Les brèves d'Ovalie - Edition n°482
À l'Union, le barrage !
TOP 14... Barrages Bordeaux – Racing 92 36 – 16
Le coup de force de l’UBB…
Ah ! qui aurait cru à ce regain de voix, au lendemain de la défaite de ses hommes, au deuxième tour des huitièmes de finale de la compétition suprême, en avril, suivie d’une série de désillusions jusqu’à la dernière à Aimé-Giral, dimanche passé.
Une semaine plus tard, à la maison, Urios a su se faire entendre par toutes les forces de son Union Béglo-Bordelaise, dans le jeu offensif, l’engagement, la mêlée et la défense pour passer le barrage qui l’opposait à l’élite parisienne de Lorenzetti.
Pourtant, à la pause, ce sont les Racingmen qui menaient (8-10), après une première période brouillonne, entachée de scories de la part des Girondins, dont ont su profiter les visiteurs à la toute dernière minute, sur une double sautée de Volavola pour Spring qui répondait à l’essai de Cordero, vingt minutes plus tôt.
Mais le retour des vestiaires a sonné la déferlante des locaux, qu’on pouvait imaginer dans la bouche du coach au vestiaire, pour remotiver ses troupes et l’emporter dans un second tour sans partage.
C’est bien simple, la mobilisation a été telle que les Franciliens n’y ont vu que du feu, surtout dans les jambes des trois-quarts bordelais, lancés par une charnière au sommet de son art, Lucu et Jalibert multipliant les gestes de classe pour offrir ces actions d’essai somptueuses, conclues par Seuteni, Buros et Woki, extraordinaires, tout comme Moefana, précieux sur tous les coups.
29-16, à l’heure de jeu, le Racing n’existait déjà plus. Il ne restait alors, aux homme d’Urios, plus qu'à dépouiller les vingt dernières minutes avec sérénité quant au résultat final, et face à des visiteurs cramés et défaits dans leur tête. L'essai de Lam finira par les écœurer.
Pour autant, l’Union Béglo-Bordelaise n’est pas au bout de ses peines, en demi-finale où elle affrontera, à Nice, des Montpelliérains, frais et dispo pour leur barrer à nouveau la route du Stade de France, comme les Toulousains, la saison dernière.
Mais les temps sont en train de changer, chantait Dylan... dans la tête d’Urios.
L’autre barrage des phases finales en bref…
Toulouse – La Rochelle 33 – 28
La bête Rouge et Noir a encore frappé
Le champion de France recevait le nouveau champion d’Europe, samedi soir, à Ernest-Wallon. Si les Toulousains ont dû concéder leur titre européen aux Maritimes, sans les affronter, ils leur ont clairement fait comprendre d’entrée qu’ils ne comptaient pas en faire autant avec le bouclier national.
Mieux, ils ont confirmé qu’ils étaient leur bête noire depuis ces deux finales remportées, la saison dernière. C’est bien simple, les Maritimes n’ont pas existé, en dehors de la détermination de leur capitaine, Alldritt, et de cette folle et vaine dernière minute.
C’est que le néo-champion d’Europe avait de quoi être émoussé après son parcours de combattant mais il a surtout été encore fébrile, à l’image de son buteur, encore à l’ouest, dès l’entame de la rencontre, en manquant un premier coup de pied facile.
Qu’à cela ne tienne, Dupont et ses potes allaient faire parler la poudre et les jambes pour assommer en moins d’u quart d’heure leur adversaire. Deux somptueux coups de génie du meilleur joueur du monde et cela faisait deux essais, signés Fouyssac et Dupont, auxquels Ramos ajoutait une pénalité pour mener 15 à rien.
Il faudra une première touche bien négociée par les Jaune et Noir, dans les 22 adverses, pour qu’Alldritt force leur destin en chargeant avant que Liebenberg ne parachève sa détermination.
Un espoir bien maigre à la pause que ce même Alldritt allait épaissir dès la reprise avec une nouvelle charge pour inscrire lui-même le second essai. 21-14, le match était relancé.
Une illusion de courte durée, cinq minutes plus tard, Mallia concluait une troisième action d’envergure des Toulousains, avec toujours Dupont à la manoeuvre et Ramos au relais, d’une sublime passe au pied. La domination restait locale même si Ramos manquait transformation et pénalité. Et quand, à dix minutes du terme, N’Tamack mettait fin à tout espoir avec la quatrième banderille sous les perches, avec 19 longueurs d’avance, les champions d’Europe s’excitaient dans la dernière minute, inscrivant deux essais, coup sur coup, par Bourgarit et Favre, comme si c’était le moment de jouer alors que les Toulousains avaient déjà la tête à Nice pour y défier les Castrais qu’ils ont toujours battus.
Décidément, la bête Rouge et Noir n’a pas fini de frapper.
Le barrage pour l’accession ou le maintien en TOP 14, en bref...
Mont-de-Marsan – Perpignan 16 – 41
Jaminet a parlé
Auteur d’un essai sur les cinq et 26 points, l’arrière du XV de France a éteint les Montois a lui seul, après l’essai d’entrée des locaux qui a eu le mérite de réveiller les Catalans, dans une seconde période à sens unique.
« On ne pouvait pas espérer mieux. Le match d'accession, on l'avait tous un peu en tête. Cette semaine, tout le monde a très bien travaillé et ça s'est vu sur le résultat final. On savait que Mont-de-Marsan à domicile, ce n'était pas gagné, qu'ils allaient tout donner. On a passé les premières minutes à faire des erreurs techniques.
Je suis très content que le club reste en Top 14 la saison prochaine, je peux partir soulagé. On n'a pas douté parce qu'on était dans le match. Une fois les erreurs techniques corrigées, on a réussi à mettre notre jeu en place et marquer des points. On a essayé de mettre notre jeu en place en passant dans l'axe. Des choses simples, même si tout ne fut pas parfait. »
A nouveau cruel pour le leader de la phase régulière de Pro D2 qui a tout perdu en deux matches de phase finale, le titre et l’accession en TOP 14.
La semaine prochaine…
Le TOP 14 paie sa tournée de demies…
Successivement au stade de l’Allianz Riviera, à Nice, avant la dernière marche au Stade de France :
Castres – Toulouse, vendredi 17 juin à 21h05
Montpellier – Bordeaux, samedi 18 juin à 21h05