Bielle-Biarrey obligea Winnett à aplatir dans son en-but. Sur la mêlée suivante, devant la ligne galloise, le demi de mêlée feinta une passe pour s’y engouffrer tel un filou, faisant repasser les siens devant, avec la transformation de Ramos. Ce ne fut pas tout ! Voilà qu’il nous gratina, ensuite, d’une chistéra monumentale, des yeux dans le dos, pour servir parfaitement Ramos, vingt mètres derrière, relançant une attaque qui n’était pas loin d’aller à dame, sur l’aile du petit Louis.

 

Quel culot, quelle folie… mais quel geste !

 

La partie continua de s’emballer jusqu’à la pause, avec trois petites longueurs d’avance pour le XV de France (17-20). Au retour des vestiaires, le chassé-croisé se poursuivit, avec une nouvelle largesse défensive, Williams transperçant le rideau français plein axe avant que l’action ne rebondisse sur l’aile où Roberts se la joua solo, malgré un trois contre un, heureusement payant pour le troisième essai des Diables Rouges (24-20).

 

Les Bleus contre-attaquèrent dans une domination totale mais stérile, par deux fois l’essai leur étant refusé pour maladresse, obligeant Ramos à prendre les points sous l’indiscipline criante des locaux, à l’agonie. La suite sera un cavalier seul de nos Coqs tricolores, débordant de toutes parts la défense galloise, sous l’impulsion d’un Penaud explosif et la fraîcheur d’un banc qui saura faire la différence, d’abord par le jeune Colombe, marquant le troisième essai, en force, pour sa première titularisation, puis Taofifenua, sur un contre, pour l’essai du bonus offensif, et enfin Lucu, sur une ouverture de Penaud, signant sans le savoir l’essai de son jubilé, tant il se peut qu’après la semaine prochaine, on ne revoit pas de sitôt le demi de mêlée bordelais.

 

La faute à un Le Garrec dupontesque !

 

Une victoire, avec la manière, qui nous réconcilie avec le jeu de ce XV de France et les manières décriées d’un Galthié un peu buté. Si on ne gagnera pas le tournoi, c’est une quasi-certitude, même si elle n’est pas mathématique, on peut faire confiance aux Irlandais, on espère retrouver la même verve sur le terrain, samedi prochain, à Lyon, pour croquer avec le même plaisir dans un Crunch aussi spectaculaire.

Les autres matches, en bref…

 

Italie  Écosse      31-29            La Nazionale sur son 31

 

Samedi après-midi, à Rome, les Italiens ont réalisé un véritable exploit en inscrivant enfin une victoire dans le tournoi, une première dans l’antre du Stadio Olimpico depuis 2013.

 

Pourtant, cela n’avait pas idéalement commencé, avec ces diables d’Écossais, joueurs et terriblement efficaces, balle en main. Un premier essai par Fagerson, un second par Steyn, en moins d’un quart d’heure, ne présageaient rien de bon pour les hommes de Quesada, à la peine, mais pas résignés. Bien au contraire.

 

Emmenés par une charnière toute neuve, dynamique et inspirée, les locaux ont su réagir rapidement, sur un coup de pied par-dessus de Page-Relo qui retombait impeccablement dans les bras de Brex pour le premier essai italien. Dès lors, un match ouvert et rythmé était lancé, pour le plus grand bonheur des spectateurs, mais à l’avantage des visiteurs. Schoeman franchissait une troisième fois la ligne d’en-but locale derrière un maul solide, sur une charge au près fatale. Garbisi et Page-Relo se contentaient de répondre à Russel, au pied, pour rester au contact, à la pause (16-22).

 

Le second acte sera aussi fou et intense que le premier, avec du spectacle et des rebondissements. Une fois passée la domination des hommes de Towsend, dès la reprise, à deux doigts de tuer le match sur l’essai d’Horne (logiquement refusé pour un écran), les coéquipiers de Garbisi ont su réagir. Le nouvel ouvreur toulonnais a offert un ballon d’essai à Lynagh, un beau cadeau pour sa première cape. Malheureusement, sa transformation manquée laissait le XV du Chardon toujours devant (21-22).

 

Un premier renversement qui a eu pour effet de figer le jeu des deux équipes durant un quart d’heure, avant que l’entrée de Varney ne change la donne, à l’heure de jeu. Le demi de mêlée suppléant bonifiait d’une feinte une belle et longue séquence offensive dans les 22 écossais, pour un coaching gagnant du stratège Quesada, obligeant les coéquipiers de Russel à réagir, nous régalant d’une fin de match haletante.

 

Malgré la pénalité de Garbisi qui tenait à distance le XV du Chardon (31-22), à huit minutes d’un exploit, les visiteurs poussaient jusqu’au bout, à charges d’incessants assauts, jusqu’à marquer l’essai du bonus offensif, par Skinner, gardant alors l’espoir de l’emporter, dans la dernière minute, et au-delà.

 

Quatre longues minutes à tenter de remonter le terrain, en vain, libérant tout un stade qui pouvant exulter, enfin ! onze ans après une série de défaites, à la maison, et qui prenait fin sous le coup de sifflet de Monsieur Gardner.

 

Une victoire historique (après un nul en France qui aurait déjà dû en être une) qui promet une fin de tournoi exceptionnelle pour la Squadra Azzurra, assurée de ne pas finir cuiller de bois, cette saison.

 

Angleterre  Irlande      23-22      Au bout du suspense

 

Un peu plus tard, dans la banlieue sud de Londres, le XV de la Rose a fait tomber le tenant du titre, avec la manière, courage et un finish tout en suspense et panache, à faire vibrer l’antre mythique de Twickenham sous des « swing low, swing chariot » dont se rappelleront longtemps les Irlandais.

 

Car, après la désillusion du quart de finale de coupe du monde, face aux All Blacks, le XV du Trèfle a laissé passer l’occasion de signer un doublé historique de deux grands Chelems consécutifs, dernier exploit réalisé par le XV de France en 1997 et 1998. Ironie de « l’Histoire », les Anglais lui ont simplement rendu la monnaie de leur pièce après avoir subi le même sort en 2017.

Il faut dire que les hommes d’Andy Farrell n’en ont pas mené large à Twickenham, longtemps dominés en première période, après l’essai d’entrée de Lawrence, et bénéficiant d’un essai refusé pour son doublé, et de l’inefficacité au pied de Ford pour mener 8-12 contre le cours du jeu, grâce à la botte de Crowley.

 

Au retour des vestiaires, les Irlandais ont même creusé l’écart, en mettant sur orbite leur serial marqueur, Lowe, pour un premier essai en coin, non transformé par Crowley (8-17). Mais ce XV de la Rose a su piquer son orgueil pour ne pas se laisser cueillir à domicile et montrer un nouveau visage à son public. Dans un combat âpre et intense, où chaque équipe se sont rendu coup pour coup, l’indiscipline et le banc ont fait la différence, à l’heure de jeu.

 

Le carton jaune contre Mahony et l’entrée de Smith, à la place de Ford, ont insufflé une nouvelle puissance au XV local, imposant d’énormes séquences offensives, jusqu’à faire craquer la défense celte pour le deuxième essai anglais, conclu par le capitaine du navire, Earl. Menés 20 à 17, le XV du Trèfle a dû s’employer pour repasser devant, par son serial marqueur, signant un doublé, quasi identique au premier essai, à sept minutes du terme, transformation manquée comprise.

 

Les cinq dernières minutes ont été tout simplement extraordinaires de courses, de combat et de courage pour aller chercher une faute, ou peut-être plus, les Anglais revenant dans le camp adverse chaque fois qu’ils en étaient repoussés par le pied de Lowe ou de Crowley, jusqu’à obtenir une pénalité lointaine, mais vaine pour le pied de Daly, puis un avantage, dans les dernières secondes, synonyme de seconde chance. Mais le jeu, se poursuivant, laissait espérer mieux aux locaux qui sentaient que la roue avait tourné en leur faveur. Mieux, ils étaient à deux mètres de l’en-but, quand le ballon est revenu dans les mains de Smith qui, sans pression, n’avait qu’à ajuster le drop, avec une autre chance derrière.

 

Mais le coup de botte sera le bon, tel un Wilkinson aux grandes heures du XV de la Rose. Un coup de grâce qui éteignait dans le même temps le second Grand Chelem consécutif celte. Pour autant, le XV du Trèfle a encore son destin entre les mains pour remporter le tournoi à Dublin, samedi prochain, tout comme les Anglais en 2017, après avoir digéré la perte du Grand Chelem.

 

Pour les autres nations, l’équation du gain de la compétition semble bien compliqué, dépendant de bien des paramètres.

 

Clsst. : 1-Irlande, 16 pts (+80) – 2- Angleterre, 12 (-3) – 3-Écosse, 11 (+4) –   
          4-
France, 11 (+4) – 5-Italie, 7 (-37) – 6-Pays de Galles, 3 (-48) 

 

La 4ème journée du tournoi des Bleuets, en bref…

 

Pays de Galles (5)  France U20 (3)   12-45     Les Bleuets relèvent la tête

 

Après deux défaites dans le tournoi, la relève des champions du monde U20 avaient à cœur de se racheter et de montrer qu’ils valaient bien leurs glorieux prédécesseurs. Presque !

 

Dans l’antre historique d’Arms Park, à Cardiff, ils nous ont convaincus, au bout d’une première période combattante et efficace, avec quatre essais à la clé, synonyme de bonus offensif, pour mener 5-28 à la pause. C’est l’arrière Mousques qui a montré la voix aux avants qui ont ensuite fait le boulot de sape et de concrétisation, marquant trois autres fois par le flanker Qere Karaba et un doublé du pilier Aouad.

 

Le second acte sera plus brouillon, ramenant nos Bleuets à la réalité d’un jeu peu maîtrisé, dès que la fatigue se fait ressentir ou dès qu’ils sont sous pression. Pour autant, la victoire sera aisée, avec deux nouvelles marques, signées Tolufua et Belaubre, malgré deux essais gallois.

 

Une bonne préparation avant le Crunch, à Pau, vendredi prochain, qui promet une tout autre opposition face aux tenants du titre qui vont devoir s’arracher pour le préserver après avoir évité le pire, à domicile, face à de valeureux Irlandais arrachant le nul, sur le fil, et bien positionnés pour leur passer devant en cas de victoire bonifiée face à l’Écosse.

 

Un final à ne pas manquer, vendredi prochain !

 

Les autres matches : Italie (4) – Écosse (6)  47-14 ; Angleterre (1) – Irlande (2)  32-32.

(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)

La 18ème journée de TOP 14, en bref…

 

La Rochelle (3)  Stade Français (1)    23-3

Perpignan (13)  Toulouse (2)              27-17

Les Maritimes intègrent le podium

 

Samedi après-midi, avec leurs dix longueurs d’avance sur leurs poursuivants, nos deux leaders se sont fait cueillir sans pression, chez des Rochelais et des Catalans qui, eux, avec l’obligation de l’emporter à la maison, ont mis un terme à l’invincibilité en 2024 des premiers de la classe.

 

Ainsi, les Maritimes, armés de leurs meilleurs éléments, ont dominé une équipe parisienne bancale, obligée de repositionner Macalou derrière, sur l’aile, faute de mieux, indisciplinée et sans solution face à une défense locale imperméable. Forts de trois essais, tout en maîtrise, par Leyds (un doublé) et Berjon, les Rochelais l’ont emporté aisément avec le point de bonus offensif qui les place à la troisième place.

 

Un peu plus tard, dans la soirée, l’équipe ter de Toulouse, malgré la fougue débridée de sa jeunesse, a fini par craquer devant l’urgence et la détermination des Perpignanais qui se devaient de fuir au plus vite la dernière place et recoller au plus près des Montpelliérains vainqueurs, un peu plus tôt. C’était chose faite, après une longue course-poursuite, avec deux essais partout, Brennan répondant à un essai de pénalité, pour un 10-10 à la pause, puis Dubois répondant à Castro-Ferreira, pour un 17-17, à l’heure de jeu, avant qu’Allan ne libère Aimé-Giral, d’une pénalité et d’un troisième essai vainqueur.

 

Deux défaites sans conséquences pour nos leaders, toujours avec dix longueurs d’avance mais, cette fois, sur les Rochelais car, derrière, Bordeaux et Castres ont également chuté.

 

Montpellier (12)  Bordeaux (4)     10-3

Clermont (10)  Oyonnax (14)        15-15

Lyon (11)  Castres (5)                  34-19

Sauve qui peut !

 

Dans la lutte pour le maintien, Montpellier a donné le ton, samedi, en disposant laborieusement de l’UBB, toujours amputée de ses cadres, et pas au mieux pendant cette période de doublons. Certes, les conditions météo n’invitaient pas au jeu débridé, mais on peut dire qu’il ne s’est pas passé grand-chose dans cette partie figée. Une pénalité de Carbonel et un essai de Reinach pour les Cistes, en deux minutes, en première période, contre une pénalité d’Holmes, en seconde, pour les Girondins. Bien triste !

 

Les hommes de Collazo signent une quatrième victoire de rang qui les sort de la zone relégable, obligeant Oyonnax à s’employer à Clermont pour ne pas être plus encore distancés.

 

Bien sûr, il y a les conditions méteo, je le répète, qui explique cet empêtrement dans la gadoue du GGL Stadium, ou du Michelin de Bibendum, mais pas seulement. Des maladresses et un manque d’application récurrents ont empêché les Jaunards d’avancer les pions de leur jeu, certes minimaliste à cause du temps, se contentant du pied de Plisson pour enquiller des points, aussitôt rattrapés par le pied de Miotti, pas moins adroit et ce, jusqu’à la dernière minute. Une mêlée mal tenue lui offrait sur un plateau les trois points de l’égalisation. Rageant pour tout supporter auvergnat (heureusement, je n’en connais pas), une aubaine pour le supporter aindinois.

 

Car il y a des points et des claques qui se perdent encore, côté clermontois, empêtrés dans le mou du classement, à cinq longueurs des Catalans dans leur rétroviseur, tandis que les Oyomen, avec ces deux points précieux et cette mentalité de combattant, peuvent encore s’accrocher à un espoir de maintien.

 

À Lyon, l’heure était également à fuir la zone relégable, dans la même dynamique que celle des Montpelliérains, enchaînant une sixième victoire à domicile face à une pointure du TOP 6 pour recoller à trois longueurs de Clermont.

 

Une victoire bonifiée et bien emmenée par la charnière Couilloud-Berdeu, avec un bonus offensif, acquis dès le retour des vestiaires, après les essais de Taufua, Allen et Fotuaika pour mener 27-12. La force des Lyonnais aura été de le récupérer, après l’essai de Vanverberghe en réaction tarnaise tardive, grâce à la détermination de Marchand, derrière un ballon porté de dernière minute.

 

Pau (7)  Bayonne (9)        42-40

Le clou du spectacle

 

S’il y a un match qu’il ne fallait pas manquer, samedi, c’est bien ce faux derby entre Béarnais et Basques, à défaut de retrouver le vrai entre Bayonne et Biarritz. Au Hameau, le spectacle a été à son paroxysme, un feu d’artifice d’actions sublimes et d’essais. Onze dont six pour ces fantastiques visiteurs.

 

Les coéquipiers de Lopez méritaient mieux. Au moins le match nul. Vraiment ! À une transformation près, comme celle manquée sur le premier essai d’Erbinartegaray, illicitement plaqué et qui méritait bien un essai de pénalité, on y était. Mais passons et ne retenons que l’envie de jouer, éclatante, des deux équipes.

 

Que dire de cette chevauchée fantastique de Maddocks, slalomant depuis ses 22 et glissant entre la défense adverse comme une savonnette jusqu’à l’en-but. Erbinartegaray lui répondait donc, plus basiquement, derrière une longue séquence de pick-and-go, en coin, sur une sautée de Machenaud. Ezeala surgissait, à son tour, pour planter sa banderille, sur son aile, tel un matador, juste avant la pause.

Menés 15-5, au retour des vestiaires, les Basques lançaient leur révolte par Baget, après encore un gros travail de leurs avants. L’ailé Ezeala s’envolait à nouveau dans son coin d’en-but pour un doublé, quand un ballon porté envoyait le talonneur bayonnais Giudicelli à dame. L’arbitre offrait alors un essai de pénalité à chacun dans la foulée, histoire de compléter le festival, avant qu’Attissogbe ne conclue une attaque fulgurante des Palois et que Cassiem ne bonifie un ballon porté basque pour porter le score à 39-33.

 

Le final sera plein de suspense. Simmonds a été bien inspiré de prendre une pénalité pour assurer la victoire des siens avant que les hommes de Patat n’aient le dernier mot, sur le fil, avec l’essai de la nouvelle recrue, Carreras, son premier donc, et le onzième d’une folle partie. Merci pour le spectacle !

 

Racing 92 (6)  Toulon (8)      20-6

Le Racing reste dans le TOP 6

 

Dans ce duel de titans qui clôturait cette journée, dimanche soir, les Racingmen ont su prendre d'entrée le meilleur sur les Toulonnais grâce à un essai de Baudonne. Serrant les fesses tout le match et bénéficiant de l'indiscipline varoise, les hommes de Lancaster ont enquillé les points sous la botte de Tedder pour tenir à distance les Varois très offensifs mais inefficaces. Seul Jaminet offrira six points à son équipe.

 

Pas un grand match mais une victoire importante pour le Racing qui sort Toulon du TOP 6.

 

(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)

Tous les résultats officiels du week-end >> 

 

La semaine prochaine…

 

Un Crunch pour une deuxième place

 

Pendant que le TOP 14 se repose, le Tournoi nous offrira son final, sans surprise quant à son vainqueur, même si…

 

Pour les apothicaires du ballon ovale, il suffirait que les Bleus l’emportent avec le bonus offensif et que dans le même temps l’Irlande perde sans aucun point de bonus, avec un écart cumulé de 43 points sur les deux matches, et un meilleur écart que celui des Écossais, pour que la France remporte le titre.

 

Pour les autres, le but de nos Tricolores sera surtout de gagner avec le même panache qu’à Cardiff ce Crunch à Lyon pour bien finir le tournoi, à une honorable et heureuse deuxième place que leur disputeront les Anglais et les Écossais.

 

De son côté, l’Italie tentera de ne pas repartir à vide de Cardiff pour ne pas finir à la dernière place. Quant aux Gallois, une nouvelle défaite et c'est la cuiller de bois.

 

Au programme* de la 5ème journée du VI Nations

dès le vendredi 15 mars à 21h, à Pau :  France U20 – Angleterre

 

Puis samedi 16 mars à 15h15 :          Pays de Galles – Italie

    à 17h45 :                   Irlande – Écosse

à 21h, à Lyon :          France – Angleterre

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de France TV et de L’Équipe TV (pour les U20)

 

 

Du côté de l’Élite 1 féminine

 

C’est la trêve pour préparer le Tournoi qui aura lieu du 23 mars au 27 avril.

 

#SIXNATIONS #GALFRA #Rugby #XVdeFrance #Lesbleus #Wales #diablesrouges #jeunesse #Legarrec

3 mars 2024

Les brèves d'Ovalie - Edition n°560

SI LOIN, SI PROCHE ! /

 

TOP 14... 17è journée                              Oyonnax (14) Montpellier (12)   35 39

Les Oyomen ne lâchent rien

 

Les ailes du désir n’ont pas suffi.

 

À Charles-Mathon, samedi après-midi, la désillusion a été grande pour les Oyomen qui ont tout donné pour s’accrocher à une partie qui avait des airs de couperet face à un concurrent direct pour le maintien, longtemps lanterne rouge à leur place, et qui s’envole désormais, à dix longueurs d’eux, hors de la zone relégable. 

 

Une grande bouffée d’oxygène pour les Montpelliérains qui enchaînent une troisième victoire consécutive, leur deuxième à l’extérieur, laissant leur hôte agoniser dans les abysses du classement, après une sixième défaite de rang, dont deux à la maison.

 

2024 semble une année de désaveu pour Oyonnax.

 

Et pourtant, à y regarder de plus près, samedi, les hommes de Joe El Abd ont montré de l’envie, du combat et ne sont pas passés loin de revenir dans un match aux mains des Cistes qui ont bien failli tout perdre, le bonus offensif et le match, dans les dix dernières minutes. Déjà, dans les dix premières, les locaux avaient mis ce qu’il fallait pour mener au score, après deux pénalités réussies de Miotti (6-3).

 

Et puis il y a eu le phénomène Nouchi.

 

En un quart d’heure, le flanker et capitaine héraultais a compliqué la mission de survie des Aindinois, avec un triplé tombé du ciel. Un premier essai sur ballon porté, un second pour annihiler la réponse de Reybier, derrière une séquence de pick-and-go, un troisième sur une action de Carbonel qui prenait le large, en même temps que le score.

 

Menés cruellement 16-25, à la pause, les Oyomen ont entamé le second acte avec la détermination qu’on leur connaît, et l’efficacité qui va avec, Lebreton concluant une longue séquence devant la ligne des Cistes. Miotti n’a pas manqué la transformation, ramenant les siens à deux longueurs des visiteurs (23-25). Seulement, à l’heure de jeu, les forces semblaient peu équitables avec un banc héraultais puissant qui a fait entrer, simultanément, Reinach et Willemse, dont l’expérience et la fraîcheur ont offert le quatrième essai à Van Resburg, avant que le seconde-ligne Duguid n’inscrive celui du bonus offensif, à un quart d’heure de la fin, assurant une large victoire (23-37).

 

Mais c’était sans compter l’effet Godener !

 

Le troisième-ligne centre local, remplacé une première fois par Grice, est revenu curieusement* sur la pelouse à la place de son suppléant pour un doublé à suspense, ramenant Oyonnax, à quatre points, à quatre minutes de la fin d’une rencontre complètement relancée, devant un public chaud bouillant.

(*) changement tactique ou sur blessure ? Curieux, puisque Grice remplacera, cinq minutes plus tard, Credoz.

 

Montpellier, sous pression, resserrait ses rangs pour faire face à une équipe pulsée par le désir de tout un stade de renverser la partie. Mais à vouloir aller trop vite, Cassang lui a brûlé les ailes, en rendant bêtement le ballon pour se faire enlever le point de bonus défensif. Heureusement, Carbonel a manqué la pénalité, laissant à son hôte le point de consolation.

 

Un film noir qui finit en moindre mal pour Oyonnax,

si proche, si loin au classement.

 

Les autres matches, en bref…

 

Toulon (5)  Perpignan (13)      44-22              Toulon revit, Perpignan subit

 

À Mayol, les Toulonnais ont mis fin à une mauvaise série de trois défaites depuis le début du tournoi, comme si le maillot rouge et noir les mettait à la place des Toulousains, doublement plus impactés.

Mignoni leur a fait ouvrir les yeux et voir clair dans son jeu, fait d’audace et de combat, à l’image d’un Dréant, auteur d’un doublé et d’un Jaminet, dans toutes les relances, assurant au pied et également marqueur d’un soir. Le Corvec et Tuicuvu complétaient la marque pour une victoire, malheureusement sans bonus, la faute à des Catalans orgueilleux et réactifs, à l’heure de jeu, profitant d’un relâchement des Varois pour inscrire trois essais, par Allan, Duguivalu et Veredamu.

Toulon revient dans le TOP 6, tandis que Perpignan rechute en zone relégable, à huit longueurs de la lanterne rouge oyonnaxienne.

 

Bayonne (9) – Lyon (11)            39-10              Au nom de la loi de Jean-Dauger

 

Pas de surprise, à Bayonne, malgré la pluie continue, où les Basques ont semblé figer les Lyonnais sur la pelouse, sans réaction (ou presque) pendant 79 minutes, comme ils ont figé le score dans le marbre d’une énième victoire dans leur antre imprenable.

 

Cinq essais, sans forcer (ou presque), signés Cassiem, Bourdeau, Baget, Ceyte et Tiberghien, auxquels a répondu Marchant, dans la dernière minute, histoire de sauver l’honneur, dans le non-match de son équipe.

 

Bayonne recolle au peloton, au pied du TOP 6, quand Lyon voit Montpellier remonter à sa hauteur, avec inquiétude.

 

Stade Français (1)  Pau (8)     25-12               Paris solide leader

 

Bousculés à Jean-Bouin, sous une pluie battante, par des Palois plus avenants, les Parisiens ont fait le dos rond, en attendant l’impulsion du phénomène Macalou, auteur d’un doublé et dont le premier essai a littéralement éteint les velléités des visiteurs en seconde période, subissant la foudre des soldats roses.

 

Peyresblanques, dès le retour des vestiaires, puis Briatte, et enfin le facteur X, Macalou, pour l’essai du bonus offensif, sur le fil, histoire de ravir la première place à Toulouse, dans une course à distance, après cinq victoires consécutives, quand les hommes de Mola en compte six.

 

Toulouse (2) – Castres (4)       33-6                  Même pas mal

 

Sur les onze Toulousains sélectionnés dans le groupe France, quatre ont eu le droit de jouer, samedi, à Ernest-Wallon. Et tout ce que l’on peut dire, c’est qu’ils se sont fait remarquer, les bougres.

 

Meafou, d’abord, auteur du deuxième essai, Barassi ensuite, dans son activité débordante, offrant autant de munitions dont cinq finiront à dame, Lebel et Flament, enfin, toujours aussi précieux dans leurs rôles respectifs d’accélérateur et passeur décisif, pour le premier, sur l’essai de Castro-Ferreira, et de plaqueur-gratteur, pour le second, entré à l’heure de jeu, en pleine forme, après sa blessure.

 

Et les Castrais dans tout ça ? Ils n’ont pas existé dans ce derby de la Garonne, se contentant de subir et d’encaisser une défaite logique face à cette équipe championne de France encore et encore remaniée et qui n’en finit pas d’étonner, détonnant avec un XV de France au tiers toulousain en mal de jeu flamboyant.

 

Un bonus offensif qui laisse Toulouse à hauteur de Paris.

 

Bordeaux (3) – Racing 92 (6)   21-5                 Depoortere, la solution

 

Samedi soir, à Chaban, dans un match entre deux formations très perturbées par les doublons et l’absence de leurs cadres, les Girondins ont pris le dessus sur des Racingmen décevants, maladroits, inefficaces, malgré deux champions du monde (Kolisi et Nyakané), le nouvel Ashton (Arundell) et un Gibert sans influence, à se demander ce qu’il fait dans le groupe France, devant Hastoy ou Plisson (non, je déconne).

 

Après une première période contre-productive où le Racing semblait faire le jeu… de leur défaite, à force de dominer sans marquer, pour être mené à la pause (6-0), les hommes de Bru ont réagi, à l’heure de jeu par l’intermédiaire de l’homme du match, Depoortere, qui a réalisé deux coups fameux, s’infiltrant dans la défense francilienne pour tuer le match et sauver Bordeaux d’une troisième défaite à domicile.

 

Et si le centre béglais était la solution de Galthié pour remplacer Danty ?

 

Quant au Racing, cette cinquième défaite de rang, avec une telle armada dans ses rangs, a de quoi inquiéter son manager Lancaster, tant sur la stratégie du jeu que l’implication des hommes sur le terrain.

 

La Rochelle (7) – Clermont (10)   42-3              Le réveil rochelais

 

Dimanche soir, les Maritimes ont écrasé les Clermontois dans un match à sens unique, avec six essais signés Cancoriet, Colombe, Favre, Lespiaucq, Thomas et Berjon. Les Jaunards n'ont rien montré et enregistrent une troisième défaite consécutive préoccupante.

 

Quant aux Rochelais, ils se relancent dans leur quête du TOP 6.

 

(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)

Tous les résultats officiels du week-end >> 

 

La semaine prochaine…

 

Le VI Nations revient en doublon !

 

Championnat de France et Tournoi se partageront les affiches pour un long week-end de rugby qui débutera jeudi soir avec les U20, au Pays de Galles, pour s’achever dimanche avec nos Bleus, à Cardiff, suivi d’un choc de titans dans l’Arena de Paris-la-Défense.

 

Au programme* de la 4ème journée du VI Nations

dès le jeudi 7 mars à 21h :   Pays de Galles – France U20

 

Puis samedi 9 mars à 15h15 :                             Italie – Écosse

    à 17h45 :                    Angleterre – Irlande

 

Enfin, dimanche 10 mars à 16h :           Pays de Galles – France

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de France TV et de L’Équipe TV (pour les U20)

 

Au programme* de la 17ème journée du TOP 14

dès le samedi 9 mars à 15h :     La Rochelle – Stade Français

à 17h  :                  Clermont – Oyonnax

    Lyon – Castres

    Montpellier – Bordeaux

    Pau – Bayonne

   à 21h05 :                Perpignan – Toulouse

 

Puis dimanche 10 mars à 21h05 :                    Racing 92 – Toulon

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+

 

Du côté de l’Élite 1 féminine

 

La semaine prochaine, c’est la trêve pour préparer le Tournoi qui aura lieu du 23 mars au 27 avril.

 

Retrouvez tous les résultats* et le programme sur >> site FFR : competitions-elite-1-feminine

(*) Faute de suivi médiatique en direct, je ne commente plus les résultats

 

#TOP14 #USOMHR #Rugby #Oyonnax #Montpellier #désir #ailes #maintien

25 février 2024

Les brèves d'Ovalie - Edition n°559

TOUT EST NUL QUI FINIT NUL ! /

 

VI NATIONS... 3è journée                     France – Italie    13 – 13

Des Bleus en grande difficulté

 

Un nul très très… infamant.

Dimanche après-midi, à Lille, en clôture de cette troisième journée du tournoi, dans un stade clos, tantôt enflammé, tantôt enfumé, avant d’être complètement éteint, au coup de sifflet final, nos Bleus, bien au sec, nous ont offert un jeu d’artifice fait de pétards mouillés, enfumant une seconde fois des spectateurs dépités en tribunes.

C’est bien simple, tout a été à chier dans ce qu’ils ont produit.

Même l’essai d’Ollivon, qui augurait d’une victoire maîtrisée et bonifiée, a été poussif, arraché à la défense coriace italienne, nécessitant encore la vidéo pour revoir le flou de la marque qui ne permettait pas de déjuger l’arbitre sur sa première impression, heureusement en notre faveur. Ouf !

La suite, je n’ai même pas envie de vous la faire revivre, tellement c’était pénible et désespérant à voir, comme si nos Coqs avançaient dans des tranchées, de la boue jusqu’aux genoux, et dégainaient des passes mal ajustées avec des gants de boxe.

Rien n’a fonctionné, pour peu qu’il y ait eu un plan pour que quelque chose fonctionne. Il faudra sans doute que le nouveau stratège de l’attaque tricolore, Patrick Arlettaz, nous explique ce qu’il a bien pu toucher dans le mécanisme d’orfèvrerie du jeu d’avant la Coupe du monde, pour que la machine soit cassée.

Même Penaud rate tout ce qu’il entreprend depuis le début du tournoi.

Rien n’a fonctionné, je disais. Pire, notre XV de France s’est tiré une balle dans le pied, avec ce plaquage aussi dangereux qu’inutile de Danty, nous laissant à quatorze toute la seconde mi-temps. Déjà, un peu plus tôt, il s’en était tiré une dans le genou, avec la blessure de Jalibert, obligeant une réorganisation de la ligne de trois-quarts à se faire des nœuds au cerveau. Enfin, si je peux me permettre, il s’en est tiré une dernière dans les couilles qu’il n’a pas eues pour défendre son camp, à défaut d’avoir marqué les quatre essais que sa notoriété exigeait pour être rétablie.

À dix minutes du terme de cette gabegie, Capuozzo concluait magnifiquement une des rares incursions italiennes dans le camp français, Garbisi offrant l’égalisation avec la transformation.

La fin de match sera ubuesque, avec cette incapacité de nos Bleus à construire sereinement une action, ou juste pousser l’adversaire à la faute, pour obtenir la pénalité de la gagne. Il aura fallu que les Ritals nous montrent comment faire, décrochant ce graal, après la sirène.

Comble de la chance, comme à Murrayfield, un détail allait sauver nos Coqs de la honte d’une défaite historique à domicile, face à la Squadra Azzurra. Un tee instable, un ballon qui tombe et quelques secondes à Garbisi pour le repositionner, viser et taper entre les perches.

Le poteau décida du sort de cette rencontre… nulle de chez nul !

Le XV de France n’a rien d’autre à espérer, désormais, de ce tournoi que de remporter le Crunch pour nous remonter le moral, avant d’entamer une sérieuse remise en question, cet automne, avec le retour espéré de la charnière toulousaine.

 

« Dis donc, Robert, faudra quand même qu'on m'explique
comment avec un toit fermé, le ciel peut encore nous tomber sur la tête ! »

 

Les autres matches en bref…

Irlande – Pays de Galles       31 – 7

Un leader costaud

Les Irlandais ont sereinement appliqué leur plan de jeu, dans un premier acte chirurgical et tranchant, avec deux essais signés Sheehan et Lowe, avant que ces courageux Gallois n’obtiennent logiquement un essai de pénalité, dès le retour des vestiaires, sur une faute volontaire de Beirne contre un ballon porté écroulé dans son en-but.

Hormis ce mauvais premier quart d’heure, en infériorité numérique, dans la seconde période, le XV du Trèfle n’a jamais paniqué, fort de sa défense organisée pour contrer les velléités des Diables Rouges déchaînés. Et puis la machine s’est remise en route, bien renforcée par un banc costaud, multipliant les attaques et finissant par marquer, deux fois, par Akhi (mais l’essai sera refusé pour un en-avant) puis par Frawley sur un beau mouvement de trois-quarts, animé par Gibson-Park.

Les dernières minutes seront compliquées pour les Celtes, à nouveau en infériorité numérique et bousculés par ces valeureux Gallois, mais sans dégâts, et même mieux, les Irlandais décrocheront le bonus offensif, sur le fil, après une action interminable, conclue par Beirne qui avait à se faire pardonner.

L’Irlande domine ce tournoi, sur la route d’un second grand Chelem consécutif, du jamais vu depuis que le tournoi est passé à six nations. Encore faudra-t-il battre deux concurrents directs pour le titre que sont les Anglais et les Écossais. À leur portée !

Écosse – Angleterre              30 – 21

Un Chardon plus piquant que la Rose

Cueillis à froid par des Anglais lancés tambour battant, tandis qu’en tribune on rangeait les dernières cornemuses, les Écossais accusèrent le coup, après l’essai de Furbank, en vol à main armée du cuir au-dessus de l’en-but, dès les premières minutes. Ford rajoutait trois points et le XV du Chardon était mené 10-0, au bout d’un quart d’heure.

La réaction des joueurs de biniou gaélique ne se fit pas attendre, et en deux temps trois mouvements, les Calédoniens soufflèrent dans les bronches des Rosbifs et reprirent le contrôle du match avec le caractère d’un Van der Merwe extraordinaire, auteur d’un triplé, en un autre quart d’heure de jeu d’attaque flamboyant, comme seuls ces Écossais savent le sublimer, distillé à merveille par un Russel inspiré.

En totale réussite, le buteur local répondra au pied de Ford pour gérer la victoire que son équipe ne laissera pas échapper, cette fois, sur le fil, après l’essai de Feyi-Waboso, dans le dernier quart d’heure.

Une belle réponse des hommes de Towsend, après la défaite polémique face aux Français, qui conserve la Calcutta Cup, en attendant d’affronter les Irlandais, dans le dernier match du tournoi. Seulement, il faudra également compter sur un exploit des Anglais à Twickenham, dans quinze jours, pour espérer le gagner.

Clsst. : 1-Irlande, 15 pts (+81) – 2-Écosse, 9 (+6) – 3- Angleterre, 8 (-4) –
          4-
France, 6 (-17) – 5-Pays de Galles, 3 (-27) – 6-Italie, 3 (-39) 

 

La 3ème journée du tournoi des Bleuets en bref….

France U20 (3) – Italie (4)        20 – 23

Le bel avenir italien

À Béziers, vendredi soir, les Bleuets ne les ont pas vu venir. Ils ont été pris à la gorge, d’entrée, encaissant un essai du petit poucet rital à la mêlée, Lorenzo. Explosés en mêlée, ils ont subi la loi italienne durant un sale mauvais premier quart d’heure, avant de réagir pour égaliser, par leur ailier Granell, à la 20ème minute.

Seulement, la baby squadra Azzurra a continué d’investir le camp français et fini par marquer, cette fois, par Scalabrin, un autre ailier vivace et insaisissable. Forts des contres en touche, nos U20 ont tout de même tenté de remonter le terrain, en vain, systématiquement contrés par une défense adverse agressive et efficace (8-13, à la pause).

Au retour des vestiaires, les Italiens ont creusé l’écart d’entrée, sous la botte de Pucciarello, titillant l’orgueil des Bleuets qui se sont enfin libérés avec l’essai de Zamora, même si la transformation de Cotarmanac’h est encore passée à côté (13-16).

Dès lors, nos petits Français ont accéléré et remis la main sur le ballon, enchaînant les séquences offensives, parfois précipitées ou maladroites, face à une défense de fer qui a fini par céder, à l’heure de jeu, sous la pression des avants locaux, le centre Brau-Borie s’infiltrant dans un intervalle pour le troisième essai tricolore (20-16).

Seulement voilà, ces Ritals ont appuyé là où ça faisait mal, c'est à dire la mêlée fermée, et devant leur ligne, les petits mangeurs de grenouilles n'ont eu plus qu'à brouter l’herbe de leur en-but, encaissant le troisième essai italien, par Botturi (20-23).

Au bout des cinq dernières minutes très disputées et pleines de suspense, ce sont les Transalpins qui ont eu le dernier mot et le gain du match, leur première victoire de l’histoire face aux U20 de France, quinze jours après avoir échoué à un point en Irlande. Bravo !

Une très bonne nouvelle pour l’avenir du rugby italien, une très mauvaise pour la suite du tournoi de cette équipe tricolore, un peu trop remaniée, sans leur capitaine Castro-Ferreira, ni Carbonneau. Blessés ?

Il ne reste désormais plus qu’à attendre la finale entre Anglais et Irlandais.

Les autres matches : Irlande (2) – Pays de Galles (5)  43-8 ; Écosse (6) – Angleterre (1)  17-30.

(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)

 

La 16ème journée de TOP 14 en bref…

Montpellier (13) – Bayonne (11)          28-23

Perpignan (12) – La Rochelle (9)        27-15

Lyon (10) – Oyonnax (14)                   43-26

Une lutte féroce pour le maintien

Montpellier a donné le ton, à l’ouverture de cette journée, en s’imposant face à des Basques aussi « invainqueurs » à l’extérieur qu’invaincus à domicile et qui, désormais, flirtent avec la zone des relégables où pataugent les Catalans, les Lyonnais et les Oyomen.

Les Cistes ont pris le match en main d’entrée grâce à un essai de Reinach, puis de Paenga-Amosa, avant de se faire dépasser par des Bayonnais toujours aussi entreprenants et efficaces, Callandret marquant un doublé juste avant et après la pause. Menés 17-20, les locaux ont réagi par Vincent et s’en sont remis à la botte de Carbonel pour rester devant, Aprasidze décrochant in-extremis le point de bonus défensif pour l’Aviron Bayonnais.

Les Catalans avaient donc la pression, en recevant les champions d’Europe qui avaient à cœur de se racheter après leur non-match à Lyon. Mais le mal gangrène le jeu des Maritimes privés de leurs cadres internationaux et surtout de Skelton. Maladroits, indisciplinés, les Rochelais ont subi la loi locale, sous les semonces du pied d’Allan, auteur d’un essai sur les trois (Veredamu et Velarte) qui bonifieront la victoire des siens, quand Hastoy se contentait de cinq pénalités pour faire exister son équipe.

Et c’est Oyonnax qui a payé les pots cassés des rebellions héraultaises et catalanes, s’inclinant lourdement à Gerland, après une bonne première période à faire jeu égal, ou presque, avec un essai d’Ikpefan pour répondre à ceux de Lambey et Niniashvili. Seulement, en seconde période, le Lou a sorti les crocs, marquant trois essais coups sur coup, par Couilloud, coltman et encore Niniashvili, avant que les visiteurs ne réagissent, dans les dernières minutes, par Godener et Mensa. Mais le dernier mot sera pour Charcosset signant le sixième essai rhodanien, synonyme de bonus offensif, bienvenu pour garder la tête hors de l’eau.

Avec 7 longueurs de retard sur son prochain adversaire, autant dire qu’Oyonnax joue gros la semaine prochaine dans sa réception de Montpellier. Une défaite serait synonyme de descente aux enfers

Castres (3) – Bordeaux (4)                  41-12

Pau (5) – Toulon (7)                            17-9

Racing 92 (6) – Stade Français (1)     11-27

Victimes des doublons

Rien ne va plus pour Bordeaux, Toulon et le Racing 92 qui collectionnent les défaites, trois sur quatre, pour les deux premiers, depuis le début du tournoi, privés de leurs internationaux, carréement quatre sur quatre pour les Racingmen, en chute libre, de la première à la sixième place.

Comme les Montpelliérains et les Toulousains, les semaines précédentes, les Parisiens ont ravi la victoire à leurs voisins, dans leur salle à spectacle de l’Arena Paris-la-Défense. Sauf, que de spectacle, les locaux n’ont pas montré grand-chose, à part un essai tardif d’Arundell, à l’heure de jeu, et deux pénalités pour Tedder, tandis que les hommes de Labit ont brillé sous l’influence d’un grand Dakuwaqa, auteur d’un doublé, bien aidés aussi par Henry, au pied, et à la main d’un troisième essai.

Paris garde la tête haute et froide, avec des Toulousains, sans leurs titulaires (bien plus nombreux) mais la même envie et qualité de jeu, à ses talons.

Pau poursuit sa belle dynamique face à des Toulonnais, encore aux abonnés absents, dans un premier acte plutôt serré, avec des échecs au pied, de part et d’autre, entre Jaminet et Daubagna. Mais le demi de mêlée palois a inscrit le premier essai des siens, avant que Luke Whitelock ne l’imite, quelques minutes plus tard, pour mener 14-3, à la pause. la seconde période sera à l’avantage des visiteurs, mais la défense locale aura su tenir bon et préserver une seconde victoire de rang, hissant la Section dans le TOP 6 tandis que Toulon en sort tristement.

Enfin, Bordeaux n’a existé qu’un quart d’heure à Castres, avec cet essai prometteur de Moustin qui lançait leur réaction d’orgueil après la défaite à Chaban, face à Pau. Et puis, les hommes de Bru ont subi la foudre tarnaise qui s’est abattue sur eux, à six reprises, par Goodhue, deux fois, Le Brun, Hulleu, Staniforth et Raisuqe, trois essais par mi-temps, pour un bonus offensif que l’essai du Girondin Tatafu ne menacera pas, à l’heure de jeu.

Vivement la fin du tournoi pour ces équipes impactées, à la peine et qui payent un lourd tribu, chaque week-end.

Clermont (8) – Toulouse (2)               ce dimanche, 21h05

L'énigme toulousaine

Comment est-il possible que sans un seul titulaire de l'équipe-type des champions de France, réquisitionnés en masse dans les sélections françaises ou à l'infirmerie, le groupe toulousain convoqué à Clermont, dimanche soir, terrorise à ce point une équipe locale, dotée de tout son effectif, ou presque ?

La réponse tient sans doute dans la fougue de sa jeunesse, avec des pépites comme Costes, Castro-Ferreira (qui a bien manqué aux U20, vendredi : lire plus haut), ou encore Merlkler, Banos, Gourgues, autant de noms qui m'étaient inconnus jusque-là. Les Clermontois (certes, à quatorze durant une heure) se sont fait plumer comme des bleus du rugby fondamental, dans un stade plein comme un oeuf (record atteint : 19010 spectateurs), menés tantôt 0-11 puis 12-32, après les doublés de Retière et Castro-Ferreira, avant de l'emporter plus modestement, après un cinquième essai de Mallia et un retour tonitruant des Jaunards.

Delguy, avec un doublé, Lavanini, Jauneau et Fainga'a auront bien réussi à faire revivre les Auvergnats, plus ou moins laborieusement, en infériorité numérique, et nous offrant une fin de match au suspense insoutenable qui a réveillé tout le Michelin. En vain, Toulouse est invincible, même avec une équipe totalement remaniée.

Qu'est-ce que cela va être quand l'équipe haut-garonnaise sera au complet...

(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)

Tous les résultats officiels du week-end >> 

 

La semaine prochaine…

Le Tournoi se remet en pause…

Le championnat accapare de nouveau les projecteurs, toujours sans ses internationaux et son septiste extraordinaire qu’est Dupont et qui a encore fait parler de lui, à Vancouver, pour son premier tournoi avec France 7, magnifique demi-finaliste, échouant de peu face aux All Blacks (28-26).

Au programme* de la 17ème journée du TOP 14, dès le samedi 2 mars :

    Toulouse – Castres, à 15h

    Bayonne – Lyon, à 17h

    Oyonnax – Montpellier, à 17h

    Stade Français – Pau, à 17h

    Toulon – Perpignan, à 17h

    Bordeaux – Racing 92, à 21h05

Puis dimanche 3 mars :

    La Rochelle – Clermont, à 21h05

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+

Du côté de l’Élite 1 féminine

Retrouvez tous les résultats* et le programme sur >> site FFR : competitions-elite-1-feminine

(*) Faute de suivi médiatique en direct, je ne commente plus les résultats

#VInations #FRAITA #Rugby #XVdefrance #Italie #Azzurra #nul

 

25 février 2024

Les brèves d'Ovalie - Edition n°559

Tout est nul qui finit nul !

VI NATIONS... 3è journée                       France – Italie    13 – 13

Quand rien ne va...

Un nul très très… infamant.

Dimanche après-midi, à Lille, en clôture de cette troisième journée du tournoi, dans un stade clos, tantôt enflammé, tantôt enfumé, avant d’être complètement éteint, au coup de sifflet final, nos Bleus, bien au sec, nous ont offert un jeu d’artifice fait de pétards mouillés, enfumant une seconde fois des spectateurs dépités en tribunes.

C’est bien simple, tout a été à chier dans ce qu’ils ont produit.

Même l’essai d’Ollivon, qui augurait d’une victoire maîtrisée et bonifiée, a été poussif, arraché à la défense coriace italienne, nécessitant encore la vidéo pour revoir le flou de la marque qui ne permettait pas de déjuger l’arbitre sur sa première impression, heureusement en notre faveur. Ouf !

La suite, je n’ai même pas envie de vous la faire revivre, tellement c’était pénible et désespérant à voir, comme si nos Coqs avançaient dans des tranchées, de la boue jusqu’aux genoux, et dégainaient des passes mal ajustées avec des gants de boxe.

Rien n’a fonctionné, pour peu qu’il y ait eu un plan pour que quelque chose fonctionne. Il faudra sans doute que le nouveau stratège de l’attaque tricolore, Patrick Arlettaz, nous explique ce qu’il a bien pu toucher dans le mécanisme d’orfèvrerie du jeu d’avant la Coupe du monde, pour que la machine soit cassée.

Même Penaud rate tout ce qu’il entreprend depuis le début du tournoi.

Rien n’a fonctionné, je disais. Pire, notre XV de France s’est tiré une balle dans le pied, avec ce plaquage aussi dangereux qu’inutile de Danty, nous laissant à quatorze toute la seconde mi-temps. Déjà, un peu plus tôt, il s’en était tiré une dans le genou, avec la blessure de Jalibert, obligeant une réorganisation de la ligne de trois-quarts à se faire des nœuds au cerveau. Enfin, si je peux me permettre, il s’en est tiré une dernière dans les couilles qu’il n’a pas eues pour défendre son camp, à défaut d’avoir marqué les quatre essais que sa notoriété exigeait pour être rétablie.

À dix minutes du terme de cette gabegie, Capuozzo concluait magnifiquement une des rares incursions italiennes dans le camp français, Garbisi offrant l’égalisation avec la transformation.

La fin de match sera ubuesque, avec cette incapacité de nos Bleus à construire sereinement une action, ou juste pousser l’adversaire à la faute, pour obtenir la pénalité de la gagne. Il aura fallu que les Ritals nous montrent comment faire, décrochant ce graal, après la sirène.

Comble de la chance, comme à Murrayfield, un détail allait sauver nos Coqs de la honte d’une défaite historique à domicile, face à la Squadra Azzurra. Un tee instable, un ballon qui tombe et quelques secondes à Garbisi pour le repositionner, viser et taper entre les perches.

Le poteau décida du sort de cette rencontre… nulle de chez nul ! 

« Dis donc, Robert, 
faudra quand même qu'on m'explique comment,
avec un toit fermé, le ciel peut nous tomber sur la tête ! »

Le XV de France n’a rien d’autre à espérer, désormais, de ce tournoi que de remporter le Crunch pour nous remonter le moral, avant d’entamer une sérieuse remise en question, cet automne, avec le retour espéré de la charnière toulousaine.

 

Les autres matches en bref…

Irlande – Pays de Galles       31 – 7

Un leader costaud

Les Irlandais ont sereinement appliqué leur plan de jeu, dans un premier acte chirurgical et tranchant, avec deux essais signés Sheehan et Lowe, avant que ces courageux Gallois n’obtiennent logiquement un essai de pénalité, dès le retour des vestiaires, sur une faute volontaire de Beirne contre un ballon porté écroulé dans son en-but.

Hormis ce mauvais premier quart d’heure, en infériorité numérique, dans la seconde période, le XV du Trèfle n’a jamais paniqué, fort de sa défense organisée pour contrer les velléités des Diables Rouges déchaînés. Et puis la machine s’est remise en route, bien renforcée par un banc costaud, multipliant les attaques et finissant par marquer, deux fois, par Akhi (mais l’essai sera refusé pour un en-avant) puis par Frawley sur un beau mouvement de trois-quarts, animé par Gibson-Park.

Les dernières minutes seront compliquées pour les Celtes, à nouveau en infériorité numérique et bousculés par ces valeureux Gallois, mais sans dégâts, et même mieux, les Irlandais décrocheront le bonus offensif, sur le fil, après une action interminable, conclue par Beirne qui avait à se faire pardonner.

L’Irlande domine ce tournoi, sur la route d’un second grand Chelem consécutif, du jamais vu depuis que le tournoi est passé à six nations. Encore faudra-t-il battre deux concurrents directs pour le titre que sont les Anglais et les Écossais. À leur portée !

Écosse – Angleterre              30 – 21

Un Chardon plus piquant que la Rose

Cueillis à froid par des Anglais lancés tambour battant, tandis qu’en tribune on rangeait les dernières cornemuses, les Écossais accusèrent le coup, après l’essai de Furbank, en vol à main armée du cuir au-dessus de l’en-but, dès les premières minutes. Ford rajoutait trois points et le XV du Chardon était mené 10-0, au bout d’un quart d’heure.

La réaction des joueurs de biniou gaélique ne se fit pas attendre, et en deux temps trois mouvements, les Calédoniens soufflèrent dans les bronches des Rosbifs et reprirent le contrôle du match avec le caractère d’un Van der Merwe extraordinaire, auteur d’un triplé, en un autre quart d’heure de jeu d’attaque flamboyant, comme seuls ces Écossais savent le sublimer, distillé à merveille par un Russel inspiré.

En totale réussite, le buteur local répondra au pied de Ford pour gérer la victoire que son équipe ne laissera pas échapper, cette fois, sur le fil, après l’essai de Feyi-Waboso, dans le dernier quart d’heure.

Une belle réponse des hommes de Towsend, après la défaite polémique face aux Français, qui conserve la Calcutta Cup, en attendant d’affronter les Irlandais, dans le dernier match du tournoi. Seulement, il faudra également compter sur un exploit des Anglais à Twickenham, dans quinze jours, pour espérer le gagner.

Clsst. : 1-Irlande, 15 pts (+81) – 2-Écosse, 9 (+6) – 3- Angleterre, 8 (-4) –
          4-France, 6 (-17) – 5-Pays de Galles, 3 (-27) – 6-Italie, 3 (-39) 

 

La 3ème journée du tournoi des Bleuets en bref….

France U20 (3) – Italie (4)        20 – 23

Le bel avenir italien

À Béziers, vendredi soir, les Bleuets ne les ont pas vu venir. Ils ont été pris à la gorge, d’entrée, encaissant un essai du petit poucet rital à la mêlée, Lorenzo. Explosés en mêlée, ils ont subi la loi italienne durant un sale mauvais premier quart d’heure, avant de réagir pour égaliser, par leur ailier Granell, à la 20ème minute.

Seulement, la baby squadra Azzurra a continué d’investir le camp français et fini par marquer, cette fois, par Scalabrin, un autre ailier vivace et insaisissable. Forts des contres en touche, nos U20 ont tout de même tenté de remonter le terrain, en vain, systématiquement contrés par une défense adverse agressive et efficace (8-13, à la pause).

Au retour des vestiaires, les Italiens ont creusé l’écart d’entrée, sous la botte de Pucciarello, titillant l’orgueil des Bleuets qui se sont enfin libérés avec l’essai de Zamora, même si la transformation de Cotarmanac’h est encore passée à côté (13-16).

Dès lors, nos petits Français ont accéléré et remis la main sur le ballon, enchaînant les séquences offensives, parfois précipitées ou maladroites, face à une défense de fer qui a fini par céder, à l’heure de jeu, sous la pression des avants locaux, le centre Brau-Borie s’infiltrant dans un intervalle pour le troisième essai tricolore (20-16).

Seulement voilà, ces Ritals ont appuyé là où ça faisait mal, c'est à dire la mêlée fermée, et devant leur ligne, les petits mangeurs de grenouilles n'ont eu plus qu'à brouter l’herbe de leur en-but, encaissant le troisième essai italien, par Botturi (20-23).

Au bout des cinq dernières minutes très disputées et pleines de suspense, ce sont les Transalpins qui ont eu le dernier mot et le gain du match, leur première victoire de l’histoire face aux U20 de France, quinze jours après avoir échoué à un point en Irlande. Bravo !

Une très bonne nouvelle pour l’avenir du rugby italien, une très mauvaise pour la suite du tournoi de cette équipe tricolore, un peu trop remaniée, sans leur capitaine Castro-Ferreira, ni Carbonneau. Blessés ?

Il ne reste désormais plus qu’à attendre la finale entre Anglais et Irlandais.

Les autres matches : Irlande (2) – Pays de Galles (5)  43-8 ; Écosse (6) – Angleterre (1)  17-30.

(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)

 

La 16ème journée de TOP 14 en bref…

Montpellier (13) – Bayonne (11)          28-23

Perpignan (12) – La Rochelle (9)        27-15

Lyon (10) – Oyonnax (14)                   43-26

Une lutte féroce pour le maintien

Montpellier a donné le ton, à l’ouverture de cette journée, en s’imposant face à des Basques aussi « invainqueurs » à l’extérieur qu’invaincus à domicile et qui, désormais, flirtent avec la zone des relégables où pataugent les Catalans, les Lyonnais et les Oyomen.

Les Cistes ont pris le match en main d’entrée grâce à un essai de Reinach, puis de Paenga-Amosa, avant de se faire dépasser par des Bayonnais toujours aussi entreprenants et efficaces, Callandret marquant un doublé juste avant et après la pause. Menés 17-20, les locaux ont réagi par Vincent et s’en sont remis à la botte de Carbonel pour rester devant, Aprasidze décrochant in-extremis le point de bonus défensif pour l’Aviron Bayonnais.

Les Catalans avaient donc la pression, en recevant les champions d’Europe qui avaient à cœur de se racheter après leur non-match à Lyon. Mais le mal gangrène le jeu des Maritimes privés de leurs cadres internationaux et surtout de Skelton. Maladroits, indisciplinés, les Rochelais ont subi la loi locale, sous les semonces du pied d’Allan, auteur d’un essai sur les trois (Veredamu et Velarte) qui bonifieront la victoire des siens, quand Hastoy se contentait de cinq pénalités pour faire exister son équipe.

Et c’est Oyonnax qui a payé les pots cassés des rebellions héraultaises et catalanes, s’inclinant lourdement à Gerland, après une bonne première période à faire jeu égal, ou presque, avec un essai d’Ikpefan pour répondre à ceux de Lambey et Niniashvili. Seulement, en seconde période, le Lou a sorti les crocs, marquant trois essais coups sur coup, par Couilloud, coltman et encore Niniashvili, avant que les visiteurs ne réagissent, dans les dernières minutes, par Godener et Mensa. Mais le dernier mot sera pour Charcosset signant le sixième essai rhodanien, synonyme de bonus offensif, bienvenu pour garder la tête hors de l’eau.

Avec 7 longueurs de retard sur son prochain adversaire, autant dire qu’Oyonnax joue gros la semaine prochaine dans sa réception de Montpellier. Une défaite serait synonyme de descente aux enfers

Castres (3) – Bordeaux (4)                  41-12

Pau (5) – Toulon (7)                            17-9

Racing 92 (6) – Stade Français (1)     11-27

Victimes des doublons

Rien ne va plus pour Bordeaux, Toulon et le Racing 92 qui collectionnent les défaites, trois sur quatre, pour les deux premiers, depuis le début du tournoi, privés de leurs internationaux, carréement quatre sur quatre pour les Racingmen, en chute libre, de la première à la sixième place.

Comme les Montpelliérains et les Toulousains, les semaines précédentes, les Parisiens ont ravi la victoire à leurs voisins, dans leur salle à spectacle de l’Arena Paris-la-Défense. Sauf, que de spectacle, les locaux n’ont pas montré grand-chose, à part un essai tardif d’Arundell, à l’heure de jeu, et deux pénalités pour Tedder, tandis que les hommes de Labit ont brillé sous l’influence d’un grand Dakuwaqa, auteur d’un doublé, bien aidés aussi par Henry, au pied, et à la main d’un troisième essai.

Paris garde la tête haute et froide, avec des Toulousains, sans leurs titulaires (bien plus nombreux) mais la même envie et qualité de jeu, à ses talons.

Pau poursuit sa belle dynamique face à des Toulonnais, encore aux abonnés absents, dans un premier acte plutôt serré, avec des échecs au pied, de part et d’autre, entre Jaminet et Daubagna. Mais le demi de mêlée palois a inscrit le premier essai des siens, avant que Luke Whitelock ne l’imite, quelques minutes plus tard, pour mener 14-3, à la pause. la seconde période sera à l’avantage des visiteurs, mais la défense locale aura su tenir bon et préserver une seconde victoire de rang, hissant la Section dans le TOP 6 tandis que Toulon en sort tristement.

Enfin, Bordeaux n’a existé qu’un quart d’heure à Castres, avec cet essai prometteur de Moustin qui lançait leur réaction d’orgueil après la défaite à Chaban, face à Pau. Et puis, les hommes de Bru ont subi la foudre tarnaise qui s’est abattue sur eux, à six reprises, par Goodhue, deux fois, Le Brun, Hulleu, Staniforth et Raisuqe, trois essais par mi-temps, pour un bonus offensif que l’essai du Girondin Tatafu ne menacera pas, à l’heure de jeu.

Vivement la fin du tournoi pour ces équipes impactées, à la peine et qui payent un lourd tribu, chaque week-end.

Clermont (8) – Toulouse (2)               ce dimanche, 21h05

 

L'énigme toulousaine

Comment est-il possible que sans un seul titulaire de l'équipe-type des champions de France, réquisitionnés en masse dans les sélections françaises ou à l'infirmerie, le groupe toulousain convoqué à Clermont, dimanche soir, terrorise à ce point une équipe locale, dotée de tout son effectif, ou presque ?

La réponse tient sans doute dans la fougue de sa jeunesse, avec des pépites comme Costes, Castro-Ferreira (qui a bien manqué aux U20, vendredi : lire plus haut), ou encore Merlkler, Banos, Gourgues, autant de noms qui m'étaient inconnus jusque-là. Les Clermontois (certes, à quatorze durant une heure) se sont fait plumer comme des bleus du rugby fondamental, dans un stade plein comme un oeuf (record atteint : 19010 spectateurs), menés tantôt 0-11 puis 12-32, après les doublés de Retière et Castro-Ferreira, avant de l'emporter plus modestement, après un cinquième essai de Mallia et un retour tonitruant des Jaunards.

Delguy, avec un doublé, Lavanini, Jauneau et Fainga'a auront bien réussi à faire revivre les Auvergnats, plus ou moins laborieusement, en infériorité numérique, et nous offrant une fin de match au suspense insoutenable qui a réveillé tout le Michelin. En vain, Toulouse est invincible, même avec une équipe totalement remaniée.

Qu'est-ce que cela va être quand l'équipe haut-garonnaise sera au complet...

(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)

Tous les résultats officiels du week-end >> 

 

La semaine prochaine…

Le Tournoi se remet en pause…

Le championnat accapare de nouveau les projecteurs, toujours sans ses internationaux et son septiste extraordinaire qu’est Dupont et qui a encore fait parler de lui, à Vancouver, pour son premier tournoi avec France 7, magnifique demi-finaliste, échouant de peu face aux All Blacks (28-26).

Au programme* de la 17ème journée du TOP 14, dès le samedi 2 mars :

    Toulouse – Castres, à 15h

    Bayonne – Lyon, à 17h

    Oyonnax – Montpellier, à 17h

    Stade Français – Pau, à 17h

    Toulon – Perpignan, à 17h

    Bordeaux – Racing 92, à 21h05

Puis dimanche 3 mars :

    La Rochelle – Clermont, à 21h05

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+

Du côté de l’Élite 1 féminine

Retrouvez tous les résultats* et le programme sur >> site FFR : competitions-elite-1-feminine

(*) Faute de suivi médiatique en direct, je ne commente plus les résultats

#VInations #FRAITA #Rugby #XVdefrance #Italie #Azzurra #nul

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