Les brèves d'Ovalie - Edition n°442
Comme au BO vieux temps !
TOP 14... 1ère journée Biarritz – Bordeaux 27 – 15
Aguiléra, à l'envi !
Depuis sa création, en 1913, le Biarritz Olympique en aura fait du chemin dans l’élite du championnat de France.
Avec ses hauts, dans les années 30, puis 2000, le temps de glaner ses cinq titres (1935, 1939, 2002, 2005 et 2006) et de titiller le toit de l’Europe (finaliste en 2006 et 2010), les seuls qui ont été capables de contrarier l’hégémonie des Stadistes toulousains et parisiens à l’ère nouvelle du rugby professionnel.
Avec ses bas, des difficultés financières à la descente aux enfers, l’année de son centenaire, capotant le projet de fusion avec le voisin bayonnais pour tenter de remonter ensemble rapidement dans la cour des grands.
On connaît la suite, Bayonne a fait la route en solitaire, faisant le yoyo jusqu’à la saison dernière, sombrant en PRO D2 quand son voisin sortait la tête de l’eau avec une envie de bien faire et de rester longtemps au paradis du TOP 14.
Et l'envie était bien là, samedi, pour ces retrouvailles avec le rugby d'élite.
Après sept ans de purgatoire, le public d'Aguiléra, plein à craquer, a eu de quoi exulter pendant 80 minutes, pour une première victoire nette et sans bavure. De quoi rêver !
Et ce sont les Béglo-bordelais d’Urios qui en ont fait les frais. Les demi-finalistes de la dernière saison n’ont été que l’ombre de leur jeu flamboyant, fantomatiques jusqu’à l’entrée de Lucu en place de Lesgourgues, en seconde période, le temps (trop court) de réveiller son équipe apathique depuis une heure.
Car il était déjà trop tard, le mal était fait. En première période, par l’ouvreur anglais du Pays Basque qui inscrivait les premiers points du match et de la nouvelle édition.
Herron Herron, petits pas tapant…
Face aux perches, d'abord, pour la première pénalité, puis dans l’en-but, pour le premier essai.
10-0, puis 17-3 après la transformation de la deuxième banderille, plantée dans la défense girondine par Peyresblanques.
Dès la reprise de la seconde mi-temps, les Basques s’offraient même l’essai du bonus, par Lonca, transformé par Herron qui ajoutait derrière une pénalité, de quoi enfoncer définitivement l'UBB (27-3).
Et puis Lucu entra et remit de l’ordre dans les rangs bordelais, secondé par Trinh-Duc remplaçant un Jalibert impuissant, pour accoucher d’un essai de dernière minute qui n’effacera pas la frustration d’une piètre prestation.
L’envie était biarrote, il n'y a pas que moi qui le dis. Ça n'a pas échappé à Urios, à la fin de la partie, l'entraîneur girondin ne mâchait pas ses mots et son dépit.
« On a pris une leçon d’enthousiasme, de courage, de couilles et de rugby. »
« On s’est fait manger. Quand tu as de l’envie et de la volonté, il y a toujours un chemin. Aujourd’hui, j’ai vu une équipe qui avait beaucoup plus envie de gagner que celle que j’entraîne. Je n’ai pas vu l’équipe de Bordeaux sur le terrain. »
Nous non plus.
Ce qui est sûr, c’est que le BO est bien de retour, et qu’avec une telle envie, ils pourraient bien contrarier d’autres grosses écuries, comme au bon vieux temps.
Les autres matches en bref… Très bref même
Non, ce n’est pas le retour des « Brèves du lundi », dix ans après, mais plutôt le retour d’un week-end de fête bien arrosé, dans les gorges du Lot, et la mienne, où la bonne humeur et le bon vin ont coulé à flots.
Bref ! je vais faire bref, donc, car je n’ai vu que les résumés ce matin et des bribes d’un match, dimanche. Devinez lequel… Bouh !
Brive (1) – Perpignan (14) 36 – 15
Par la force des choses…
Les Catalans ont tenté et les Coujoux ont fait régner l’ordre des choses. Le promu ne passera pas et il n’est jamais passé en dehors des coups de pied de Tedder, le suppléant adroit de Jaminet.
Agressifs et solides, comme on les connaît, les Brivistes ont dominé les débats, par la force de leurs avants et la vitesse de leurs trois-quarts, récoltant un bonus offensif qui les place en tête du championnat.
Stade Français (13) – Racing 92 (2) 21 – 36
Un derby à deux vitesses
Ils sont allés trop vite ces Racingmen pour des Parisiens limités dans leurs intentions.
Comme le dit Azéma, aux commentaires de Canal+, le Racing est une équipe très bien huilée, avec des automatismes, qui a su maîtriser son pressing de bout en bout, empêchant les stadistes de s’exprimer.
Mieux, les voisins franciliens ont inscrit trois essais de première main dont le dernier, conclu par Klemenczak, est un pur bijou.
Lyon (4) – Clermont (11) 28 – 19
Déjà vu !
J’ai vu oui, des bribes de ce match, au milieu d’une partie de pétanque, mais je n’ai rien à en dire de plus que ce que l’on sait déjà. Les Jaunards n’ont que le pied de Parra que ce dernier ferait mieux d’user dans les derrières de ses coéquipiers pour leurs apprendre à plaquer et à tenir un ballon sans le faire tomber.
Les Lyonnais n’ont eu qu’à prendre les espaces et les points pour l’emporter, à deux doigts d’un bonus offensif qui n’aurait pas été volé.
Castres (5) – Pau (10) 16 – 12
Dur dur !
Le CO a dû s’employer pour venir à bout des Palois, toujours aussi accrocheurs. Urdapilleta a fait la différence avec le seul essai du match quand Henry, l’ouvreur anglais (décidément c’est la mode, après Herron) qui palliait l'absence d'Hastoy, se contentait des pénalités au pied pour courir après le score.
Quels tension et suspense à Pierre Fabre !
La Rochelle (9) – Toulouse (6) 16 – 20
Un rouge et c’est le trou noir
57ème minute, les Maritimes menaient 16 à 9, après l’essai de Favre, en première période. Et puis, un plaquage à l’épaule de Skelton, une décision lourde de conséquence de l'arbitre, remettait les champions de France sur leurs talons, en supériorité numérique.
Il n'en fallait pas plus pour faire basculer le match. Le génie toulousain, avec Dupont, Tauzin et N’Tamack à la finition, a fait le reste pour l’essai de la 4ème victoire des Haut-Garonnais sur les Rochelais cette année.
Toulon (7) – Montpellier (7) 24 – 24
Défendre n’est pas gagner
Les Toulonnais se sont appuyés sur leur défense et le pied de Belleau pour corriger les Montpelliérains à la faute, mais sans génie ou solution pour inscrire un essai et tuer le match.
Résultat : les Cistes sont allés chercher un deuxième essai sur le gong pour arracher un nul, ma foi, mérité.
(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)
Tous les résultats officiels du week-end >>
Match en retard de la 2ème journée du tournoi du Four Nations…
Australie (4) – Nouvelle-Zélande (1) 21 – 38
Argentine (3) – Afrique du Sud (1) 10 – 29 (rappel du 21 août)
Y a pas eu photo !
Même à 14 contre 15 pendant une petite heure, les All Blacks ont outrageusement dominé les Wallabies, inscrivant six essais contre trois pour les locaux.
Le tournoi attend la double confrontation des deux dernières journées entre les deux finalistes de la dernière coupe du monde pour les départager. Nous aussi.
La semaine prochaine…
Le TOP 14 n’a pas fini de se préparer…
Pour la deuxième journée, beaucoup ont encore à régler des automatismes pour proposer un jeu digne de leur niveau… Sauf Toulouse et le Racing, déjà impressionnants.
Au programme*, dès le samedi 11 septembre :
Clermont – Castres, à 15h
Montpellier – Brive, à 15h
Pau – Lyon, à 15h
Perpignan – Biarritz, à 15h
Bordeaux – Stade Français, à 17h
Racing 92 – La Rochelle, à 21h05
Puis dimanche 12 septembre :
Toulouse – Toulon, à 21h05
Le Four Nations reprend du service* pour sa troisième journée, dimanche 12 septembre :
Nouvelle-Zélande – Argentine, à 9h05
Afrique du Sud – Australie, à 12h05
(*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+