Les brèves d'Ovalie - Edition n°178
Un point d'honneur !
TOP 14... Barrages, Toulouse – Oyonnax 20 – 19
Que l’on ne s’y trompe pas !
Il s’agit bien ici du Stade Toulousain qui a mis un point d’honneur, samedi après-midi, à bien finir sa saison chaotique dans son enceinte d’Ernest Wallon où les oyomen n'ont pas manqué à le rappeler à ses errances et ses erreurs.
Car le jeu toulousain n’est pas complètement guéri !
S’il affichait une bonne mine en début de rencontre, dominant outrageusement son adversaire, le rugby haut-garonnais pêchait à concrétiser ses temps forts par une succession de fautes de main et de mauvais choix.
Pire ! En supériorité numérique et avec six points d’avance seulement, la défense toulousaine subissait le pack oyonnaxien, de maul en pis, en charges successives dans ses 22 mètres jusqu’à ce que Paea aplatisse enfin dans l’en-but alors que sur le temps de jeu précédant Tichit était déjà à deux doigts d’inscrire le premier l’essai sur la base du poteau.
10-9 à la pause pour les visiteurs. Tout est à refaire pour les locaux. Et ils y mettront un point d’honneur car…
Novès, on le sait, secret de polichinelle étalé dans tous les médias avant l'heure, quitte le club
pour prendre les rênes de l'équipe de France après la coupe du monde.
Et finir par une défaite à la maison, lors d’un barrage éliminatoire, son ami Cotter saurait lui dire combien c’est dur à vivre.
Alors les toulousains, grâce à la fraîcheur et l’insouciance de leur banc, vont mettre plus d’application et d’envie pour recoller au score qu'Urdapiletta venait d’aggravait par deux fois (9-16).
Flood s’applique pour récompenser les efforts de ses coéquipiers et passe deux pénalités (15-16).
Il faut attendre les cinq dernières minutes, alors que l’ouvreur d’Oyonnax vient de rajouter trois points, pour que Tekori, Aldegheri et Baille trouvent enfin la faille par ce dernier après de longues séquences interminables usant des oyomen émoussés. Le pilier toulousain aplatit en coin délivrant les siens et tout un stade.
Un point et quelques minutes pour priver Urdapilletta du moindre ballon qui pourrait les crucifier. Mais les toulousains le conservent jusqu’au coup de sifflet final en pick and go éprouvants mais nécessaires.
Toulouse retrouvera donc Clermont en demi-finale à Bordeaux.
Quant à Oyonnax, il y a bien longtemps que l’honneur de ce club est sauf après l’exceptionnelle saison que nous ont offert les hommes d’Urios.
Chapeau bas, oyomen !
Stade Français – Racing Métro 38 – 15
Du grand Paris !
Vendredi soir, sur le pré de Jean Bouin, le Stade Français a dominé son adversaire dans tous les secteurs du jeu mais surtout en conquête où la mêlée parisienne a fait manger les pissenlits par la racine aux piliers franciliens.
Ducalcon en a fait personnellement une indigestion qui a coûté de nombreux points à son équipe et un essai de pénalité.
Car l’autre fait marquant de cette rencontre, c’est le retour en grâce de Morné Steyn, profitant de la blessure de Jules Plisson, pour démontrer tout son talent. Et quel talent !
Un cent pour cent au pied, huit pénalités, deux transformations et une vista dans l’animation du jeu qui nous rappelle que le Springbok compte soixante sélections et un titre du Tri-nations en 2009.
Il est dans tous les coups et notamment sur l’essai de Waisea dès la huitième minute où il fixe deux défenseurs avant de servir Parisse qui trouve le centre parisien à la finition.
Si les racingmen sont revenus en fin de première période en inscrivant un premier essai par Machenaud (17-7), ils n’ont pas vraiment existé par la suite, retombant dans leurs travers en conquête et laissant peu de place à Sexton d’animer un jeu sans ballon.
Steyn continue d’enfoncer les franciliens au fil de la deuxième période, l’essai de Roberts ne suffisant pas pour refaire un retard conséquent.
Paris a été tout simplement trop fort, comme on sait qu’il peut l’être. Et c’est logiquement qu’il retrouvera Toulon en demi-finale, une autre formation (et pas des moindres) qu’il a battu deux fois cette saison, à Mayol comme à Jean-Bouin.
Un signe ?
Tous les résultats officiels du week-end >>
Les finales outre-Manche en bref...
Bath – Saracens 16 – 28
Les Sarries croquent le gâteau !
Pour la Premiership, Farrel, Georges et Wyles auront eu le dernier mots sur les coéquipiers de Joseph et empochent un nouveau titre de champion d’Angleterre après 2011.
Glasgow – Munster 31 – 13
L’Ecosse touche le graal !
Samedi, les écossais ont fait taire les munstermen avec la manière et remportent enfin le titre suprême de la ligue Celte après une suprématie irlandaise insupportable.
Barrage Champions Cup
Gloucester - Bordeaux 22 - 23
Et de vingt ... avec Bordeaux !
Dimanche après-midi, les bordelais se déplaçaient à Gloucester pour décrocher le dernier ticket qualificatif pour la nouvelle saison de Champions Cup qui s'annonce à l'automne prochain.
Après une entame catastrophique, l'UBB est revenue dans le match grâce à un doublé de Talebula et un pied de Bernard, plus sûr que celui de Beauxis, qui crucifie les anglais d'un drop majestueux sur la sirène.
Ils ont eu chaud, c'était moins une !
A noter que pour la montée en PROD D2...
Nevers - Lille (24-13 / 10-23)
Aix-en-Provence - Chambéry (27-12 / 10-24).
Ce sera Lille et Aix qui auront le privilège d’intégrer le rugby professionnel de la PRO D2.
Une belle opportunité pour la région du Nord qui étire ainsi la France du rugby un peu plus haut encore, de 220 kilomètres exactement (depuis Colombes).
La semaine prochaine…
Les demies seront servies au comptoir de Chaban-Delmas !
Deux duels qui, lors de la phase régulière, ont vu les parisiens et les clermontois l’emporter à l’aller comme au retour. Un signe ? Pas sûr ! Car les armes ne seront pas les mêmes en face.
- Des champions d'Europe au complet, reposés et toujours avides de titres.
- Des toulousains qui enchainent des fins de match qui leur sourient.
Alors, quelle finale au Stade de France ?
Une seule serait inédite et pourtant, elle nous barbe déjà…
Oh non... pas encore eux !
A suivre donc, vendredi 5 juin à 21h, sur Canal+ :
- Toulon – Stade Français
Puis samedi 6 juin à 16h30, sur Canal+ :
- Clermont – Toulouse