Les brèves d'Ovalie - Edition n°430
Un pari de dingue !
TOP 14... 23è journée Brive – Stade Français 28 – 31
Impossible n’est pas Stade Français !
Troisième victoire de rang. Et si Paris faisait la passe de six ? Pour intégrer le TOP 6, justement.
Après Pau à Jean-Bouin et le Racing chez son voisin, les Parisiens ont réalisé un grand coup en s’imposant chez des Coujoux où ils se sont toujours cassé les dents depuis quinze ans et qui jouaient leur maintien dans ce TOP 14 si indécis, en haut comme en bas du classement.
Rien ne résiste aux hommes de Quesada !
Ils semblent bénis de leurs Dieux du Stade, ou simplement portés par un état d’esprit qui veut croire, plus qu’au miracle, à l’audace de leur jeu et une solidarité défensive jusqu'à débouter tout adversaire de ses ambitions et réaliser l’exploit d’une qualification, jusque-là improbable.
Ce troisième succès, les Stadistes de la capitale le doivent à une première heure maîtrisée et opportuniste, débouchant sur un essai de Hamdaoui, à la sirène du premier acte, puis sur un deuxième, au retour des vestiaires, derrière un ballon porté structuré, Segonds ayant pris le meilleur au pied sur Laranjeira.
Menant 24 à 9, les visiteurs ont perdu petit à petit leur maîtrise, retombant dans leurs travers et les fautes, le carton jaune contre Waisea accouchant d’un essai de Fa’aso’o.
Mais qu’à cela ne tienne, Sanchez, fraîchement entré en place de Segonds, relançait les siens sur une attaque qui offrait le doublé à l’arrière parisien Hamdaoui.
Seulement le coaching allait jouer en faveur des Coujoux dont la révolte, dans le dernier quart d’heure, sera féroce mais vaine, avec deux banderilles plantées par Lees puis Muller. De quoi, néanmoins, décrocher un point de bonus défensif qui pourrait compter à la fin du bal de la phase régulière afin de payer leur maintien.
Mais Brive a déjà le regard tourné vers une autre réception, celle des Maritimes, dès mardi prochain, en match en retard de la journée précédente, avant d’enchaîner le samedi à Lyon.
Tandis que Paris peut rêver grand avec le triptyque qui l’attend.
Deux réceptions cruciales : Montpellier d’abord, puis Lyon, un concurrent direct, avant de se déplacer à Bayonne lors de la dernière journée, pour un ultime combat, à la vie, à la mort, qui devrait nous tenir en haleine.
Et croyez-moi, si le club parisien réussit cette folle série, alors il pourrait bien récidiver l’exploit de 2015, le titre le plus opportuniste de son histoire. Mais entre l’intouchable duo de tête et lui, il y a six protagonistes qui comptent bien briser ce rêve.
Les autres matches en bref…
Castres (6) – Lyon (9) 37 – 29
Le grand perdant lyonnais
Le Lou se retrouve à la traîne après sa défaite à Pierre-Fabre, voyant tous ses concurrents directs lui passer devant, à commencer par son adversaire du jour.
Car les Castrais n’ont pas manqué ce rendez-vous pour se placer dans le TOP 6 en étouffant d’entrée les velléités des hommes de Mignoni, resserrant leur défense et concrétisant la moindre opportunité. D’abord par Nakosi, puis par Hounkpatin, en première période, avant que le doublé de l’ailier fidjien ne redonne de l’air aux locaux, au retour des vestiaires, pour contenir la rébellion de Couilloud qui venait de ramener Lyon à un petit point.
Urdapilleta et Doussain se rendaient coup pour coup, au pied, pour bonifier les fautes de l’autre, dans une rencontre intense et pleine de suspense dans le dernier quart d’heure, à l’avantage des Tarnais, avec un dernier essai de Guillemin pour assommer leur adversaire qui aura le dernier vain mot par sa force de frappe Tuisova, le frère de Nakosi.
Mais le CO sait bien que cette place qualificative n’est que provisoire dans ce classement faussé par les matches en retard, notamment ceux de l’UBB.
Bayonne (13) – Bordeaux (7) 22 – 47
L’UBB assure
Avec deux matches en retard, Bordeaux avait été logiquement sorti du TOP 6 et cette victoire facilement bonifiée n’y pourra rien changer. Mais on veut bien croire qu’après sa réception cruciale des opportunistes Castrais ci-dessus, et surtout son déplacement chez la lanterne rouge agenaise, ce sera chose faite.
Les hommes d’Urios n’ont pas tergiversé à Jean-Dauger en marquant dès la première minute par leur centre international, Moefana, avant que les locaux ne répliquent par Heguy. Les Bordelais doublaient la mise par Lesgourgues et faisaient la course en tête après la troisième salve de Woki, les hommes de Bru les collant aux basques par le pied de Lafage.
Mais en seconde période, Bordeaux allait prendre le large avec trois nouveaux essais (doublé de Lamotte et Higgenbotham) pour un succès bonifié, laissant Bayonne quasi sur place, qui manquait alors l’occasion de sauver sa peau et prenait la mauvaise 13ème place des Palois.
Agen (14) – Pau (12) 7 – 47
Non match
Pas grand-chose à commenter, si ce n’est les cinq dernières minutes où les locaux sont parvenus à sauver l’honneur après que les visiteurs ont baissé le pied, forts de leurs sept essais (Tuimaba, Malié, Daubagna, Fisi’ihoi en première période, Rey, Fisi’ihoi, Le Bail, en seconde), Mogg clôturant le festival avec le huitième, avant la sirène.
Il ne suffit pas que nos finalistes européens fassent tourner (logiquement) leurs équipes pour fausser ce finish décisif, Agen est une assurance de bonus pour leurs prochains adversaires.
Toulon (5) – Toulouse (1) 44 – 10
Une aubaine de bonus
Arrivés sur la rade avec une équipe largement remaniée, méconnaissable, les Toulousains ont donné l’opportunité à l’attaque varoise de s’exprimer sans retenue, emmenée par un Carbonel inspiré.
Les jeunes coéquipiers de Mauvaka, capitaine de circonstance, ont bien cherché à contrarier les ambitions des locaux durant une bonne demi-heure, mais sans réussite et les mêmes automatismes que leurs aînés.
Un essai de Tolofua et deux coups de pied de Ramos, ce sera tout ce que les visiteurs se mettront sous la dent, encaissant cinq essais en trois-quarts d’heure : Cordin et Carbonel, juste avant la pause, puis Villière, Carbonel (pour son doublé) et Serin, dans le second acte.
Toulon s'installe dangereusement dans le TOP 6 avec un calendrier peu favorable, avec trois concurrents directs dans la course aux barrages.
Montpellier (10) – La Rochelle (2) 32 – 22
Une aubaine de plus
Le MHR a su profiter de l’équipe amoindrie des Maritimes, qui a tenu néanmoins la barraque une mi-temps sous la botte de Plisson, avant de sombrer en seconde période sous la pression locale.
Cinq essais contre un et un bonus offensif à la clé pour les Montpelliérains, bien partis pour se maintenir dans l'élite. Bouthier et Goosen marquaient les premiers, en première période, copiés par Willemse, Reinach et Becognee en seconde, Lagrange sauvant l’honneur pour les visiteurs en fin de match.
Les Rochelais ont un nouveau déplacement à Brive qu’ils pourront aborder sereinement avant de récolter leur bonus offensif à Agen, comme tout le monde.
Racing 92 (3) – Clermont (4) 45 – 19
Expédition punitive
Les Racingmen ont humilié une formation clermontoise, venue à Paris-La-Défense avec le pari de jouer la défense, les mains dans les poches. C’est l’impression qu’on pouvait avoir, vu de son poste de télévision.
Si les ambitions offensives des visiteurs étaient aussi réelles que maladroites, leur défense ressemblait à une passoire ou un labyrinthe fléché, comme chez Ikéa.
Et le trio Russel-Thomas-Beale s’est régalé en première période… quatre essais, un doublé de Beale, un essai de Thomas et un autre de Le Guen pour regagner le vestiaire le bonus offensif en poche.
Clermont a bien réagi par Ravai et le pied de Parra pour rester dans la partie (31-19) puis plus rien au retour sur le pré. Une honte, une gifle, une raclée, conclue par deux nouveaux essais, un du petit nouveau, Fickou, et un dernier par le jeune Bleu Taofifenua.
On ne sait pas où veut aller Clermont avec cet état d’esprit-là, mais une chose est sûre, c’est qu’un barrage à huis-clos sera certainement leur dernier match de la saison.
Vivement l’arrivée d’un futur champion comme Gibbes !
(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)
Tous les résultats officiels du week-end >>
La semaine prochaine…
Le pouls du TOP 14 s’accélère…
Plus que 3 journées et 4 matches en retard, et nous serons fixés sur le sort de nos 11 protagonistes en lutte pour leur survie dans l’élite ou pour accéder aux phases finales.
Dès les week-end prochain, Montpellier et Brive pourraient bien assurer leur maintien avec une victoire, quand Toulon qui se déplace deux fois pourrait bien sortir du TOP 6.
Tandis que Pau cherchera à creuser l’écart avec Bayonne et avoir ainsi les cartes de son maintien en mains. Cette fin de mois de mai promet de la sueur et des rebondissements.
Au programme*, d’abord, pour rattraper deux matches en retard, mardi 11 mai :
Brive – La Rochelle, à 18h45 (J22)
Montpellier – Toulon, à 21h (J21)
Ensuite, pour le compte de la 24ème journée, à partir de vendredi 14 mai :
Pau – Racing 92, à 20h45
Puis samedi 15 mai :
Bordeaux – Castres, à 14h45
La Rochelle – Agen, à 17h
Lyon – Brive, à 17h
Stade Français – Montpellier, à 17h
Toulouse – Bayonne, à 17h
Clermont – Toulon, à 21h05
(*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+
Du côté du TOP 16 féminin
Les Play-Off reprennent jusqu’à fin mai pour les trois dernières journées que je ne commente plus,
faute de couverture médiatique en direct.
Cependant, il ne fait aucun doute que Montpellier et Toulouse seront une nouvelle fois en finale.
Blagnac et l’ASM Romagnat sont bien parties pour leur servir de sparring-partner en demies.
Retrouvez résultats et calendrier sur : >> site FFR : competitions-elite-1-feminine