L E S B R E V E S D O V A L I E . C O M - l'Hebdo du Rugby par Antonio -

19 mars 2023

Les brèves d'Ovalie - Edition n°515

Un Trèfle à quatre Grands Chelems

VI NATIONS... 5è journée                       Irlande – Angleterre        29 – 16

4è Grand Chelem pour l'Irlande

Par la grâce de Saint-Patrick !

La légende raconte qu’un Leprechaun possèderait un chaudron magique d’où jaillirait un fabuleux trésor au bout de 80 minutes à remuer une bouillie d’adversaire, une sorte d’Irish Stew au fumet de Grand Chelem.

C'est vrai que les Bleus avaient déjà pris le bouillon, à l’Aviva Stadium, y laissant leur énergie, le French flair et, surtout, la victoire au XV du Trèfle.

Samedi soir, en clôture de cette dernière journée, le XV de la Rose s’y est flétrie, à son tour, non sans résister, obligeant le Trèfle à couper le jeu de sa carte secrète, le seizième homme !

Non, je ne veux pas parler de l’arbitre, qui n’a fait que son travail, avec des règes devenues grotesques, à force de les appliquer à la lettre…

Non, je veux parler de Saint-Patrick, sans qui, samedi, les hommes de Farrell (père) auraient pu être contrariés par les coéquipiers de Farrell (fils).

Le saint homme, que tout un peuple fêtait depuis la veille, a dû s’employer, une nouvelle fois, pour libérer les Irlandais des serpents britanniques.

Il a d’abord envoyé son émissaire, ce petit lutin, elfe ou farfadet, comme chantait Higelin.

Vous l’avez forcément remarqué, accompagnant Sexton, juste avant les hymnes, glissant quelques mots au pouvoir magique, bénis par une poignée de mains, pour donner la force à ses grands carnassiers de dévorer la vulnérable Rose, déjà déchiquetée, la semaine passée, à Twickenham. Seulement...

La découpe à Trèfle de l’équipe anglaise ne s’est pas fait sans un pli !

Ce sont même les hommes de Sa Majesté Charles III qui ont pris le meilleur sur les Celtes, en début de rencontre, menant 0-6 après que Farrell, titulaire et capitaine, cette fois, à l’ouverture, a pris les points pour concrétiser la domination inattendue des siens.

Il faudra attendre un quart d’heure avant de voir Sexton réduire d’abord l’écart, puis son équipe aller à l’assaut d’un adversaire coriace et courageux en défense. C’est là que le talonneur Sheehan a surgi de nulle part pour délivrer l’Irlande d’un bourbier, à la demi-heure de jeu, comme si, tel Obélix, il avait reçu une poignée de mains magique du farfadet plus généreuse. Merci Saint-Patrick !

Le deuxième coup de grâce, venu du ciel, viendra juste avant la pause, avec ce carton rouge sévère contre le plus dangereux joueur d’Angleterre, Steward, pour un coup d’épaule maladroit dans la figure d’un Irlandais. Oui, mais voilà, c’est la règle !

Au retour des vestiaires, les Celtes peinaient à profiter de leur supériorité numérique, usant néanmoins les forces diminuées de leurs adversaires, attendant les renforts du banc pour enfin envoyer Henshaw à dame. Mais que ce fut laborieux !

Il faudra alors encore passer par le talon de Sheehan pour un troisième essai en force, copié par son suppléant, Herring, en fin de match pour un bonus offensif accessoire, laissant l’honneur sauf et le mot de la fin aux Anglais, avec un essai… devinez de qui ?

D'un talonneur, encore. Ce pauvre George, titulaire et à bout de force.

Un sacre logique et mérité pour le numéro un mondial qui signe son quatrième grand Chelem, après 1948, 2009 et 2018. Le voilà désormais très attendu...

en grand favori, à la prochaine tournée d’automne, très spéciale, en France.

 

Les autres matches en bref…

France – Pays de Galles        41 – 28

Un avant-goût au Stade de France

Juste avant le sacre attendu et mérité des Irlandais, les Bleus ont retrouvé le Stade de France pour leur dernier fait d’armes, face à des Gallois qui avaient retrouvé leur allant d’antan.

Les esprits étaient à la fête, l’envie de bien finir et, surtout, de retrouver ce stade dans six mois, avec une dynamique positive pour des échéances cruciales qui passeront par là.

Et on n’a pas été déçus !

Par ces Diables Rouges, d’abord, qui ont pris le jeu à leur compte, dès les premières minutes, sans perdre le North pour inscrire le premier essai.

Et par nos Bleus, ensuite, emmenés par un Ntamack des grands jours qui, juste derrière, nous gratifiait d’une relance fantastique pour servir son compère Dupont, encore excellent, plein de vista, qui servait Penaud sur une sautée parfaite, pour l’essai de l’égalisation.

Le ton du match était donné, le spectacle pouvait commencer.

Ramos enquillait, battant le record de points d’un Français dans un tournoi (84), détenu jusque-là par Merceron (80). Et puis la charnière s’activait à bonifier les meilleurs ballons, Dupont servant à nouveau Penaud qui décalait Danty pour la deuxième banderille, imparable, juste avant la pause (20-7).

Le deuxième acte sera tout aussi plaisant et spectaculaire, touchant même, losque Atonio se retrouve lancé derrière la ligne pour son premier essai en Bleu. Fickou s’invitait à la fête, servi par Danty, pour l’essai du bonus offensif qui permettrait de rêver d’un faux pas irlandais.

Encore fallait-il soigner le goal-average et ne pas se relâcher. Roberts, puis Williams allaient remettre les pieds sur terre aux Tricolores, trop habitués à marcher sur l’eau. Dyer inscrira même l’essai du bonus offensif pour les Gallois, alors que Penaud venait de signer un nouveau doublé sur une belle réaction des Bleus. L’ailier auvergnat devient le meilleur marqueur du tournoi, avec cinq essais.

Une belle fête au Stade de France, donc, pour conclure ce tournoi, qui en appelle d’autres, dans six mois.

J’ai hâte !

 

Écosse – Italie                       26 – 14

Une grosse cuiller de regrets

En ouverture de cette dernière journée, à Murrayfield, les Écossais ont dû toucher du bois pour parvenir à ramasser les Italiens à la petite cuiller, sur le fil.

Car, bien lancée dans cette partie, la Squadra Azzurra a mis la main sur le ballon et le score, par la botte d’Allan, avant que le XV du Chardon ne réagisse et ne renverse le cours du jeu à son avantage par l’acrobatique Van der Merwe, auteur d’un premier essai spectaculaire, en bout de ligne, puis par Kinghorn, concrétisant quinze minutes de domination jusque-là stérile.

Le suppléant de Russel, à l’ouverture et au but, va être le sauveur d’une équipe calédonienne plus moribonde qu’à son habitude, marquant un doublé d’entrée, au retour des vestiaires, avant de voir les visiteurs prendre le meilleur sur leur hôte, grâce à Garbisi, le Montpelliérain offrant, d’une passe au pied, l’essai de l’espoir à son ouvreur, Allan, puis inscrivant une pénalité derrière (19-14).

Dès lors, le dernier quart d’heure fera autant vibrer que douter le public de Murrayfield, voyant les Italiens à quelques mètres de l’en-but écossais. En vain, une dernière mêlée, enverra, contre le cours du jeu, Van der Merwe à l’assaut de son aile, avant de servir Allan pour un triplé incroyable et salvateur.

Que de regrets pour cette Squadra Azzurra, dernière du tournoi, pour la huitième fois d’affilée, et qui décroche sa 12ème cuiller de bois sur 24 participations, autant que l’Écosse en 94 tournois.

Que de regrets pour ces Italiens alors qu’ils ont sans doute réalisé leur meilleur tournoi, la blessure de Capuozzo ayant sans doute pesé sur cette triste fin.

Clsst. : 1-Irlande, 27 pts (+79) – 2-France, 20 (+59) – 3- Écosse, 15 (+20) – 
          4-Angleterre, 10 (-35) – 5-Pays de Galles, 6 (-63) – 6-Italie, 1 (-60) 

 

La 5ème journée du tournoi des Bleuets en bref….

France U20 (2) – Pays de Galles (6)           67 - 17

Sur les pas de leurs aînés…

Après le Grand Chelem validé par les Irlandais, les Bleuets n'ont pas eu de mal à copier leurs aînés, dans ce dernier round pour finir encore plus largement en beauté, à la deuxième place.

On a eu le droit, ce dimanche soir, à Oyonnax, à un festival d'essais emmené par un groupe enthousiaste et incroyables de talents, à l'image de Jauneau, sur tous les coups, et marquant le premier essai en coin.

Un exemple !

Ont suivi en première période, et ce malgré un carton jaune contre le talonneur Lacombre : Tuilagi, Depoortere, Drouet dans un doublé et Bielle-Biarrey. 6 essais pour mener 34-3.

Le retour des vestiaires se fera avec un retour de bâton, pour un relâchement coupable, offrant deux occasions aux Gallois de revenir au score (34-17). Mais le coaching précoce pour remettre du sang neuf en première ligne et à la mêlée, Carboneau remplaçant Jauneau, a réveillé ces Bleuets endormis sur des lauriers pas encore acquis, Drouet réceptionnant un petit par-dessus du demi de mêlée entrant pour son triplé.

La suite sera un nouveau récital, avec quatre nouvelles salves, signés Gailleton, Bielle-Biarrey et Depoortere, pour chacun un doublé, et surtout l'incontournable Drouet pour finalement un quadruplé.

Quel match et quelle chance d'avoir une telle relève qu'on a hâte de retrouver, cet été, pour défendre, enfin, le titre de champion du monde détenu par ses prédécesseurs.

 

Les autres matches, ce dimanche : Irlande (1) – Angleterre (4) (36-24) ; Écosse (5) – Italie (3) (17-40).

(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)

 

La semaine prochaine…

Les Féminines prennent le relais…

Comme chaque saison, désormais, le tournoi des VI Nations féminin se déroule juste après celui des garçons, afin de lui donner toute la lumière qu’il mérite, tant on se régale à le voir évoluer au plus haut niveau.

Cette année encore, les Bleues vont tenter de détrôner les invincibles Red Roses, dans un dernier round qui devrait tenir toutes ses promesses. En attendant, il s’agit de commencer doucement, à Parme.

Au programme* de la 1ère journée du VI Nations féminin, samedi 25 mars :

         Pays de Galles – Irlande, à 15h15

         Angleterre – Écosse, à 17h45

Puis dimanche 26 mars :

         Italie – France, à 17h

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de France TV

 

En parallèle, le TOP 14 nous offrira* sa 21ème journée, dès le samedi 25 mars :

         Castres – Toulouse, à 15h

         Clermont – Brive, à 17h

         Bayonne – Pau, à 17h

         Perpignan – Montpellier, à 17h

         Lyon – Toulon, à 17h

         Bordeaux – La Rochelle, à 21h05

Puis, dimanche 26 mars :

         Stade Français – Racing 92, à 21h05

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+

 

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12 mars 2023

Les brèves d'Ovalie - Edition n°514

Mayday mayday !

VI NATIONS... 4è journée                       Angleterre – France        10 – 53

Flament, énorme !

Du Crunch au crash…

Samedi 11 mars 2023, le match AirCrunch1053 s’est abîmé au large de l’antre de Twickenham, emportant avec lui les 80000 Anglais à son bord.

Retour sur un crash où les commandants de bord britanniques ont perdu pied dès le décollage de l’ovalodrome londonien, en découvrant dans le cockpit de leur défense, le jeu kamikaze de l’organisation de la French-Flair Connection, prêt à s’envoyer pour faire exploser Twickenham.

« Ça va taper, c’est pas vrai !!! »

aurait lâché le commandant Steve Borthwick depuis la tour de contrôle avant de voir sa machine toute neuve s’effondrer au bout 80 minutes de secousses intenses, impuissante.

« Rien n’a marché, tout s’est déréglé dès la première minute. » commente le capitaine Smith qui était à la manœuvre.

« Ils ont surgi dans notre camp, on ne les a pas vus venir, ces Ollivon, Flament, ils ne sont pas humains », reprend son copilote Van Poorvliet, « la torpille Dumortier a foncé droit sur nous, c’était trop tard, il n’avait plus qu’à passer à Ramos pour ce premier essai qu’on a pris de plein fouet. Une minute quarante-cinq, on n’était déjà mort. »

« Je ne sais pas pourquoi on n’a pas pris les points au pied quand c’était encore possible », s’excuse l’ouvreur du XV de la Rose qui venait de perdre les épines de son arrogance. « On se sentait fort, avec nos ballons portés… mais on ne l’était pas assez pour contrer cette défense stratosphérique…

On a eu tort, et on l’a payé crash ! »

« Ils nous ont pris au sol, ce Danty est juste un monstre avec des bras de tractopelle, on s’est fait punir à la mêlée, même monsieur O’Keefe ne pouvait pas nous aider, ça a tapé trop fort dans cette première demi-heure, leur troisième ligne a été dévastatrice, et ce Flament… bon sang ! D’où il sort ? »

Deuxième essai imparable, après un travail de sape de Cros, Ollivon et Alldritt, insatiables, aidé par Danty, déménageur qui a libéré les ballons pour Dupont lançant son deuxième-ligne toulousain à dame. Récidivant, juste avant la pause, par Ollivon, sur une percée monumentale de son compère au centre, Alldritt. Et de trois !

3-27, à la pause, la carlingue anglaise est en piteux état. Le retour des vestiaires lui sera bénéfique après quelques réparations morales et remobilisatrices de sa tour de contrôle, son Steward rassurant les passagers inquiets de Twickenham.

« Tout va bien se passer, nous reprenons de l’altitude. »

Grâce à ce premier essai salvateur maison, en forme de leurre. La suite sera une chute dans un vide sidéral, avec la perte totale de l’appareil défensif, Flament, puis Ollivon portant les coups fatals, pour leurs doublés respectifs, avant qu’une aile ne subisse celui de Penaud pour le crash inévitable, obligeant les passagers à évacuer en urgence les travées de Twickenham.

Heureusement, avant le décollage, God avait pris soin de sauver le King. Mais cela n'aurait pas empêché la feue reine de se retourner dans sa tombe, tandis que toute l’Angleterre se prépare à vivre une semaine de deuil avec des tabloïds qui ne devraient pas tarir d’éloge ce XV de France et ses kamakazes au service de cette noble cause : le French Flair.

Vu de France, on exulte, comme au cinéma… Top Gun, à côté, c’est un film de série B.

On a humilié les Anglais, chez eux, comme jamais, pour le Crunch du siècle, sans aucun doute. Ça vaudrait presque une étoile qu’il faudra aller chercher en octobre prochain, parce que ce Tournoi-là est toujours entre les mains des Irlandais.

 

Les autres matches en bref…

Italie – Pays de Galles          17 – 29

Déroute toute, malmenés à Rome

Les Italiens avaient bien démarré leur tournoi, impressionnants face aux Français, récompensés alors par un point de bonus défensif, toujours dangereux ensuite face aux Anglais, et même les Irlandais. Tout l’inverse des Gallois, trois fois sévèrement défaits sans jamais convaincre.

Mais voilà que la Squadra Azzurra a très mal démarré cette finale de la peur, qui décernera la cuiller de bois au perdant, plantée dans son camp, la tête à l’envers, comme un XV du Poireau, attendant de se faire cueillir, tandis que les Gallois l’ont arrosée de bons ballons, inscrivant deux essais, coup sur coup, par leurs trois-quarts Dyer et Liam Williams, au bout d’un quart d’heure.

Menés 3-15, les Italiens ont tenté de réagir avec de belles phases offensives qui auraient méritées mieux que ces fautes de main fatales. Au contraire, ce sont encore les visiteurs qui, sur une nouvelle contre-attaque obtenaient un essai de pénalité, juste avant la pause, enfonçant un peu plus les espoirs des Bleus transalpins qui repartaient au vestiaire dans la confusion d’une dernière possession devant l’en-but adverse injustement confisquée par l’arbitre.

Menés 3-22, dès le retour des vestiaires, les locaux ont remis la marche en avant en concrétisant leur première offensive par Negri. Mais derrière, encore une fois, ils se sont à nouveau fait surprendre sur un ballon ramassé derrière un ruck par Webb qui s’est fait la malle avant de servir Faletau pour crucifier la défense italienne et décrocher le bonus offensif. (10-29).

Malgré une succession de maladresses, de malchances et, aussi un peu, de décisions injustes de monsieur Murphy, plus prompt à les « cartonner » que les Gallois pour les mêmes fautes, les Italiens ont réussi à marquer un nouvel essai par Brex, à moins d’un quart d’heure du terme.

Un sursaut, plus qu’un renversement, qui les remet dans la partie, avec autant d’occasions gâchées derrière, comme depuis le début de la partie qui sourit aux hommes de Gatland, la tête enfin à leur jeu plutôt qu’à leurs conditions contractuelles avec leur fédération.

La cuiller de bois est donc promise à la Squadra Azzurra, à moins qu’elle ne réagisse à Murrayfield, comme ces Gallois ce samedi. Pourquoi pas ?

 

Écosse – Irlande                  7 – 22

Un cran au-dessus

Les Écossais leur auront longtemps tenu tête, à ces Irlandais, invaincus, pratiquement une heure, avant de sombrer sous la pression et la vitesse supérieurre enclenchée par le numéro un mondial.

Marquant les premiers, par leur trois-quarts centre, Jones, les loacaux ont subi les assauts des visiteurs, parvenant à les repousser jusqu'à la demi-heure de jeu avant qu'Hansen ne conclue enfin un temps fort celte.

Menés 7-8 à la pause, le XV du Chardon a continué à subir en seconde période, malgré quelques fulgurances et incursions dans les 22 irlandais, pour finir par prendre la marée, à l'heure de jeu, quand le XV du Trèfle a monté d'un cran l'intensité de ses attaques, parvenant enfin à marquer, par Lowe, puis Conan, malgré une défense archarnée des Calédoniens.

Poussant pour obtenir le bonus offensif, les hommes de Farrell ont dû se résigner à repartir sans, comme une petite victoire pour ces Écossais, là où les Français avaient échoué.

Désormais, le Grand Chelem est à portée de main des Irlandais.

Clsst. : 1-Irlande, 19 pts (+66) – 2-France, 15 (+46) – 3- Écosse, 10 (+8) – 
          4-Angleterre, 10 (-22) – 5-Pays de Galles, 5 (-50) – 6-Italie, 1 (-48) 

 

La 4ème journée du tournoi des Bleuets en bref….

Angleterre (3) – France U20 (2)        7 – 42

Another unbelievable fucking Crunch !

Quand les Bleuets ont donné l'exemple, vendredi...

Comment ces « petits » Anglais ont-ils pu faire preuve d’autant d’arrogance pour se faire mener 23 à 0, contre le cours du jeu et une domination évidente, en début de partie ?

Il a fallu du pragmatisme, de la solidarité, du culot et aussi beaucoup du talent à nos Bleuets pour leur faire la petite leçon du rugby anglais à la française.

Pragmatisme, parce qu’il a fallu serrer les fesses et les rangs, dès l’entame, devant l’en-but, les Baby Roses s’entêtant à jouer les pénalités à la main, en vain, alors que nos « petts » Coqs s’appuyaient sur une mêlée conquérante pour leur botter les fesses, au pied du très adroit Hugo Reus.

3, puis 6, malgré les temps forts britanniques assiégeant les 22 de nos Tricolores, solides et solidaires.

Le culot est survenu, juste avant la pause, sur une relance fantastique de Jauneau, le Clermontois, pour Gailleton, le Palois, un duo que l’on aimerait revoir encore dans la ligne arrière, le trois-quarts centre, déjà appelé par Galthié, dévalait tout le terrain, depuis son camp, pour servir en une deux son ailier, Léo Drouet, pour un essai d’anthologie.

0-13, aux retours de vestiaires, les « petits » Rosbifs ne parvenaient toujours pas à concrétiser leur domination, encaissant encore une fois la botte d’Hugo Reus, comme un rappel du réalisme des Français.

Et comme une répétition du premier acte, Gailleton transperçait une nouvelle fois la défense locale sur une interception, pour le deuxième essai tricolore, cette fois personnel, sous les yeux de sa maman anglaise.

La vie est belle à Bath pour nos « Baby Froggies » qui coassent comme on se gausse du malheur de nos meilleurs ennemis, un jour de Crunch.

Mais voilà, le match allait basculer sur un carton jaune (bien sévère) contre Esteban Capilla, offrant enfin l’opportunité aux Baby Roses d’inscrire leur premier essai, juste avant l’heure de jeu (7-23).

Un nouveau match démarrait avec une nouvelle domination des petits Rosbifs devenus saignants. Mais c’était sans compter la rage de nos petits avants, comme le pilier Louis Penverne, pétri de talent, qui concluait le troisième essai sur le seul temps fort tricolore, en infériorité numérique. Trop fort !

Du talent, ces jeunes Bleus en avaient à revendre, assez pour faire taire définitivement l’arrogance des ces « petits » Anglais, en marquant deux fois de plus, par Mathis Castro et l’autre clermontois entrant, Cyriac Guilly, bonifiant un succès et rangeant cet exploit au rang d’historique.

Désormais deuxièmes, les Bleuets n’ont plus qu’à remporter, à Oyonnax, dimanche prochain, leur dernière rencontre contre la future cuiller de bois galloise, et espérer que ces Baby Roses se vengeront de cette humiliation chez le leader irlandais, aux portes d’un Grand Chelem.

Les autres matches : Écosse (5) – Irlande (1) (7-82) ; Italie (4) – Pays de Galles (6) (29-25).

(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)

 

La semaine prochaine…

Les Irlandais décideront de leur sacre…

Car personne d'autre qu'eux ne peut leur barrer la route d'un quatrième Grand Chelem, et certainement pas les Anglais à l'Aviva Stadium. Français et Écossais suivront logiquement et respectivement sur le podium. À moins que...

Au programme* de la 5ème journée du VI Nations, samedi 18 mars :

         Écosse – Italie, à 13h30

         France – Pays de Galles, à 15h45

         Irlande – Angleterre, à 18h

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de France TV

Les Bleuets joueront les Gallois, le dimanche 19 mars à 21h à Oyonnax (diffusion L’Équipe TV).

 

Le TOP 14 est toujours en vacances avant de reprendre le week-end suivant…

 

Tout comme les Féminines avec le XV de France dans le Tournoi.

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05 mars 2023

Les brèves d'Ovalie - Edition n°513

Le supplice jusqu'à l'hallali

TOP 14... 20è journée                             Brive (14) – Bordeaux (5)       7 – 28

L'UBB enfonce Brive

La coupe est pleine pour les Coujoux

Après cinq journées de doublons qui ont vu des favoris à la peine, comme Toulouse et La Rochelle, mais très bien s’en tirer, d’autres à la traîne, comme Montpellier et Toulon, et à peine remonter, les petits poucets du championnat ont profité du chaos des grosses écuries pour tirer leur épingle du jeu et se tirer la bourre entre eux, dans une lutte féroce.

Et c’est Brive qui en a fait les frais, enchaînant cinq défaites consécutives, après avoir gagné trois fois de suite, après Noël, en cadeau de bienvenue pour son sauveur, Collazo.

Et le comble de cette mauvaise série aura été la terrible désillusion à domicile contre la lanterne rouge d’alors, Perpignan, qui a précipité les Coujoux en enfer d’où ils ne sont plus près de sortir, un pied déjà bien embourbé en PRO D2.

Alors, quand ils ont vu arriver, samedi, à Amédée-Domenech, une équipe bordelaise, armée jusqu’aux dents, de vitesse, d’engagement et de talents, commandée par une charnière internationale, Lucu-Jalibert, qui ne demandait qu’à briller aux yeux du sélectionneur avant le Crunch du tournoi, difficile pour eux d’exister.

Pire, ils ont bu le calice de Bordeaux jusqu’à la lie.

En moins de trente minutes, les voilà menés 20 à rien, après avoir été concassés par des avants surpuissants et vu défiler sous leurs yeux, impuissants, un film d’actions offensives dans un festival de cannes de trois-quarts où Cordero puis Buros s’illustraient sur les deux premiers essais. Si les Coujoux ont réagi, par orgueil, avant la pause, par un essai plein de rage de Kunavula, ce fut leur seule contribution au spectacle de leur mise mort, scellée en deuxième période, malgré une défense au courage.

L’UBB inscrira seulement un troisième essai, à l’usure de ces remparts fortifiés, à force de les bombarder, sur une dernière relance, pour le doublé de Cordero, faute d’avoir assuré, par excès de zèle (de Jalibert notamment, qui a surjoué inutilement), un bonus offensif qui lui tendait les bras.

Oui, ça en est fini du TOP 14 pour Brive, je ne me risque pas beaucoup à l’annoncer, tant il y a un trou béant entre lui et ses prédécesseurs et, surtout, un calendrier à faire peur.

Car devant, entre Pau, Castres et Perpignan, la lutte promet d’être aussi féroce pour éviter la place de barragiste au maintien.

 

Les autres matches en bref…

Pau (13) – La Rochelle (2)                    32 – 36

Gailleton vs Hastoy

Libérés du groupe France, avant que le Rochelais et ancien Palois n’y retourne ce dimanche, contrairement à la nouvelle coqueluche paloise, ces deux joueurs auront brillé, samedi après-midi, au stade du Hameau.

Dans un match dominé par les Maritimes, après un premier essai tout en puissance de Bothia, auquel a parfaitement répondu Ikpefan, en bout de ligne, derrière une mêlée conquérante, Hastoy a fait parler toute sa classe, au pied, pour punir l’indiscipline de ses anciens partenaires, mais aussi avec un essai sur une interception cruelle, juste avant la pause, pour prendre le score (11-17).

Discret en première période, Gailleton allait, à son tour, faire causer son talent, après que Laporte aura donné l’exemple sur le deuxième essai maison, sur une inspiration au pied d’Henry, dès le retour des vestiaires. L’ouvreur palois, encore lui, délivrait une passe au cordeau dans la course du jeune centre international pour son premier essai de la partie, le troisième de son équipe, pourtant en infériorité numérique.

Le jeune Bleu allait récidiver, quelques minutes plus tard, pour son doublé, encore bien servi par Henry, s’infiltrant dans la défense rochelaise pour l’essai, peut-être, de la victoire (32-29), à dix minutes du terme.

Mais, sur une relance assassine, partie d’Hastoy dans son camp, Leyds déchirait le rideau sur une jolie feinte, pour servir Seuteni qui, dans un intervalle ouvert comme un boulevard, crucifiait les efforts et les espoirs de la Section. Cruel mais logique !

La Rochelle a retrouvé, aussi logiquement, sa place de futur demi-finaliste.

Perpignan (12) – Bayonne (6)               34 – 27

Eux ne lâchent rien

Depuis le début du tournoi, les Catalans ont montré qu’à Aimé-Giral, ils ne laissent désormais rien aux visiteurs, s’arrachant jusqu’au bout, pour la victoire, à la vie, à la mort, devant un public conquis et fier d’être momentanément sortis d’affaire.

Et quel spectacle encore, face à des Basques aussi joueurs !

Sept essais, de part et d’autre, un ballon porté puis un caviar de passe au pied de McIntyre, si précieux dans cette équipe, et voilà Lam et Crossdale lançant les festivités dans un match en deux actes, chacun le sien.

Si Buliruarua a répondu aux locaux, derrière une magnifique action de trois-quarts, Dubois, puis Galletier confirmaient la mainmise des hommes de Marty sur cette première période, avec deux nouvelles pépites qui bonifiaient le score à 28-13, à la pause.

Mais le second acte allait être à l’avantage des Bayonnais, un ballon porté puis un caviar de passe intérieure de Lopez pour Buliruarua qui servait Orabé, et voilà les visiteurs aux basques des Catalans (28-27), avant la double libération par McIntyre, puis Tedder dans une fin de match tendue.

Bayonne devra cravacher pour garder sa place de barragiste et ne pas se faire avaler par le peloton de concurrents costauds dans sa roue (Racing, Toulon et Montpellier).

Castres (11) – Lyon (4)                          27 – 22

Un CO solide mais vulnérable

Grâce à deux belles entames, récompensées par deux beaux essais signés Dumora puis Ardron, les deux sur une passe au pied parfaite d’Urdapilleta, les Castrais ont pris chaque période par le bon bout, dans un match engagé, gagné sur le combat et la discipline, mettant fin à une série de six victoires d'affilée du grand méchant Lou.

Pourtant, les Lyonnais sont revenus dans la partie, par Maraku, en première mi-temps, grâce à l’incontournable Tuisova, marqueur dans le second acte, comme Fotuaika. Mais l’indiscipline des visiteurs leur aura coûté le match, par la botte punitive d’Urdapilleta.

Une courte victoire précieuse pour le CO qui reste néanmoins vulnérable, la tête à peine hors de l’eau.

Quant au Lou, le point de bonus défensif est le bienvenu pour continuer à rêver d’un barrage à domicile.  

Montpellier (9) – Clermont (10)            34 – 6

À toi, à moi, le droit de rêver

Les champions de France ont piqué le rêve des Jaunards (finir dans les 6), alors qu’ils étaient au plus mal. Tout à l’image de ce match qui est passé d’une domination à l’autre.

Celle des Cistes, en début de rencontre, incapables de concrétiser le moindre point, suivie de celle des visiteurs, le reste de la mi-temps, tantôt à 15 contre 13, incapables de conclure deux essais, à portée de mains… échappant chaque fois le cuir, avant que ce ne soit le match, après la blessure tragique de Fisher.

Tragique, pour la perte qu’elle cause à l’ASM, mais aussi pour celui qui a pris sa place, Cancoriet, coupable de deux cartons jaunes (synonymes de rouge) qui ont amené les deux essais du MHR, dans les arrêts de jeu du premier acte, puis au retour des vestiaires.

À partir de là, tout est devenu compliqué pour les Jaunards, et les Montpelliérains se sont mis à rêver au TOP 6, avec trois essais supplémentaires, à 15 contre 13 (merci Bezy pour le nouveau carton), mettant la stratégie d’Urios, la tête à l’envers.

Le rêve s’est transformé en cauchemar pour Clermont qui doit désormais tout gagner pour espérer jouer les phases finales. Plus raisonnablement, il peut aller chercher la huitième place, ou passer par le trophée de la Challenge cup, pour se qualifier pour la prochaine Champions Cup.

Toulon (7) – Stade Français (3)            37 – 9

Un Toulon très Serin

Après une entame à l’avantage des Parisiens, menant 0-6 au bout de cinq minutes, les Varois s’en sont remis aux fulgurances de Serin pour prendre ce match en mains.

Une percée du demi de mêlée international, depuis son camp, et quelques séquences de jeu plus tard, l’action aboutissait au premier essai de Paia’aua. Si Segonds passait trois nouveaux points pour les visiteurs, sans savoir qu’ils seraient les derniers, la partie allait basculer sur un coup du sort. Sur un coup de pied heureux de Kolbe, plutôt, l'ailier sud-africain interceptant une passe parisienne pour l’essai en contre.

Dès lors, les locaux prenaient le match à leur compte et celui du pied précis de l’arrière, Salles, pour punir l’indiscipline des visiteurs et mener 20-9 à la pause.

Le deuxième acte sera un festival offensif des Toulonnais, sous la baguette d’un Serin survolté et rusé, mais tardivement et logiquement récompensé, par deux nouveaux essais, un de pénalité, puis un dernier de Du Preez, synonymes de bonus offensif.

Toulon revient aux portes du TOP 6 dans une dernière ligne droite qui lui promet d’y faire son entrée, avec le retour de tous ses internationaux dans trois semaines. Quant à Paris, la dégringolade est proche s’il ne resserre pas les rangs de sa défense, au risque de quitter le club des six.

Racing 92 (8) – Toulouse (1)                35 – 39

Du rugby en salle

On le savait, le terrain synthétique du Paris-La-Défense-Arena attire le jeu et le spectacle. Il n'en fallait pas tant pour les seconds couteaux de Mola, loin d'être des manches, pour s'y amuser, obligeant les Franciliens à leur courir après.

Résultat : un spectacle à cinq essais partout, presque un match nul, si seulement Russel n'avait pas eu si peu de réussite au pied (4/7) contrairment à Jaminet (6/7).

Spring, Lauret, Moukoro, Gibert et Habosi ont été les marqueurs pour les locaux, quand Mauvaka, Delibes (deux fois), Meafou et Graou ont été ceux des visiteurs.

Toulouse s'installe largement en tête, avec 11 longueurs d'avance sur son dauphin rochelais, quand le Racing se complique la tâche d'accéder au TOP 6, toujours à 3 points des Basques.

Pour l’heure, place aux vacances bien méritées. Rendez-vous dans trois semaines !

(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)

Tous les résultats officiels du week-end >> 

  

La semaine prochaine…

Le Tournoi nous revient avec trois finales !

À deux journées de la fin, le Tournoi des VI Nations va décider du sort du vainqueur et de la cuiller de bois dans trois duels de choc, à ne pas rater.

L’Italie va tenter, sans Capuozzo blessé, d’enfoncer plus encore les Gallois dans leur crise interne, triste lanterne rouge.

Quand les XV de France et de la Rose vont se disputer le droit de bénéficier d’une défaite celte, dans un Crunch saignant à Twickenham, avant d'avoir les yeux tournés vers Murrayfield, le lendemain, pour un exploit écossais qui offrirait un finish à trois, lors de la dernière journée, entre les heureux vainqueurs et le numéro un mondial irlandais.

Au programme* de la 4ème journée du VI Nations, samedi 11 mars :

         Italie – Pays de Galles, à 15h15

         Angleterre – France, à 17h45

Puis, dimanche 12 mars :

         Écosse – Irlande, à 16h

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de France TV

Les Bleuets joueront les Anglais, le vendredi 10 mars à 21h (sur L’Équipe TV).

  

Du côté du nouveau TOP 12 féminin

La semaine prochaine, le championnat fait une longue pause, le temps de préparer le Tournoi des VI Nations qui prendra le relais des garçons dès le 25 mars.

Retrouvez les résultats* et le calendrier sur >> site FFR : competitions-elite-1-feminine

(*) Faute de suivi médiatique en direct, je ne commente plus les résultats

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26 février 2023

Les brèves d'Ovalie - Edition n°512

Et d'une !

VI NATIONS... 3è journée                       France – Écosse        32 – 21

Fickou scelle la victoire bonifiée

Mais y a encore du boulot

Après la cuisante défaite à Dublin qui a mis fin à un cycle de quatorze victoires consécutives, les hommes de Galthié ont remis leur bleu de travail pour regénérer une nouvelle dynamique, avec quasi le même groupe d’internationaux.

Quinze jours de boulot pour réactiver la confiance, les fondamentaux et cette grinta qui rend nos Bleus imprévisibles, en toutes circonstances.

Dimanche après-midi, pour la première de l’année au Stade de France, on y a cru, ils l’ont même fait, avec un bonus offensif miraculeux à l’arrivée…

Mais qu’est-ce qu’on a encore douté !

C’est qu’en face, il y avait de redoutables Écossais, invaincus dans le tournoi et qui, logiquement, étaient venus avec de grandes ambitions et un rêve de Grand Chelem, 33 ans après.

Pourtant, d’entrée, nos Tricolores ont pris le meilleur sur ce XV du Chardon, avec un premier essai conclu par Ntamack après une belle séquence de pick and go de nos avants devant l’en-but calédonien. Cinq minutes et déjà 5-0, puis 7 avec la transformation de Ramos.

Que la nouvelle vie des Bleus était belle au Stade de France.

Et puis, tout s’est détraqué d’un coup dans ce match. Deux cartons rouges, un dans chaque camp, Gildchrist pour un coup d’épaule dans la tête de Jelonch, puis Haouas, cinq minutes plus tard, pour un coup de boule de déblayage sur White, un excès de zèle défensif après l’essai de Dumortier, sur une action d’envergure initiée par Dupont, pour un 12-0 plein d’espérance.

Mais à quatorze contre quatorze, ça a rééquilibré les forces et libéré des espaces dont Russel s’est délecté, à faire peur à la défense tricolore. Mais heureusement, par péché de gourmandise, Ramos interceptait une sautée de trop du stratège écossais, pour aller inscrire le troisième essai français, qu’il transformait lui-même (19-0).

Le match s’est alors emballé pour le plus grand plaisir des spectateurs, ouvrant le jeu à souhait et enchaînant les actions d’un camp à l’autre, mais avec une large possession en faveur des visiteurs, multipliant les occasions d’essai – Jelonch se sacrifiant même pour en sauver un, devant alors céder sa place à Cros – avant que le trois-quarts-centre Jones ne marque enfin sur une passe au cordeau de Russel, légèrement en-avant, derrière un ballon porté – cette arme fatale qui aura fait souffrir les Français toute la partie (19-7).

Mais les hommes de Galthié restaient solides en défense, jusqu’à la pause, proposant même de belles attaques avec un Fickou, à la relance, et un Penaud toujours aussi remuant, bénéficiant d’une faute qui offrait trois points de plus à Ramos, et même à deux secondes d’offrir l’essai du bonus à Ollivon, après avoir mis son adversaire en touche et l’avoir vite jouée. Mais l’arbitre venait de siffler la fin de ce premier acte (22-7).

Comment peut-on encore se compliquer la vie après ça ?

Je l’avais déjà souligné, lors de la première journée à Rome. Il y avait, là aussi, la place de tuer le match au retour des vestiaires. Mais ce sont les Ecossais qui ont été à l’initiative, d’entrée, marquant par leur même trois-quarts-centre pour son doublé et mettant nos Bleus en difficulté (22-14).

Et c’était reparti pour un jeu d’attaque-défense dans chaque camp, avec beaucoup de maladresses de part et d’autre. Le match restait réjouissant autant qu’il se tendait au fil des minutes qui s’écossaient.

Et quand Russel a franchi la ligne pour le troisième essai des siens, après seulement trois petits points de Ramos alors que Dumortier venait de vendanger un essai tout fait, à l’heure de jeu, le stade commençait à craindre le pire, comme il y a deux ans, avec seulement quatre petites longueurs d’avance (25-21).

Mais c’était sans compter, l’homme du match, Fickou – désigné avant même que son exploit ne le justifie – par cette incursion fabuleuse, sur le fil, dans un petit intervalle pour l’essai du bonus et de la première victoire d’une nouvelle série que l’on souhaite aussi longue que la précédente pour nous mener, pile poil, à ce sacre tant rêvé.

Mais bon sang, d’ici Twickenham, il va falloir bosser !

Galthié et son staff ont quinze jours pour ouvrir les yeux sur ce qui a pêché, devant surtout. Trouver un pilier droit qui sait tenir une mêlée et retenir sa tête dans les rucks, mettre « vraiment » les meilleurs, d’entrée, en troisième ligne, par exemple... Cros mérite largement d'être titulaire à la place de qui vous savez... Va comprendre, Charles !

 

Les autres matches en bref…

Italie – Irlande                                  20 – 34

Progressistes contre conservateurs

Sans Sexton, en tribune, ni Murray, sur le banc, le XV du Trèfle a souffert pour dicter sa loi à des Italiens pugnaces en défense et volontaires en attaque, samedi après-midi, à Rome, en ouverture de cette troisième journée.

Si les Irlandais ont démarré fort, ne marquant qu’une fois par Ryan, la Squadra Azzurra a aussitôt répondu en prenant le score, par Varney, au bout d’une action d’envergure, le demi-de-mêlée italien surgissant de derrière un ruck (5-7).

Même en grande difficulté, le XV du Trèfle a su prendre le meilleur de cette première période très enlevée et belle à voir, avec un festival d’essais, Keenan, Aki puis Hansen décrochant le bonus offensif, tandis que Bruno ramenait les siens dans celui défensif, juste avant la pause (17-24).

Toujours dans le match, au retour des vestiaires, les locaux sont revenus à quatre longueur des Celtes, avant que le coaching d’Andy Farrell ne fasse la différence, notamment grâce à l’entrée sécurisante de Murray, à l’origine du cinquième et dernier essai, signé Hansen.

Quel dommage pour cette équipe italienne qui n’en finit pas de nous étonner après avoir fait douter les Bleus et, un temps, les Anglais, à deux doigts d’un exploit, face au numéro un mondial, qui aurait fait mordre les doigts du sélectionneur vert d’avoir sous-estimer cette équipe en faisant tourner ses cadres.

Qu’à cela ne tienne, la route vers le Grand Chelem est déblayée pour les hommes de Farrell quand la cuiller de bois se jouera désormais entre la Squadra Azzurra et le XV du Poireau, pas au mieux.

Pays de Galles – Angleterre             10 – 20

En crise

En dehors de leur hymne poignant, dans un Millennium plein le reprenant en chœur, les Gallois (en crise*), n’ont pas montré grand-chose ensuite sur leur pelouse, offrant aux Anglais (également en plein doute), l’opportunité de se rassurer, avec une deuxième victoire dans le tournoi.

(*) C’est que les Diables Rouges avaient autre chose dans la tête, depuis le début de la semaine – on joue, on ne joue pas ? – en crise ouverte contre leur propre fédération contractuellement peu reconnaissante.

Et pendant 80 minutes, samedi après-midi, à Cardiff, devant leur public, on a vu des Gallois tantôt jouer, tantôt pas, alternant le bon et surtout le mauvais.

Après un piètre premier acte, où le XV de la Rose a pris gentiment les devants grâce à l’essai du revenant, Watson (3-8), il aura fallu attendre le retour des vestiaires pour que son homologue à l’aile, Rees-Zammit, lui réponde pour entrer enfin dans la partie (10-8).

Mais la réaction fut de courte durée. Trois minutes plus tard, le pilier anglais, Sinckler enfonçait la ligne, de toute sa puissance, pour replacer derechef les siens devant (10-15). Malgré une mobilisation générale et l’entrée timorée de Biggar, les locaux, poussés par leur public, n’ont jamais réussi à inquiéter leurs voisins impériaux, dans un jeu d’occupation ennuyeux et inefficace.

C’est logiquement que Lawrence enfonçait le clou avec un troisième essai, à cinq minutes du terme. Les Anglais rejoignent les Ecossais et les Français, à la poursuite d’un faux pas des Irlandais, dont ils espèrent en être les héros à Dublin lors de la journée de clôture du tournoi, à moins que le XV du Chardon n’y parvienne à Murrayfield, dans quinze jours.

Quant aux Gallois, ils sont désormais tournés vers leur prochain déplacement à Rome pour éviter la cuiller de bois… ou pas. Car elle pourrait bien leur servir à taper, une fois de plus, sur leur fédération.

Clsst. : 1-Irlande, 15 pts (+51) – 2- Écosse, 10 (+23) – 3-Angleterre, 10 (+21) –
          4-France, 10 (+3) – 5-Italie, 1 (-36) – 6-Pays de Galles, 0 (-62)

 

La 3ème journée du tournoi des Bleuets en bref….

France U20 (3) – Écosse (5)        54 – 12

Le grand huit

Vendredi soir, au stade Armandie d’Agen, les Bleuets ont roulé sur le XV du Chardon.

Après vingt minutes équilibrées, avec un essai de chaque côté, Brown répondant à Ferté, les jeunes Tricolores ont appuyé sur l’accélérateur pour décrocher le bonus offensif avant la pause, par Mathiron, Carbonneau puis Mouchi, qui s’est même offert un doublé, laissant un deuxième essai aux Écossais.

Menant 33-12, au retour des vestiaires, les Français ont définitivement fait taire leur adversaire dans leur manège offensif effréné, par Jegou, Affane et un dernier essai de pénalité. Trois petits tours et puis s’en vont vers la victoire et le droit d’espérer face aux Anglais, dans quinze jours, outre-Manche.

Les autres matches : Pays de Galles (6) – Angleterre (1)  (21-37) ; Italie (4) – Irlande (2)  (27-44).

(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)

 

La 19ème journée de TOP 14  en bref…

Bordeaux (6) – Perpignan (13)             43 – 7

L’UBB retrouve enfin l’en-but

Après quatre matches sans essai, les Bordelais ont remis la machine à marquer en route.

Cordero a donné l’exemple, d’entrée, avant de conclure le festival par un triplé, laissant ses avants, Vergnes-Taillefer, Tameifuna et Diaby compléter le tableau de chasse.

Il faut dire qu’en face, l’USAP avait fait tourner afin de préserver ses forces pour la réception de Bayonne.

Un match déséquilibré qui conforte Bordeaux dans le TOP 6 et Perpignan à la 13ème place.

Bayonne (5) – Castres (11)                   41 – 10

L’Aviron s’envole, le CO rame

Les Bayonnais ont encore engrangé une nouvelle victoire dans leur antre de Jean-Dauger, imprenable cette saison. Et comment !

Si la dernière contre Paris était un haut vol (comme titré dans la dernière brève), celle-ci a été un envol vers le haut du tableau, parmi les grands, à sept journées d’une qualification en barrages plus que probable.

Les Castrais ont bien répondu aux essais basques (de pénalité et de Pourailly), en première période, par un essai de Staniforth, mais Maqala, le trois-quarts centre remuant maison avec ses crochets, a enfoncé les visiteurs, juste avant la pause, avec une troisième salve derrière un ballon porté (24-10).

La deuxième mi-temps sera un récital à sens unique des coéquipiers de Lopez, ajoutant deux nouveaux essais, par Cassiem et Machenaud, pour un sévère 17-0 et une victoire bonifiée qui ne souffre, cette fois, d’aucune contestation.

Castres intègre la partie carrée de la course au maintien, avec Brive, Perpignan et Pau.

La Rochelle (4) – Brive (14)                  32 – 16

Des Maritimes un peu vagues

Face à des Rochelais brouillons, menant 11-6 seulement à la pause, grâce au seul essai de Tanga, en début de match, les Brivistes ont été proches de créer la surprise, en début de seconde période, par la botte de Sanchez (11-9).

Mais les locaux ont réussi à tuer la partie, à l’heure de jeu, en décrochant le bonus offensif par Sclavi puis Bourgarit, avant de le récupérer, sur le fil, grâce à Botia, après l’essai de Coria.

Décidément, La Rochelle peine à Marcel-Deflandre quand elle ne perd pas. Mais l’essentiel est là, la victoire bonifiée et une confortable quatrième place. Quant à Brive, c’est le statu quo pour la lanterne rouge, heureusement, comme ses principaux concurrents palois et catalans.

Lyon (3) – Racing 92 (7)                       45 – 11

Le Lou fait peur

Les Racingmen n’ont pas résisté à l’attaque de l’équipe en forme du moment, emmenée par des trois-quarts de feu, tels les marqueurs Tuisova, encore, Arnold et Niniashivili, ce dernier auteur d’un doublé.

Cretin complètera la marque pour une victoire bonifiée qui n’a laissé que des miettes à des visiteurs bien trop indisciplinés et peu inspirés, avec le seul essai du pilier Kharaishvili.

Cinquième victoire consécutive pour ces Lyonnais, invaincus en 2023, et plus que jamais sur le podium, quand le Racing sort du TOP 6.

Stade Français (2) – Montpellier (10)    27 – 17

Paris se rattrape

Menés 14-0 d’entrée, après deux essais de Reinch et Bouthier, les hommes de Quesada ont remis leur jeu dans le sens de la marche et de la victoire, infligeant un sévère 27-3 à leurs visiteurs trop opportunistes.

Kremer, en première période, puis Ward et Alo-Emile, en seconde, ont concrétisé les temps forts parisiens quand Carbonel n’a eu qu’une petite pénalité à se mettre sous la dent.

Le Stade Français préserve ainsi sa place de dauphin quand le MHR vit un début de crise à la clermontoise.

Toulouse (1) – Pau (12)                         34 – 10

Le leader s’en sort plutôt bien

Malgré une dizaine d’internationaux retenus en sélection, les Toulousains ont assuré plus que l’essentiel avec leurs seconds couteaux, à Ernest-Wallon, face à des Palois qui avaient besoin, eux, de se rassurer en prenant des points contre cette équipe à l’effectif ramené à leur niveau.

Qu’ils croyaient ! Car à Toulouse, les Retière, Graou, Roumat, jouent et marquent comme leurs ainés. Il y a même des internationaux non sélectionnés qui jouent les couteaux suisses en dépannant à des postes improbables, comme le talonneur Mauvaka en troisième ligne, ou plus classiques, comme Barassi à l’aile.

Résultat : le leader écrase Pau, quatre essais contre un seul, un bel exploit personnel de Tuimaba.

Clermont (9) – Toulon (8)                  36 – 21 

Comme des Bleus

Ce dimanche soir, au Michelin, les Clermontois ont semblé copier-coller le match des Français au Stade de France, avec une belle entame, trois essais retentissants, signés Fisher, Jauneau (le demi-de-mêlée a été Dupontesque ce soir) et Raka avant de se faire reprendre à la dernière minute par Paia'aua pour mener 22-7 à la pause (exactement comme les Bleus).

Idem, au retour des vestiaires, les Toulonnais ont marqué par deux fois, comme les Écossais, par Paillaugue et Wainiqolo, enlevant le bonus offensif aux Asémistes, même si Boudou et Yato ont inscrit deux nouveaux essais pour tenter de le récupérer.

Résultat : Clermont gagne avec presque le même score, mais sans le bonus (car pas la même règle qu'à l'international) et retrouve une belle dynamique pour terminer la saison, à défaut de qualification plausible.

(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)

Tous les résultats officiels du week-end >> 

  

La semaine prochaine…

Repos pour les internationaux… 

Le TOP 14 assurera seul le programme* avec sa 20ème journée, dès samedi 4 mars :

         Montpellier – Clermont, à 15h

         Brive – Bordeaux, à 17h

         Castres – Lyon, à 17h

         Pau – La Rochelle, à 17h

         Perpignan – Bayonne, à 17h

         Toulon – Stade Français, à 21h05

Puis, dimanche 5 mars :

         Racing 92 – Toulouse, à 21h05

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+

 

Du côté du nouveau TOP 12 féminin

Retrouvez les résultats* et le calendrier sur >> site FFR : competitions-elite-1-feminine

(*) Faute de suivi médiatique en direct, je ne commente plus les résultats

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19 février 2023

Les brèves d'Ovalie - Edition n°511

À fleur de Pau...

TOP 14... 18è journée                             Perpignan (13) – Pau (12)       49 – 29

Deghmache... comme un footballeur

Les Catalans sortent la tête de l’eau

Quel spectacle et quel retournement de situation ont opéré les Perpignanais, en deux rencontres déterminantes.

Après la victoire précieuse à Amédée-Domenech qui les avait propulsés à hauteur des Brivistes, il y a quinze jours, voilà qu’ils leur cèdent la dernière place, samedi après-midi, à Aimé-Giral, devant 13500 spectateurs en fusion, tirant une nouvelle proie au bord du gouffre de la relégation, à deux longueurs seulement d’un maintien dont la course vient de prendre une nouvelle dimension entre quatre protagonistes, dans un mouchoir de poche.

Défaits, les Palois, comme les Castrais, ont désormais des Catalans métamorphosés, complètement reboostés, dans le rétroviseur.

Quelle détermination et quelle flamboyance encore !

Après une grosse entame des Béarnais, qui ont pris les premiers points par le pied d’Henry, les Catalans ont aussitôt répondu par la botte de Tedder qui allait nous offrir le match de sa vie et, peut-être, celui de la survie des Bleu ciel, Sang et Or dans ce TOP 14.

Sur une fulgurance du centre international argentin, De la Fuente, qui mystifiait le premier rideau défensif palois, Tedder s’arrachait pour terminer l’action superbe derrière la ligne.

Dans un début de match à cent à l’heure, Maddocks répliquait aussitôt, derrière une touche des visiteurs, bien servi par Manu, pour l’égalisation. 10 partout, en moins d’un quart d’heure, quel régal !

Lorsque ce match est devenu fou !

Cinq minutes plus tard, derrière une chandelle de Tedder depuis son camp, Deghmache surgissait, en pleine course, tapant un coup de pied de volée, tel un footballeur, parfaitement dosé, par-dessus Manu, que le demi-de-mêlée local n’avait plus qu’à dépasser pour aplatir le cuir dans l’en-but. Sensationnel !

Les catalans semblaient marcher sur l’eau, en cette fin de premier acte, Tedder passant deux nouvelles pénalités, quand De la Fuente concluait le troisième essai en bout de ligne, après une grosse séquence de jeu au près des avants, bien servi par McIntyre, en chef d’orchestre d’une partie à sa main.  

28-10, à la pause, les Palois sont revenus des vestiaires avec la même intensité qu’en début de match, Laporte trouvant les intervalles derrière la première mêlée, pour le deuxième essai.

De quoi réveiller les hommes de Marty, enflammant le public d’Aimé-Giral sur un jeu au large fabuleux qui trouvait, une nouvelle fois, la détermination de Tedder, pour son doublé (35-17).

L’infériorité numérique des Palois, suite au carton jaune contre Zegueur, pour un plaquage dangereux sur Tedder (faut pas toucher à l’homme du match), n’allait rien arranger, l’arbitre accordant un cinquième essai litigieux aux locaux, alors que Sawailau semblait avoir aplati en deux temps. Tant mieux, c'était le bonus offensif pour les Catalans ! (42-17)

Mais la messe était loin d’être dite !

De retour à quinze, les Palois, très remontés, à l’image de leur troisième-ligne centre fautif, emportèrent tout sur le passage du maul que Zegueur conduisait, plein de rage. Récidivant, trois-minutes plus tard, grâce au coaching de Piqueronnie et la fraîcheur de son banc, Robson (à la mêlée) trouvait Colombet (à l’arrière) sur une sautée pour le quatrième essai (42-29).

Ce match est fou, je vous disais. Mais le dernier mot revenait de droit aux locaux, magnifiques !

Une dernière minute pour un dixième essai d’un spectacle fabuleux, signé Dubois, emporté sur son aile pour attraper ce bijou de petit coup de pied de McIntyre et offrir, au-delà de la victoire des siens, cette étincelle d’espoir, dans le ciel d'Aimé-Giral, tant ces Bleu ciel, Sang et Or ne lâcheront rien jusqu’au bout, jusqu’à la dernière minute du dernier match de ce championnat.

Castres, Pau, et surtout Brive, ont bien reçu le message.

 

Les autres matches en bref…

Racing 92 (5) – Brive (14)                     34 – 24

Les Coujoux replongent

Malgré un premier essai, d’entrée, plein de promesses du jeune Carbonneau, sous les yeux de son père, le demi de mêlée briviste n’a pas pu empêcher son alter égo, Le Garrec, jeune international appelé avec les Bleus, de lui répondre par un petit coup de pied décisif pour son ailier Dupichot.

C’était ensuite au tour du jeune Gibert, à l’ouverture, de faire de même pour l’ancien corrézien Kamikamica sur l’autre aile et prendre la partie en mains et du bout du pied pour voir le Racing mener 20-10, sous les yeux de Russel sur le banc.

Mais en face, son vis-à-vis, Sanchez n’était pas en reste, bien servi par Carbonneau pour le second essai briviste, ramenant les siens à trois points, à la pause (20-17).

Mieux, au retour des vestiaires, ls Coujoux prenaient l’avantage, comme en première période, par Paulos, bien servi par Sanchez (20-24). Mais si le terrain synthétique avait amusé jusque-là les visiteurs, comme à chaque fois, les Racingmen ont mis le holà, faisant taire les hommes de Collazo, une bonne fois pour toutes, avec deux essais, coup sur coup, de Lauret puis Spring.

Si Brive n’a pas démérité, le club repart logiquement sans le moindre point avec comme seul gain, une lanterne rouge qu’il se serait bien passé de reprendre. Quant au Racing, il l’emporte sans bonus et sans avoir eu besoin de faire entrer Russel avant le France – Ecosse. C’est ça, le fair-play français.

Castres (11) – la Rochelle (4)                17 – 32

Le CO submergé

Invaincus depuis deux ans à domicile, les Castrais ont bu la tasse face aux Maritimes, remontés comme jamais après leur défaite à Marcel-Deflandre, il y a quinze jours.

On n’a vu que du Jaune et Noir en première période, si on oublie l’en-avant de Danty qui a amené le premier essai de Dumora. Hastoy a puni ensuite les fautes tarnaises avant de servir Seuteni, par une passe au pied décisive (décidément l’arme fatale, ce week-end) pour conclure les temps forts rochelais, avant la pause.

Menant 19-7, les Maritimes ont continué à mettre la pression, Danty provoquant deux fautes au sol payantes, Hastoy se chargeant d’enquiller les points (10-25), avant que les locaux ne réagissent enfin, après une série de pick-and-go, Chilachava enfonçait la ligne et redonnait espoir aux siens (17-25).

Mais les visiteurs auront le dernier mot, à la dernière minute, par Sclavi, bien servi par Kerr-Barlow. Le CO est dans le dur, dans la course au maintien, à hauteur de Pau, tandis que La Rochelle revient dans le carré de tête.

Lyon (3) – Montpellier (9)                     31 – 21

Un Lou irrésistible

Parti sur des chapeaux de roue, ce match a vu les Lyonnais prendre d’entrée le dessus sur les champions de France, avec un essai de Maraku, devant l’attentisme fautif de Carbonel. Cinq minutes plus tard, c’est une action d’école des trois-quarts qui a envoyé Couilloud à dame sur une passe encore décisive de l’altruiste Tuisova qui pouvait y aller seul.

Les Cistes ont réduit l’écart, avant la pause, par Paenga-Amosa, sur un classique ballon porté (17-11), avant de voir les locaux dérouler leur jeu en seconde période, avec deux nouveaux essais, signés Guillard et Maraku pour son doublé, et le bonus offensif.

Un bonus de courte durée puisque Tisseron l’invalidera sur le fil, histoire de calmer les ardeurs du Lou, invaincu en 2023, après sa désillusion contre Brive, le jour de la Saint-Sylvestre.

Bayonne (6) – Stade Français (2)        29 – 26

Un match de haut vol

Merci monsieur Praderie. Il arrive un moment où le favoritisme commence à se voir, surtout à la 79ème minute et la quatrième mêlée enfoncée par les Parisiens devant la ligne bayonnaise et que l’essai de pénalité n’est toujours pas accordé. Au bout du bout, les visiteurs parviennent à marquer, par Briatte, sans transformer, laissant un match de parité amer (26-26). Mais c’était sans compter la promptitude de l’arbitre biarrot à accorder la pénalité, sur le fil, à ses amis basques pour une victoire écœurante.

C’est dit.

Les coéquipiers de Lopez n’avaient pas besoin de ça, tellement ils ont montré de belles choses, encore, dans ce match d’ouverture de la 18ème journée, à Jean-Dauger.

Deux beaux essais de chaque côté, Bosch et Ceyte, pour l’Aviron et Hirigoyen et Ward, pour le Stade, avant cette mascarade de fin de match sur le troisième essai des visiteurs.

Car, oui, Paris a été volé.

Toulon (7) – Toulouse (1)                     17 – 6

Tout ça pour ça !

C’était bien la peine de réserver le Vélodrome pour ce spectacle-là.

Entre l’essai d’Isa, dans le premier quart d’heure, et celui de Serin, à la dernière minute, on s’est littéralement fait chier avec toutes ses stars sans inspiration, avant de se fritter, en fin de rencontre

Un carton rouge contre Parisse, dès la 30ème qui n’a pas aidé les Toulousains, et des cartons jaunes, à la 73ème , distribués comme des petits pains dans la figure, valant un rouge à Elstadt.

Jaminet, Lebel, Barassi, d’un côté, Luc, Waisea, Kolbe, Wainiqolo, de l’autre, on pouvait s’attendre à autre chose qu’à une fête aux vendanges ou un convoi d’occasions à la déchetterie.

À oublier !

Clermont (10) – Bordeaux (8)               18 – 9

En vain

Ils auront essayé, des deux côtés, mais aucune équipe n'aura réussi à passer la ligne d'en-but, dans un match sans essai. Pour deux formations réputées flamboyantes offensivement, par le passé, autant dire que l'on n'a rien eu à se mettre sous la dent qui valait un frisson. Une purge !

Autant de maldresses dans le jeu, de fautes stupides (jusqu'au carton de Kubriashvili) qui ont régalé les buteurs, surtout du côté bordelais, Holmes passant six pénalités contre trois seulement pour Belleau.

L'ASM aura besoin de temps pour se reconstruire et trouver une nouvelle identité de jeu et d'état d'esprit. Quant à l'UBB, si cette victoire la relance, vivement qu'elle récupère ses maîtres à jouer.

(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)

Tous les résultats officiels du week-end >> 

  

La semaine prochaine…

Un autre tournoi commence…

Assurés de ne pas réaliser le Grand Chelem, les Bleus vont devoir se concentrer sur eux et leur jeu pour retrouver sérénité et efficacité, tandis qu’en face, les Écossais vont tenter de reproduire l’exploit de 2021, au Stade de France, afin de poursuivre leur rêve de nouveau titre, depuis 1999… et qui sait, peut-être de Grand Chelem, comme en 1990.

La veille, les Irlandais devraient confirmer tout le bien que l'on pense d'eux, quand les Gallois, eux, auront tranché s'il jouent contre les Anglais ou font grève contre leur fédération.

Au programme* de la 3ème journée du VI Nations, samedi 25 février :

         Italie – Irlande, à 15h15

         Pays de Galles – Angleterre, à 17h45

Puis, dimanche 26 février :

         France – Écosse, à 16h

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de France TV

Les Bleuets joueront les Écossais, le vendredi 24 février à 21h au stade Armandie, à Agen (sur L’Équipe TV).

 

En parallèle et, toujours, parfait doublon, le TOP 14 nous offre* sa 19ème journée, dès le samedi 25 février :

         Stade Français – Montpellier, à 15h

         Bordeaux – Perpignan, à 17h

         Bayonne – Castres, à 17h

         La Rochelle – Brive, à 17h

         Lyon – Racing 92, à 17h

         Toulouse – Pau, à 21h05

Puis, dimanche 26 février :

         Clermont – Toulon, à 21h05

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+

 

Du côté du nouveau TOP 12 féminin

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12 février 2023

Les brèves d'Ovalie - Edition n°510

Jour zéro

VI NATIONS... 2è journée                       Irlande – France        32 – 19

Des Bleus pris en étau à Dublin

À eux le Grand Chelem
À nous la belle étoile !

Déjà, on va commencer par arrêter les conneries.

Je parle des séries à la con qui polluent les têtes, le nombre de victoires consécutives, par exemple. Demandez aux Clermontois, ce que ça leur a apporté à côté de ce que ça leur a coûté, une fois qu'elles s’arrêtent. Le record d’invincibilité à domicile, le record du nombre de coups de pied consécutifs, un Clermontois succédant à un autre Clermontois etc. Au final, combien d’étoiles sur le maillot des Jaunards ?

Alors, laissons cela aux Irlandais et à Sexton, l’ouvreur de classe internationale courant désormais après le record d’un autre Irlandais. Pour combien d’étoiles sur la tunique de la génération dorée O’Gara-Stringer-O’Driscoll ?

Cessons de chicaner, maintenant… les favoris, c’est eux !

Ça a toujours été eux. C’est vrai pour le Grand Chelem à domicile (contre la France, hier, et l’Angleterre, demain), comme pour la coupe du monde, derrière, chez nous.

À partir d’aujourd’hui il s’agit, pour nous, de priver la génération Sexton-Murray-O’Mahony (sans doute la meilleure de son temps, au sommet du rugby mondial), d’une première étoile, comme son ainée, également couronnée d’un seul grand chelem.

On remet les compteurs à zéro, au lendemain de cette « belle » défaite, à l’Aviva Stadium de Dublin. Le XV de France doit désormais se concentrer à construire son premier sacre, dans sept mois, à la maison.

Car la première étoile sera pour nous ! Elle doit être pour nous, aussi triste et injuste que cela pourrait se ressentir outre-Manche. Ainsi s’écrivent les belles et grandes histoires !

Ah ! Je vous entends pester à la lecture de cet oxymore.

« Belle défaite… Comment ose-t-il ? On s’est fait plumer par les Irlandais, tout est à refaire… »

Autant de questions et de remises en question que l’on affectionne après une défaite, la première de l’année, quand 2022 n’en a compté aucune, mettant fin à une série…stop, j’ai dit !

Autant de questions et de remises en question inutiles, quand on voit le potentiel de nos Bleus, bien plus éprouvés que nos adversaires dont les temps de jeu sont divisés par deux dans leurs clubs. Ce n’est pas une excuse, ni la raison de la défaite, mais un facteur important qui changera la donne après une remise en forme pour la coupe du monde.

Mais revenons au match de samedi, à Dublin.

Nos Bleus ont subi, comme prévu, mais ont tenu la dragée haute à ce XV du Trèfle plus pragmatique, voire opportuniste, que dominateur, comme il l'a outrageusement été à Cardiff, la semaine passée.

Car les Irlandais ont aussi subi la pression adverse autant qu’lls ont appuyé là où ça fait mal, dans les temps faibles tricolores, autour des rucks, par leur vista, leur puissance et leurs courses tranchantes. Mais à la fin, ils tiraient la langue autant que nos Coqs, malgré quatre essais contre un seul pour les Français.

Il faut dire que nos Bleus les ont un peu aidés, sans jamais lâcher la partie, après l’avoir même, un instant, prise en mains, après l’essai aussi improbable qu’incroyable du phénomène Penaud, à la vingtième minute.

Menant 3-0, grâce à une première pénalité réussie de Ramos, les coéquipiers de Dupont entamaient solidement la rencontre, repoussant avec force et courage une longue séquence éprouvante de pilonnage des locaux, devant leur ligne, derrière un ballon porté. Seulement, cette épreuve de force laissa des traces dans les organismes, sans avoir le temps de récupérer, la défense française se faisait piéger sur la relance immédiate, hébétée quand Keenan dévalait dans un intervalle pour le premier essai celte (7-3).

Recollant au score par une nouvelle pénalité de Ramos (7-6), les Bleus étaient de nouveau acculés dans leurs 22, enchaînant les maladresses, Ntamack ratant une passe que Penaud récupéra in-extrémis pour remonter tout le terrain, dans un slalom « penaudesque », en long et en large, relayé par Jelonch, pour terminer dans l’en-but irlandais. Un essai stratosphérique qui faisait passer le XV de France devant, pour la première fois (7-13).

Mais derrière, la sanction des locaux tombait aussitôt, après un coup de pied de Ramos contré qui relançait les Celtes jusqu’à l’aile de Lowe pour le second essai en coin, malgré un retour tonitruant de Penaud, le projetant en touche. Mais monsieur Barnes et ses assistants vidéo validèrent le toucher en but, alors que le bout du cuir semblait bien sur la ligne, comme la transformation manquée de Sexton semblait nous faire signe (12-13).

Si ce premier acte était de toute beauté et intense, entre deux équipes de top niveau, la malchance était clairement du côté des hommes de Galthié, Atonio se voyant sanctionné d’un carton jaune malvenu, pour ne pas dire sévère, pour un plaquage dangereux sur Sexton. En supériorité numérique, derrière une mêlée conquérante, les Irlandais enfoncèrent la ligne pour une troisième banderille plantée dans le dos des Tricolores (19-13). Dur dur !

Ramos réduisait l’écart après une troisième pénalité, mais Sexton conservait les six longueurs d’avance, juste avant la pause (22-16).

Tout semblait alors possible au retour des vestiaires. Mais les deux équipes semblaient quelque peu empruntées, et le jeu se ferma jusqu’à l’heure de jeu, la charnière irlandaise cédant la place à Casey-Byrne, le temps pour l’ouvreur suppléant local d’assurer trois points de plus, après une longue séquence de pick and go de ses avants, auxquels Ramos répondit par un drop opportuniste pour rester toujours dans la partie (25-19).

Mais cette dernière bascula, à huit minutes de son terme, grâce à un banc irlandais plus percutant que celui adverse, offrant l’essai du bonus offensif à Ringrose, après de nouvelles charges et deux plaquages manqués des entrants, pourtant tout frais.

Au bout d’un match de haut niveau et d’un suspense haletant durant une bonne heure, les Bleus s’inclinent, la tête haute et conscients du gap qu'il leur reste à combler pour battre ce formidable XV du Trèfle, plus que jamais au premier rang mondial et qui porte, désormais seul, tout le poids du favori dans le tournoi, pour le Grand Chelem... et pour la suite, s’il le réalise.

Rien que pour ça, c’est pour nous une très belle défaite.

 

Les autres matches en bref…

Écosse – Pays de Galles        35 – 7

Feu d’artifice à Murrayfield

La première période a été disputée et équilibrée, à l’avantage néanmoins des Écossais, avec un premier essai de Turner avant que son exclusion temporaire pour plaquage dangereux ne donne l’occasion aux Gallois de répondre par un même ballon porté, conclu par Owens.

13-7 à la pause, le second acte sera juste un festival offensif orchestré par le maestro Russel, éblouissant Murrayfield de toute sa classe. Une chisté magique pour Steyn, suivie d’une transversale millimétrée, toujours pour son ailier, signant un doublé, l’ouvreur du Racing a continué de régaler son public, enchaînant un caviar de passe au pied pour son autre ailier, Van der Merwe, remisant sur Kinghorn pour le quatrième essai. Russel parachèvera son numéro en beauté sur une ultime merveille de passe pour le dernier essai du pilier Fagerson.

Ces Écossais, qui jouent crânement leur chance pour une victoire historique dans le tournoi (la dernière date de 1999), sont un redoutable prochain adversaire des Bleus, dans quinze jours, au Stade de France. Quant aux Gallois, ils n’ont pas vu le jour et repartent encore fanni, en deux matches, jouant désormais la cuiller de bois aux Italiens, pas beaucoup mieux à Twickenham.

 

Angleterre – Italie               31 – 14

La Rose porte et pique

Remobilisés après leur cuisante défaite, à Twickenham, la semaine dernière face aux Écossais, les Anglais ont repris un rugby plus basique en mains, avec Farrell aux manettes, après avoir été repositionné à l'ouverture, Smith glissant sur le banc.

De la puissance et des ballons portés plus loin, Willis, Chesseum puis Goerge enfonçaient tour à tour la défense italienne pour lui infliger un sévère 19-0 à la pause.

Au retour des vestiaires, les Transalpins allaient répondre d'entrée, avec force et détermination, inscrivant leur premier essai par Riccioni, avant de mettre le feu dans la défense locale, par le remuant Capuozzo, à l'heure de jeu. De belles séquences offensives qui seront récompensées par un deuxième essai, signé Fusco.

Mais les coéquipiers de Farrell allaient répondre à chaque fois par leur arme fatale du ballon porté pour décrocher le bonus offensif et assurer leur première victoire dans le tournoi. Les Anglais ne sont pas morts, les Italiens non plus... à suivre !

 

Clsst. : 1-Irlande, 10 pts (+37) – 2- Écosse, 10 (+34) – 3-Angleterre, 6 (+11) –
          4-France, 5 (-8) – 5-Italie, 1 (-22) – 6-Pays de Galles, 0 (-52)

 

La 2ème journée du tournoi des Bleuets en bref….

Irlande (2) – France U20 (3)          33 – 31

Double bonus et doubles regrets

À Cork, vendredi soir, nos Bleuets ont montré deux visages face aux tenants du titre qui semblaient avoir le match en main, en début de rencontre.

D’abord, des Coquelets naïfs, indisciplinés et maladroits, comme on les avait déjà vus en Italie, subissant la domination adverse avec quelques rares possessions, comme dans les vingt premières minutes.

Ensuite, des Tricolores au potentiel énorme, devant, au combat, malgré une conquête défaillante, à enfoncer le dernier rideau irlandais. Ou encore derrière, avec l’apport des néo-Bleus de Galthié, Gailleton et Bielle-Biarrey, du feu dans les jambes.

Après avoir pris logiquement un 10-O, au bout d’un quart d’heure, les Bleuets ont réagi par la puissance de leurs mauls, avec le seconde ligne Auradou à la finition, récidivant avec la même force, après le deuxième essai celte, par le compère de la cage, Liufau, juste avant la pause, pour n’être menés que 20-14.

Au retour des vestiaires, on retrouvait nos petits Coqs aux deux visages, payant l’indiscipline au pied de Prendergast, avant de réagir, en supériorité numérique, par les cannes de leurs trois quarts pour trois autres essais, conclus par Attisogbe, puis Nouchi (30-31).

Mais les échecs au pied du buteur suppléant, Reus, manquant deux transformations sur trois, coûtera cher à l’arrivée. Car Prendergast ne manquait pas la pénalité de la gagne, à deux minutes du terme, pour une faute encore stupide. Quel gâchis !

Le grand chelem passe sous le nez des Bleuets, mais pas encore le tournoi, grâce à ce double bonus et une victoire obligatoire en Angleterre.

 

Les autres matches : Écosse (4) – Pays de Galles (6)  (18-17) ; Angleterre (1) – Italie (5)  (32-25)

(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)

 

La semaine prochaine…

Le Tournoi s’efface devant le TOP 14…

Le temps d’une pause pour les internationaux, le championnat revient seul sous les projecteurs, sans pour autant pouvoir récupérer toutes ses forces du groupe France. Doublon quand tu nous tiens.

Des affiches alléchantes et des enjeux cruciaux, comme à Perpignan où les Catalans pourraient rebattre les cartes dans la course au maintien, en doublant les Coujoux et en tirant les Palois à eux.

Au programme* de la 18ème journée du TOP 14, samedi 18 février :

         Bayonne – Stade Français, à 15h

         Castres – la Rochelle, à 17h

         Lyon – Montpellier, à 17h

         Perpignan – Pau, à 17h

         Racing 92 – Brive, à 17h

         Toulon – Toulouse, à 21h05

Puis, dimanche 19 février :

         Bordeaux – Clermont, à 21h05

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+

 

 Du côté du nouveau TOP 12 féminin

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05 février 2023

Les brèves d'Ovalie - Edition n°509

Faute de mieux !

VI NATIONS... 1ère journée                    Italie – France        24 – 29

Quand Jalibert sauve les meubles

Comment se compliquer la belle vie...

18 FAUTES ! ... sifflées contre le XV de France – une toutes les cinq minutes. C’est la stat du jour après l'entrée fracassée – à défaut de fracassante – de nos Coqs dans le tournoi, ce dimanche, à Rome.

Pourtant, les hommes de Galthié l’ont emporté, avec le bonus.

– Va comprendre Charles !

C’est que le jeu de Charles Ollivon a été particulièrement incompréhensible, autant que la plupart des sanctions sifflées par monsieur Carley – mais lui, c’est normal, il est anglais.

Une fois que j’ai dit cela, revenons aux véritables fautes accumulées qui ont empêché nos Bleus de tuer le match en une demi-heure comme l’auraient sans doute fait leur prochains adversaires en coupant – à trèfle – l’herbe sous le pied à ces Italiens plutôt hasardeux dans leur camp (du moins au début) à donner le ballon pour se faire battre.

Des fautes de main, d’entrée, quand Ramos tarde trop à donner son ballon à Penaud, trompé par la fausse passe, alors qu’il y avait la place pour le premier essai. Ou encore, quand Ollivon ne maîtrise pas le ballon alors qu’il s’apprêtait à aplatir dans l’en-but.

Heureusement, la défense de la Squadra Azzurra a été plutôt généreuse offrant le premier essai à Flament sur un contre cadeau, dès la cinquième minute.

Des fautes au sol à répétition qui ont offert, en retour, des points faciles au buteur local, Allan, pour rester dans la partie, et surtout, des munitions dans le camp tricolore qui ont amené le premier essai de Capuozzo, particulièrement remuant.

Pourtant, auparavant, il aura suffi de deux coups de pied millimétré de Ntamack en direction de ses ailiers, pour marquer deux fois. D’abord sur Penaud, au duel avec Capuozzo, le ballon revenant sur Ramos qui n’avait plus qu’à aplatir. Ensuite sur Dumortier, impeccable appel pour son premier essai en Bleu.

6-19, à la demi-heure de jeu, la vie semblait belle !

Et puis, tout s’est soudain compliqué, Capuozzo surgissait sur l’aile après un renversement de Varney, Allan ajoutait trois points et nos Coqs faisaient moins les malins en rentrant aux vestiaires, avec seulement cinq longueurs d’avance (14-19).

Mais pourquoi autant de maladresses et de fautes et si peu de maîtrise ?

Même Dupont était méconnaissable, pourtant élu homme du match – va comprendre Charles !

Justement, Charles Ollivon, encore lui, dans le plus mauvais match de sa vie, sans doute, allait faire parler de lui, dans le second acte, et nous compliquer encore plus la belle vie.

Comment peut-on commettre d’aussi grossières fautes à ce niveau ?

Douze minutes et un ballon porté italien plus loin, le flanker toulonnais écroulait le maul, sous les yeux de monsieur Carley qui n’hésita pas à le sanctionner doublement, d’un carton jaune et d’un essai de pénalité.

Le match n’était tout à coup plus le même !

D’autant qu’Allan ne manqua pas la pénalité pour faire passer la Squadra Azzurra devant, pour la première fois, à l’heure de jeu (24-22).

Il aura fallu l’entrée déterminante, encore une fois, de Jalibert pour bonifier son premier ballon et marquer dans l’intervalle, derrière une penaltouche. Tout le banc français sera précieux, comme ce ballon gratté par Macalou pour lequel l’arbitre se sentira obliger de lui accorder la pénalité, tant monsieur Carley a été particulièrement sévère avec nos Coqs, pourtant déjà les pieds dans la merde, incapables d’assurer leurs conquêtes.

18 fautes sifflées contre le XV de France, je vous disais. C’est bien trop pour gagner un match, vous dira un coach à l’ASM.

Et pourtant, celle-là est bonifiée. Va comprendre, Charles !

Les coéquipiers de Charles Ollivon ont une semaine pour comprendre ce qui a pêché à Rome afin de le corriger à Dublin. Parce que les Irlandais ont déjà tout compris, eux.

 

Les autres matches en bref…

Pays de Galles – Irlande       10 – 34

Allez ! Qui c’est les plus fort ?

« Évidemment c’est les Verts… Même loin de leur public et sans tous leurs supporters, ils savent gagner, sans trop forcer, Allez ! Allez ! Qui c’est les plus forts ? Évidemment c’est les Verts… L’équipe joue au rugby tel un rouleau-compresseur, ballon en main, toujours plus loin, Allez ! »

Oups ! je me suis laissé un peu trop aller !

Deux minutes, c’est le temps qu’il aura fallu au XV du Trèfle pour enfoncer la ligne galloise dans un Millennium plein comme œuf dont le toit fermé couvait une chaude ambiance, aux chants gallo-irlandais entremêlés.

Derrière un ballon porté, Doris concluait les premières charges celtes, un classique. Cinq minutes plus tard, c’était au tour de Ryan de transpercer la défense locale. Vingtième minute et Lowe interceptait une passe téléphonée de Biggar pour un essai de 80 mètres, dans un sprint qui laissait tous les Gallois sur place.

Serein, le XV du Trèfle, gérait une partie à sa main et au pied de Sexton qui assurait les pénalités entre les essais, histoire de se rapprocher sûrement d’un record de points qui ne pourra lui échapper, détenu par son compatriote O’Gara.

Malgré quelques rares fulgurances, à se battre comme des diables, notamment en fin de premier acte, les coéquipiers de Biggar rentraient la queue basse aux vestiaires (3-27).

La seconde période a démarré dans la continuité des efforts gallois, avec une entame tonitruante, aboutissant à l’essai de Liam Williams, très en vue, suivie d’un gros quart d’heure de domination stérile et maladroite que les Irlandais n’ont pas eu de mal à annihiler, prenant leur mal en patience, avant de tuer le diable rouge par un dernier essai, celui du bonus offensif qu’ils étaient venus chercher, profitant d’une supériorité numérique pour lancer une attaque aussi rondement menée que fatale, conclue par Van der Flier.

Ils sont vraiment trop forts, ces Irlandais. De là, à être les plus forts, évidemment, on serait verts de l’admettre, la semaine prochaine, à Dublin, contre nos Bleus.

Angleterre – Écosse               23 – 29

Twickenham sur des chardons ardents

Ils sont fous, ces Écossais. Borthwick a dû s’arracher ses derniers cheveux sur le caillou après ce premier revers dans l’antre du XV de la Rose. Car le XV du Chardon a mis d’entrée le feu dans la défense anglaise, inscrivant le premier essai par son centre Jones, après une chevauchée fantastique.

Si le XV de la Rose, piqué au vif, a répondu en faisant de Malins le premier marqueur maison, après une superbe transversale de Smith, intenable tout le long de la partie, Van der Merwe a monté les enchères et remonté tout le terrain pour planter le deuxième essai calédonien, en slalomant toute la défense anglaise. Qu’à cela ne tienne, Malins y est allé de son doublé, neuf minutes plus tard, Farrell rajoutant, derrière, une pénalité, après avoir manqué les deux transformations, suffisant pour passer devant, d’une petite longueur, à la pause (13-12).

Une première mi-temps exceptionnelle, lancée sur des chapeaux de roue, un régal !

Dès le retour des vestiaires, les locaux ont creusé l’écart par Genje, derrière une penaltouche que le talonneur a lancée et conclue lui-même. Mais le demi-de-mêlée écossais, White, a aussitôt répondu en se faufilant, ni vu ni connu, dans l’en-but, remettant ses coéquipiers en selle (20-19).

Le suspense était à son comble au moment du coaching qui a d’abord donné raison au néo-sélectionneur de sa Majesté, Borthwick, après un temps fort et trois nouveaux points passés par Farrell (23-19). Mais le panache, le culot et l’efficacité restaient du côté écossais, Russel ramenant le XV du Chardon au pied de la Rose après avoir passé une pénalité, avant de voir le « Rougerie » écossais, inscrire son doublé. Je parle bien sûr du feu-follet flamboyant Van der Merwe, incontestable homme du match, dans un dernier numéro.

Quelle performance de ces Écossais qui démarrent parfaitement le tournoi avec un bonus offensif et surtout la Calcutta Cup qu’ils ramènent à la maison pour la troisième fois consécutive. Historique ! 

Clsst. : 1-Irlande, 5 pts (+24) – 2- Écosse, 5 (+6) – 3-France, 5 (+5) –
          4-Italie, 1 (-5) – 5-Angleterre, 1 (-6) – 6-Pays de Galles, 0 (-24)

 

La 1ère journée du tournoi des Bleuets en bref….

Italie (4) – France U20 (3)        27 – 28

D’un cheveu

À Trévise, ce vendredi soir, comme leurs aînés, les Bleuets se sont fait peur tout le long de la rencontre, ratant les entames de chaque période pour les finir avec plus de chance que de mérite, quand les Italiens ont manqué d’un cheveu la victoire, après la sirène, pour une transformation ratée du remplaçant Bruniera.

Encaissant un premier essai casquette, nos jeunes Tricolores se sont compliqué la tâche, subissant derrière la puissance des avants locaux pour en encaisser deux autres, avant de réagir par Depoortère qui envoyait Moustin à dame et d’obtenir un essai de pénalité pour finalement mener à la pause (17-20).

Le second acte est parti sur les mêmes bases avec un essai d’entrée des Italiens, par Mey (formé à l’ASM), avant d’attendre la réaction des Bleuets, par le pied de Desperes, reprenant le score d’un cheveu (22-23). Quand, à neuf minutes du terme, Castro (un Français) creusait l’écart de toute sa puissance, derrière un contre en touche. Mais la transformation manquée ne mettait pas les petits Coqs à l’abri d’un essai transformé L’essai surviendra quatre minutes après le temps réglementaire, mais pas la transformation.

Il faut croire que ce n’était pas le fort des Italiens, ce soir (1 sur 5), qui se consoleront avec les deux points de bonus.

 

Les autres matches : Pays de Galles (6) – Irlande (1)  (27-44) ; Angleterre (2) – Écosse (5)  (41-36).

(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)

 

La 17ème journée de TOP 14  en bref…

Brive (13) – Perpignan (14)                   22 – 24

La lanterne rouge brille et se relance

Samedi après-midi, Perpignan a rebattu les cartes pour la lutte au maintien dans l’élite, en allant s’imposer avec courage et brio chez son concurrent direct corrézien.

Pourtant, les hommes de Collazo avaient ouvert les hostilités de la plus belle manière avec un essai de trois-quarts conclu par l’ailier Bituniyata. Mais les Catalans lui avaient aussitôt répondu par son demi de mêlée, Deghmache, flairant les espaces pour s’infiltrer et aller marquer tout seul, en filou (7-7).

Plus offensifs dans ce premier acte, les hommes de Marty multipliaient les occasions, manquées d’un rien, laissant les locaux dans le match quand Sanchez parvenait à répondre d’un drop à la pénalité de McIntyre. 10 partout à la pause, ce n’était pas cher payé devant la mainmise des visiteurs.

Au retour des vestiaires, les locaux profitaient du vent dans le dos pour prendre les devants, après trois pénalités de Sanchez (19-10), mais les Perpignanais n’avaient pas dit leur dernier mot. Et comment !

Sur une nouvelle attaque, après avoir investi le camp briviste, McIntyre (précieux) offrait une balle d’essai d’une magnifique transversale au pied à son ailier Crossdale, poussé illicitement dans le dos par Ferté, logiquement pénalisé d’un carton jaune et d’un essai de pénalité (19-17).

Sans autre conséquence pour Brive qui parvenait même, en infériorité numérique, à marquer un drop opportuniste par le jeune Carbonneau (oui oui, le fils de…). Mais le mot de la fin, et c’était logique, est revenu aux mains catalanes, et celles du puissant centre fidjien Sawailau qui a cassé plusieurs plaquages pour inscrire l’essai de l’égalisation, avant que Tedder ne donne la victoire par la transformation.

Quels enseignements de rugby, dans toutes ses valeurs – du jeu à l’engagement, en passant par le combat et l’abnégation, pour ne jamais rien lâcher pendant 80 minutes – nous a éclairés la lanterne rouge, revenue à hauteur de points de son principal rival et adversaire du jour.

Pau (12) – Racing 92 (5)                       38 – 19

Tout bonus

Après avoir été cueillis à froid par l’essai du Racingman Gibert sur un contre, les Palois ont réagi avec autorité, dans une première période à leurs mains, en force d’abord, par le pilier Gorgodze, puis plein de culot, par le centre Decron et enfin sur une attaque d’envergure, conclue par l’ailier Colombet, ne laissant que des miettes aux visiteurs, inscrivant un deuxième essai par Klemenczak, juste avant la pause (19-12).

En seconde mi-temps, c’est au tour des locaux de surprendre leur adversaire, sur un contre de Maddocks, de plus de 80 mètres, puis un autre de Laporte qui envoyait Gorgadze pour son doublé et la cinquième banderille, plantée dans l’en-but, synonyme de bonus offensif. Mais Tarrit, juste derrière, allait l’annihiler avant que Robson ne le reprenne en fin de match, avec toute la vista du demi de mêlée.

Mais quel match des Palois qu’on donnait perdant chez tous les bookmakers de l’hexagone. Cinq points qui les éloignent un peu plus de la zone rouge, à six longueurs désormais du duo relégable.

Clermont (10) – Castres (11)                 41 – 26

Un bonus comme la cerise sur le Yato

Samedi après-midi, les nouveaux hommes d’Urios, dans le dur, cherchant désespérément un renouveau, ont enfin trouvé leur messie, de retour après plus d’un an de convalescence, sur le banc la semaine dernière, à Lyon… Peceli Yato. Alléluia !

Parce qu’il fallait bien un miracle pour voir s’en sortir cette équipe auvergnate en manque de confiance, vendangeant les occasions et multipliant les fautes, comme Jésus les pains. Mais heureusement, en face, les Castrais n’étaient pas mieux lotis de ce côté-là, pins compris.

Il aura fallu deux cartons jaunes et un rouge pour ouvrir la voie aux Jaunards à un bonus offensif inespéré après avoir encaissé deux essais, un en début de chaque période (Arata et Raisuqe). Il aura fallu la bonne entrée de Baudou au talon pour concrétiser les mauls productifs recommandés par Urios, un retour aux fondamentaux payant (essai de pénalité puis de Baudou), en première mi-temps pour reprendre le score à Urdapilleta qui s’était régalé des fautes des locaux (17-16).

Il aura fallu surtout la détermination et la puissance d’un Yato, béni des dieux, pour renverser définitivement la partie, au-delà des espérances, en seconde période, aidés d’une supériorité numérique en fin de rencontre non négligeable.

Trois essais rageurs : en sortie de maul, classique ! Tout seul sur une pénalité jouée à la main, monstrueux ! En finisseur, sur une action du bout du bout pour le bonus offensif, grandiose !

C’est ce qu’on pourrait appeler se refaire la cerise sur le Yato…

Montpellier (8) – Toulon (9)                 18 – 20

Le champion piégé

Dans un match à faux rythme, les Montpelliérains se sont laissé endormir par des Varois sur la défensive malgré la puissance de feu de leurs trois-quarts. Une première période poussive de part et d’autre qui a logiquement accouché d’un essai de part et d’autre, par Paenga-Amosa pour le MHR puis Waisea pour le RCT, avec l’avantage de la transformation pour Paillaugue (8-10).

Même topo, dans un second acte aussi brouillon, un essai de trois-quarts et une pénalité partout (Bridge puis Wainiqolo) et toujours deux points d’écart à l’arrivée. Le champion n’a pas su se défaire du piège tendu par les Toulonnais.

La Rochelle (4) – Lyon (3)                    16 – 20

Nouvelle « déflandration » des Maritimes

Après Pau et Bordeaux, les Rochelais encaissent une nouvelle défaite à domicile, dans un stade Marcel-Deflandre désabusé. Les absences des internationaux n’expliquant pas tout.

C’est que les hommes de Garbajosa étaient particulièrement motivés après la désillusion du match aller à Gerland (21-23). D’entrée, ils ont cueillis à froid les homme d’O Gara, sans doute pas encore dans la partie, par un essai splendide de Doussain, avant de récidiver, une demi-heure plus tard, par Arnold, sur une action encore de jeu total, impulsé par le phénomène Tuisova.

Menés 6-15, à la pause, les Maritimes allaient enfin réagir au retour des vestiaires et de Skelton, après une longue séquence de charges au près, conclue par Sclavi (13-15), Hastoy donnant même l’avantage aux siens, quelques minutes plus tard, pour la première fois de la partie, par une nouvelle pénalité (16-15).

Mais c’est logiquement que Tuisova allait avoir le dernier mot dans une attaque dantesque qu’il allait parachever par toute sa vitesse, sa puissance et sa détermination, à l’image d’un Lou revanchard qui n’était pas venu ici pour beurrer des sandwiches mais bien croquer ces Rochelais en dedans.

Toulouse (1) – Bayonne (6)                  21 – 16

Un leader diminué mais pas mort

Toujours avec une équipe très remaniée, Toulouse a su dépasser une nouvelle fois ce match de doublon. Après avoir subi et rongé son frein pendant une heure, le banc de Mola a fait la différence avec l’essai de Meafou, plein de détermination.

Avant, les Basques avaient répondu avec beaucoup de combat et de jeu à l’essai de Willis par celui de Cassiem pour mener 10-8 à la pause, puis 16-11, grâce au pied de Lopez, avant de se faire rattraper par la puissance et le sang-froid des locaux, Mallia ne tremblant pas, pour suppléer au but, Ramos, Jaminet et Ntamack, tous appelés chez les Bleus.

Bayonne repart néanmoins avec un point en plus, bien mérité, qui le maintient dans le peloton des prétendants aux phases finales.

Stade Français (2) – Bordeaux (7)       12 – 6

Segonds 4 - Holmes 2

Paris est le seul vainqueur de ce piètre match de clôture de la 17ème journée.

Bordeaux a été privé du bonus défensif, en fin de match, quand le public a été privé de spectacle tout du long. Pas un seul essai à se mettre sous la dent, dans cette partie d'échec cadenassée.

(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)

Tous les résultats officiels du week-end >> 

  

La semaine prochaine…

Du Bleu à Dublin…

Pour un match au sommet entre le deux meilleures nations actuelles, invaincues depuis leur dernière confrontation, remportée au Stade de France par nos Chelemars.

Au programme* de la 2ème journée du VI Nations, samedi 11 février :

         Irlande – France, à 15h15

         Écosse – Pays de Galles, à 17h45

Puis, dimanche 12 février :

         Angleterre – Italie, à 16h

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de France TV

Les Bleuets joueront les Irlandais, le vendredi 10 février à 21h (diffusion L’Équipe TV).

 

Le TOP 14 fera une pause, avant de reprendre le week-end suivant.

 

Du côté du nouveau TOP 12 féminin

Retrouvez les résultats* et le calendrier sur >> site FFR : competitions-elite-1-feminine

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29 janvier 2023

Les brèves d'Ovalie - Edition n°508

C'est grave, docteur ?

TOP 14... 16è journée                             Lyon (7) – Clermont (11)       34 – 14

Tuisova, au-dessus du lot !

Un mal profond, comme une rengaine

L’ASM continue de souffrir le martyr, malgré la consultation d’un nouveau médecin traitant, un rebouteux aux méthodes peu conventionnelles qui ont pourtant porté leurs fruits à Oyonnax, Castres et même Bordeaux, avant d’être débouté, l’automne dernier.

Samedi après-midi, en ouverture de la 16ème journée, à Lyon, on pouvait l’entendre gémir, au bout d’un quart d’heure, après une entame pourtant pleine de belles intentions.

« Depuis que je suis sur le terrain, ce n’est pas rigolo. Entre nous, je suis d’une santé défensive précaire, et je me fais un mauvais sang fou. J’ai beau vouloir me ressaisir, je souffre de tous les côtés.

J’ai la passe qui se casse, le coup d’rein qu'a un frein, j’ai mon deux qu’est en deux, le lancer qu’est en biais, le pilier qu’est plié, la mêlée emmêlée, j’ai mon dix qui dévisse, j’ai la patte qui dérape et les bras qui plaquent pas, j’ai l’citron en pression, l'protocole commotion, j’ai mon huit qu’a un œuf, et mon neuf qu’est en fuite, j’ai une aile qui se pèle et mon onze qui s'défonce, à l’arrière j’ai plus d’nerf, j’ai mon quinze qui se coince...

Ah! Docteur, qu'c'est embêtant d'être toujours patraque. Ah! Docteur, qu'c'est embêtant, je n'suis pas bien portant. »

Elle a fait peine à voir, l’équipe malade clermontoise, sur son lit de convalescence, à l’hôpital Gerland, où le docteur Urios semblait aussi perplexe qu’impuissant.

Pourtant, tout avait bien commencé, avec des premières séquences offensives pleines d’entrain, récompensées au bout d’un quart d’heure, par les trois premiers points. On avait même espéré une issue moins sévère à la pause, tant ces Jaunards semblaient tenir bon en défense, devant les coups de boutoir d’un Tuisova très actifs et détonant.

Oui mais voilà, trop, c’est trop !

Perdre un joueur toutes les dix minutes, pour commotion, et pas n’importe lesquels, Delguy, d’abord, le facteur X de l’attaque, puis Iturria, le capitaine et tour de contrôle en touche, et enfin, Fourcade, le seul talonneur de métier dans cette équipe, ça a été la goutte d’eau qui a fait déborder la vase dans laquelle toute la défense s’est enlisée.

Indisciplinés, dominés en mêlées, débordés en défense, les hommes d’Urios ont tout doucement commencé à sombrer, subissant d’abord des charges au ras d’avants lyonnais galvanisés que le pilier Taofifenua concluait pour le premier essai (10-3).

Même si Plisson maintenait l’espoir avec une deuxième pénalité, à quatorze contre quinze, après le carton jaune contre Dessaigne, le temps de se ressaisir en seconde période, la dernière rafale lyonnaise de ce premier acte sera fatale aux Auvergnats, Tuisova arrachant le dernier rideau de toute sa puissance pour envoyer Veredamu à dame (17-6).

Au retour des vestiaires, l’ouvreur clermontois recollait à nouveau à huit longueurs, l’espoir était permis, dans un premier quart d’heure équilibré, d’autant que les entrées successives de Yato et la charnière Bezy-Belleau laissaient espérer plus de jus, d’impact et d’inspiration. Mais là, encore, la déception a été immense, tant l’ancien ouvreur toulonnais a manqué toutes ses tentatives au pied, inexistant dans le jeu.

Ce n’est que logiquement que Sobela inscrivait le troisième essai, celui du bonus offensif, sur un ballon porté qui enfonçait toute la défense jaune et bleu (27-9). L’essai en réaction de Lee, juste derrière, ne sera qu’une illusion, car les locaux récupèreront leur point de bonus sur une utlime et fantastique attaque, conclue par Tuisova, bien mérité pour l'ensemble de son œuvre.

Lyon se rapproche du TOP 6 quand Clermont joue plus que jamais le maintien.

Pauvre Jaunards ! Retour à la case départ, pour au moins une psychanalyse de groupe par leur nouveau toubib, avant même de parler rugby. Certains même ne devraient pas refouler la pelouse avant d’être complètement guéris.

Je crois qu’Urios ne se doutait pas d’une pathologie mentale aussi grave.

 

Les autres matches en bref…

Bayonne (5) – Brive (13)                      37 – 9

Le promu régale

Enfermé dans son camp, en début de première période, par un jeu au pied briviste tactique, l’équipe basque a trouvé la faille, en supériorité numérique, au bout de vingt minutes, par Buliruarua, après une relance dantesque, pour mener 10-6 à la pause.

La seconde période sera à sens unique, gérée par l’expérience de Lopez et bonifiée par la détermination et la patience des avants qui sont allés chercher trois autres essais à force de charges au près et de mauls (signés Ceyte, Perchaud et un essai de pénalité).

Le promu conforte son incroyable place dans le TOP 6.

Perpignan (14) – Stade Français (2)     31 – 24

La fougue catalane

Après une première période débridée et disputée, les Catalans ont regagné le vestiaire avec trois longueurs d’avance (17-14). Un premier essai de McItyre a fait parler ses crochets avant que Ward ne fasse parler sa vitesse pour reprendre l’avantage. Mais le dernier mot du premier acte a été pour Tilsley qui a concrétisé la supériorité numérique des siens à la dernière minute.

Comme au retour des vestiaires, avec le troisième essai d’entrée de Faasalele, puis dix minutes plus tard, après un nouveau carton jaune contre Hirigoyen, les locaux, déchaînés, ont enfoncé le clou avec un ballon porté conclu par Lemalu (31-14).

Seulement les Parisiens reviendront aussitôt à la charge par Etien pour réduire l’écart et profiteront, à leur tour, du carton rouge contre Tilsley pour inscrire leur troisième essai par Tui, sans décrocher le point de bonus défensif.

Perpignan se rapproche à trois longueurs de Brive, avant leur prochain duel, samedi prochain, qui ne devrait pas manquer de piquant.

Castres (10) – Bordeaux (6)                  23 – 18

Un CO à réaction

Après vingt minutes compliquées à être punis par le pied d’Holmes (0-12), les Castrais ont réussi à renverser le rapport de force, trouvant enfin la solution par leur pilier international Hounkpatin, après plusieurs séquences au ras. Dix minutes plus tard, Champion de Crespigny doublait la mise derrière une penaltouche pour passer devant à la pause (17-12).

La seconde période laissera les deux équipes avec le même écart, Urdapilleta et Holmes se répondant au pied, avec deux pénalités chacun.

Bordeaux repart avec un bon point de Pierre-Fabre quand le CO renoue avec la victoire et remonte à la dixième place.

Toulon (9) – Pau (12)                            27 – 16

Un Toulon à réaction

Après trente minutes compliquées à être punis par le pied de Desperes (0-6), les Varoois ont réussi à renverser le rapport de force, trouvant enfin la solution, en moins de trois minutes, avec deux essais, coup sur coup, signés Isa et Paia’aua pour passer devant à la pause (14-6).

Impression de déjà lu ? Pas tout à fait, car en seconde période, si West inscrira bien deux pénalités, Desperes n’en passera qu’une. Mais ce sont surtout les dernières minutes qui couperont le souffle de Mayol, au bout du suspense, avec le doublé d’Isa qui offrira, d’abord, le bonus offensif aux Toulonnais avant que l’ancien ailier de la maison, Ikpefan, ne le leur retire, juste derrière.

Toulon remonte au classement, encore loin d’une place qualificative.

Racing 92 (4) – La Rochelle (3)            39 – 36

Du show et du suspense à l’Arena

Le match a démarré sur les chapeaux de roue, dans ce gymnase en herbe synthétique qui donne envie de jouer, avec un duel de buteurs et de jeu, entre Russel et Hastoy, ces deux stratèges qui vont s’illustrer pendant 80 minutes.

Favre est le premier à passer la ligne d’en-but, après les deux pénalités du Racing pour donner l’avantage aux visiteurs, en pleine bourre, doublant la mise par Piquette après une longue séquence de pick-and-go.

La réaction des locaux ne s’est pas fait attendre après un échange de coups de pied entre Russel et Hastoy, Taofifenua concluait une vague ciel et blanc qui tardait à se casser sur la plage d’en-but. Mais le stratège des Maritimes allait reprendre le large à lui tout seul, après deux nouvelles pénalités et un essai personnel sur une échappée en solitaire, inarrêtable.

16-28 à la pause, avec trois essais contre un pour la Rochelle, quelle première mi-temps !

Le second acte allait offrir l’occasion aux Racingmen de répondre d’entrée par le jeu et la vitesse de leurs trois-quarts, Klemenczak inscrivant le second essai maison sur une de leurs premières attaques. Dominateurs quand les visiteurs multipliaient les fautes, les locaux rattrapaient leur retard par le pied de Russel (29-28). Mais l’entrée de Dulin et du banc donnaient de nouvelles impulsions aux Rochelais qui, à défaut de marquer, obtenaient une nouvelle pénalité (29-31).

La fin de partie sera haletante avec un doublé de Klemenczak, sur une sautée de Russel, puis celui d’Hastoy, encore exceptionnel, l’homme du match sans conteste, sur une relance de Dulin pas moins fantastique, ramenant logiquement les deux équipes dos à dos (36-36). Mais le sort en décidera autrement, après que le buteur rochelais a manqué la transformation de son propre essai, Russel s’offrira la pénalité de la gagne sur le fil et sur une mêlée un peu trop facilement sifflée, je trouve, quand on voit deux piliers s’écrouler. (M’enfin, je ne vais pas lancer une polémique).

Un match spectaculaire et un bon point pour la Rochelle qui reste sur le podium devant son hôte.

Toulouse (1) – Montpellier (8)             23 – 9

Pragmatique

Patiente et résiliente, l'équipe toulousaine complètement remaniée, doublon oblige, a rongé son frein en première période, n'encaissant que trois pénalités de Carbonel, quand Maallia, improvisé ouvreur et buteur, n'en passait qu'une seule avant la pause, après un échec (3-9).

En seconde période, le leader a profité de l'indiscipline adverse pour inscrire ses deux premiers essais, en supériorité numérique, par Cramont puis Capuozzo, avant que l'arrière international italien ne parachève, d'un doublé plein de "z'ailes", la victoire avec le bonus offensif.

Plus pragmatique, tu meurs... Toulouse n'est plus que jamais leader !

(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)

Tous les résultats officiels du week-end >> 

  

La semaine prochaine…

Le Tournoi fait son entrée

L’Irlande et la France, premières nations mondiales, invaincues en 2022, sans jamais se rencontrer, sont très attendues et devront sortir les crocs, respectivement au Pays de Galles et en Italie, pour conserver leur invincibilité et marquer d’entrée les esprits.

Dans l’ombre, le XV de la Rose et son nouveau sélectionneur Steve Borthwick, tenteront de déjouer les pronostics des bookmakers outre-Manche.

Les Bleuets joueront les Italiens, le 3 février à 19h30 quand les Bleues - inutile de vous le rappeler, mais je le fais quand même - démarreront leur tournoi le 26 mars, juste après les gars.

Au programme* de la 1ère journée du VI Nations, samedi 4 février :

         Pays de Galles – Irlande, à 15h15

         Angleterre – Écosse, à 17h45

Puis, dimanche 5 février :

         Italie – France, à 16h

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de France TV

 

En parallèle, avec le programme* de sa 17ème journée et toujours sans ses internationaux, le TOP 14 va essayer de ressembler à quelque chose. Ça se passe aussi le samedi 4 février :

         Toulouse – Bayonne, à 15h

         Brive – Perpignan, à 17h

         Clermont – Castres, à 17h

         La Rochelle – Lyon, à 17h

         Pau – Racing 92, à 17h

         Montpellier – Toulon, à 21h

Puis, dimanche 5 février :

         Stade Français – Bordeaux, à 21h

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+

 

Du côté du nouveau TOP 12 féminin

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23 janvier 2023

Les brèves d'Ovalie - Edition n°507

Un petit trois sur huit

CHAMPIONS CUP... 4è journée              Montpellier (7) – London Irish (11)       21 – 21

Des Cistes sans pression… ou presque !

Tableau des huitièmes 2023

 3 Français sur 8, 5 Anglais sur 8, 3 Irlandais sur 3, 3 Sud-Africains sur 3, 1 Gallois sur 1, 1 Écossais sur 1

Il n’y aura pas eu de miracle pour nos clubs français dans ce dernier tour de qualif, tout juste un coup du sort pour nos Montpelliérains, dimanche, qualifiés avant même de jouer.

Menés 14-0 à la mi-temps, autant dire qu’ils n’avaient pas l’intention de jouer.

« Mais vous êtes cons, vous voulez aller jouer un huitième au Leinster ? », a dû leur dire le coach aux vestiaires, car dans le second acte, ils se sont bougé le cul.

Trois essais plus tard, par Darmon, Lamositele et Reinnach (merci le banc !), et trois essais partout, les Cistes ont remonté 21 points en 21 minutes pour arracher l’égalisation qui laissait les ogres du Leinster à leurs compatriotes du nord.

Ce sera un déplacement chez les Anglais d’Exeter, en moindre mal, quand nos autres clubs tricolores avaient, la veille, foiré leur ultime chance, sauf, bien sûr, nos porte-drapeaux rochelais et toulousains, invaincus à l’issue de cette phase éliminatoire.

 

Tous les autres matches par poule, en hyper bref (car je n'ai rien vu)...

Poule B             (de Montpellier)

Stormers (3)  – Clermont (9)                  30 – 16

Northampton (12)  – La Rochelle (1)     13 – 31

Toulouse (2)  – Munster (6)                   20 – 16

En deux maux...

Clermont n’a pas fait de miracle à Cape Town, en Afrique du Sud, sévèrement corrigé après avoir mené à la pause (3-6), et sera reversé en Challenge Cup. Ce n’est pas plus mal pour une équipe en souffrance mentale et qui attend son nouveau psychanalyste, Urios, ce lundi.

Quant aux Rochelais, tenants du titre, et aux Toulousains, leur tenant tête, ils ont été égaux à eux-mêmes, propres et victorieux, nos deux seules chances d’aller loin, dans cette compétition. Je n’ai pas vu les matchs, et j’ai pas le temps de m’étendre sur les premiers de la classe. Référez-vous à vos médias préférés.

Leicester (4)  – Ospreys (5)                   26 – 27

Ulster (8)  – Sale (10)                             22 – 11

 

Poule A

Lyon (9)  – Bulls (7)                               31 – 7

Leinster (1)  – Racing 92 (10)                36 – 10

Bordeaux (11)  – Gloucester (8)            17 – 26

Exeter (2)  – Castres (12)                       40 – 3

Bons derniers

Aux quatre dernières places, les quatre représentants français de cette poule n’ont pas fait les coqs, c’est le moins qu’on puisse dire, si ce n’est notre Lou, aux abois, dans un dernier cri de détresse, pour une victoire de consolation, synonyme de repêchage en Challenge Cup, comme son compatriote du Racing.

Car les hommes de Labit n’ont pas espéré longtemps, à Dublin, face aux favoris de la compétition, invaincus avec sept essais de moyenne par match. Et celui-ci n’a pas échappé à la règle, les Français prenant la marée bleue juste après que Wade a sauvé l’honneur, aux retours des vestiaires.

Le CO, lui, n’a pas cherché à exister dans une qualification impossible et un adversaire bien trop fort pour lui.

Quant à l’UBB, après une heure de jeu de belle facture avec un bel essai de Gimbert, en première période, puis un second de Boniface, au retour des vestiaires (17-12), elle s’est effondrée, après le carton jaune contre Jalibert, encaissant un doublé de McGuigan. Bordeaux ne jouera même pas la Challenge Cup.

Harlequins (6)  – Sharks (3)                  39 – 22

Édimbourg (5)  – Saracens (4)              20 – 14

 (entre parenthèses, le rang du nouveau classement après cette journée)

Tous les résultats officiels du week-end >> 

 

Le tableau final des huitièmes, prévus du 31 mars au 2 avril (voir photo ci-dessus)

Ils sont reversés dans les huitièmes de finale de la Challenge Cup :

  • Lyon, Racing 92, Clermont et Sale

 

La 4ème journée de la Challenge Cup, globalement…

Poule A

Bristol (4)  – Perpignan (9)                    33 – 19

Toulon (1)  – Zèbre (10)                          14 – 5

Brive (6)  – Cardiff (3)                            37 – 24

Glasgow (2)  – Bath (8)                          19 – 19

Newcastle (7)  – Connacht (5)              35 – 21

Poule B

Bayonne (8)  – Scarlets (1)                    7 – 20

Trévise (2)  – Stade Français (4)           35 – 32

Cheetah (6)  – Pau (7)                            9 – 6

Newport (5)  – Lions (3)                         25 – 30

Et trois de plus, et trois de plus...

Comme Montpellier, dans la grande coupe d'Europe, Brive a arraché sa qualification dans le dernier round, quand Toulon et le Stade Français n'ont pas eu besoin de forcer, ni même de gagner pour ce dernier.

Trois autres clubs français sont reversés de la Champions Cup vers la phase finale de Challenge Cup 

(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après cette journée)

Tous les résultats officiels du week-end >> 

 Le tableau final des huitièmes, prévus du 31 mars au 2 avril :

Challenge 2023

3 Français sur 6, 1 Anglais sur 3, 3 Gallois sur 3, 2 Sud-Africains sur 2, 1 Italien sur 2, 1 Irlandais sur 1, 1 Écossais sur 1
(*) + 3 Français et 1 Anglais repêchés de la Champions Cup.

 

La semaine prochaine…

Retour au TOP 14 privé du TOP 28

Après les émotions européennes, 42 internationaux sont convoqués en stage à Capbreton pour préparer le tournoi des VI Nations. Seulement 14 seront rendus à leurs clubs respectifs pour disputer le TOP 14, quand 28 resteront à Marcoussis, conformément à la convention FFR-LNR, afin de les préserver avant le match contre l’Italie.

La période des doublons démarre et concernera 5 journées du championnat, jusqu’au 4 mars.

Au programme* de la 16ème journée du TOP 14, dès le samedi 28 janvier :

         Lyon – Clermont, à 15h                    

         Bayonne – Brive, à 17h                    

         Castres – Bordeaux, à 17h

         Toulon – Pau, à 17h

         Perpignan – Stade Français, à 17h       

         Racing 92 – La Rochelle, à 21h05

Puis dimanche 29 janvier :

         Toulouse – Montpellier, à 21h05             

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+

 

Du côté du nouveau TOP 12 féminin

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15 janvier 2023

Les brèves d'Ovalie - Edition n°506

Les dents de l'amer

CHAMPIONS CUP... 3è journée              Sharks (2) – Bordeaux (11)       32 – 3

Les Sharks en action

Des requins dans le bain de l’UBB

Alors qu’on avait pris l’habitude de voir la moitié des clubs français en quart de finale de la H Cup – même avec la nouvelle formule, la saison passée, on en comptait sept sur huit en huitième de finale, dont quatre se qualifiaient encore en quarts – l’intégration des provinces sud-africaines dans nos coupes d’Europe changent complètement la donne.

Quelle aberration !

Je ne dis pas ça parce que six de nos équipes sur huit sont en passe de se faire éliminer dès le premier tour, non – d’ailleurs toutes n’affrontaient pas des légions d’Afrique du Sud – mais parce qu’on se tire une balle dans chaque pied sur lesquels on ne saura plus danser.

(Ah ! C’est sûr que de les jouer va relever notre niveau !)

De quoi parle-t-on ? Des percussions assassines qui envoient tour à tour nos joueurs au protocole commotion, comme Holmes, à peine entré ? Quel jeu démontre-t-ils ? Si ce n’est une agressivité montée sur des cannes qui défilent à cent à l’heure, comme Mdamepipi, fonçant chaque fois droit vers l’en-but, comme une envie pressante.

(Mais non, je n’ai pas une dent contre eux, mais deux !)

À neuf mois de la coupe du monde, chez nous, quoi de mieux pour les Boks que de s’entraîner sur le sol européen et s’adapter à nos jeux pour mieux les contrer plus tard.

Pire, éliminer, au passage, quelques-uns de nos meilleurs joueurs !

(Ouais ouais, j’exagère, mais on comptera les blessés à la fin de l’hiver !)

Une balle dans chaque pied, je vous dis, quand ce n’est pas dans chaque couille qu’on nous casse, encore, avec ces aller-retours absurdes, aussi éprouvants qu’irresponsables, écologiquement, comme si le sport, une fois de plus, une fois de trop, vivait sur une autre planète.

« Mais qu’est-ce qu’il raconte, encore ? »

Je vous entends grogner, « c’est n’importe quoi, cette brève part dans tous les sens, sans qu’elle en ait un qui tienne la route ». Eh oui, comme un ballon de rugby mal botté, rebondissant dans l’en-but pour finir en ballon mort.

Quel intérêt, dites-moi, de voir cette UBB remaniée, se déplacer à Durban, dans un stade à moitié vide, face à une formation à moitié pleine de Boks champions du monde, se faire dévorer et rentrer en avion juste avec ses points « carbone », pour ne pas être fannie ?

(Cette compétition européenne se dirige tout droit dans un mur d’absurdité !)

Bientôt, d’autres provinces du Super Rugby y feront leur entrée, réduisant le rugby européen à quelques provinces dont, aujourd’hui, seules La Rochelle et Toulouse feraient partie, avec des déplacements à travers le monde encore plus conséquents.

Une mini coupe du monde annuelle entre les clubs des huit meilleures nations, quoi.

Mais l’hécatombe des clubs français ne tient pas qu’à l’introduction de requins. Les tigres anglais ont des griffes aussi acérées. Le niveau du rugby outre-Manche est carrément à marée haute. Le temps des Sarries semble être revenu, comme celui du Leinster n’est jamais parti.

Il ne nous reste plus qu’à retourner à notre TOP 14 !

 

Tous les matches par poule, en bref…

Poule A

Sharks (2)  – Bordeaux (11)                    32 – 3

En une bouchée

À Durban, l’équipe girondine, sans Jalibert mais avec le sergent Garcia à son poste, s’est fait marcher dessus par le rouleau-compresseur sud-africain, conduit par son capitaine Kolisi et boosté par les moteurs rugissants, tels que Hendrikse, Etzebeth, Am et la flèche Mapimpi.

Deux essais en filou du demi-de-mêlée, Hendrikse, puis un troisième de Grobler, après la double exclusion de la première ligne Vaota et Mayndier dont la tenue de mêlée n’a pas du tout plus à monsieur Pearce, et les coéquipiers de Lucu repartaient aux vestiaires avec un sévère 22-0.

Subissant le jeu sud-africain en rafales, Mapimpi puis Kolisi dévastant tout derrière leurs fulgurances, c’est logiquement que les locaux encaissaient un doublé de Poltgieter, offrant aux Sharks le point de bonus offensif minimum requis.

Rien à dire tant les Bordelais, à l’image de leurs cadres (Jalibert, Poirot…), n’y étaient pas. C’en est donc fini pour eux, dans cette Champions Cup. La semaine prochaine, ils joueront une place pour la petite coupe d’Europe.

Saracens (3)  – Lyon (10)                         48 – 28

Y a pas eu photo

Les Sarries sont de retour, ne vous fiez pas au score. Leur méthode est simple, quatre essais en moins d’une demi-heure pour faire le job (aller chercher le bonus offensif) et ils s’arrêtent de jouer.

Menés alors 26-0, les visiteurs ont eu une fenêtre de tir pour réduire le score par deux fois, avec deux essais, signés Maraku et Dumortier, avant de regagner le vestiaire avec une belle petite claque dans le derrière (38-14).

Autant vous dire que le second acte n’aura été qu’une gestion laxiste des locaux, laissant le bonus offensif aux Lyonnais (doublé de Dumortier, puis Botha) avant d’inscrire un septième essai à la dernière minute.

Avec ces deux points, le Lou n’a pas dit son dernier mot pour une qualification, au moins en Challenge Cup.

Castres (12)  – Édimbourg (5)                21 – 34

C’est fini !

Ils auront joué une mi-temps, les coéquipiers d’Urdapilleta, devant leur public, avant de s’écrouler en seconde période.

Après avoir bien réagi au premier essai encaissé, sur une superbe passe de l’ouvreur argentin pour Raisuqe, les locaux ont doublé la mise, dix minutes plus tard, par Seguret, derrière une bonne mêlée et un slalom dans la défense écossaise. Les visiteurs réagissaient à leur tour pour égaliser mais les Tarnais ont eu raison de la détermination de Hounkpatin qui jouait une pénalité tout seul pour enfoncer le rideau adverse sur la ligne.

Menant 21-14, à la pause, la machine du CO s’est enrayé en seconde mi-temps, prenant l’eau de toute part, sans inscrire le moindre point, laissant les Écossais repartir avec une victoire bonifiée. Dur !

C’en est fini de tout espoir de qualification, même en Challenge Cup, comme la saison dernière.

Racing 92 (8)  – Harlequins (7)             30 – 29

Frustrant !

Comment se compliquer la vie dans un match où le bonus offensif tendait les bras aux Racingmen dès la première période.

Sacré Russel, son talent n'a d'égal que sa nonchalance à gâcher les temps forts, comme ce banana kick qui ne trouve pas la touche ou cet en-avant dans ses 22, à l'origine d'une succession de fautes et de trois cartons jaunes.

Les Franciliens ont pourtant dominé les débats avec trois superbes essais (Fickou, Kamikamica, en première période et Saili, au début de la seconde), même si les Anglais, sous la houlette d'un grand Smith sont revenus très fort dans la partie, ensuite.

Mais de là, à les laisser remonter 18 points, sans inscrire cet essai du bonus offensif, en plus d'une demi-heure, c'est impardonnable pour une grande équipe qui se veut, et se doit désormais, aller gagner au Leinster.

Mais la victoire est là, difficile, frustrante, mais tenue, à douze contre quinze avec une belle rage en-dedans. Mais il y avait plus simple à faire, vraiment !

Gloucester (9)  – Leinster (1)                14 – 49

Bulls (6)  – Exeter (4)                             39 – 28

 

Poule B

Clermont (8)  – Leicester (3)                 29 – 44

Des essais et des espoirs

Les Clermontois peuvent tirer un trait sur cette compétition d’un niveau qui n’est plus le leur. Non pas qu’ils ne peuvent plus se qualifier pour les huitièmes, une huitième place dans cette poule est encore à leur portée, mais disons « à quoi bon ? », quand on voit le niveau de ces Anglais-là, sans parler de celui des Irlandais du Leinster qui déroulent monstrueusement leurs machines à marquer.

À l’image de cette interception (par Scott) d’une passe molle de Belleau pour Tiberghien, l’ASM s’est fait cueillir d’entrée comme des bleus, avant de subir le rouleau compresseur anglais.

Bien sûr, il y a eu de belles réactions de nos Jaunards, sur une nouvelle sautée de l’ouvreur local pour Newsome qui envoyait Delguy à dame, ou encore cette chevauchée fantastique de Raka débordant la défense adverse avant que Belleau n’écarte sur l’aile jusqu’à Simone pour offrir le deuxième essai à Fourcade.

Mais entre les deux, les Tigres du Leicester en avaient remis deux couches, se jouant de la défense clermontoise, à la rue, comme le débordement fulgurant de Simmons qui a laissé Newsome et Raka littéralement sur place.

Menés 27-14 (3 essais à deux), à la pause, les hommes de Jono Gibbes allaient encore ronger leur frein, en début de seconde période, après avoir pourtant profité d’un cafouillage pour recoller au score, avec un troisième essai, signé Belleau (27-19), voilà qu’ils encaissaient aussitôt un essai d’école, sur tableau noir, des trois-quarts anglais, signé Scott, pour son doublé.

La messe n’était pas dite pour autant, quand Jedrasiak feintait tout son monde, comme un trois-quarts, sur un service de Jauneau pour l’essai du bonus offensif, et de l’espoir. D’autant que les Britanniques, sur la défensive, offraient logiquement à Belleau le point de bonus défensif (29-34), à dix minutes du terme.

Mais la rage et la détermination des Tigers l’annulera, sur le fil avec un cinquième essai du talonneur Cronin derrière un maul, douchant les espoirs des Jaune et Bleu. Rageant, oui, mais l’ASM est à sa place, au pied d’un trop haut mur d’indiscipline et de maladresses.

Sale (9)  – Toulouse (1)                         5 – 27

Supérieurs, tout simplement

À quinze contre quatorze pendant plus d’une heure, en terres anglaises, les Toulousains ont construit leur victoire, à l’usure, en seconde période, sous la botte de Jaminet, d’abord, puis enfonçant le clou avec deux essais en force, signés Meafou puis Cramont.

Une victoire difficile, mais propre, résumée en une phrase, qui qualifie Toulouse en huitième de finale.

La Rochelle (2)  – Ulster (10)                 7 – 3

Au bout du bout

Maladroits pendant 80 minutes, les Maritimes ont décroché une petite victoire à la 81ème sur une ultime séquence de pick and go, conclue par le puissant pilier suppléant Sclavi.

À Marcel-Deflandre, les Rochelais se sont battus contre une pluie battante et une équipe irlandaise plus combattante qu’elle. Recroquevillés en défense, les locaux ont tenu un piète 0-0, à la pause, avant de concéder aux Celtes, dans le second acte, une pénalité de Doak sur un de leurs temps forts.

La Rochelle rejoint ainsi Toulouse et le Leicester parmi les premiers qualifiés de la poule.

Ospreys (5)  – Montpellier (7)               35 – 29

Tous bonus !

Les Montpelliérains ne sont pas rentrés bredouilles de Swansea, avec un point dans chaque poche, bonus défensif et offensif, de quoi espérer pour la qualification face au London Irish à la maison.

Pour ce qui est de cette rencontre, les spectateurs gallois en ont eu pour leur argent, avec neuf essais, dont cinq pour les visiteurs français. Merci à Willemse, auteur d’un doublé en première, qui a permis au MHR de rester en vie à la pause (13-10), avant de marquer trois fois, au retour des vestiaires, par Chalureau, Darmon et Reinach.

Une belle partie, frustrante, à seulement deux points, réduisant les chances d’un huitième à domicile, encore possible seulement si les Clermontois venaient à gagner chez les Stormers.

Munster (6)  – Northampton (12)          27 – 23

London Irish (11)  – Stormers (4)          7 – 28

 (entre parenthèses, le rang du nouveau classement après cette journée)

Tous les résultats officiels du week-end >> 

 

La 3ème journée de la Challenge Cup, globalement…

Poule A

Bath (7)  – Toulon (2)                             23 – 35

Connacht (3)  – Brive (9)                       61 – 5

Perpignan (6)  – Glasgow (5)                26 – 40

Zèbre (8)  – Bristol (4)                           11 – 34

Cardiff (1)  – Newcastle (10)                 42 – 10

Poule B

Stade Français (4)  – Lions (3)              17 – 7

Pau (6)  – Dragons (5)                           15 – 21

Trévise (2)  – Bayonne (8)                     26 – 7

Scarlets (1)  – Cheetah (7)                    20 – 17

Deux sur six

Comme pour la Champions Cup, sa petite sœur ne fait pas de cadeau aux clubs tricolores. Seulement deux d’entre eux devraient voir les huitièmes de finale.

C’est fait pour Toulon et Paris qui l’ont chacun emporté, ce week-end, et qui n’auront plus qu’à améliorer leur place au classement pour un adversaire moins coriace.

C’est fini pour Brive et Bayonne qui n’ont eu que ce qu’ils ne sont pas venu chercher. Perpignan pourrait encore se qualifier avec un exploit à Bristol, mais pas sûr que les Catalans, sans la moindre victoire au compteur, en aient vraiment le potentiel et l'envie.

Quant aux Palois, il vont devoir gagner leur ticket chez les Sud-africains de Cheetah qui l’avaient emporté à l’aller au stade du Hameau (21-16). Mission pas impossible mais très compliquée.

 (entre parenthèses, le rang du nouveau classement après cette journée)

Tous les résultats officiels du week-end >> 

 

La semaine prochaine…

Dernier tour européen pour les qualifs !

Si c’est fait pour Toulouse et La Rochelle, pour Montpellier, Clermont, Bordeaux, Lyon et le Racing, il faudra absolument l’emporter pour les rejoindre en huitième de finale.

À la portée du MHR, mais autant d’exploits que de concours de circonstances pour les autres. Sortez vos calculettes !

Pour Castres, la coupe d’Europe, c’est terminé.

Et ça commence dès vendredi 20 janvier, en Champions Cup, avec le programme* suivant :

         Lyon – Bulls (A) à 21h

         Leicester – Ospreys (B) à 21h

Puis samedi 21 janvier :

         Northampton – La Rochelle (B) à 14h

         Harlequins – Sharks (A) à 14h

         Bordeaux – Gloucester (A) à 16h15        -> France TV

         Leinster – Racing 92 (A) à 16h15

         Stormers – Clermont (B) à 18h30      

         Exeter – Castres (A) à 18h30      

         Ulster – Sale (B) à 21h

Enfin, dimanche 22 janvier :

         Montpellier – London Irish (B) à 14h

         Toulouse – Munster (B) à 16h15            -> France TV

         Édimbourg – Saracens (A) à 18h30

S’agissant de la Challenge Cup et les 6 autres clubs du TOP 14, veuillez consulter le site officiel de l’EPCR qui vous en détaillera le programme.           

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de beIN Sports

 

Du côté du nouveau TOP 12 féminin

Retrouvez les résultats* et le calendrier sur >> site FFR : competitions-elite-1-feminine

(*) Faute de suivi médiatique en direct, je ne commente plus les résultats

Posté par NewZeland2011 à 18:36 - - Commentaires [2] - Permalien [#]
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