Les brèves d'Ovalie - Edition n°441
10 ans déjà !
Jour pour jour... les premières brèves ovaliennes s'éditaient au grand jour.
Souvenez-vous, c’était la coupe du monde 2011 en Nouvelle-Zélande.
Les Bleus de Lièvremont promettaient le désordre dans l’organisation du second titre des All Blacks sur leurs terres. Et, au restaurant le Saint-Vincent de la rue de la Croix-de-Nivert, on ne voulait rien rater de l’événement.
On n’a pas été déçus ! … Enfin, si quand même !
Le 31 juillet 2011, ce blog était créé. Il n’était pas fait pour durer, juste le temps d’animer l’événement et le jeu de pronostics maison qui allait avec.
Dès le 29 août, la première édition des Brèves (intitulée « du lundi » car elle sortait le lundi) affichait la couleur.
All Black is all black !
Le 9 septembre 2011, la 7ème coupe du monde de rugby ouvre ses portes sur les terres néo-zélandaises pour la deuxième fois de son histoire. Et quelle histoire !
Auckland, 20 juin 1987, la Nouvelle-Zélande s’impose dans son propre fief, 29 à 9 face à la France, dans ce qui deviendra la première finale de l’histoire de la coupe du monde de rugby. Et puis, plus rien !
Les All Blacks, meilleure équipe de rugby du monde et de tous les temps (ou presque), reconnue et enviée par tous, jusqu’à leur couleur de maillot récemment copiée par les anglais … pff ! … Comme si on pouvait les confondre ! … bref !! … les All Blacks je disais, meilleure équipe par sa ferveur, ses résultats et son jeu, impressionnants, époustouflants et modèles, n’a remporté ce titre prestigieux qu’une seule fois, oui, j’ai bien dit qu’une seule fois, la première, celle où ils ont reçu l’événement … justement, comme cette année !
Hou ! … Vous avez survécu à cette phrase, c’est bon signe ! C’est que vous avez le niveau pour me lire car, comme les All Blacks, une fois le crayon entre les doigts, je m’élance dans de longues phrases de jeu … de mots bien entendus … que plus rien ne peut arrêter, avant d’aplatir le point final dans l’en-but de mon idée de départ.
Alors accrochez-vous ! … car ça peut être vite l’enfer pour me suivre. Mais à me regarder écrire, vous vous habituerez … y haka quoi !!
Et la France, deux mois plus tard, dans un scénario rocambolesque, slalomant entre le pire et le meilleur, atteignait la finale dans un ultime match dantesque, face aux All Blacks, qui deviendra la plus grande escroquerie arbitrale de tous les temps ovaliens.
On aurait dû être champions du monde !
Pas une pénalité en faveur de nos bleus en vingt minutes de domination indiscutable ! Alors certes, on pouvait toujours essayer de discuter avec l’arbitre pendant et après le match, il n’a rien voulu entendre, il a fait son travail, comme tous les arbitres arbitrant le pays organisateur dans SA finale, les All Blacks se souviennent de 1995 face à l’Afrique du Sud de Mandela. Sauf que pour nous en 2007, l’arbitre, généreux en quarts, certes ! … nous a carrément oublié en demi-finale contre les rosbifs. Du coup on a pris une mandale, là en pleine poire !
Bref, il a été dit que la Nouvelle Zélande serait sacrée championne du monde sur son propre territoire et voilà que la Nouvelle-Zélande est sacrée championne du monde pour la deuxième fois sur son territoire. Ca y est, je suis arrivé à le dire !
Bon ben voilà, c’est fait, on ne va pas épiloguer quatre ans sur cette victoire préméditée des All Blacks, si ? … Quelle histoire tout de même ce XV de France face à celui des kiwis, on passe de la correction à l’exploit en passant par le suspense, l’audace, le brio sans prévenir. Et pourtant ils sont à chaque fois prévenus ces All Blacks, jusqu’à cette finale où leur méfiance, réelle en début de semaine, se dissipait au fil des articles d’une presse assurée du grotesque de ces fanfarons français avec une balle ovale.
Mais quelle aventure, ces deux mois de compétition, partagée entre potes, les bons plats de Pierrot et la verve de Tonio qui animait brèves et pronos sur ce blog, créant même une rubrique « Le Mondial au féminin », pour ne pas laisser les copines à la rue :
Voici un extrait de l'interview d’une star de ce jeu de pronostics, Lolotte de l’équipe des Toréador, livrant ses dernières élucubrations sur la coupe du monde à notre chroniqueur.
[retrouvez l’intégralité de la rubrique en cliquant sur la photo]
Parlons un peu rugby tant que tu as le Midol encore en tête. T’en penses quoi toi de ces mecs qui jouent n’importe comment, voire pas du tout, et qui se retrouvent quand même en finale ?
Ben, c’est pas bien … (pause, elle réfléchit à la bonne réponse). Ils devraient s’appliquer quand même ! (le silence semble m’interroger, j’ajoute « ils méritent pas d’aller au bout, quoi ! ») … ben, si … ils peuvent aller au bout, je pense… (je m’étonne et lui rétorque « toi, si t’as 3 de moyenne toute l’année tu trouverais normal de passer à la classe supérieure ? »... pas de réponse.)
Petite question technique, c’est la tradition dans cette rubrique. Il fait quoi le talonneur, d’après toi, il est sur la touche à réparer les crampons des joueurs, il prend en chasse le porteur du ballon pour le plaquer aux talons ou bien c’est celui qui en touche lance le ballon ?
Le deuxième ! … Il prend en chasse, là ! (je lui demande si elle ne confond pas, qu’elle se repère au numéro). C’est le 9 (« comme Yachvili quoi ? » je lâche). Oui, c’est ça ! (ben, je comprends mieux pourquoi il est lent à sortir les balles le Yach’ !)
Et puis la saison du TOP 14, de H Cup et du VI Nations s’enchaînèrent sans que je lève ma plume de là… Dix ans !
Plus de 500 articles dont 440 éditions des fameuses brèves.
Alors en voici dix, sélectionnées sur dix saisons :
2012 – Les premières brèves du nom : « Le bon, la brute et le truand » (N°43)
2013 – La première complainte : « Un point c’est tout ! » (N°81)
2014 – La parodie des Bleus de PSA, prémices d’une fiction à venir : « C’est quand qu’on va où ? » (N°117)
2015 – La pire déroute, aux antipodes Des Bleus à la belle étoile : « A l’heure du débarquement ! » (N°190)
2016 – Des brèves érotiques sans couilles : « 50 nuances de regrets » (N°220)
2017 – Tel un hymne au rugby féminin : « Moi, si j’étais un homme… » (N°271)
2018 – Un homme, un cœur, un club, à l'heure de sa révérence : « Monsieur Rougerie… » (N°308)
2019 – Quand la relève nous fait rêver : « Génération (a)dorée ! » (N°360)
2020 – Un Crunch tel un concert du Boss : « Born to run ! » (N°385)
2021 – Pour finir avec un dernier frisson de France-Galles : « Et là ! et là ! » (N°423)
[retrouvez l’intégralité de chaque article en cliquant sur chaque année]
Et l’aventure continue…
Pour une onzième saison avec la ferveur du public en place de la peur du Covid, on espère !
Mais que s'est-il passé ces dernières semaines ? En bref, les dernières news...
Récapitulatif du tournoi du Four Nations…
1ère journée du 14 août
Nouvelle-Zélande (1) – Australie (4) 57 – 22
Afrique du Sud (2) – Argentine (3) 32 – 12
2ème journée du 21 août
Argentine (3) – Afrique du Sud (1) 10 – 29
Australie (4) – Nouvelle-Zélande (2) reporté au 5 septembre
All Blacks ou Springboks ?
Le Rugby Championship a démarré sur des chapeaux de roue pour les deux favoris du prestigieux tournoi de l’hémisphère sud. Les Wallabies et les Pumas ne joueront que les sparring-partners en essayant de tirer leur épingle du jeu à défaut des quatre points d’une victoire contre eux.
Après le raz de marée noire de la première journée en Nouvelle-Zélande, les Australiens ont craint une nouvelle vague de Covid en Australie, le samedi suivant, mettant un coup d’arrêt au déplacement des All Blacks sur leurs terres, reporté d’abord au 28 août, puis au 5 septembre.
Tandis que les champions du monde en ont profité pour prendre les devants en Argentine, en attendant la prochaine journée le 11 septembre.
Le classement final des 3 étapes du Supersevens... la nouvelle compète du rugby à 7 !
Vainqueur des deux dernières étapes, à Toulouse (21 août) et La Rochelle (28 août), Monaco* termine en tête devant chacun de ses finalistes, toulonnais et Babaas*, se qualifiant d'office pour la finale qui se déroulera à Paris-La-Défense, chez le tenant du titre, le 13 novembre prochain.
Tout comme Pau, vainqueur de la première étape, à Aix-en-Provence (14 août), s'ajoutant aux six autres qualifiés qui occupent les huit premières places dans le tableau ci-contre.
Toulouse, resté aux portes de la finale, ne fera donc pas de triplé inédit en 2021 (Champions Cup, TOP 14, Supersevens).
(*) Monaco et les Barbarians français ont été invités pour compléter cette compétition à 16 équipes, en plus de celles du TOP 14.
Légende : le rang obtenu à chaque étape rapporte les points correspondants (1er:20 pts, 2è:18, 3è:16, 4è:14, 5è:12, 6è à 16è:11 à 1)
Les matches amicaux avant la rentrée du TOP 14…
Week-end du 21 août
Bayonne – Pau 46 – 31
Aurillac – Clermont 15 – 28
Castres – Montauban 33 – 26
Biarritz – Bordeaux 7 – 28 (à Lille)
Perpignan – Colomiers 19 – 5
Montpellier – Stade Français 14 – 28 (à Bastia)
Ce week-end
Clermont – Lyon 14 – 19 (à Issoire)
Pau – Bordeaux 24 – 33
Toulouse – Toulon 52 – 10
Brive – Racing 92 17 – 19 (à Biars-sur-Cère)
À minima…
Avec les tests internationaux tardifs, jusqu’au tournoi du Four Nations en cours, en passant par l’infirmerie, le retour des joueurs s’est fait en ordre dispersé, compliquant la tâche à plusieurs clubs comme Toulon, Montpellier ou La Rochelle pour aligner une équipe cohérente dans un match de préparation.
Résultat : le Challenge Vaquerin de Sainte-Affrique qui devait opposer le CO au MHR a été annulé et les Maritimes démarreront même sans temps de jeu la première journée de championnat. Bonjour l’improvisation d’entrée !
Par contre, pour les champions en titre, avec ou sans Kolbe, ils sont prêts ! Et les Varois en ont fait les frais, dans tous les sens du terme… du contrat de Kolbe à celui du match de samedi.
Rendez-vous samedi prochain pour les matches à balles réelles !
Attention aux règles qui changent !
Word Rugby a officialisé en juillet de nouvelles règles qui sont en vigueur depuis le 1er août au niveau mondial afin de réduire le risque de blessures.
Je vous explique, y en a cinq !
50 : 22
La règle : l'équipe qui botte indirectement en touche depuis sa moitié de terrain dans les 22 mètres adverses, ou depuis ses 22 mètres dans la moitié de terrain adverse, aura désormais le lancer en sa faveur.
L’objectif : Contraindre les défenses à éviter de concéder une touche dangereuse en mettant davantage de joueurs en couverture, choix qui aurait pour effet de dégarnir le premier rideau et donc donner plus d'espace à l'attaque pour jouer à la main.
DROP DE RENVOI SUR LA LIGNE D’EN-BUT
La règle : Lorsqu'un attaquant entre dans l'en-but adverse sans aplatir ou commet un en-avant dans cette zone, ou qu'un joueur aplatit dans son propre en-but après un coup de pied offensif (pas après une pénalité ou un drop), la reprise du jeu se fera par un drop de la défense depuis sa ligne d'en-but, drop qui devra dépasser la ligne des 5 mètres.
L’objectif : Conduire l'attaque à moins miser sur les mauls et les séries de percussions aux abords de l'en-but adverse, ces phases débouchant souvent sur des entrées dans l'en-but sans essai. Auparavant, l'attaque était avantagée car elle récupérait une mêlée à cinq mètres. Désormais, elle devra réceptionner un renvoi, et donc repartir de plus loin.
LA FIN DES MINI-MÊLÉES
La règle : Il est désormais interdit de se lier avant le contact au porteur de balle.
L’objectif : Ces phases de jeu que nous avions l’habitude de voir sur des ballons ralentis afin de redynamiser les rucks sont désormais sanctionnées d’une pénalité. Le but étant de réduire l’impact que pouvait provoquer la charge combinée de l’attaquant et de ses soutiens sur le seul défenseur dans un objectif de protection des joueurs.
POSSIBILITÉ DE SE « PRÉ-ACCROCHER » AVANT LE CONTACT
La règle : Le premier soutien aura la possibilité de se lier avec le porteur de balle avant le contact mais il devra répondre aux mêmes exigences que les premiers soutiens c’est-à-dire entrer par la « bonne porte », rester sur ses appuis et ne pas aller au sol.
L’objectif : Avoir une gestion plus cohérente de la zone de ruck où les défenseurs pourront intervenir sur le ballon sans avoir un soutien devant ou couché sur le porteur de balle. L’idée est de fluidifier cette zone de passage et favoriser les libérations rapides (ou les interventions défensives plus limpides).
DÉBLAYAGES INTERDITS SUR LES MEMBRES INFÉRIEURS
La règle : Les déblayages qui ciblent les membres inférieurs (ou si un joueur laisse tomber le poids de son corps sur les membres inférieurs d’un adversaire) sont désormais sanctionnés d’une pénalité.
L’objectif : Protéger les joueurs dans les zones de ruck et notamment les joueurs qui sont « déblayés » et risquent de graves blessures par des situations de « porte à faux » lorsque que l’un des membres est bloqué et que l’adversaire exerce une action en sens inverse. Ces situations se produisent également lorsque les déblayeurs exercent le poids de leur corps sur les membres inférieurs de leurs adversaires.
Voilà ! et si vous n’avez pas tout compris, les commentateurs de Canal+ se feront un plaisir d’en rajouter une couche à chaque occasion. Je sens que l’on va bien s’amuser à voir les arbitres aussi perdus que les joueurs et nous.
La semaine prochaine…
Le TOP 14 lance sa nouvelle saison…
La première journée du championnat nous offre d’entrée deux beaux derbys, un parisien et un auvergno-rhodanien, ainsi qu’un remake de la dernière finale entre Rochelais et Toulousains, qui se rencontrent pour la quatrième fois en 2021.
Les premiers sont frais, les seconds, eux, sont prêts. Pas dit que l’on retrouve le niveau de phase finale, mais le retour des supporters en tribunes nous promet au moins de l’ambiance.
Au programme*, dès le samedi 4 septembre :
Biarritz – Bordeaux, à 14h
Brive – Perpignan, à 16h05
Castres – Pau, à 16h05
Stade Français – Racing 92, à 18h15
Toulon – Montpellier, à 21h05
Enfin, dimanche 5 septembre :
Lyon – Clermont, à 17h45
La Rochelle – Toulouse, à 21h05
(*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+