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L E S B R E V E S D O V A L I E . C O M - l'Hebdo du Rugby par Antonio -
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  • Revivez ici les grands moments du rugby à XV... avec les fameuses "Brèves d'Ovalie" d'Antonio ! Retrouvez tous les résultats du TOP 14 à la CHAMPIONS CUP, en passant par le Tournoi des VI Nations et la Coupe du monde, bien sûr !
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3 juin 2018

Les brèves d'Ovalie - Edition n°312

Les Valseuses de Cotter

TOP 14... Finale                                       Montpellier – Castres      13 – 29

5ème titre pour le Castres Olympique

Brennus pour les uns,
          bromure pour les autres…

Samedi soir, la finale du TOP 14 ressemblait à un remake du fameux film de Bertrand Blier tant les Castrais ont envoyé valser le jeu des hommes de Vern Cotter durant ce métrage de 80 minutes.

Quand on a vu la machine montpelliéraine rouler des mécaniques et s’envoyer toute la saison à coup de bonus offensifs, jusqu’à cette demi-finale expédiée contre des Lyonnais impuissants dans leur propre pieu, on ne s’attendait pas à ce que le Rocco Siffredi du championnat ait une panne sur la pelouse du Stade de France.

« Coach, j’bande pas ! …

—   Ben moi non plus. J’vois pas pourquoi on banderait… en quel honneur ? On n’a pas de cul ce soir. Deux pénalités pour prendre le score, deux échecs.

—   D’habitude sur le terrain, j’ai la trique. Et pas qu’une demi Picamoles. J’ai le Nadolo en érection. Je défonce tout, avec Du Plessis en veux-tu en voilà !

—   C’est cette saleté de pression qui t’empêche de bander. T’as tellement merde sur ta conquête qu’il faudrait un bulldozer pour la décoller. »

Les mots du stratège néo-zélandais ont dû être forts à la pause pour remonter le moral de sa troupe qui n’est pas parvenue à prendre son pied sur une première période complètement dominée par des Castrais excités comme des puceaux et en réussite.

Quatre pénalités parfaites d‘Urdapiletta et un essai de dernière minute de Dumora avaient suffi pour faire débander complètement le jeu héraultais, tout juste émoustillé par deux coups de pied passés entre les perches, par Steyn puis Pienaar.

Comment le jeu du leader de la phase régulière, si puissant, si efficace, avec son pack rouleau-compresseur, ses maîtres à jouir à la charnière et ses fulgurances s'envolant de leurs ailes, pouvait être en train de passer à côté de sa finale ?

Il semblait intimidé devant la belle et son Brennus à l’air.

Au retour des vestiaires, il a bien essayé de lui faire honneur, pour ce premier rendez-vous, mais cela n’a pas semblé assez convainquant à ses yeux.

« J’te fais pas mal ?

—   Non non !

—   T’es sûre ?

—   Ouais ouais !

—   Non, j’te demande ça, parce que d’habitude y en a qui suffoquent.

—   Non non, ça va ! »

Pourtant le MHR a mis un gros coup dans la défense castraise qui, impuissante, encaissait un carton jaune et un essai de pénalité qui relançaient complètement la libido de son partenaire dans cette finale.

En supériorité numérique, le XV montpelliérain n’avait plus qu’à faire de cette finale son affaire en s’infiltrant dans les brèches d’une défense adverse à sa merci.

« Elle ferme les yeux ?

—   Non.

—   Elle s’mord les lèvres ?

—   Non.

—   Elle transpire sous les bras ?

—   Non non.

—   Oh merde, moi j'raccroche. J'vois pas pourquoi j'm'userais l'Nadolo. Tiens, tu veux que je te dise ? C'est un trou avec des plaqueurs autour et puis c'est tout.

Rien qu'un mur insensible. »

Montpellier désespérait de ne parvenir à ses fins.

« Non mais qu’est-ce que c’est que c’te défense ? On peut lui faire n’importe quoi, elle s’en fout ! Elle déchire pas, elle craque pas, elle défend. Tranquille. Et elle attend en comptant les points au tableau d'affichage. Merde, alors quoi ! merde ! »

Revenus à quinze, les hommes d’Urios allaient même enfoncer le clou un peu plus, sous la botte de leur artilleur en veine quand Pienaar enchainait les échecs au pied et les erreurs stratégiques, laissant son équipe à l’arrêt.

La dernière action sera magnifique, à l’image de l’enthousiasme castrais. À l’issue d’une mêlée, la hargne de Kockott, la vista d’Urdapiletta et pour conclure la détermination de tout un pack envoyaient Mafi à l’orgasme de l’essai du titre.

Clique dessus pour agrandir !

Le cinquième pour Castres, le deuxième sous l’ère professionnelle (depuis 1996), et chose rarissime, les deux en passant par les barrages.

Le CO entre désormais dans le TOP 10 des champions de France, excluant le RCT par la même occasion (voir ci-contre).

On peut, comme moi, ne pas apprécier ce jeu restrictif qui consiste à contrer celui des autres, mais on peut aussi, comme moi, être admiratif de la gestion d’un groupe, de la vaillance au combat de ces hommes qui ne lâchent rien et qui ont su croire jusqu’au bout en leur destin.

C’est la marque d’Urios depuis quatre ans, après l’ascension d’Oyonnax, un entraineur qui met les hommes au centre de son rugby et construit avec eux une aventure faite d’émotions et de douleur et où le combat et la solidarité priment sur le reste.

Ses hommes et lui étaient prêts depuis trois batailles pour ce titre, il avait prévenu, quand le MHR, lui, se reposait sur ses lauriers depuis trop longtemps, sans réelle opposition.

Son pari est réussi… Chapeau le stratège !

Quant à Cotter, sa déception était à la hauteur de l’absence de son équipe dans cette ultime étape, largement à sa portée. Le spectre des premières finales perdues avec Clermont vient de ressurgir. Faudra-t-il attendre 2021 pour un premier titre montpelliérain ?

« bon ben... c’était pas mauvais, cette petite finale.

—    Oui. Pas de quoi écrire une thèse, non plus »

 

Coupe du monde des U20 en bref…

France – Irlande       26 – 24                      France – Géorgie       24 – 12

En Bleu de chauffe !

Mercredi dernier, à Perpignan, les Bleuets ont joué à se faire peur une mi-temps, puis dans les dernières minutes alors qu’ils avaient le match en main, bonus en poche.

Les champions d’Europe se sont fait manger par l’enjeu, chez eux, à Aimé Giral, laissant le XV du Trèfle filer deux fois dans leur en-but, alors que les petits Français avaient ouvert le score par Marty à la 5ème minute.

Menés 17-5 à la pause, les Bleuets ont remis la main sur le ballon et leur jeu incisif, emmenés par un Joseph époustouflant (à suivre ce 3ème ligne de Massy), ils ont inscrit trois essais coup sur coup, en dix minutes (Coville, N’Tamack et Marty pour son doublé) avant de retomber dans leurs travers et laisser de nouveau les Irlandais revenir au score avec une troisième incursion nous offrant un suspense et une frayeur qu’on n’avait pas demandés et qui étaient évitables.

Ce dimanche, face aux Lélos qui avaient déjà donné du fil à retordre aux Baby Bocks quatre jours avant, les Bébés Coqs ont assuré l’essentiel en dominant des Géorgiens hargneux pendant vingt minutes.

Deux essais en première période par Lavault puis Vincent, avant de prendre le large par Etcheverry en seconde. Les supporters de Béziers n’ont pas craint le retour des Lélos à dix minutes de la fin avec leur deuxième essai, les Bleuets ont maitrisé leur match. Manquait que l'essai du bonus.

Maintenant le plus dur reste à venir, dans la finale qui les opposera jeudi prochain, à Narbonne, aux Springboks. Car il faut rappeler que seul le premier de poule est qualifié ainsi que le meilleur deuxième.

Les Sud-Africains ont eu du mal encore à se défaire des Irlandais, avant de dérouler en seconde période jusqu'à un nouveau bonus offensif qui les place devant les Français. Il faudra donc l'emporter pour les Bleuets, un bonus défensif ne leur garantissant pas une qualification.

 

Les autres résultats des 2 premières journées par poule

C) Afrique du Sud – Géorgie : 33-27    (Poule de la France)

    Afrique du Sud – Irlande : 30-17

B) Angleterre – Argentine : 39-18
    Écosse – Italie : 26-27

    Écosse – Argentine : 13-29
    Angleterre – Italie : 43-5

A) Nouvelle Zélande – Japon : 67-0
    Australie – Pays de Galles : 21-26

    Nouvelle-Zélande – Pays de Galles : 42-10
    Australie – Japon : 54-19

Tous les classements ici >> 

 

Tournée de juin… un premier résultat

Afrique du Sud – Pays de Galles      20 – 22

Les Gallois ont réussi là où nos Bleus avaient échoué l’an passé.           

 

La semaine prochaine…

Place à la tournée inutile et aux espoirs vains !

Le mois de juin sent la fin de saison et sa tournée de trop pour nos internationaux harassés, usés et qui n’ont rien trouvé de mieux que d’aller se faire étriller en Nouvelle-Zélande, comme une ultime leçon pour apprendre… quoi, on se le demande !

Pendant le même temps, nos Bleuets vont tenter de redonner un peu d’espoir à ce rugby français morose, dans sa coupe du monde en pays occitan.

Un espoir pour ces U20, vainqueurs du dernier VI Nations, qui nous ont enchantés par leur insouciance et leurs talents, un espoir vain quand on sait ce qui attend ces gamins dans la gueule du TOP 14, ce requin aux dents longues qui n’a pas fini de broyer ces mômes avant même qu’ils aient fini de grandir et de se former.

Alors suivons-les, avec la même naïveté de croire que la France va nous faire rêver en 2023. 

 

À suivre, la coupe du monde des U20, dès jeudi 7 juin :

  • France – Afrique du Sud, 21h (Narbonne) sur France 4.
  • Irlande – Géorgie, 18h30 (Narbonne)
  • Argentine – Italie, 18h30 (Béziers)
  • Angleterre – Écosse, 21h (Béziers)
  • Pays de Galles – Japon, 18h30 (Perpignan)
  • Nouvelle-Zélande – Australie, 21h (Perpignan)

 

Puis, la colo estivale des Grands, samedi 9 juin :

  • Tonga – Géorgie, 3h
  • Fidji – Samoa, 5h30
  • Japon – Italie, 7h45
  • Nouvelle-Zélande – France, 9h35, sur C+
  • Australie – Irlande, 12h, sur C+
  • Afrique du Sud – Angleterre, 17h05, sur C+
  • Argentine – Pays de Galles, 21h
  • États-Unis – Russie, dimanche 2h
  • Canada – Écosse, 3h
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Commentaires
P
Bravo les Castrais ! Mais quelle chance d’avoir rencontré un Montpellier méconnaissable avec au final Picamoles pleurant comme un gonse S...<br /> <br /> Tout à fait d’accord Antonio que vont faire nos joueurs dans cette galère de fin de saison ?
Répondre
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