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L E S B R E V E S D O V A L I E . C O M - l'Hebdo du Rugby par Antonio -
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5 mai 2024

Les brèves d'Ovalie - Edition n°569

HAUT TON RUGBY, HAUT TOULOUSE ! /

 

CHAMPIONS CUP... Demi-finale              Toulouse – Harlequins      38 – 26

Paul Costes, le petit Rougerie de Toulouse

 

Comme une musique du païs

 

Au Stadium de Toulouse, dimanche après-midi, on a tous eu une soudaine envie de chanter après la prestation majuscule des Toulousains face à des Harlequins qui ont répondu présents dans une demi-finale éblouissante sans temps morts.

 

Non, pas la marseillaise, une autre chanson du cru de la Haute-Garonne, écrite et interprétée par le grand Nougaro où les mots de la victoire n’ont pas eu de mal à se substituer aux originaux du maître chanteur. Laissez-vous la fredonner.

 

Qu’il est grand ton rugby, qu’il est grand

Chaque fois ton fond de jeu nous ranime

Dans un récital de rugby

Sous ta tunique rouge grenadine

Haut ton rugby, haut Toulouse !

Tu retrouves ta venue en finale

Ta demie est bourrée de coups d’éclat

Même si les Anglais aiment la castagne

Ici, à la fin, tu gagnes

Haut ton rugby, haut Toulouse !

 

Je vous épargne le chant avec une version courte, pour reprendre les couplets du match dans son rythme d’origine, plus effréné. Car cela a dépoté sec, d’entrée.

 

À peine quatre minutes de jeu, une touche volée dans les 22 anglais, des charges en rafales des avants toulousains et une sautée magnifique de Ntamack au large pour son ailier qui se fait la belle. Premier essai, signé Lebel. Kinghorn, en coin, manque la transformation.

 

Dix minutes plus tard, la réponse du berger à la bergère. Une touche dans les 22 locaux, des charges en rafales des avants des Quins et une feinte de passe de Smith qui s’engouffre dans l’intervalle pour l’essai de l’égalisation qu’il bonifie lui-même de sa transformation (5-7).

 

À peine quatre minutes se sont écoulées quand, de retour dans les 22 adverses, derrière une penaltouche, le pack toulousain enclenche un ballon porté, conduit par Mauvaka jusque dans l’en-but pour le second essai maison. C’est net et précis, comme la transformation de Kinghorn (12-7).

 

Cinq minutes plus tard, les Anglais contre-attaquent et, sur une touche obtenue par un 50-22 litigieux, Evans pilote à son tour son maul pour le second essai de l’égalisation qui restera parfaite après l’échec de la transformation de Smith (12-12).

 

La course-poursuite continue dans un rythme infernal. On se régale !

 

Et ce n’est pas fini. Le temps d’une chanson des Beatles, Flament récupère un ballon mal volleyé par un Anglais sous pression – tellement les Haut-Garonnais, vexés de l’essai encaissé, se ruent sur le premier ruck, morts de faim – et le deuxième-ligne international français file à dame tout seul (17-12). Quel scénario incroyable !

 

Et on n’a encore rien vu. À quatre minutes d’intervalle, Dupont signe un doublé magistral. D’abord, le jeune Costes relance depuis son camp, en enfumant Smith d’un crochet fulgurant puis ajustant une passe au pied pour Kinghorn à la course, trop juste, mais qui laisse le cuir à son capitaine qui n’a plus qu’à se jeter dans l’en-but. Ensuite, c’est Mauvaka qui échappe aux défenseurs des Quins, rattrapé in-extremis devant la ligne et qui offre un ballon libéré au demi de mêlée préféré des Français qui n’a plus qu’à l’aplatir sous les poteaux. Kinghorn transforme les deux nouvelles banderilles de son toréador (31-12).

 

À la mi-temps, on croit tous que la messe est dite…

 

Mais c’est sans compter sur le caractère des Londoniens dont ont fait les frais nos pauvres Girondins. Le retour des vestiaires s’annonce comme un retour de bâton qui déstabilise la machine locale. Et ça a dépoté sec, d’entrée.

 

À peine quatre minutes de jeu, des charges en rafales des avants anglais dans les 22 locaux et une sautée magnifique de Smith au large pour son ailier qui évite la touche en acrobate. Troisième essai, signé Murley, comme un copier-coller du premier essai de la première période. Sauf que Smith, en coin, ne manque pas la transformation (31-19).

 

Le temps d’une chanson live de Bruce Springsteen (huit minutes quoi), et les trois-quarts des Quins copient-collent leurs homologues toulousains, en s’enfonçant dans leur défense comme dans du beurre pour ouvrir la voie à Green dans un intervalle. Implacable ! Smith transforme et Toulouse se met à trembler, à une demi-heure de la fin (31-26).

 

Mais le bon dieu est toulousain, il faut croire, à moins que ce ne soit le talent.

 

Un quart d’heure de disputes féroces et de souffrance plus tard, Walker déblaie notre Toto national à la tête, de manière claire et évidente, synonyme de carton rouge, mais qui vire au jaune, par décret de sa Majesté de World Rugby, il faut croire. Ceci dit, sur la penaltouche qui suit, en supériorité numérique, les hommes de Mola se déchaînent et chargent à mort avant d’écarter sur l’aile de Mallia qui s’arrache pour inscrire le sixième essai en coin, le dixième de ce match dingue. Ramos, qui vient d’entrer, transforme et, avec les autres finisseurs, va tenir la baraque et la victoire jusqu’à son terme, dans le même rythme effréné.

 

Quelle demi-finale, mes amis ! On connaissait la chanson du Grand Toulouse. Mais il y avait bien longtemps qu’elle ne nous avait pas enthousiasmés autant dans cette compétition. Cela fait trois ans, depuis leur cinquième titre.

 

Vivement Tottenham dans trois semaines !

 

 

L’autre demie, en bref…

 

Leinster  Northampton        20-17      En route pour une cinquième étoile

 

Le quadruple champion européen irlandais sera encore en finale, pour la troisième fois de suite, après avoir croqué sans trembler le leader de la Premiership anglaise, dans le chaudron de Croke Park, à Dublin.

 

Les Saints ont subi la loi de Lowe, auteur d’un triplé, en quarante-trois minutes (20-3). Les Anglais ont fini par être récompensés de leurs efforts, à l’heure de jeu, grâce à deux essais de Hendy et Seabrook, offrant cinq minutes d’un feu espoir, éteint par la défense impitoyable des Celtes pas plus inquiets que d’habitude.

 

Le Leinster tentera de décrocher sa cinquième étoile, depuis son dernier sacre (2018), face à nos déjà quintuples champions d’Europe. Une belle affiche avec une belle brochettes d’internationaux aux airs de revanche du dernier France-Irlande.

 

 

Les demies de Challenge Cup, en bref…

 

Sharks – Clermont     32-31       Stoo’peur à Twickenham !

 

Samedi, après le déjeuner, au Stoop de Twickenham, les Jaunards se sont pris les requins sud-africains – pour moitié champions du monde – en pleines dents, sombrant au fond d’une défaite amère qui ne passe pas plus qu’un quart de finale de Coupe du monde, si vous voyez ce que je veux dire. Suivez mes larmes !

 

Oui, je sais, vous connaissez le refrain du blues tricolore : « le rugby est cruel, l’arbitre son homme de main ». Pourtant, en première période, monsieur Pearce a été indulgent envers les Clermontois, particulièrement envers Kremer, un peu trop indiscipliné et qui aurait mérité un carton jaune, parmi les trop nombreuses fautes françaises. Si les Jaunards n’ont mené que de dix points à la pause, c’est essentiellement à cause de cela et ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes.

 

Mais, malgré tout, dans ce premier acte fautif, les hommes d’Urios ont su contourner une défense sud-africaine féroce, emmenés par des avants « yatosphériques » et un triangle arrière très en jambes, pour offrir trois essais somptueux, signés Jurand, auteur d’un doublé, et Newsome. En face, les Sharks, sans autre inspiration, s’en remettaient à leur buteur exceptionnel, Masuku, pour valider leurs bons « cadeau ».

 

Menant 18-28, à la pause, puis 18-31, après une pénalité de Belleau sur son engagement, en seconde période, les Clermontois ont continué de jouer dans les espaces, mettant en difficultés des Sud-Africains, certes agressifs, mais pas transcendants. Tandis que Jurand n’en finissait pas de faire son show, faisant complètement oublier l’absence de Raka, tout comme Darricarere celle de Moala. On s’est même mis à rêver (surtout moi) quand il a enfumé son vis-à-vis sur un débordement extra-terrestre sur son aile pour inscrire son triplé. Mais monsieur Pearce avait décidé que non, il aurait vu un en-avant fantôme. Quelques minutes plus tard, c’est nous qui allions revoir le fantôme de Ben O’Keefe.

 

Si Delguy n’avait pas volé son carton jaune pour un en-avant volontaire (c’est la règle) et si les Sharks n’avaient pas volé leur premier essai, en supériorité numérique (c’est de bonne guerre), que dire de cette échappée de Jurand (oui, encore lui) – stoppé illicitement à quelques mètres de la ligne alors qu’il n’avait plus qu’à attraper le cuir pour aller à dame – sans que monsieur Pearce, après avoir revu maintes fois l’action à la vidéo, ne la sanctionne logiquement d’un essai de pénalité, en plus du carton jaune, conformément au règlement ?

 

Le tournant du match, sans aucun doute. Car c’est à ce moment précis, à un quart d’heure de la fin, que Belleau décidait de faire du Belleau, c’est-à-dire un coup de pied moche, pourtant à sa portée, qui s’échappait d’entre les perches tandis qu’une minute plus tard, le champion du monde Mapimpi s’échappait, lui, pour offrir l’essai de la gagne avec sa transformation. Il était ensuite inutile d’espérer quoi que ce soit de monsieur Pearce, devenu aveugle devant les hors-jeux des Sud-africains défendant comme des morts de faim. Une fin qui sentait la mort pour ces Jaunards, retombés dans leurs travers et leurs défaites amères, à l’image de ce coup de pied moche de Belleau sur la dernière possession, là où il y avait mieux à faire. Bref, à l’image de leur saison.

 

La finale opposera donc les Sharks aux Anglais de Gloucester qui joueront à la maison, à Tottenham, après avoir remporté leur demi-finale face à Trévise (40-23).

 

 

La semaine prochaine…

 

Le TOP 14 entre dans sa dernière ligne droite

 

À quatre journées de la fin de sa phase régulière, le championnat de France n’a jamais été aussi tendu et serré, à tous les étages. De la 3ème à la 12ème place, on peut encore entrer ou sortir du TOP 6. De la 8ème à la 13ème place, on joue toujours le maintien.

 

Oyonnax peut même rêver d’une remontada sur le 13ème. Montpellier n’a plus le droit à l’erreur, Bayonne glisse sur une mauvaise pente, Castres, Pau, Clermont et Lyon sont sur le qui-vive, Perpignan peut rêver mais pas trop, les protagonistes du TOP 6 n’ont qu’à bien se tenir.

 

Bref, vous l’avez compris, tout le monde joue gros, samedi prochain, la moindre défaite pouvant avoir de dramatiques conséquences.

 

Il n’y a que nos leaders, dimanche, qui pourront s’amuser dans un match de gala pour la première place.

 

Au programme* de la 23ème journée de TOP 14

Samedi 11 mai à 15h :        Perpignan – Clermont

à 17h :         Castres – Montpellier

    Pau – Oyonnax

    Racing 92 – Bayonne

    Toulon – Lyon

   à 21h05 :     Bordeaux – La Rochelle

 

Dimanche 12 mai à 21h05 : Toulouse – Stade Français

 

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+

 

#CHAMPIONSCUP #STHAR #Toulouse #Harlequins #Nougaro

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