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L E S B R E V E S D O V A L I E . C O M - l'Hebdo du Rugby par Antonio -
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  • Revivez ici les grands moments du rugby à XV... avec les fameuses "Brèves d'Ovalie" d'Antonio ! Retrouvez tous les résultats du TOP 14 à la CHAMPIONS CUP, en passant par le Tournoi des VI Nations et la Coupe du monde, bien sûr !
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17 mars 2024

Les brèves d'Ovalie - Edition n°562

SUEURS FROIDES ET SANG-FROID /

 

VI NATIONS... 5è journée                        France  Angleterre   33 – 31

Encore Fickou à la conclusion

 

Un Crunch pris de vertigo !

 

Hitchcock n’aurait pas mieux scénarisé ce Crunch dont la hauteur du niveau de jeu sur le pré nous a donné des vertiges et des nervous breakdown – comme on ne dit plus de nos jours, ou alors de l’autre côté de la Manche – jusqu’au bout d’un suspense insoutenable avec ce coup de pied magistral, plein de sang-froid, d’un Ramos encore impérial.

 

Samedi soir, au Groupama Stadium de Lyon, pour clore ce tournoi, remporté un peu plus tôt par des Irlandais, on ne peut plus fébriles sur leurs terres (lire ci-après), les meilleurs ennemis de chaque côté de la Manche se disputaient plus qu’une honorifique seconde place, une bataille, à la vie à la mort, tel ce petit bout de guerre de Cent Ans qui ressurgit à la fin de chaque hiver, depuis plus de cent ans, et qu’on appelle plus communément...

 

un Crunch !

 

Les Capétiens, arborant leur coq au poitrail, défiaient donc les Plantagenêts, la Rose au cœur de leur tunique blanche, après que la Marseillaise eut répondu avec tout son chœur en tribunes à un God save the king privé de la même ferveur. Déjà, la France s’octroyait le dernier mot, avant même que la bataille n’eût commencé. Celle-ci allait donner, tour à tour, l’occasion aux belligérants de s’exprimer, haut et fort.

 

Après un échange de coups de pied cordiaux entre Ford et Ramos, les Bleus prirent le dessus dans un premier acte presque parfait, si ce n’est qu’il méritait bien plus que ce seul essai de Le Garrec, sur une fabuleuse envolée des trois-quarts tricolores, emmenée par Fickou et Barré, après que Cros (monstrueux, ce soir) eut volé un ballon en touche aux Anglais.

 

Jouissif, mais avec un goût de trop peu !

 

Ramos transformait et ajoutait même six points grâce à deux nouvelles pénalités, creusant maigrement l’écart. Seulement, juste avant la pause, sur un fil tranchant à couper le beurre du formidable travail de nos Français, Lawrence concrétisait la première véritable incursion anglaise dans les 22 locaux, derrière une penaltouche qui envoyait le trois-quarts centre britannique à dame, après avoir déchiré le plaquage du pauvre Fickou, sur le cul.

 

Menant 16-10, au retour des vestiaires, nos Coqs allaient subir six minutes d’enfer avec, d’abord, ce même Lawrence, surgissant dans un mince intervalle pour conclure une longue séquence offensive des siens, renversant la défense tricolore et le cours du match (16-17). Puis, deux minutes plus tard, ce fut au tour d’Earl de transpercer le dernier rideau défensif des Bleus, secoués, dépassés comme jamais, offrant le troisième essai au petit prodige, Smith, sur une nouvelle action flamboyante des hommes de Borthwick, derrière un très bon lancer en touche (16-24).

 

Mais nos Bleus n’allaient pas se laisser abattre et se remobilisèrent autour de leurs avants, qui avancèrent tel des fantassins, une patate chaude passant de mains en mains jusqu’à celle du petit Léo Barré qui concluait une superbe action où tout le monde, ou presque, venait de toucher le ballon. Ramos ne tremblait pas pour revenir à une longueur de leurs adversaires soudain stoppés dans leurs élans offensifs (23-24).

 

Et comment ! c’était au tour des Capétiens de triompher.

 

À peine trois minutes plus tard, derrière une touche improbable, manquée par Dan, tout juste entré, le ballon lobait ses sauteurs et atterrissait sur le pied de Ramos qui shootait tel un footballeur, trouvant Penaud s’arrachant entre deux défenseurs pour servir Fickou qui avait bien suivi et inscrivait le troisième essai français, reprenant le score, à l’heure de jeu (30-24). Youpi !

 

Mais ce scénario hitchcockien ne pouvait s’en tenir là. Après un premier échec de Ramos, qui avait sous le pied l’occasion de mettre à l’abri les siens, la pression devint trop forte et les suppléants du XV de la Rose mimèrent le jeu français de la patate chaude sur une action similaire, volleyant le cuir au large jusqu’à Freeman pour l’essai de la gagne. Ford transformait et les Anglais repassaient devant, à cinq minutes du terme (30-31).

 

Cinq minutes incroyables pour un meurtre de sang-froid…

 

Le banc tricolore se mobilisa et repartit à l’attaque, poussant les Plantagenêts à la faute, parce qu’il n’était pas question de capituler, sur nos terres. Et ce fut chose faite, deux minutes avant la sirène, sur la ligne médiane, cinquante mètres face aux poteaux. Ramos ne se défilait pas, concentré comme jamais, armant son pied droit, les perches dans le viseur, tirant un coup de pied magistral juste entre les deux pieux, sans manquer sa cible.

 

La victoire du XV de la Rose vacilla avant de tomber à terre, dans une dernière minute jouissivement cruelle, étranglée entre les mains de nos Coqs debout et vainqueurs.

 

C’est ça, un Crunch !

 

Les autres matches, en bref…

 

Irlande  Écosse      17-13       Le XV du Trèfle sauve les meubles et son titre

 

Samedi après-midi, à Dublin, dans sa forteresse de l’Aviva Stadium, les champions en titre se sont fait peur face à des Écossais joueurs et décomplexés comme on les connaît, mais qui n’ont pas réussi à profiter des errances offensives des Irlandais, en manque de rythme et d’intensité, comme encore sonnés par la défaite à Twickenham, la semaine passée, où les Anglais les avaient privés d’un second Grand Chelem consécutif.

 

Inscrivant laborieusement un seul essai, dans le premier acte, par Sheehan, sur un cadeau de son homologue au talon, Turner manquant ses sauteurs sur une touche en pression dans  les 22 calédoniens, le XV du Trèfle a rejoint la pause avec la plus courte des avances (7-6), malmené par un XV du Chardon audacieux mais inefficace.

 

Profitant de l’indiscipline adverse, les Celtes ont pris le second acte en mains et profité d’une nouvelle faute du talonneur suppléant écossais, Ashman, laissant ses coéquipiers en infériorité numérique, pour enfoncer le clou et la ligne d’en-but par le pilier Porter, pour le second essai local, à l’heure de jeu (17-6). Malheureusement, la fatigue et un banc peu décisif a compliqué la fin de match des Irlandais, laissant leurs adversaires revenir, grâce à un essai de Jones qui a enfumé toute la défense celte. Il aura fallu une faute de main, sur la dernière action pour éviter une défaite qui aurait fait mauvais genre, à défaut de les priver du titre, puisqu’il ne suffisait qu’un point aux hommes de Farell pour conserver leur titre.

 

C’était chose faite, au coup de sifflet de Monsieur Carley, et mérité pour leur bon tournoi, même si en baisse lors des deux dernières journées. Tout l’inverse des Français.   

 

Pays de Galles  Italie      21-24      Formidables Italiens

 

Un peu plus tôt, à Cardiff, les Italiens confirmaient tout le bien que l’on pensait d’eux, dans ce tournoi, depuis l’arrivée bénéfique de Quesada à la tête de la Squadra Azzurra. Quel match et quelle victoire encore !

 

C’est bien simple, les Gallois n’ont existé que dans le dernier quart d’heure. Menés 0-18, dans l’antre du Millennium au toit fermé, après avoir subi le jeu des visiteurs transalpins et encaissé deux essais, par Ioane, dans le premier acte, et Pani, au retour des vestiaires, les Diables Rouges ont fini par réagir dans une fin de match tout à leur compte, avec trois essais miraculeux, par Dee, Rowlands et Grady, mais vains, tant Garbisi et les siens avaient assuré le score pour une victoire qui ne pouvait plus échapper à la Nazionale.

 

Une troisième défaite à la maison, pour ce XV du Poireau en reconstruction, sans meneurs et surtout sans une charnière inspirée, une cinquième défaite dans le tournoi, synonyme de cuiller de bois, vingt et un ans après celle de 2003. De quoi réjouir l’Italie qui n’enchaînera pas une neuvième dernière place de rang, dont sept cuillers de bois.

 

Merci Quesada, avec vous à sa tête, la Squadra Azzurra peut rêver grand, dans les prochaines années.

 

Clsst. : 1-Irlande, 20 pts (+84) – 2-France, 15 (+6) 3- Angleterre, 14 (-5) –
         4-Écosse, 12 (0) – 5-Italie, 11 (-34) – 6-Pays de Galles, 4 (-51) 

 

La 5ème journée du tournoi des Bleuets, en bref…

 

France (3)  Angleterre (1)      31-45     Des Baby Roses sacrément culottés !

 

Le XV de la Rose avait beau avoir son destin entre les mains, vendredi soir, à Pau, il a surtout eu à retirer une grosse épine de son pied après avoir été piqué au vif par des Bleuets plus mordants durant une grosse mi-temps.

 

C’est que le champion du monde en titre avait fait le plein de ses talents, rappelant Tuilagi, Castro-Ferreira, Gazzotti et Quere-Karaba, devant, Ferté, Attissogbe et Darricarrère, derrière, et enfin, Reus et Carbonneau, à la charnière. Après un démarrage tonitruant de nos jeunes Tricolores, dans l’antre du Hameau, porté par un public palois acquis à sa cause, voilà qu’une première maladresse sur l’aile du bébé local, Attissogbe, offrait un contre de 80 mètres à son vis-à-vis, Redshaw, remontant tout le terrain depuis son camp (0-5).

 

Et les maladresses, les fautes, les mauvais choix, vont être légion dans ce baby-Crunch et auront raison de la fougue, l’audace et les exploits de nos Petits Coqs qui avaient de quoi assurer une victoire aisée.

 

Rien que le duo briviste, Ferté et Carbonneau nous a régalé, chacun s’offrant un essai, derrière les fulgurances d’Attisogbe qui se rachetait. Le Toulousain Gourgues s’intercalait entre les compères pour inscrire le sien derrière une bonne séquence de charges au près. À la demi-heure de jeu, le XV de France menait 21-5, de quoi voir venir.

 

Et ils sont venus, ces bougres de Baby Roses, emmenés par un Pollock de tous les diables, remonté comme jamais, le flanker britannique remontant les ballons après les avoir grattés. Une plaie pour des Bleuets beaucoup trop indisciplinés. De touches volées en ballons portés, les jeunes Anglais allaient prendre le dessus sur les locaux, encaissant un doublé du talonneur, Isaacs, juste avant et après la pause (21-19).

 

Dès lors, la partie n’était plus la même. Une course-poursuite allait se lancer, Castro-Ferreira marquant l’essai du bonus offensif sur une percée de Julien (28-19), Ioan Jones répliquant aussitôt sur une interception d’une passe téléphonée de Reus, pas très inspiré, ce soir, mais se rattrapant au pied, avec une pénalité qui mettait à l’abri les siens (31-24). Pas pour longtemps.

 

Les vingt dernières minutes seront un calvaire pour nos Bleuets, une démonstration pour les Baby Roses, comme un air de revanche, après leur élimination en Coupe du monde. À l’image de Pollock, intenable, précieux, auteur du cinquième essai, avant que deux autres n’effacent tout suspense et écrasent nos Coquelets, épuisés, dispersés, deux genoux à terre.

 

Une défaite, à l’image du tournoi, la troisième qui ne fait que nourrir des regrets, tant il y a du talent dans ce groupe, et qui souligne surtout les mêmes manques, de discipline, d’application, de maîtrise, et parfois d’humilité là où l’insouciance et les fulgurances nous ont offert les plus belles actions, les plus beaux essais.

 

Les Baby roses sont donc à nouveau sacrés, après 2021, soufflant le titre aux Irlandais dont la victoire bonifiée face au XV du Chardon, cuiller de bois de ce tournoi, n’a été qu’une formalité.

 

Les autres matches : Irlande (2) – Écosse (6) 36-0 ; Pays de Galles (5) – Italie (4) 27-15.

(entre parenthèses, le rang du nouveau classement après ce week-end)

 

 

La semaine prochaine…

 

Les Féminines entre en scène…

 

Comme chaque année, maintenant, le Tournoi des VI Nations féminin succède à son homologue masculin, avec le même programme et le même rêve de décrocher le Grand Chelem.

 

Au programme* de la 1ère journée du VI Nations féminin

samedi 23 mars à 15h15, au Mans :         France – Irlande

    à 17h45 :  Pays de Galles – Écosse

 

puis dimanche 24 mars à 16h :          Italie – Angleterre

 (*) Seul le match des Bleues est retransmis par les chaînes de France TV

 

En parallèle, les gars retrouveront le TOP 14 avec au programme* de sa 19è journée,

samedi 23 mars à 15h :     Toulon – Montpellier

à 17h :    Oyonnax – Perpignan

    Castres – Racing 92

    Clermont – Pau

    Stade Français – Lyon

   à 21h05 :  Bayonne – La Rochelle

 

Puis dimanche 24 mars à 21h05 :    Bordeaux – Toulouse

 (*) Tous les matches sont retransmis par les chaînes de Canal+

 

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